Veuillez patientez...


DIVERS - Fan fiction

Toute une vie, toute une mort

Synopsis : 


Un Spartan vit ses dernières minutes, il a été mortellement blessé et perd peu à peu les sens et la vie. Il se rend compte que toute sa vie défile devant ses yeux. Il revoit alors celle ci depuis le jour où il s'est présenté pour devenir Spartan : là où tout a commencé. 


Chapitre 1 : Là où tout a commencé.


      Il faisait sombre, il faisait froid. Tout s’enveloppait dans un épais brouillard noir, refroidis par l’aura malsaine de la Mort. Quelqu’un criait, mais semblait plutôt chuchoter aux oreilles de cet agonisant. Plus rien n’avait de sens, ni les mots, ni les gestes criés pas Jean. Même pas les tirs continuels des envahisseurs parvenaient à ses oreilles. Les Monde étaient en arrêt total, les gestes, les horreurs, les gens, les balles, tout était figé. Soudain il l’entendit. Le son était clair comme la première note d’un piano que l’on vient d’accorder. 
-Non ! NON ! Tu n’as pas le droit de mourir ! 
     C’était bien Jean, et à travers sa voix, on devinait qu’elle pleurait. Elle s’effondra sur son corps et essaya tant bien que mal à le sauver. Mais en vain. C’est alors qu’une voix, un râle, un essoufflement, presque un gargouillement inaudible sortit de sa bouche. 
-Il parait que ... quand on meurt... on voit défiler tout sa vie... devant soi...
     Elle pleura. Il n’avait jamais aimé quand elle pleurait, mais il ne pouvait rien faire. 
Tout s’envola soudain pour laisser place, de plus en plus, à cette pièce où toute sa vie à commencer. Pas sa vie au sens propre du terme, mais plutôt toute sa raison de vivre. 
-Je crois... que c’est vrai... 
     Il ferma les yeux et l’image prit alors forme. Il se revit, miroitant, dans la tenue réglementaire des Marines, beau et propre, loin de toutes ces batailles et toutes ces horreurs. Loin de Jean et ses pleurs. Tout semblait si réel...


     Il était au siège de l’UNSC, dans la salle d’attente pour passer l’examen de pré sélection pour devenir Spartan. C’était un rêve qui lui a valu plusieurs cicatrices lors de son adolescence. En effet, quand il a appris dix ans auparavant que l’UNSC recrutait des volontaire pour devenir spartan et servir l’humanité, il a tout de suite eu envie de faire parte de ces recrues. La vie a été difficile, il a dû s’entrainer durement des heures durant. Dans la neige, dans la boue, dans le sable. Et ses efforts ont été récompensés. Il s’est un jour présenté à l’UNSC et à été embauché comme Marine. Au fil des années, il est monté en grade et est devenu Major. Ce grade lui à été incombé pour ses prouesses au combat et les résultats et avancées qu’il a offert à l’humanité. C’était deux mois plus tôt. Aujourd’hui, il se présente pour devenir Spartan. 
     Il se trouvait dans une salle remplie d’objets en tout genre, épées, balance de Newton, magazines, boule lumineuse etc. La tapisserie représentait le signe de l’UNSC. En s’approchant un peu plus près, il découvrit qu’il s’agissait e réalité d’une multitude de petits carreaux formant une mosaïque. Les chaises étaient alignées sur toute la longueur du mur, il y en avait une vingtaine, et dix d’entre elles étaient occupées. Des marines qui ont vécu. L’un jouait avec son couteau, un autre lisait tranquillement un magazine. L’attente était longue, tellement longue qu’il se leva et commença à tourner en rond, croyant que cela ferait passer le temps plus vite. Il avait tort bien évidemment et se rendit compte de sa stupidité. 
     Soudain, un homme entra, il était grand et imposant. Des cicatrices parsemaient son visage aux traits durs. Il était borgne, ou du moins il avait un bandeau qui lui cachait l’œil droit. L’œil gauche quant à lui était d’un noir profond. Un noir si simple qu’il pourrait faire fuir un Gûta. On pouvait voir sur sa poitrine de nombreuses médailles significatives de l’intelligence, du courage et de la ténacité de cet homme. Sur son épaule arborait son grade, et il devenait très simple de comprendre que cet homme était général. Il s’exprima alors d’une voix douce et sereine, qui n’avait rien à voir avec sa physionomie. Notre homme mit longtemps à s’habituer à sa voix. Il nous dit de nous mettre au garde à vous. Les soldats qui ne l’avait pas encore remarqué se levèrent d’un bond et se mirent au garde à vous. Le général se présenta comme étant le Général O’Connell. Général étoilé. Après cela, il leur fit signe de le suivre. 
Il les emmena dans son bureau. Le couloir qui y menait était tapissé de photos de marines morts au combat, pour rappeler l’importance de la mémoire dans cette nation. 
C’est alors que notre homme reconnu son père sur une photo. Il s’arrêta devant et le contempla. Il était jeune lorsqu’il est mort. Il ne la jamais connu, il l’avait juste vu en photo. Il le contempla encore quelques secondes avant de se rendre compte que le général et les neuf autres soldats étaient déjà une dizaine de mètres devant lui. Il accéléra le pas pour les rejoindre.

     Ils arrivèrent enfin dans le bureau de O’Connell. Celui-ci était large et pouvait contenir une vingtaine de personnes. Il s’installa derrière son bureau et s’assied. Nos dix soldats restèrent debout devant le bureau. 
- Vous êtes donc ici pour devenir Spartan. Ne répondez pas, ne parlez pas et ne m’interrompez surtout pas. Je vois que vous êtes tous déjà marines. Je vais vous nommer et donner diverses informations à votre sujet, dite moi uniquement si elles sont vraie. 
     Le général avait parlé très vite, et notre soldat était crispé. Il se demandait quel genre d’horreurs avait vécu ce général. 
-Bien je commence par vous, dit O’Connell en désignant le soldat qui jouait avec son couteau. Vous êtes Emile, né le 11 mars 2523, Major, respecté par ses pairs, soucieux du détail, résistant. Humm. Pas grand chose d’autre à dire, vous êtes un membre efficace très discipliné. C’est bien. Est-ce exact ?
- Oui mon Général, répondit le fameux Emile. 
-Bien, vous, dit il au deuxième bonhomme, vous êtes Jorn, né le 28 Février 2524, vous êtes très résistant à la pression d’après ce que je vois. Vous ne vous vantez pas mais vous êtes très bavard. C’est bien également. C’est bien cela ?
- Absolument mon Général.
- Bien, vous vous êtes donc William, né le 23 janvier 2522, très bon en tout ce qui est tir, résistant à toutes sortes de climats, efficace et discipliné. Vous respectez vos inférieurs et êtes très ouvert. Exact ?
- Oui mon général, dit notre homme, le sang affluant à la tête tellement il était ému.

     Après toutes les descriptions des dix soldats réunis, le général leur donna une mission de qualification. De façon à être sûr de pouvoir devenir un spartan. Ils devraient partir, tout les dix, chercher des documents confidentiels au sein d’un bâtiment terroriste. Ces documents sont capitaux pour éviter un attenta contre le siège de l’ONI. 
-Vous n’êtes pas encore Spartan, et vous êtes loin de l’être, dit le général. Par conséquent vous n’avez pas d’armures. Nous vous déposerons à cinq kilomètres de leur Quartier général. Suivez le Sergent Johnson, il va vous briefer. 
     Le sergent Johnson était un homme d’une stature peu commune, noir et bien portant. Il fumait tranquillement un cigare. Il semblait avoir fait de nombreuses batailles. Will et les autres suivirent Johnson jusqu’au hangar. Là il les briefa.
-Vous allez être parachutés cinq kilomètre à côté de leur périmètre de défense. Les documents se trouvent dans l’armurerie. Il s’agit de la nomenclature de leur bombe à rayonnement plasmique. Pour y accéder, vous devrez tout d’abord passer le périmètre de sécurité sans vous faire repérer. Il y a une faille au Sud, là vous pourrez passer dans un vieux tunnel mis sous scellé. Ils n’en connaissent pas l’existence. Vous arriverez directement dans les cantines. Normalement, il y a un plan dans les cuisines. Vous pourrez ainsi repérer où se situe l’armurerie. En principe elle est dans l’aile Est. Le plus dur sera de ressortir. Si vous vous faites repérer avant d’avoir les documents, abandonner la mission. Un pélican vous attendra là où vous avez été déposés à minuit pile. Des questions ? 
     Voyant qu’aucune question n’allait être posée, il donna à chacun un sniper et un fusil d’assaut et nos dix hommes rentrèrent dans un pélican qui décolla immédiatement. 


Chapitre 2 : Le premier voyage


     Le voyage devait durer 6 heures. Malheureusement, nous étions en hiver, et l’air froid de l’extérieur s’engouffrait dans le compartiment où se situaient nos dix futurs spartans. Étrangement, ils étaient très silencieux, se regardant plus qu’ils ne communiquaient avec leurs cordes vocales. Ils se demandaient certainement si ils survivraient tous à cette mission suicide qui consiste à infiltrer un bastion de plusieurs centaines d’hommes armés, à dix. 
Le vent soufflait violemment au dehors lorsque William sortit d’un profond sommeil qui avait duré plusieurs heures. Il ouvrit doucement se paupières et se redressa. Il fit le tour du compartiment avec les yeux. George aussi avait dormi et il avait sans doute été réveillé par ce sursaut violent de l’avion. 
Will n’était pas réveillé depuis quelques secondes lorsqu'une voix terrifiée sortit des enceintes du pélican. 
     -On est repéré, ils arrivent, prenez vos parachutes et sautez. Leur base est au Sud de l’île. VITE !!
     Ils sursautèrent tous. Émile rangea son couteau dans son étui et prit le premier son parachute. Puis il en tendit un à chacun des neuf autres soldats. La soute s’ouvrit et Will s’approcha du bord, en se tenant fermement à la barre de métal sur le côté de la passerelle. 
     On pouvait observer que le sol était proche, sans doute parce qu’ils étaient arrivés à destination et que le pilote amorçait la descente. Ils se regardèrent tous tour à tour et après un hochement de tête de la part de Jack, le petit soldat frêle et agile, ils sautèrent tous en même temps. La chute sembla durer plus longtemps qu’elle n’aurait dû. Tout l’autre avait déjà ouvert le leur lorsque Will se rendit compte que son parachute ne s’ouvrait pas. Après maintes tentatives de tirer sur l’anneau, il abandonna et tout se passa très vite dans sa tête. 
     Il détacha rapidement, et sans erreur, son sac à parachute. Puis il ouvrit sa veste. Le froid l’enveloppa alors, la vitesse accompagnée du froid brûlant de l’air constituait un obstacle de taille à son épiderme. Tout ses sens l’abandonnaient. Mais il reprit rapidement conscience et enleva très rapidement sa veste. Il ne lui restait que peu de temps avant l’impact. Il déplia sa veste au dessus de lui et elle ralentit sa chute de peu. Après quelques secondes, il heurta violemment le sol. Le crac sonore qu’avait produit sa jambe en se cassant contre la roche avait retentit aux oreilles de ses compagnons. Ils accoururent alors vers lui à toute vitesse. Dès l’instant où Émile, le premier arrivé à son chevet, posa les genoux au sol, un énorme bruit d’explosion se fit entendre au dessus de leurs têtes. Le pélican venait d’exploser.
Will regardait les derniers débris tomber tranquillement au sol. Il s’évanouit quelques instants après.
     Il faisait déjà nuit lorsqu’il se réveilla. La pénombre l’empêchait de se repérer. Il craignait que des ennemis ne l’aient trouvé et que ses compagnons l’aient abandonné. Il sentit alors que sa jambe avait été enroulée dans un pansement rudimentaire, son tibia étant cassé, cette mesure de fortune avait été prise. Il tourna la tête et vit un feu rugir d’un rouge peu commun, il était chaud et réconfortant. Il vit alors deux homes regroupés autour du feu, enclins à une discussion importante. Soudain, un troisième homme surgit de l’obscurité et s’approcha de Will. Celui-ci eut un frisson d’épouvante. Mais ce frisson s’arrêta brusquement lorsqu’il reconnut Émile. Le visage émacié et tailladé. Il avait sans doute été attaqué par une quelconque bête, mais Will ne pouvait en être sûr. 
     -Nous sommes tous en vie sauf le pilote, nous ne sommes pas repérés, mais ta jambe est cassée.
     Sa voix avait résonné fortement et Will comprit qu’ils se trouvaient dans une grotte. Il regarda Émile avait un regard interrogateur.
     -J’ai fait moi-même le plâtre, dit t-il en s’agenouillant à côté de Will. J’espère qu’il va tenir. 
     Will ne répondit rien, c’était la première fois qu'Émile lui parlait. Sa voix était calme, mesurée et avait tout de même une pointe de malice.
     -Ils sont en train de monter un plan pour notre mission, mais nous n’avons pas de ticket de retour, c’est donc compliqué
     Il montrait du doigt Jack et Jorn qui était autour du feu. Puis il se leva doucement et conseilla à Will de se reposer, l’infiltration ne devrait pas se passer avant une semaine, histoire de faire oublier l’histoire du pélican aux ennemis.
Will regardait plus grotte plus en détail, se disant qu’il vivrait ici pendant au moins sept jours. Ses yeux s’étant habitués à l’obscurité naissante, il voyait plus clairement cette grotte. La pierre était grise, d’une banalité peu commune. Elle était rugueuse et semblait avoir vu passer d’innombrables réfugiés. Aujourd’hui s’était son tour. 
     La grotte était étroite et le feu réchauffait sans doute l’ensemble de celle-ci. Par ailleurs, le feu ne dégageait, étrangement, aucune fumée, ce qui était un avantage considérable pour la discrétion. Si les terroristes ne les avaient pas remarqués, ils pourraient sans doute être plus efficaces. Malheureusement, toutes les directives, les cartes et les armes étaient restée dans le pélican. Leur seul espoir était donc de s’infiltrer dans l’armurerie, de piquer un maximum de matériel et de s’enfuir. La discussion que tenaient Jack et Jorn semblait être terminée car ils se levaient. Jorn dit qu’il partait chasser un ou deux Moahs et Jack se rendit au fond de la grotte avec son sac de couchage. 
Will se lova alors dans son sac et décida de se reposer et d’attendre la suite des évènements. Il pensa alors au pilote, mort pour eux, mort pour ces documents, mort pour de nombreuses vies. Puis il s’endormit.


Chapitre 3 : Le plan B

      La lumière passait à travers les paupières closes de Will. Cette lumière qui, doucement, le réveillait. Lorsqu’il fut pleinement conscient de son être, il ouvrit les yeux. Une lumière vive, celle du Neiri, étoile lumineuse de la planète Maari où ils se trouvaient, emplissait toute la grotte. C’était étonnant pour une journée d’hiver, car il faisait également assez chaud. Il pouvait alors observer plus en détails cette grotte. Elle était faire de roche volcanique à en déduire par les parois sombres. De nombreuses peintures rupestres reposaient sur les murs faisant penser que cet endroit fut autrefois un lieu de convivialité et d’amour, mais où maintenant reposait, juste en dessous, des armes à feu. Ces mêmes armes qui étaient trempées, comme si elles avaient été dans l’eau toute la nuit. 
      Will reconnut Jorn, qui le fixait d’un air absent. Il dormait. Will se rendit alors compte que sa jambe ne le faisait plus souffrir. Il prit alors le risque de la levée et comprit qu’il était guéri. Il se mit alors debout non sans difficultés, avec une lenteur exaspérante. Soudain un bruit sec et vif d’une brindille qui se casse sous le poids d’un être humain ou animal retentit dans toute la grotte. Il se retourna alors brusquement mais se détendît aussitôt lorsqu’il reconnu Émile.
 
      -Ah c’est toi, ça va mieux ? Lança t-il
      -Beaucoup mieux merci. Que fais tu ? demanda Will.
      -Je voulais te réveiller mais je vois que ce n’est pas la peine. Tu as dormi près de quatre jours.
      -Quatre ?!
      -Oui quatre jours. Pendant ce temps nous avons élaboré un plan d’attaque. Avant de te briefer, Sam veut te dire quelque chose. Elle est près de la rivière.
      -Sam ...
      Il n’avait en effet pas remarqué la présence de cette femme dans les dix membres de l’équipe depuis le début de la mission. Il sortit alors de la grotte et passa sous une arche en pierre qui lui fit repenser à sa mère, morte à cause de l’écroulement de ce type d’arche. Il fut parcouru d’un frisson et se précipité derrière l’arche. Il s’arrêta alors, ébahit devant le ciel magnifique qu’offrait cette planète gâchée par la guerre. Trois lunes se superposaient et chacune était d’un couleur différente. Nairi éclairait les nuages d’une lumière blanche si vive que malgré tout, il était difficile de percevoir une imperfection dans ce ciel. Il semblait lisse comme la surface de l’eau.
      Il resta des minutes entière à regarder le ciel tant il lui rappelait la liberté qu’il avait durant son enfance. Mais une personne vint le sortir de sa transe.
      C’était Sam, et elle le regardait. C’était la première fois que Will la voyait. Elle était vêtue de la tenue règlementaire des marines, était blonde, assez fin et... assez généreuse. Son visage (était doux et parfaitement serein. Ses yeux bleus étaient aussi profonds que le bleu du ciel qu’il a pu observer quelques secondes auparavant. Elle l’observait également avait l’air qu’on a lorsque l’on cherche à répondre à une question compliquée. Elle lui fit signe, sans un mot, de le suivre. Ce qu’il fit promptement. Ils s’asseyaient un peu plus loin sur un rocher au bord de la rivière. Will remarqua alors, juste à cet instant, qu’ils étaient dans une forêt dense et humide, des animaux gambadaient et de nombreuses petites bestioles rampaient sur le sol. Mais cela ne le gênait pas. La pierre qui lu servait de chaise ressemblait fortement à un banc. Ou du moins la forme. Il regarda la clarté de l’eau qui s’écoulait dans la rivière et comprit la beauté de cette planète. Il se demanda comment l’homme a pu arriver ici. Pendant une minute environ, il y eut un silence bruyant qui rendait celui-ci encore plus silencieux. C’est elle qui cassa cette harmonie.
      -C’est à toi n’est ce pas ?
      Elle lui montrait une pièce de puzzle sur laquelle on pouvait voir ce qui ressemble à un museau de tigre.  Le manque de réponse de la part de Will était une réponse positive.
-Reprend-le.
      Il saisit la pièce et l’accrocha à une chaine qui pendait à son coup. Sam allait parler quand un membre de l’équipe arriva en courant et criant :
      -Venez vite ! Émile est coincé sous des rochers ! s'écria t-il.
      A ces mots, Will crut qu'Émile était mort, mais il comprit vite que non en entendant les jurons proférés par Émile. Il se levait couru en direction de la grotte. Lorsqu’il passa l’arche, il comprit vite ce qui s’était passé. Toute la partie du fond de la grotte s’était écoulée, à cause de la déflagration d’une grenade d’après les jurons d'Émile. Il était coincé entre deux gros rochers et était suspendu à un mètre du sol. Sans doute avait il tenté d’escaladé des rochers déjà écroulés mais il n’a pas réussi a temps. Will arriva près d'Émile.
      -Ça va ? demanda t-il ?
      -J’ai l’air d’aller bien ?! Répondit Émile en criant.
      -Un peu d’humour ne fait pas de mal. Dit Will en rigolant.
      -Ouais mais là c’est moi qui ai mal !
      Will réfléchit rapidement et parla alors avec cette voix qui commande :
-Il faut combiner nos forces pour enlever la caillasse qui est sous Émile. Oui celui du dessous, tu retomberas et tu devras sauter rapidement. Lança Will en réponse au regard inquiétant d'Émile. Will était d’un naturel casse-cou et était un fin stratège. Après un acquiescement général, les neuf marines se regroupèrent au tour de l’énorme rocher. Ils le tinrent fermement jusqu’au signal de Will, qui, dès qu’il fut donné, déclencha le commencement de l’effort. Tous tiraient sur cette pierre qui ne bougeait pas d’un millimètre. Mais à force d’efforts et de persévérance, elle bougea d’un centimètre, puis de deux, puis de cinq. Elle se disloqua alors et sortit de son orbite.
      Tout ce passa alors très vite ensuite, un bruit sourd retentit dans toute la grotte, Émile tomba, libéré de sa prison et heurta violemment le sol et en une fraction de seconde, il bondit en avant. Juste après, la roche qui était au dessus de lui tomba bruyamment sur le sol. Le bruit sourd se fit plus distinct et nos marines ne mirent pas longtemps à comprendre ce qui se passait. Ils prirent leurs jambes à leurs cous et se jetèrent hors de la grotte. Will saisit les armes et juste après qu’il soit sortit, la grotte fut scellée à jamais. Tout ça ne s’était passé qu’en dix petites secondes.
      -Où est Mike ?! s’écria Sam.
      Tout le monde regarda autour de soi et c’est Émile qui le vit en premier. 
      -Il est là ! dit il en montrant une main qui pendait entre deux rochers, dans la grotte.
      -Pauvre Mike...
      Après une minute de silence et des funérailles modestes, les soldats prirent la décision de chercher un nouvel abri. Ils se mirent donc à monter la montagne en quête d’un abri pour la nuit. Après plusieurs heures de marche et pas le moindre accident, ils trouvèrent une petite maison abandonnée. Ils rentrèrent prudemment, arme en joue et explorèrent la maison. Il n’y avait personne. Ryan, soldat de grande corpulence et possédant une voix assez singulière fit signaler à présence d’un cadavre à Émile. Ce cadavre était là depuis plusieurs semaines d’après Luan, le médecin asiatique du groupe. Après l’avoir évacué, ils s’installèrent dans la plus grande pièce, celle qui semblait la moins humide.
      Au coucher du soleil, Émile décida de briefer Will sur la stratégie à avoir durant leur incursion. 
      -Écoute bien Will, toute erreur peut être fatale. Pendant que tu étais endormi nous avons élaboré un plan avec les informations que nous avions. Huit d’entre nous entrerons dans la base par le souterrain inondé. Ce souterrain dure plusieurs minutes, tu t’en sens capable ? demanda Émile
      -Oui, répondit simplement Will.
      -Bien, si tu meurs, on ne peut pas se permettre d’aller te chercher. Lorsque nous referons surface, nous seront dans une salle isolé de la base, en plein milieu en fait. Il n’y a aucune porte, mais juste un conduit d’aération par lequel nous passerons. Je vous guiderais tous au bon endroit. Nous serons alors à deux couloirs de l’armurerie. Ces deux couloirs sont dangereux car bien gardé. La discrétion doit être notre stratégie. Nos couteaux plus précisément. Une fois entrés dans l’armurerie, je ferais ce que j’ai à faire et nous repartirons par là où nous sommes entrés et un pélican viendra nous évacuer. Ça c’est le cas où il n’y a pas de complication. 
      -Et s’il y en a ? demanda Will
      -Plan B.
      -En quoi consiste t-il ?
      C’est Sam qui répondit à la place d'Émile :
      -Suicide collectif.
    

Chapitre 4 : Intrusion


      -Suicide collectif ? S'exclama Will.
      -Oui, je sas que c'est poussif comme plan, mais c'est bien la seule issue. Normalement, le neuvième devrait appeler le pélican et partir. Dit Émile
      -Attends ! C'est qui le neuvième, et il fait quoi exactement ? Demanda Will.
      -Il est en dehors de la base, sur une colline. Si on n'est pas sorti avant deux heures, il a pour ordre de nous faire sauter. Dit Émile sur un ton monocorde, comme si ce n'était pas grave. Ou plutôt comme si ça ne pouvait pas arriver. 
      -Et c'est qui ?
      -C'est Max, dit Émile en pointant la porte de la maison.
      Max était assis sur la pore alors effondrée et regardait dehors. Il était mince et portait un T-shirt marron avec un étrange signe dessus, un signe indescriptible. Tout ce que Will savait sur ce Max, c'est qu'il avait fait du basket dans sa jeunesse et qu'il était très bon. Pour tout dire, il était le meilleur de sa catégorie. Ce qui justifiant le fait qu'il soit trop grand. Il avait donc une capacité visuelle accrue et une rapidité de course hors du commun.
      -Nous partons demain à 11h30, car à ce moment, tout les ennemis, ou une grand partie, sera à la cantine en train de manger. Tiens çà ce titre, John son nous as dit qu'on arriverait dans les cantines par le biais des bouches d'aération. C'est faux. Il a du se tromper ou alors les plans qu'il a reçu sont faux car on n'arrivera qu'à deux couloirs de l'armurerie. On aura aucun mal à éliminer silencieusement les deux ou trois ennemis que l'on croisera. Une fois dans l'armurerie, je fais ce que j'ai a faire...
      -Et que dois tu faire exactement ? Demanda Will.
      -Ça ne regarde que moi. Dit simplement Émile
      -D'accord, et on ressort comment exactement ? Dit Will un peu irrité.
      -On suit les deux mêmes couloirs et on repart par les bouches d'aérations. Ensuite, évacuation ,fin de l'histoire, médailles, spartan. Compris ?
      -Compris ! Dit Will d'une voix forte.
      -Bien allons nous coucher, la nuit sera courte.
      Après ces mots, Émile sortit son sac de couchage et s'installa confortablement, du moins on aurait pu le croire, dans un coin de la pièce. Will en fit de même, mais le sol de la maison était humide et Will eut le vague pressentiment qu'il n'allait pas dormir. Il ferma les yeux et, à son grand étonnement, quand il et réveilla le matin, il su qu'il s'était endormi immédiatement après avoir fermé les yeux. C'était Sam qui était venu le réveiller. Quand il ouvra les yeux et eut une vision soudaine. Mais il dut bien admettre que non : une chaine était au cou de Sam et au bout on pouvait clairement voir une pièce de puzzle avec un museau de tigre. 
      -Tout le monde st réveillé ?! S'exclama Émile du haut de sa chaise.
      Tout le monde état effectivement debout et prêt au combat, l'arme à la main. Will se recoiffa rapidement, mis son casque et saisi son arme après avoir bu un peu du café immonde que l'UNSC mettait dans les provisions. 
      Tout a coup, un bruit insupportable sortit de la pièce où les marines avaient déposé le cadavre. Will l'avais oublié. Il accourut alors vers la pièce et fracassa la porte pour arrêter ce bruit. Une fois dans la pièce, les mains sur les oreilles pour ne pas entendre l'horrible bruit, il scruta rapidement tout les recoins. Il vit alors la source du problème. C'était un Talkie-walkie que le cadavre portait autour du coup. Il se prit et enleva les piles. Le bruit cessa immédiatement. C'est alors que Will eut un choc. Il reconnut le cadavre. Il ne l'avait pas reconnu à cause de l'obscurité dans la maison la veille, mais à présent il pouvait très clairement l'identifier. Il s'agissait de leur pilote qui a péri dans le crash du pélican. 
      Mais étrangement il n'y avait aucune trace u pélican autour de la maison. Comment était il arrivé là ? Will n'en savait pas plus que ses confrères. Le mystère reste complet. Ils décidèrent par la suite d'enterrer son cadavre et de lui rendre un petit hommage. Ce qu'ils firent sans tarder. Après des paroles profondes de la part d'Émile, ils se préparèrent à partir. 
      Deux minutes plus tard, ils étaient en chemin. Will eut un mauvais pressentiment mais n'en fit pas part aux autres, la mission devait se dérouler rapidement. Pas plus de dix minutes dans la base d'après Émile Ils arrivèrent une heure plus tard sur une rive du lac, dans la forêt. Ils s'équipèrent alors de tenues de pongée afin de garder tout leur mobilité une fois à l' intérieur de la base ennemie.
      Tous s'alignèrent sur le bord de l'eau sauf Max qui avait déjà commencer à gravir la pente qui le séparait du haut de la colline d'où il devait appeler l'extraction. Les huit autres soldats prirent un grand bol d'air et plongèrent dans l'eau.
      Une fois sous l'eau Will ouvra les yeux, il ne voyait rien d'autre que le pieds de Sam qui le guidaient. L'eau était trouble et très profonde. Il n'y avait aucun poisson visible nageant. Pas un seul courant ne pouvait l'éloigner des autres. Ce lac était étrange et très sinistre. Soudain il entra dans une embouchure, il devina que c'était le tunnel, qui s'étendait dans l'obscurité. Mais tout a coup, l'air manqua à Will. Il accéléra alors, pressent Sam qui se trouvait devant lui et larguant les cinq autres marines derrière lui. Il leva la tête vers le haut et vit sa délivrance, une lumière jaillissait de la surface de l'eau. Il arriva alors à l'air libre et respira un bon coup. Ils avaient nagé près de cinq minutes. Il sortit alors du bassin, haletant, fatigué. 
      Tout le monde était sain et sauf, enfin, plus sauf que sain. Sam était allergique aux algues. Jorn la soutenait. Mais après quelques seconde, elle reprit son souffle et fit signe sue tout allait bien. Pendant ce temps, Émile avait dévissé la grille qui bouchait le conduit d'aération. Il passa la tête et prit un air de dégout. Mais il fit signe de le suivre et s'engouffra à l'intérieur. Will passa derrière Jorn et Sam. Une fois dedans, il comprit pourquoi Émile a fait cet tête. C'était étroit. Très étroit, par plus de 50 centimètres de large pour 40 de haut. C'était impossible de se mouvoir correctement. La progression était très lente, en plus ils ne devaient pas faire de bruit, ce qui la rendait encore plus lente. 
      Après une vingtaine de minute d'effort physique et moral, ils sortirent de cette prison de ferraille gelée et atterrirent dans un couloir vide. Tout le monde étant sortit, ils avancèrent dans ce couloir qui était très long. Les murs étaient d'un brun soutenu et le sol était rempli d'une moquette grise. Ce qui était très étrange pour un QG de terroristes. Quelques secondes plus tard et sans encombre. La porte de l'armurerie n'était pas blindée mais en bois. Un grand panneau était placé dessus où l'on pouvait lire « Armurerie » en caractères rouge. Un panneau d'avertissement était posé juste au dessus d'un autre panneau représentant le logo nucléaire. Le pressentiment de Will revint à la surface. Il avait envie de partir. Au moment où il allait ouvrir la bouche, Émile avait sorti une grenage flash avec l'intention de la jetée dans l'armurerie. Mais au moment où il la dégoupilla, des voix rugirent derrière eux :
      -Plus un geste !

Chapitre 5 : Extraction


      Will s'immobilisa. Tout semblait s'être arrêter. Son cœur, la respiration lente de Sam devant lui, l courant d'air dans le couloir, la main d'Émile sur la grenade flash... qu'il avait dégoupillée. La détonation était à trois secondes. Il ferma les yeux et fit un geste rapide vers ses oreilles, s'attendant à la déflagration. Il sentit que les autres marines avait fait à peu près la même chose. Il entendit une exclamation d'indignation de la part de la voix qui l'avait stoppée. Celui-ci venait d'armer son fusil. Will ouvra les yeux un instant, puis d'un coup, il y eu un bruit perçant, qui arriva à étourdir Will malgré la main sur les oreilles, mais c'était la lumière le pire : une lumière blanche aveuglante qui fit tituber notre soldat. Il sentit Émile s'affaisser contre lui. Tout était calme : seul un sifflement extrêmement aigu parvenait aux oreilles des marines. Quand Will compris que la déflagration était terminée, il se leva rapidement, secoua Émile pour qu'il se réveille. Mais rien à faire. Il se redressa alors et pris son arme. Il entendait à présent les cris des ennemis écroulés par terre. La déflagration avait été puissante... ou alors ils étaient vraiment très proches. Will visa soigneusement un ennemi et tira sur la détente. Un simple coup alla se loger dans la tête de l'homme qui n'ouvrira plus jamais les yeux. Lorsque Will reprit toute son acuité visuelle, il put observer la situation. Trois hommes étaient étalés sur le sol autour de celui que Will venait d'achever. Ils commençaient à reprendre leurs esprits, mais n'eurent guère le temps. En effet, Jorn était également debout, et venait d'appuyer sur la détente à trois reprises, sans que Will eut le temps de se retourner complètement. Les trois hommes ne se relèveraient plus. 
      Mais malheureusement, ils avaient fait du bruit. Et l'effet de surprise pour entrer d'ans armurerie était fini. Un soldat venait d'ouvrir la porte blindé de la pièce. C'était fini...
      -INT...
      Il ne put pas finir son mot, Émile venait de lui mettre un uppercut qui le fit décoller jusqu'au plafond. Il retomba lourdement au sol, sonné.
      -J'espère que personne n'a entendu... dit celui-ci avec un air de détachement qui lui est propre.
      -Avec tout le bruit qu'on a fait ? Tu rigole, on a pas deux minute avant que toute la base rapplique. S'exclama Will.
      -Alors dépêchons nous.... abruti.
      C'était la première fois que Will entendait cette voix. C'était celle de Jack, l'excité du groupe. C'était le plus actif et le moins réfléchis de toute les marines du monde. Il fonce dans le tas sans réfléchir, sûr de lui. Mais après tout, cette techniques a toujours marché pour lui... d'après les renseignements de l'UNSC.
      Émile acquiesça avec un sourire en coin. Il se retourna et fit face à la porte qui était maintenance ouverte. Tout le monde reprit son sérieux et s'arma. Émile scruta l'intérieur de l'armurerie rapidement et fit signe d'entrer. Tout les marines entrèrent au pas de course à l'intérieur. Mais une fois dedans toutes les lumières s'éteignirent et la porte de l'armurerie se rabata violemment. 
      -Oh putain ! C'est un piège ! S'exclama Jack
      -Nan, t'as deviné ça tout seul ? Se moqua Will l'arme pointée vers le haut pour aucune raison particulière.
      -Il fait sombre ici... ajouta Jack
      -C'est clair, dit Sam, elle aussi l'arme pointée vers le haut. 
      -Nan il fait sombre ! 
      -T'as pas compris...
      -Bon cessez les gamineries là ! S'exclama Jorn avec une voix rauque.
      -Raaah c'est bon ! On fait quoi ? Demanda Jack
      -Bha tu te la ferme pour commencer, môssieur. Dit Sam.
      -Eh bien écouter, Madame, je n'ai pas d'ordre à recevoir d'une femme.
      -Une femme qui t'explose en combat rapproché parce qu'elle a un fusil à pompe... Ducon !
      -Qui t'as dit...
      -Taisez vous ! Dit Émile d'une voix forte.
      -Tu ne va quand même pas prendre sa défense ! S'indigna Jack
      -Tais toi abruti ! S'énerva t-il.
      Il se tut enfin. C'est là que Will entendit clairement ce qu'avait entendu Émile. C'était un bruit très régulier, assez inquiétant...
      -C'est quoi ce tic, tic, tic ? Demanda Jack
      C'est là que Will comprit. Ce bruit n'était autre que celui d'une bombe prête à exploser. C'était un détonateur qui semblait approcher de la fin. Une lumière verte illumina soudain toute la pièce. C'était un bâton lumineux de secours que chaque marines devait en principe avoir dans son équipement. On voyait a présent un peu mieux la pièce. Elle était plus tout en largeur, d'une vingtaine de mètres environ mais n'était large que d'un ou deux mètres. Sur toute la longueur étaient disposées des étagères sur lesquels reposaient en principe des armes. Car en effet, elles n'étaient pas là. Juste un petite boîte grise sur l'étagère en face de la porte était présente. Et c'était la source du bruit. Un d'eux se précipita dessus. C'était Peter, le mécano du groupe. C'était lui qui était appelé dans la plupart des cas où il y avait des risque de présence de quelconque bombe. 
      Il ouvrit délicatement le couvercle, éclairé par la lumière verte. La tension était à son comble. 
      -C'est du BigBang7, le plus fort explosif jamais inventé par l'homme. Un seul gramme possède la puissance d'une bombe nucléaire. Si ça explose, toute l'île part en fumée. 
      Exactement à la fin de sa phrase, le talkie-walkie d'Émile grésilla. La voix de max retentit alors dans toute la pièce.
      -Ils évacuent la base ! Ils évacuent la base ! On fait quoi ?! S'écria t-il
      -Il nous reste combien de temps Peter ? Demanda Émile.
      -Environ deux minutes.
      -On a donc pas le temps de partir. Tu peux la désamorcer ?
      -Je vais faire ce que je peux, mais laissez moi seul. Essayez plutôt d'ouvrir la porte.
      -On compte sur toi.
      Tout les soldats se retournèrent alors face à la porte. Après un signe de la tête d'Emile, ils tiraient tous en même temps sur la serrure. Ce ne fut pas bien difficile, au bout de quelques secondes, elle céda. 
      -Ouarf ! La gueule de la porte blindée ! Ria Jack
      Après un regard meurtrier de la part de Sam, il cessa de rire et reprit un semblant de sérieux. Ils sortirent tous de l'armurerie sauf Peter qui suait au dessus de la bombe. Ils se mirent en rond et commencèrent à discuter. 
      -Pourquoi évacuent t-ils ?
      -Je ne sais pas, mais je pense qu'ils savaient que l'on allait arriver. Ils ont prit les plans de la bombe. Dit Émile
      -De la bombe ? 
      -Oui, c'était le but de la mission. Récupérer les dossiers sur la dernière bombe à impulsion électromagnétique que les terroristes ont conçu afin de renverser l'UNSC. Je devais récupérer les plans pour pouvoir contrer leur attaque. Mais s'ils sont partis avec, nous avons perdu.
      -Mais comment savaient t-ils que l'on viendrait aujourd'hui ?
      -Une taupe... 
      -Quoi ?
      -Il y a une taupe à l'UNSC. C'est la seule explication.
      -Rah merde !
      -C'EST BON !
      Peter venait de pousser un cri de joie, il avait désamorcer la bombe. Tous se retournèrent vers lui et applaudir... enfin.. juste Jack. Émile sortait son talkie-walkie.
      -Appelle l'évacuation ! Dit il a Max.
      -Reçu cinq sur cinq ! Répondit celui-ci.
      -Attends non, ce n'est pas la peine. Je vois un de leurs véhicule aérien dans le hangar.
      En effet, on pouvait voir le hangar depuis l'armurerie. 
      -On vient te chercher Max !
      -Roger.
      Tout les soldats se préparèrent alors. Ils commencèrent a marcher vers ce qui leur semblait être le bon chemin vers le hangar. Ils courraient à en perdre haleine. Après quelques minutes de course à travers les couloirs, ils atteignirent la porte du hangar. Il s'avancèrent vers ce qui semblait être un pélican, mais de plus près, on se rendait bien compte que ce n'en était pas un. C'était plus petit et les ailes étaient remplacées par des hélices. 
      -Je crois que c'est un Condor ! Dit Sam
      -On s'en branle ! Dit Jack. Monte !
      C'est Peter qui se mit aux commandes. Une fois tout le monde à bord, le Condor décolla doucement. Ils passa la grande porte du hangar et prit rapidement de l'altitude tout en prenant la direction de la colline où Max les attendait. 
      Une fois Max à bord, ils prirent la direction de la base la plus proche, qui se trouvait à une centaine de kilomètres de là. 
      -Ah ! J'ai failli oublié ! Dit Peter dans le micro du véhicule. Attention les yeux.
      Il sortit une télécommande de sa poche et appuya sur l'unique bouton. Une énorme explosion retentit alors derrière le Condor : l'explosif qu'avait désamorcé Peter venait d'exploser. L'explosion était gigantesque, un énorme champignon blanc se dressa au dessus de l'ile, avec des cercles de fumé tout autour. On voyait de morceaux de roche voler dans tout les sens. Lorsque l'explosion fut terminée, il ne restait rien de l'île. Absolument rien. Peter ajouta au microphone :
      -Il vaut mieux qu'ils nous croient morts...
      Jack regarda Max et lui serra la main en disant d'un air jovial :
      -Extraction réussie ! Tu as servi à rien mec, merci !
      Et le Condor avança doucement vers la base de l'UNSC.

Chapitre 6 : Congé


      *Tiit Tiit*
      -C'est quoi ce bruit ?
      -Explosion soudaine de type SS.
      -SS, vous confirmez ?
      -Je confirme, c'est bien SS. 
      -Où ça ?
      -Zone E12... C'est le QG d'une alliance terroriste.
      -Eve. Scan.
      L'IA répondit du tout au tout.
      -Scan en cours.... Explosion interne, je penche pour une autodestruction. Type de bombe... sans doute du Bigbang 6 à 1 tonne, mais peu probable. Dans ce cas c'est du BigBang7 dosé à 50 grammes.
      -BigBang7 ?
      -Le BigBang7 à été inventé sur la Terre par le docteur Florkin. Sa puissance est vingt milles fois supérieure à celle du Bigbang6. Un gramme possède la puissance de 10,76 ogives nucléaires de type 3. C'est le plus puisant explosif portatif jamais inventé par l'Homme. La fabrication est très fastidieuse et le seul moyen de s'en procurer est d'aller directement sur Terre.
      -Donc les terroristes sont allés sur Terre ? Je croyais que la localisation de la Terre n'était connue que des officiers de l'UNSC et de leurs IA.
      -Les terroristes ont donc un ex-officier de la marine dans leurs rang. Tout se complique. Dit le commandant qui se trouvait à côté du général.
      -Un Condor s'éloigne de l'île. Il se dirige vers nous. S'exclama Eve.
      -Préparez vous à l'accueillir : armez les canons antiaérien lieutenant ! Ordonna le général.
      -A vos ordres !
      -Nous recevons une transmission du Condor en question ! Lança un marines près du poste de communication.
      -Lancez là !
      -Ici *Bzz* pour mission *bzz*dmission au *bzzz*tans. Nous re*bzzz* vous ?
      -Ici centre de commandement de la base G65 de l'UNSC, identifiez vous !
      -Nom *Bzz*de de la *Bzz*sion : Alp*Bzz* 8, 9, *Bzz*r, Tango, Sie*Bzz*a, Uni*Bzz*orm, 7. Confi*Bzz*z.
      -Répéter quatrième caractère.
      -Sierr*Bzz*.
      -Confirmé. Attendez un instant, Terminé
      Le général coupa la transmission et se dirigea vers le centre de donnée. Il demanda à l'ingénieur de trouver si la mission se trouve bien dans le registre. Celui-ci confirma. Le général se retourna et retourna vers le centre de transmission.
      -Ici général Mc Arthury, vous êtes autorisé à entrez. Bienvenue à bord.

      Quelques minutes plus tard, le Condor arriva sur la piste atterrissage numéro six. Une fumée se dégageait encore du petit bout de roche qui était le vestige de la précédente île.
      Nos neuf marines sortirent un à un du Condor. Tous étaient épuisés et trempé de sueur, sauf Max, qui se prenait des taquets de la part de Jack toute les deux minutes accompagnés de « 'spèce de branleur » ou de « T'a rien foutu, feignasse ». tous souriaient plus ou moins, content d'être vivant (et aussi, soit dit en passant, d'avoir rasé une île) mais déçu d'avoir échoué quant au fait que les terroristes se soient échappés avec les documents.
      Le général les attendaient depuis plusieurs minutes au bout de la piste, sous un abri de métal très agressif visuellement. Émile prit les devant et s'approcha du général d'un pas vif pendant que Jack posait son bras sur les épaules de Will et Sam tout en chantant. Il chantait faux à un tel point que Sam en arrivait à se boucher les oreilles. Mais Will se lâchait également et partit dans une folle danse avec Jack.
      Émile, après une courte discussion avec Mc Arthury, revint vers les huit marines.
      -Débriefing, suivez moi.
      Tous suivirent Émile a travers le dédale de couloirs. Après une petite minutes de marche dans un silence pesant où tout les marines de la base les suivaient du regard, ils arrivèrent dans la salle de commandement. Un débriefing plusieurs heures eu lieu. Au bout de 3 heures de débriefing total ainsi qu'un contact avec le QG de l'UNSC et une redirection vers le entre d'admission aux spartans, nos neuf marines reçurent l'ordre de se rendre à la commission d'enregistrement aux spartan pour connaître le verdict dans deux jours. Un Pélican viendrait les chercher. Pendant ce temps, ils furent mis en congé. 
      Un marines présenta des locaux à nos neuf marines dans lesquels ils passeront les deux prochaines nuits. Seulement, il n'y avait que quatre chambres de libre. Conclusion, deux par chambre. Et (évidemment), c'est avec Will que Sam ira ( ndla: pas cliché du tout -_-). Mais tous avaient énormément faim. Ils avaient en effet manger que du Moah farcis ces trois derniers jours. Ils foncèrent donc vers la cantine. Ils arrivaient justement à l'heure où tout le monde mangeait. La pièce était très large et très haute. La desserte était au centre de la pièce et un cuisinier venait régulièrement la remplir. De longues tables étaient placées parallèlement aux murs latéraux et pouvaient accueillir une centaine de personnes. La cantine était à moitié pleine et il régnait un brouhaha incessant. Nos marines n'y prêtèrent cependant pas attention. Ils coururent vers la desserte centrale (et Émile oublia quelques instant sa classe)et prirent tout ce qu'ils purent. Ils s'essayèrent rapidement sur la table et dévorèrent leur repas mais avec une classe mesurée cependant. Une fois rassasiés ils commencèrent à discuter sur leurs ressentis durant la mission. Après le repas, ils se dirigèrent vers leurs quartiers. Ils se souhaitèrent un bonne nuit et allèrent dans leurs chambre respectives. 
      Sam et Will entrèrent ensemble dans la pièce. La chambre était composée de deux lits avec deux tables de chevet, une armoire et une seconde pièce faisait office de salle de bain. 
      -Ouf, il y a de douches individuelles. Je ne supporte pas les communes. Dit Sam sur un ton soulagé.
      -J'y vais en premier, dit Wil en souriant. J'en ai bien besoin.
      Il entra dans la pièce étroite où, malgré tout, une baignoire était encastrée. Pendant ce temps, Sam rangea ses affaires dans l'armoire et retira son armure de pré-ODST qui était très lourde. Elle s'asseya sur le rebord du lit et sortit un objet de petite taille de sa poche de pantalon. Elle observa silencieusement cet objet en le faisant tourner dans ses doigts. C'était une chaine avec une petit objet au bout. Elle fit passer la chaine entre ses doigts et la posa sur la table de chevet. Will sortit de la salle de bain à ce moment précis. Il s'essuyait les cheveux et était déjà habillé de son pyjama. Pyjama avec des motifs de chats dessus. Sam regardait Will d'un air décontenancé.
      -Quoi ? Il te plait pas mon pyjama ? C'est un cadeau de ma sœur, je le garde précieusement.
      -Je n'ai pas dit ça. Dit elle d'un air faussement intéressé. Je vais à la douche.
      Elle prit ses affaires et entra dans la salle de bain. Will entendit l'eau couler et se dirigea vers son lit. Il s'essaya tranquillement sur le rebord, comme l'a fait Sam quelques minutes auparavant. Et de même qu'elle le fit, il sortit de sa poche la pièce de puzzle qu'elle lui avait donné la veille, près de la rivière, juste avant qu'Émile soit coincé sous les rochers. Il plongea dans une sorte de léthargie spirituelle, se remémorant des évènement passés. C'est lorsqu'il reposa sa pièce sur la table de chevet qu'il la vit. Il vit exactement la même pièce posée sur la table de chevet. Il la saisit et compara. C'était bien le même museau de tigre, la même pièce de puzzle. Sam sortit de la salle de bain et trouva Will, ébahit, fixant un objet sur la table de chevet. 
      Lorsqu'il comprit que Sam était sortit de la douche, il leva doucement la tête vers elle et s'exprima d'une voix étonnée et très calme.
      -Jean ?


Chapitre 7 : Projet StarFighter

      Sam s'était arrêtée nette lorsqu'elle entendit ce prénom. Elle n'avait cependant pas lever les yeux vers Will et se contentait de regarder le sol avec le regard vidé d'expression. Un silence pesant régnait dans la petite chambre mais Will portait à Sam un regard contenant des milliers de mots, d'interrogations et d'étonnements. Sam ne levait toujours pas la tête, elle se sentait coupable de quelque chose qui semblait s'être déroulé il y a très longtemps de cela. Et en effet, c'était il y a fort longtemps. 
      Will avait cinq ans et Sam n'en avait que quatre.
      Il y avait un grand parc, on ne voyait pas les extrémités. L'herbe au sol était d'un vert splendide et miroitait au soleil sous la rosée du matin. De majestueux platanes étaient placés à intervalles réguliers et la lumière du soleil levant passait à travers les feuillages, ce qui donnait une luminosité digne des plus belle photos de l'univers. Un simple chemin de terre serpentait
tranquillement dans tout le parc. De magnifique fleurs ornementaient le bord d'un étang rempli d'une eau pure légèrement bleutée et qui provenait d'une source proche se trouvant à une dizaine de mètre et distribuant l'eau grâce à un petit ruisseau. La pluie commençait à tomber. Les feuilles des platanes ployaient sous la force de l'eau et le ciel s'assombrissait de seconde en seconde, faisant disparaître la beauté éphémère de ce parc. 
      Malgré la pluie, un petit garçon solitaire jouait avec des cailloux. Il avait l'air triste. Ses mains étaient très sale et on pouvait deviner des cernes sous ses yeux. Plus loin une petite fille jouait dans une aire de jeu toute neuve, elle descendait un toboggan à vive allure. Elle, en revanche, avait l'air très joyeuse. C'est qu'elle ne connaissait pas encore ce qui l'attendait. 
      La mère de la fillette parlait à celle du petit garçon. Elles papotaient toutes es deux d'une voix forte. Pendant ce temps, la petite fille avait remarqué le garçonnet et avança vers lui. Il ne dis pas un mot et ne lui donna aucun regard. Elle s'assit prés de lui et parla d'une voix douce et fluette.
      -Pourquoi tu es triste ? 
      Le garçon se renfrogna. 
      -Comment tu t'appelle ? 
       -Hn. 
      -Pardon ? 
       -Will. Répondit le petit garçon d'une voix très faible.
      La petite fille sourira, fière de l'avoir fait parler.
      -Moi c'est Jean, répondit t-elle joyeusement. J-E-A-N, pas comme la boisson. Ajouta t-elle en tirant la langue. 
      -La boisson ? S'interrogea Will, oubliant d'être froid.    
      -Je sais pas, ma mère dit toujours ça aux gens quand ils demande comment je m'appelle. Répondit t-elle d'un air innocent.
      Will ne sembla pas comprendre. Mais peu importe, Jean lui fit un grand sourire et lui demanda si il voulait bien jouer avec lui. La réponse pourrait être traduite par un simple oui. Ils se levèrent tout deux et partirent jouer ensemble sur l'aire prévue à cet effet.
      Quelques minutes plus tard, une bande de jeune arriva vers les deux mères des enfants et leur demanda violemment leur sac à main. Mais malheureusement, la situation dégénéra et un coup de feu partit. Les malfrat s'enfuirent en courant. Une balle avait transpercé la tête de la mère de Jean et un couteau était planté dans le cœur de celle de Will. 
      Les deux enfants jouaient encore paisiblement et n'avais rien entendu et rien vu. C'est un marine les trouva, seuls, réfugiés dans un abri bus, deux jours plus tard. Les deux enfants furent alors accueillis dans la même famille d'accueil. 
      C'est lors du sixième anniversaire de Will qu'il reçu un puzzle représentant un tigre. Le puzzle était simple, mais Will ne pu se résoudre à le finir car sa sœur, Jean, était folle de jalousie. Lors de son cinquième anniversaire, jean reçu exactement le même puzzle, et les deux enfants purent les finir ensemble. Une fois les deux puzzles finis, ils décidèrent de se créer un symbole et prirent tout deux la pièce centrale du puzzle et l'accrochèrent à une chaine, qu'ils mettraient autour du cou toute leur vie. C'était un vœux d'enfant, mais bien réel.

      -Tu l'as gardée ? S'exclama Will, s'étant relaté ce souvenir.
      -Oui... 

      Deux jours plus tard, ils étaient à la base centrale de l'UNSC, plus précisément à la commission d'enregistrement des spartans. Tout les neuf. Le général O'Connell était debout sur une estrade qui surplombait une grande salle qui était sans aucun doute un hangar aménagé pour l'occasion. Il avait devant lui un pupitre transparent en haut duquel se trouvait un microphone. En face de lui se trouvait une cinquantaine de marines surentrainés, la plupart appartenait déjà au corps des ODST. Le général prit la parole, tout le monde se tut alors. Il souhaita la bienvenue à tous et se présenta. Puis enfin il parla de l'examen :
      - Sachez que nous nous basons sur ce que vos HUD ont enregistrer, les critères resteront cependant secret. En outre, aucune information concernant l'entrainement des spartan ne pourra être divulguée par usure que précaution. Tout le monde n'est pas reçu à cet examen et il vous ne pourrez le repassez qu'un an après ledit refus. Sans plus attendre, je vais énoncer les noms des reçus. 
      A ces mots, tout les marines doublèrent leur attention. Il énuméra des noms, sans pour autant dire combien étaient reçu. Lorsqu'un nom était cité, un cri de joie se faisait entendre tandis que tout les autres étaient de plus en plus crispés. Il énonça le nom d'Émile mais celui-ci, fidèle à sa classe, ne dit mot. Il se contentait de sourire, mais Jack lui mit un taquet suivit d'un « Crie ta joie! S'pèce d'abruti ! »  et Émile lâcha un grand « YES ! » alors que ce n'était plus son nom qui était énoncé. Il y eut alors deux cri de joie en même temps dans la salle et tout les regards se tournèrent vers Émile qui rougit de plus belle.
      Trois minutes plus tard, le général fit monter la tension :
      - Il n'en reste plus qu'un. Disait-il
      Il y avait en tout vingt-cinq marines non reçus. Tous se crispèrent, certains pleurait déjà. Et quatre des marines de l'équipe de Will n'était pas appelés dont Jack. On voyait clairement que le général aimait ce moment, et cela s'expliquait facilement : il avait été spécialisé dans la torture mentale des prisonniers de guerre lors de la grande révolte de 2520. Il énonça alors le nom. Un grand cri de joie retentit dans la salle. Ce n'était pas celui de Jack. Celui-ci s'effondrait. Mais il releva rapidement en souriant et dit à Max :
      - S'pèce de glandeur, t'as rien foutu et t'es reçu... Bien joué mec. 
      Et il partit avec tout les autres non reçus. Les pleurs s'éloignaient dans un couloirs étroit tandis que les nouveaux spartans criaient leur joie et faisait connaissance. Sauf Jorn, Will, Émile, Max et Sam qui étaient d'un silence de marbre envoyant partir le reste de leur équipe.
      - Jack me manquera. Dit finalement Émile.
      Tout à coup le général prit la parole. Il avait prit un air plus sérieux encore que précédemment.
      - Vous avez été reçu, certes, mais beaucoup d'entre vous vont mourir en peu de temps. Vous recevrez un entrainement adéquat à votre statut d'ici peu. Mais nous avons besoin de vous immédiatement pour une mission. Vous recevrez les traitement apte à vous donner la force physique et intellectuelle d'un spartan mais sans l'entrainement. Il es urgent que vous soyez prêt au combat d'ici à deux jours. Le mission à été nommé StarFighter. 
      Il scruta la salle et voyant que tout le monde était extrêmement attentif, il continua.
      - Vous allez être envoyé sur la station Anchor 7 en orbite autour de Tyuche pour défendre la planète d'une menace étrangère qui semble très puissante et dont nous n'avons aucune information si ce n'est qu'ils ont une technologie plus avancée que nous et qu'ils désirent vitrifier toutes nos colonies afin de détruire l'humanité. Votre mission est donc simple, depuis peu, une de leurs corvette stagne autour de la planète en observation. Vous devrez vous y infiltrer, voler toutes les informations que vous pourrez sur leur origine, leur stratégie, leurs objectifs et les ramener sur Anchor 7 et par la suite désactiver leurs boucliers. La station finira le travail. Vous êtes 26 spartans qui ont déjà fait leurs preuves. Et vous êtes par ailleurs, les seuls disponibles. Vous serez envoyé sur Tyuche dans deux jours, vous y atterrirez dans trois. Sur ce, je vous laisse à vos loisirs. A dans deux jours. 
     Tout les spartans le saluèrent d'un garde-à-vous général et, une fois le général sortit, ils se détendirent et tous se dispersèrent dans des discussions animés. Will prit une convocation pour l'opération qui aurait lieu demain et prit congé, partant seul chez lui.


Chapitre 8 : Les Covenants


      -Gaffe! Derrière toi 294 !
      Will esquiva de justesse la carcasse d'un vaisseau alien qui dérivait lentement dans le vide intersidéral. Il remercia vivement 318 et se remit à tirer des rafales de missiles sur les vaisseaux environnants.
      Il y avait grosso modo une dizaine de vaisseaux de combats spatial humain contre une centaine d'ennemis franchement puissants. Mais pas assez visiblement puisque leur nombre diminuait à vue de nez sous les tirs incessants des Gambusies. Les Gambusies sont des vaisseaux de combats spatial humain construit sur Reach : ils sont les plus rapide et les plus agiles jamais conçus. De même que leurs capacité de munitions semblaient illimité et possédait une centaine de missile à tête chercheuse ainsi que deux ogives nucléaires. De partout les tirs des gambusies était visibles, mais ce qui était le plus visible, c'était les tirs bleus des ennemis, qui filaient en tout sens mais ne touchait jamais les vaisseaux de nos dix spartans. Cependant la plupart des tirs bleus étaient dirigés vers la frégate Anchor 7 situé à un millier de kilomètre des combats, mais les tirs ne touchaient que rarement la coque en cause de l'éloignement. En effet, tout les vaisseaux ennemis semblaient attirés vers les dix gambusies qui filaient à toute allure.
      -Ils en ont pas marre de nous coller au cul ceux-là ? Pestiféra Will
      Maintenant il s'appelait 294, son matricule de spartan. Enfin, pour l'instant. Il n'avait pas eu le temps de faire plus ample connaissance avec ses autres coéquipiers. Seul son HUD lui indiquait où ils étaient et leur matricule. Mais pour l'instant, le plus important était la mission. Ils devaient donc infiltrer discrètement le vaisseau ennemi qui avait été classifié comme « vaisseau mère » étant donné que c'était le plus gros. D'après les données recueillies, il fait plus de 3500 mètres. Il dispose également d'un armement lourd composé entre autre d'au moins cinq faisceaux à énergie mais surtout une arme dévastatrice unique se situant sur le ventre du vaisseau (ndla : il s'agit d'un supercroiseur Covenant). Il y a également un hangar donc les boucliers ont été mis HS il y a environ dix minutes par nos dix spartans, ce qui avait déclenché cette mini-guerre.
      -Pour la discrétion, c'est raté. Dit une voix que Will reconnut parfaitement. 
      C'était Émile bien sûr. Will n'avait pas eu le temps de voir qui était ses coéquipiers et ne savait même pas qu'il était là. 
      -Bon on y va oui ou bien ? Demanda t-il d'un ton ironique
      Will se déconcentra et enchaina une dizaine de petits vaisseaux violets qui s'acharnait sur une Gambusie. Tout les spartan répondirent ce simple mot, presque en même temps :
      -Affirmatif
      Et les Gambusies se rapprochèrent et formèrent une ligne compacte qui nettoyait tout sur son passage. Pas même les plus gros vaisseaux de combat ennemis y survivait.
      -Ils sont pas difficile à tuer que ça finalement ces aliens. Dit n°658 en riant
      Et les dix gambusies fonçaient dans le hangar alors ouvert et se posèrent presque tranquillement dedans. Les vaisseaux au dehors n'osait pas tirer en raison d'un luminaire blanc qui se trouvait juste en dessous du hangar. Tous se dirigèrent vers la station Anchor 7. Il n'y avait personne dans le Hangar, puisque la porte était ouverte et impossible à refermer, venir à pied dans le hangar est trop dangereux. Mais nos Spartans avaient maintenant une armure apte à résoudre ce genre de problèmes. Les dix soldats se rejoignirent vers un point dans le hangar. 
      -Puisqu'il n'y a personne, autant faire un briefing ici. Dit un spartan dont l'amure était celle de base, donc non modifiée. 
D'ailleurs tout les spartans avaient la même armure qui n'avait pas été modifiée. Le seul moyen de se différencier était la taille, la voix et le matricule présent sur l'épaule de chacun ou encore visible grâce au HUD. Cependant ils enlevèrent tous le verre qui rendait la visière opaque et purent observé une partie du visage de chacun. Le spartan reprit la parole
      -Je suis Gore Jackson, et je dirige cette mission. Présentez vous s'il vous plait, je n'aime pas appeler les gens par un numéro.
      En effet, Gore était né dans une famille d'esclave, et toute sa jeunesse il était appelé par un numéro : esclave n°23. Ceci était donc compréhensible.
      -Deonte Errol, ravi de vous rencontrer tous. 
      -Daniel Stacy, mais appelez moi Dan.
      -Rich Deion. 
      -Terrell Lavern, j'espère qu'on fera du bon boulot. 
      - Barcley Kenneth, enchanté.
      -Grey Daly
      - Jerrod Lennie, content de vous savoir tous en vie.
      -Émile, pas de nom de famille. 
      Le tour s'était fait rapidement, chacun avait un ton différent et la personnalité en ressortait facilement. Deonte semblait être un bon vivant, bon joueur et rieur. Daniel, lui, semblait plutôt être un imbécile heureux. Quant à Rich, cet homme devait avoir eu une enfance terrible pour être aussi froid. Terell semblait plutôt privilégier la réussite à l'attachement sentimental. Grey lui avait dit son nom sur un ton si neutre qu'aune émotion n'en ressortait. Et Lennie se préoccupait plus des autres que de lui même vraisemblablement. C'était une bonne équipe. Will se présenta.
      -William Ayden, enchanté.

      Après un rapide briefing stratégique qui se résuma par « foncer dans le tas, couvrir les autres, avancé, tout nettoyé », nos spartans entrèrent dans le vaisseau. Un long couloir sombre s'étendait devant eux. Le décors était assez particulier et concordait bien avec l'idée que les humains avaient des extra terrestres. Des lumières partout, particulièrement violacé, peu de sources de lumières. Les portes étaient automatisées et s'ouvraient très élégamment. Will eut mal au cœur en se rappelant que cette merveille de technologie allait être détruite. 
      Pour le moment ils n'avaient rencontré aucun ennemis, pas un. Cela faisait près de cinq couloirs qu'ils traversaient en marchant et pourtant , personne. Mais ils comprirent bine vite ce qui se passait. Il n'y avait personne dans le vaisseau. Lorsqu'ils arrivèrent à la salle de contrôle en effet, il n'y avait absolument personne. Et aucune source de chaleur n'était détecté dans le vaisseau (par le vaisseau) hormis les leurs. 
      -Bon on va pas s'en plaindre. Cherchez le maximum d'info et on dégage. Dit Gore d'un ton joyeux. 
      Ce qu'ils découvrirent les firent sauter de joie. En effet, il y avait de très nombreux objets ressemblant (de forme) à des disques durs. Les triangles étaient dessinés dessus. Ils embarquèrent tout ce qui clignotait, ce qui faisait du bruit et se qui brillait. 
      -Y'a pas les clés ? Dit Daniel, ce qui fit rire presque tout le monde. Ils s'enfuirent alors comme des brigands, les bras chargés de tout ces objets, seul Rich était resté en arrière pour « finir quelque chose ». Ils ne savaient absolument pas s'ils allaient être utile, mais au moins ils auraient accompli leur mission. Gore ouvrait la marche et à environ deux couloirs du hangar, Will vit quelque chose. Il y avait en effet une sorte de fenêtre par laquelle il voyait clairement une le vaisseau s'approchait dangereusement de la station Anchor 7, trop occupée à détruire les centaines de petits vaisseaux ennemis pour voir le vaisseau mère s'approcher doucement mais surement. C'est alors que Rich arriva en trombe.
      -Le vaisseau est piégé !! Il va exploser, courez !
      Les spartans ne comprirent pas tout immédiatement mais lorsque le vaisseau trembla, il se mirent à courir. Ils lâchèrent alors la plupart des objets qu'ils avaient volé et filèrent vers les gambusies. Barcley trébucha et ce qu'il portait fut entièrement écrabouillé par le poids de son armure. Il se releva péniblement, du au manque d'entrainement il mit plusieurs seconde avant de se remettre debout. Une fois debout tous repartirent. Le vaisseau tremblait de toute part. 
      Ils arrivèrent aux Gambusies, la Station Anchor 7 n'était pas loin. 
      -Anchor 7 répondez. Dit Will dans son transpondeur.
      -Ici Anchor 7, qu'y a t-il 294 ?
      -Le vaisseau mère se rapproche de vous.
      Will monta dans sa Gambusie et mis tout ce qu'il avait dans son siège arrière sans vraiment regardé ce qu'il y avait. 
      -Et alors ? Répondit le commandant de la station
      -Il va exploser ! Répondit t-il d'un ton alarmant.
      En effet, le vaisseau mère tremblait vraiment beaucoup plus qu'avant. Il avait un réacteur HS et un second explosa soudainement, secouant violemment les spartans. Le vaisseau prenait de la vitesse et était de plus en plus prêt.
      -Partez ! Vite !
      La station était longue à déplacer, mais elle réussi à faire demi-tour. On voyait les lumière indiquant qu'elle allait prendre une grosse accélération. Les gambusies prirent de la vitesse. Le vaisseau commençait à tomber en lambeau, des morceaux du sol s'effondrait. Le plafond également, des explosions se faisait entendre de part et d'autre. Il n'y avait plus aucun vaisseau ennemis dans les environ, ils avaient tous fuit. Les spartans sortirent à temps du hangar, il s'effondrait quelques secondes après. 
      -On part d'ici ! On va le plus loin possible, moteurs au max !
      Ils poussèrent alors les manettes a fond. Tous prirent une accélérée magnifique. 
      La Station 'avait toujours pas bougé... Et une Gambusie non plus. 
      -Jerrod ! Bouge ! Dit Barcley
      Les seuls mots qu'on entendit de lui furent les suivant : « Plus de carburant ». Ce furent aussi ces dernier. Deux secondes plus tard, le vaisseau mère ennemi explosa, emportant avec lui Jerrod et un moteur de la Station. Celle ci eut alors une poussée énorme de l'autre réacteur, supplée à la décharge envoyé à l'autre qui n'était plus là. Elle explosa. Le bruit fut infernal, une lumière aveuglante était apparue. 
      Les neuf spartan restants se dirigeaient vers Tyuche . Will se lamentait.
      -Deuxième fois qu'on rentre à neuf au lieu de dix. Je sens que je suis maudit. 

      Une heure plus tard, les Gambusies touchaient le sol de Tycuhe, sur une base militaire de l'UNSC. Ils posèrent pied à Terre et déposèrent ce qu'ils avait trouvé dans un laboratoire. Will n'avait ramené que deux boites entièrement noirs, ils ne pensait pas qu'il y avait seulement ça vu le poids que ça représentait dans ses bras. 

      Deux jours plus tard, la menace était identifiée. Ces aliens étaient en fait un alliance de plusieurs races extra terrestres qui se nommait Les Covenants. Leur technologie était très avancé. Trop avancée par rapport au humain. Grâce à ces information recueillies, une base de donnée titanesque avait été enregistrée, notamment le nom de leurs troupes, de leurs vaisseau, certaines stratégies et quelques hauts lieux répertoriés. Un de ces lieux allait d'ailleurs être utilisé par Cortana plus tard, mais ceci est un anachronisme.


Chapitre 9 : Tyuche, La Chute


      Tyuche était une petite planète qui fut la dernière à être terra formée par le UNSC Odyssée. La faune et la Flore de cette planète étaient tout simplement splendide, rien à voir avec la Terre d'aujourd'hui. Tyuche était qualifiée de seconde Terre d'antan par les habitants .Ce habitants étaient enivrés par une religion dont le centre tait sur le petit satellite en orbite autour. Il y avait en effet sur ce satellite une pierre qui tout les cent ans brillait de milles feux. Mais en réalité, personne n'a jamais su ce que c'était vraiment, car le satellite est dit « impraticable » par toutes les expéditions qui sont revenues. Mais aujourd'hui, on sait ce que c'est. La veille de l'arrivée de Will, la pierre c'est mise à briller très fortement pendant une heure ou deux. Tout les habitants étaient scotchés à cette belle lumière qui ne brille qu'une fois pas siècle. La religion voulait que chaque homme sur cette planète regarde la lumière jusqu'à son extinction. Généralement elle ne brillait que dix minutes, voire un quart d'heure. Mais là elle à brillé pendant 2 heures et 17 secondes. Dans les dernières secondes, il y a eu un flash dans le ciel, transcendant la lumière bleue foncée du ciel nocturne, puis la lumière s'est élevée de plus en plus haut dans le ciel. Et enfin, une fois arrivée à la voute céleste, elle s'éteint. 
      Il fallut un temps pour les habitants afin de se réhabituer à l'obscurité. Une fois cela fait, il n'y avait plus de doute. Quelque chose était apparut sur la voûte. Une grosse masse sombre. Une masse noire, une ombre par dessus l'ombre. C'était inimaginable. La lumière à été volée. Par qui ? Pourquoi ? 

      -POURQUOI ?!
      Tel était le mot de douleur qu'avait prononcé un vieillard ayant attendu ce moment toute sa vie. Une voix enlacée par les bras de la mort, entourée d'un rouage incessant de questionnement et de tristesse. Une vie entière, gâchée par cette ombre au sommet. Dans l'heure qui suivit, il y eut des suicides, des cris de douleur, des émeutes, des fuites. Tant de malheur, dus à cette lumière. 
      Trois heures plus tard, La Station Anchor 7 était en orbite et une heure plus tard les troupes covenants explosèrent. La lumière ne retomba jamais.

      Will flannait dans la base de l'UNSC, à a recherche de n importe quoi qui pourrait avoir le but de lui remonter le moral. Rien ni personne. Juste des marines qui le saluait respectueusement pour son armure. Et non pour l'homme qu'il est. Il s'est souvent demandé ce que saluait les gens, si c'était les médailles, où les galons, ou bine la personne qui les porte. Généralement, c'est juste les galons. Les médailles ne font que rendre jaloux et l'homme n'est pas plus important que ça, c'aurait pu être quelqu'un d'autre. « Il a eu de la chance » qu 'ils disent. Dans l'état actuel des choses, les marines saluent les galons car sinon ils perdent les leurs, et l'argent qui va avec. Will en vomi. Mais qu'importe, il faut faire avec. 
      Il était plutôt fier de lui d'avoir pu sauver cette planète des covenants, mais il eu un net pressentiment que ce n'était pas fini. Tout en marchant, il réfléchissait longuement à ce qui pourrait lui arriver dans les prochains jours, pois il croisa Émile. Celui ci s'approcha de lui et engagea la conversation.
      -Ça va ? Demanda t-il, soucieux.
      -Hn. Répondit simplement Will, las de cette question.
      -Je sais que tu...
      -Non tu ne sais pas ! Lâcha violemment Will en détournant le regard.
      Émile ne dit rien pendant quelques secondes, Will n'avait pas bougé. Il s'approcha de lui et le prit par l'épaule. Puis il reprit son souffle.
      -Écoute Will, c'est vrai, je ne sais pas ce que tu ressent, mais j'aime pas voir un ami dans cet état. Ce n'est pas une malédiction, tu le sais. Ce n'est pas plus ta faute que la mienne. Jerod était un grand spartan, nous nous devons d'honorer sa mémoire.
      -Tu sais, j'ai l'impression que toute cette équipe va mourir avant moi.
      -Je te survivrais Will. Tu ne m'enterreras jamais, pas moi.
      -Si je meurt avant toi, durant un combat. Promet moi une chose.
      -Oui ?
      -Ne montre plus jamais ta tête !
      Les deux amis explosèrent de rire. Cela faisait du bien, après autant d'émotion. Émile s'empressa d'ajouter, après une bonne tape sur l'épaule
      -Promis.
      Et les spartans partirent à la cérémonie commémorative de la mort de Jerrod. La scène était triste et sombre. Il pleuvait. Juste avant de l'inhumer, ses neuf anciens compagnons firent tous un pas en avant, se mirent au garde-à-vous en le regardant plonger dans les entrailles de Tyuche sous le sons de fusils qui tirait en direction du ciel.
      -Armez ! Feu !
      Une petite larme coula sur la joue de Will.
      -Feu !
      La pluie battait de plus belle.
      -Feu !
      La cloche de l'église du centre ville sonna huit heure du matin.
      -Feu !
      Will marmonna alors un « repose en paix Jerrod » avant de remarquer que ces huit compagnons firent la même chose. Il regarda le trou se boucher. Une fois le trou bouché, il regarda dans le ciel et ce fut le drame.

      Des centaines de vaisseaux covenants étaient rentrés dans la zone gravitationnelle de Tyuche. Une revanche ? La véritable attaque ? Personne ne sais. Il y eu des vrombissement sourd par delà le ciel, scindant l'air et faisant vibrer le sol. Soudain un rayon bleu vif, très lumineux alla toucher sol en une demi seconde, tel la foudre s'abattant sur un arbre. Le rayon dura une dizaine de secondes avant de se dissiper. 
      Il y eut un silence monstre. Un silence de désolation, de peine, et d'étonnement. Personne n'a su ce qui s'est passé. Comme d'habitude. Puis soudain, un vent de panique s'éleva dans la ville, des cris principalement. D'incompréhension. Après la chute de la lumière dite Divine, c'était déjà un chaos total, mais maintenant, c'était l'apocalypse. Ces gens étaient affolés. 
      Will en prit conscience et entra dans la base de l'UNSC. Une évacuation massive des hauts dignitaire était déjà organisée et la moitié étaient déjà partis pour Reach, meilleur rempart de toutes les colonies humaines. Un homme s'approcha de Will qui ne savait quoi faire. Les vrombissement étaient de plus en plus fort et l'activité se fit plus intense. Lorsque l'homme arriva à hauteur de Will, celui-ci reconnu Gore Jackson. Il semblait paniquer. Il entama une phrase avant de reprendre son souffle. Puis il reprit :
      -Harvest... est déjà.. tombée. Ils veulent quelque chose, mais on ne sais pas quoi... ils nous demande de retourner là-haut, pour aider …
      -Aider qui ? Demanda Will, ne voyant plus qui il pourrait sauver.
      -Aider les hauts placés à s'enfuir. Il faut qu'ils fassent chauffer les moteurs Slipspace et ça prend du temps. Expliqua Gore.
      -Mais.. ils ne peuvent pas le faire ici ? S'interrogea notre homme.
      -Non, trop ... je sais pas moi, mais on doit les aider ! 
      -J'm'en bas l'cul moi d'ces bouffeurs de frite, faut sauver la population. Les enfants, les femmes. Tout les homme se battent. Aide moi !
      -Mais ils sont déjà tous partit !
      -Qui ? L'équipe ?
      -Oui.
      Will s'arrêta, il réfléchit longuement avant de donner sa décision finale : il allait aider les habitants de la ville.    
Il tourna le dos à Gore et s'élança au dehors, mettant son casque. Arrivé dehors il put observer quelque chose de très étrange. Le ciel était rougeoyant, des morceaux de verre voletaient dans les airs. Dans le ciel, de grande trainées blanches apparaissent puis disparaissent, laissant passer l'image de transporteur covenants tirant de longs lasers bleus. Il était abasourdit devant ce spectacle à la fois Magnifique et horrible. Soudain il aperçut du mouvement sur son radar, c'était un gros point jaune qui arrivait derrière lui. Il se retourna et vit un Pélican s'approcher doucement de lui afin d'ouvrir la soute. Une voix sortit des hauts parleurs de la cabine.
      -Tant qu'à sauver des gens, autant que ça soit dans le luxe. Dit Gore.
      Will esquissa un sourire et monta dans le pélican. Comme à son habitude il s'assied dans le siège le plus proche du vie, mais après réflexion, et remarquant la magnifique conduite de Gore, il remonta la soute et entra dans la cabine de pilotage. 
      -Ah ! Tu veux aller où ? Demande t-il sans quitter la « route » des yeux.
      -Va dans le quartier habitable à l'Ouest de la ville. Il n'est pas encore touché.
      -C'est partit !
      Le pélican fit une dangereuse embardée vers la gauche et accéléra. Après une ou deux minutes de vol dans le silence le plus complet, ils touchèrent terre. Une fois le pélican arrêté, ils sortirent et commencèrent à chercher des gens à sauver. Il n'y avait personne dans les rues, comme si tout le monde était déjà partit. C'était le cas. Il n'y avait plus aucun véhicule de transport à proximité, tout le monde était partit Dieu seul sait où. C'est alors que Will entendit un cri. Un cri strident sortant d'une petite maison derrière lui. Il avait déjà fait quelques pas avec Gore, mais rien n'aurait présagé qu'il y ai quelqu'un. Il accourut alors vers cette maison. Il ouvrit la porte à la volée et vit l'horreur. Une femme et son enfant étaient là, effondrés au sol, la femme pleurant de toutes ses larmes, criant de peur. L'enfant par terre, inerte, un trou béant dans le ventre. Baignant dans son sang. Et au dessus de cette dépouille, une être de chair, une chair sombre, presque noire. Une haute silhouette, une armure rougeoyante, lourde et pesante. Au bout de ses bras, une main fine, tenant une sorte d'épée, bleutée, lumineuse et tranchante. Elle ne contenait pas la moindre trace de sang. La seule chose qui permettait de savoir que cette chose était en vie, c'est le râle continu qui sortait de sa bouche. Cette vison était horrible. 
      William ne mit pas longtemps avant de comprendre ce qui s'était passé. Il saisit son Magnum et s'élança à la rencontre de cet être. L'Élite le vit arriver et, ignorant la femme au sol, il se mit en position de garde. Will tirait des rafales de tir, mais malheureusement elle n'atteignaient pas la cible, alors recouverte d'une sorte de bouclier bleu. L'Élite ne sentait rien, mais malgré tout il battit en retraite, laissant la femme et les deux spartans seuls. Will s'effondra, regardant le gosse. Après dix minutes au sol, il fallut une secousse violente pour le ramener à lui. Il saisit la femme, qui ne voulait pas quitter feu son enfant. Après maint essais, ils réussirent à la sortir de la maison et la mirent dans le pélican dont ils fermèrent correctement la porte de la soute, évitant ainsi tout suicide. 

      Deux heures plus tard, le femme était dans la dernière nacelle d'évacuation de la planète, partant, en larme, vers Reach. Ou peut être une autre planète. Qui sait. Will monta quant à lui dans sa Gambusie, Gore fit de même, et tout deux montèrent dans le ciel, afin d'atteindre le vide sidéral. Tout est allé si vite. Une fois arrivé là haut, ils observèrent la planète qu'ils quittaient. Il ne restait plus rien de la capitale mondiale. Juste une tache rouge au dessus de laquelle se trouvait le transporteur covenant. De tous les côtés de la planète, les Covenants rasaient toute vie, toute faune et toute flore. La planète ne ressemblait plus à rien de ce qu'elle était deux heures plus tôt. 
      Il n'y avait plus personne à aider en haut, toute l'équipe était déjà partit loin et la dernière nacelle d'évacuation venait de partir. A ce moment là, les deux Gambusies passèrent en Slipspace et atterrirent sur Reach, où un débriefing les attendait. L'équipe allait se voir confier une mission de nouveau ,plus dangereuse encore. Mais ils ne savait pas encore de quoi il s'agissait. Quoiqu'il en soit, Will alla se coucher le cœur lourd, dans une chambre miteuse, seul. Sa déprime ne s'était pas arranger. Il se leva et avança vers la fenêtre. Il installa un lit de fortune à côté de celle-ci et scruta le ciel.
      -Adieu, Tyuche...
      Une lumière blanche et vive transcenda le ciel.


Chapitre 10 : Nouvelle mission suicide


Will s’avança d'un pas vif et décidé vers Simon. Il s'était levé brusquement après la petite discussion avec Grey. Le ravisseur le regarda s'avancer et fit une pas en avant, simplement, de la manière la plus hautaine et méprisable possible. 
-On accepte.

24 heures plus tôt, dans la base de repos de l'armée, au sud du pays capital.


Will était assis sur une chaise lugubre du 7eme étage. Personne ne foulait la moquette bleue acide et personne ne s'adossait aux murs décrépis du couloir dénué d'éclairage digne de ce nom. Le Spartan scrutait attentivement la porte qui lui faisait face. Rien ne l'interrompit dans sa sorte de transe. Il était comme absorbé par les jointures cramoisies de la porte. 

Soudain elle s'ouvrit. Laissant transparaître une lumière plus agréable à l’œil humain, presque aveuglante, mais si douce. Une forme sombre découpait cette Providence.
-Will ! Que fais tu là ? S’interrogea Sam.
-Bonjour. Dit sèchement Will, comme un reproche.
-Ah oui, bonjour..  pardon. Dit Sam, gênée d'avoir manquer de politesse.
-Pas grave. 
Silence.
-Que fait tu là ? Réitéra Sam, décidée à savoir.
-Je voulais te voir... une dernière fois...
-Tu crois toujours à ta malédiction, c'est ça ? Affirma t-elle.
Will hocha la tête en signe de dénégation.
-Non non ! Enfin si... mais non c'est pas pour ça. Je voulais juste te voir...une dernière fois.
-Une dernière fois ? S'étonna Sam, les yeux écarquillés.
-Bah... on a donner rendez-vous à ma team dans dix minutes dans le bureau de Seyfried. Et tu connais la réputation des missions qu'il donne, non ?
Un lourd silence s'empara de l'espace dans lequel ils étaient. 
-Écoute... commença Will, mais Sam le coupa.
-Non tais toi ! Je sais que tu vas revenir. J'ai confiance.
Elle fit une pas en avant, hésitante. Puis elle fouilla dans sa sacoche, à la recherche d'un petit objet qu'elle tendit à Will, insistante.
-Je peux pas...
-Mais si tu peux ! Prends-le, il m'a porté chance depuis que je suis dans la Marine. 
-Mais c'est à toi... et...
Elle insista en agitant son bras. Il se tut et la regarda dans les yeux. Il put alors lire toute l'insistance possible qu'on peut avoir dans de tel moments.
-Tu es sûre ? Demanda t-il.
-Oui. Affirma t-elle, catégorique.
Il saisit le petit objet et elle lui tourna le dos.
-Allez, vas-y ! déclara t-elle.
Will dévisagea une dernière fois sa meilleure amie d'enfance avant de tourner les talons. Il se dirigea alors vers le bureau du général Seyfried d'un pas décidé. Il se rendit compte quelques secondes plus tard qu'il devait au préalable enfiler son armure, afin d'être le plus officiel possible. Il changea de direction afin d'aller dans sa chambre où reposait l’armure, fixée au mur.

Étrangement il n'eut pas autant de mal que la première fois à mettre cette armure si lourde. C'était comme s'il était libéré de quelque chose, comme s'il était plus léger, qu'il avait découvert quelque chose. Un sentiment nouveau, ou profondément enfoui, venait de refaire surface.

Il arriva devant le bureau de Seyfried, deux minutes en avance. Toute l'équipe était déjà là et tous discutait déjà entre eux. Plaisantant sur divers événement. En voyant Will arriver, Gore se tut et le regarda s'avancer. 
-On a failli attendre. Plaisanta t-il.
-T'étais où ? Encore fourré avec ta belle ? Rajouta Grey, le téméraire de l'équipe. 
-J'vous en pose moi des questions ? S'énerva William. 
Pendant ce temps à l'autre bout du couloir, un soldat en uniforme venait d’apparaître. Une fiche à la main, marchant d'un pas hésitant vers les spartans. Il avait les yeux rivés sur son texte, le lisant encore et encore mais n'en saisissant toujours pas le sens exact, ni la raison pour laquelle il à été appelé à faire ça. Lui. Pourquoi lui ? C'est injuste, il a peut, il redoute ce moment. Arrivé à deux mètres des spartans en plein bizutage de Will, il capta leur attention. 
-Euh... excusez moi... dit il d'une petite voix timide.
Aucune réponse ne vint frôler les oreilles rougies du marine.
-Excusez moi... se répéta t-il d'une voix encore plus muette.
Pas plus de réaction du côté des spartans qui n'avaient même pas capté sa présence. 
-Eh tas d'fiente ! Y voudrait vous causez, écoutez le ! S'exclama haut et fort le Général Avery Johnson senior,sortit de nul part, avant de passer son chemin.
A ces mots, les Spartans ne firent plus le moindre bruit et regardèrent le soldat avec sa pauvre fiche bleue entre les mains, tremblant de tout son corps, rouge jusqu'aux oreilles. Il rougit d'autant plus quand dix huit yeux le regardèrent avec le même air interrogateur. Il regarda sa fiche bien en face et la cala devant sa tête, afin de n’être plus visible. Gore pouffa juste avant le début du discours du soldat. Il lisait d'un ton monocorde ce qu'il y avait de marqué à l'encre noire.
-Spartans, vous avez été récemment affectés à une mission à haut risque. Compte tenu de vote efficacité au combat et de votre courage sans égal, vous êtes conviés à une remise de médaille qui se tiendra au quartier général Est de Reach le 8 à vingt heures. Votre non-présence sera perçue comme un refus d'obtention de ladite médaille. Signé : Général O'Connell, haut dignitaire de la ligue 72-9, 3ème colonie.
Les spartans ne pipèrent pas mot. Voyant cette étonnante réaction, le soldat fit demi-tour, trop heureux d'avoir terminé et trop peureux pour recommencer. Il considéra donc que l’information était passée et passa également son chemin, dans les traces du général qui l'a précédé.

Une fois le soldat hors de vue, les compagnons se regardèrent, perplexes. 
-Une médaille ? Sortit Gore, brisant la lourde atmosphère qui planait, enivré par cette nouvelle.
-Pour récompenser quoi ? Notre fuite? ragea Émile, déçu des missions qu'il a reçu jusqu'ici.
-On verra bien plus tard, annonça Daniel, le plus raisonné du groupe, ajustant sa ceinture vraisemblablement trop large. Voyant le regard interrogateur des huit autres spartans qui voulaient, au contraire continuer à débattre la-dessus, il se redressa et fit un geste de la tête en désignant l'autre bout du couloir. 
Ils tournèrent alors tous la tête. Le général Seyfried arrivait à grand pas vers son bureau. Il était midi très exactement. 
-Pas une seconde de retard, plaisanta Will.

Seyfried ne daigna pas jeter un regard sur ses soldats et entra directement dans son bureau, en prenant tout de même soin de laisser la porte ouverte. Will entra en tête et découvrit alors la simplicité, la brutalité de la pièce. Il était assez étroit, les murs sombres et unis avec cependant une demi douzaine de tableaux qui cassaient cette couleur monotone. Les tableaux étaient délicatement ouvragés et représentaient des visages que Will ne pu identifier. Ils étaient par ailleurs la seule douche délicate et travaillée de la pièce. Le bureau était d'une simplicité extrême, en bois verni, sans motif particulier. La plaque dorée indiquant le nom de la personne à laquelle ils faisaient place était remplacée par une étiquette en papier argenté. Il y avait également sur le bureau une montagne incommensurable de paperasse dont le général n'avait très certainement pas le temps de s'occuper. 

Celui-ci s'approcha de la fenêtre, ouvrit les rideaux de toile grise et laissa entrer la lumière du jour qui emplit la pièce de la douce chaleur, et changea complètement l'allure du bureau, si bien qu'il y régnait une atmosphère pacifique et étrangement accueillante. Cet homme était un homme modeste, et ça se sentait... ça se voyait.
Will était devant le bureau sombre et attendait un quelconque ordre de la part de l'Officier. Ordre qui ne tarda pas.
-Asseyez vous je vous prie messieurs.
Sa voix était très douce pour un homme de sa carrure et de son rang. Il se retourna et Will put admirer son visage paisible. Il était d'une douceur peu commune, assez clair, le tient mat, les yeux d'un bleu turquoise extrêmement profond. Il n'avait pas la tête d'un tueur, et encore moins d'un bourreau. Et pourtant. Il avait la réputation de donner des missions particulièrement dangereuse où il y avait généralement au moins deux morts. Les missions sans pertes étaient extrêmement rares. Il s'assied à son tour et toisa simplement chaque Spartan une fraction de seconde. Un intense silence s'installa. 

Après quelques secondes, Seyfried brisa le silence de sa voix chaleureuse. 
-On m'a demander de vous confier cette mission. A cause de ma réputation sans doute.
Chaque Spartan l'écoutait avec attention, attendant la suite. Il reprit discrètement sa respiration avant de continuer.
-Ça ne va pas être simple. Récemment, un complexe d'une civilisation inconnue à été localisée prêt d'une vingtaine de vaisseaux de transport massif Covenants. Nous pensons qu'il s'agit d'un de leurs points de ravitaillement. Vous devrez.... Comment dire...
-Nous infiltrer. Acheva Daniel.
-Entre autre. Reprit le Général, regardant maintenant Daniel fixement. Une odeur de métal rouillé et chaud se dégagea alors de lui, alors qu'une demi-seconde avant, il ne dégageait aucune odeur particulière. Il n'aimait apparemment pas être dérangé.
Après avoir remit Daniel à sa place d'un simple regard, il reprit, et l'odeur de métal bullant s'estompa. 
-Vous allez aussi devoir détruire ce complexe. Termina Seyfried, du ton le plus monotone qu'il pu.
-Le … détruire ? Mais ….comment... nous sommes en guerre ? Demanda Grey, curieux de savoir commet ils allaient se débrouiller.
-Avez vous l'impression que ces aliens soient pacifique Spartan ? Demanda Seyfried. La question était de toute évidence rhétorique et Grey ne broncha pas.
-Et comment on le détruit ce complexe ? Questionna Daniel,
-Avec du Big Bang 7 évidemment. Répondit Émile à la place du haut gradé. N'est-ce pas ? Dit il en s'adressant à Seyfried maintenant.
-En effet. Répondit t-il simplement. L'odeur de métal chaud reprit le dessus. Il se leva et retourna prêt de la fenêtre. 
-Mais... on aura jamais le temps de sortir de la zone d'explosion Monsieur ! S'exclama Kenneth, un rouquin très discret jusqu'à maintenant. C'était même les premiers mot qu'il prononçait devant Will. 
-En effet. Répéta le Général, regardant au loin. Mais vous devrez essayer tout de même. Vous n'aurez aucun appui. Tout au plus une diversion pour vous infiltrer.

« C'est du suicide. » pensa Will.

Une heure plus tard, il place son casque sur sa tête et saisi une arme avant de s’élancer dans le vaisseaux de transport offensif nommé «HONNOR TO THE DEATH. ». Une voix sortit des mégaphone du hangar.
-Bonne chance Hope Team.


Chapitre 11 : Explosion


      Will entra le premier dans ce gigantesque vaisseau. Celui-ci n'était pas différent des autres dans sa constitution : il était composé de 10 étages de 2 mètres de hauteur environ et mesurait dans les 200 mètres. Il était fait en titane, comme tout les autres vaisseaux du type et comportait cinq ponts et trois garages ainsi qu'une chambre de largage. Will entrait par le hangar principal où reposaient huit Gambusies. Ils étaient neuf. Quand il remarqua ce détail troublant il se retourna pour demander plus d'explications au Capitaine, mais celui-ci l'ignora et continua d'avancer. 
      Le hangar était énorme et on y voyait entreposé toutes sortes de nouveaux modèles d'armes, de tank ou de véhicules terrestres. Aucun autre véhicule volant hormis les Gambusies et l'unique pélican n'était entreposé ici. Voyant le grand numéro rouge au fond du hangar, il conclut qu'il se trouvait au premier étage du vaisseau. 
      Extérieurement, le vaisseau ressemblait en tout points à un vaisseau de transport, se remémora Will, mais une fois le hangar traversé, il comprit qu'il n'y avait rien à voir avec un banal vaisseau de transport. En effet, les couloirs regorgeaient de caisse de sécurité, d'armement et de marines courant dans tout les sens. De temps en temps l'un d'eux s'arrêtait pour saluer respectueusement le capitaine avant de reprendre ses activités. Dans ces moment, l'officier ne bronchait pas. 
      Aucun civil ne circulait entre ces murs regorgeant de haine et d'envie de tuer, imprégnés de la même énergie qui animait les marines. En effet, durant la bataille de Tyuche, beaucoup de réfugiés migrèrent sur Reach, et une bonne partie s'étaient engagée dans la marine, et Will les avait sous les yeux. Ils voulaient se venger. Trouver le repos et la paix dans la guerre. Dans cette horreur qui a animé les humains depuis son existence. C'est alors que Will remarqua quelque chose. 
      Depuis toujours, les Hommes se battent entre eux, pour le pouvoir, pour la foi ou pour la soif de l'argent. Mais jamais aucun humain ne s'était battu pour son peuple, pour sa race, pour sa planète. Pour la première fois de toute l'humanité, plus aucune rivalité n'existait entre les humains. Plus aucun clan ne se battait contre un autre. Ils étaient tous unis, coude à coude, pour survivre. C'est ce qu'il comprit quand il aperçut le dirigeant terroriste en face de lui. Cet homme qu'il a traqué durant presque toute sa vie, sans le savoir, était en face de lui, en tant qu'allié. Lui qui a commit les pires horreurs qui puissent être.
      « A la guerre comme à la guerre, on prend ce qu'on a. » pensa Will, empreint d'un sorte de haine refoulée. Les deux hommes s'évitèrent maladroitement, ce qui eut pour effet de faire trébucher un marine courant avec l'énergie du désespoir vers l'arrière du vaisseau. Après ce court instant, Will marcha dans les méandres de couloirs en compagnie de ses collègue et de l’unique officier du vaisseau. Personne ne parlait et cela semblait convenir à tout le monde, le silence était cependant assez lourd ce qui rendit Will nerveux. 
      Tout en avançant d'un pas sûr et mesuré, il repensa à ce que lui avait donné Sam et il se surprit à frissonner. Il mit sa main dans la sacoche de sa ceinture instinctivement et palpa l'objet contondant qui reposait au fond, à côté d'une lampe de torche et d'un bout de papier froissé. Fermant les yeux, il se rappela de la discussion qui survint deux heures plus tôt, au dernier étage du bâtiment. 
      Il remit les deux pieds sur Terre lorsqu’il se rendit compte -avec l'aide de Gore qui lui asséna un vif coup de coude - qu'il était dans la salle de contrôle et que le capitaine venait de lancer quelques ordres aux soldats à côté de lui qui s'empressèrent d'aller faire telle ou telle action. Le Gradé fit ensuite face aux neuf spartans qui le regardaient, sans leurs casques. Il toisa du regard chaque super-soldat, semblant regarder s'ils étaient capable d'effectuer une telle mission. Satisfait, il commença le briefing, d'une voix non monotone et pleine et d’émotion, contrairement au général Seyfried un moment avant. Will esquissa un sourire imperceptible. 
      -Vous y voilà, commença t-il, c'est très certainement la plus grande mission de votre vie. De votre carrière. Vous êtes d'ailleurs les premiers à être affrétés à une mission concernant les Covenants de près. 
      Il scruta la salle, de façon à être sûr que tout le monde l'écoute. Voyant que c’était le cas, il continua. 
      -La mission est simple, sa réalisation plus difficile. Je ne peux assurer qu'aucun d'entre vous n'y restera, mais je peux vous assurer que vous en sortirez vainqueur. Un certain nombre de vaisseaux Covenant sont en orbite stationnaire au dessus d'un emplacement qui se trouve être dans le sud de cette planète. Nous arriverons de l'autre côté de la planète, là où ils ne sont pas. Une fois sur place, un escadron de huit Gambusies -vous- sera déployé. L'un de vous restera sur ce vaisseau, pour coordonner les opérations.
      A ce moment précis, Will comprit qu'il s'agissait réellement d'un mission suicide. Il savait pertinemment que lorsqu’un soldat est mis sur la touche, ce n'est pas pour une quelconque mission de coordination. C'est tout simplement une assurance pour l'Officier, histoire de dire « On a échoué, mais pas totalement. ». Il se sentit alors envahit pas une haine féroce envers le Capitaine. Mais celui-ci n'en sut rien et poursuivait son briefing, de la même voix enjouée.
      -... une fois dans la capitale, vous recevrez des informations du général actuellement en poste là bas. Votre mission sera d'infiltrer et de détruire le complexe aliens grâce à ces informations complémentaire. 
      Il marqua une pause et prit un ton plus sérieux, plus grave.
      -Nous n'avons pas de nouvelle de la base au sol depuis plus d'une semaine, et nous ne savons pas s'ils sont encore vivants... Vous descendrez quand même. Retenez bien une chose. Une fois en bas, vous serez seuls. Les Covenants brouillent les communications. Et il est fort probable que vous vous trouviez obligé de vous séparer. Alors faites attention. Le point d'extraction se trouve à quelques kilomètres du complexe, un pélican vous y attendra.
      Après avoir serré la main de chaque Spartan, il entra dans son bureau, aménagé dans une petite salle sur le côté. La bande se sépara et Will, trop heureux de pouvoir se mouvoir, avait hâte de visiter le vaisseau. Ce qu'il fit sans attendre. Une fois à la hauteur d'une vitre, il remarqua qu'il se trouvait déjà en dehors de l’atmosphère et s'éloignait à vive allure de Reach. Il n'avait même pas sentit le départ. 

       Le voyage se déroula sans encombre et ce pendant les dix huit heures. Will comprit qu'il était arrivé lorsqu'il sentit le vaisseau décélérer violemment. Les techniciens et les marines commencèrent à s'agiter lorsque Will sortit de sa cabine bien rangée. Il avait dormi presque tout le long du voyage, sauf la première heure qu'il consacra à une petite visite de l’environnement.       N'ayant rien découvert de palpitant une fois le premier étage visité, il s'était rendu au second pour se reposer. Il y avait une multitude de chambre, et ceci s'expliquait par la nature de départ du vaisseau. Il était rentré dans la première chambre ouverte et s'était affalé sur le lit, sans prendre la peine d'enlever son armure. Il n'avait pas pris le temps de regarder cette pièce plus en détail, et il n'en prit pas plus pour la regarder une fois réveillé. Il en sortit directement, et prit le chemin du hangar. Il était inutile de repasser pas la salle de commandement.
      Deux minutes plus tard, le vaisseau était immobilisé et Will arriva en face d'une Gambusie affrétée à son nom. Sept autres spartans étaient en phase de décoller. Lorsqu'il se retourna, il vit Gore, le regardant derrière une vitre surplombant la salle. Il était choisit comme survivant. Will s'en réjouit. 
      Les spartans se souhaitèrent bonne chance mutuellement et Will fit un signe de main amical, presque d'adieu, pour Gore et embarqua. Quelques secondes plus tard, il volait au dehors de la frégate. Il fit quelques figures pour tester son petit vaisseau et se délecta d'un plaisir incroyable à voler en toute liberté, sans la moindre gravité. C'est souriant qu'il fit route vers la capitale de la planète qui s’étendait sous lui.
      
      Et c'est à ce moment que l'horreur commença. 
      Distance. Vitesse. Explosion. Mort. Tristesse.
      
      Il était déjà à une centaine de kilomètres du vaisseau quand il jeta un regard en arrière. Il eut le temps de voir un éclair de lumière bleue scintiller au dessus de lui avant de verser une larme, sans savoir pourquoi. Il y eut, un instant plus tard une autre lumière, plus sinistre. Will aperçut les flammes lécher les bords calcinés des trous dans l'épave qui flottait dans le vide. Un mélange de rouge, d'orange et de jaune venait dévorer l'ensemble des métaux présent, c'était un véritable brasier. Les flammes montèrent très haut, comme attirées par un ciel qu'elle ne trouvaient pas et redoublaient d'intensité pour aller le chercher. Il y eut une autre explosion. Sans bruit. Pas un bruit ne se faisait entendre car aucun son ne parvenait a se propager dans le vide. Cette explosion était muette. Mais elle était plus forte, plus proche aussi. Will imagina le son d'un tissu qu'on déchire, car c'était le seul son qui lui venait à l'esprit en voyant cette horreur.
      L' « Horror to the death » tombait silencieusement. Dans le néant. En flamme. Fini. 
      Will pensa à Gore. Il pleura.
      Ils continuèrent d'avancer.
      La malédiction revint hanter les pensées de Will.
      Il avançait vers l'horreur la plus intense. Et il n'en savait encore rien.


Chapitre 12 : Sang et Hurlements


      Le voyage se déroula sans encombre jusqu'à la capitale. Seul un lourd silence radio résonnait dans les huit véhicules filant à vive allure. L'horizon de la planète se dessinant sous leurs yeux, mais aucun ne prit le temps d'admirer les magnifiques étendues vertes, traversées par de longs filets d'un bleu argentés, reflétant la lumière de l'étoile permettant à cette magnifique planète de vivre. Will ignorait le nom de celle-ci et se tint bien d'en savoir plus, cela ne l’intéressait pas. Il était morne et accablé de remords. 
      Ils arrivaient à contre jour, de façon à ce que les ennemies ne puissent les voir approcher, calmement, sifflant l’atmosphère léger au dessus duquel ils volaient. Très près, sans pour autant y pénétrer. A mesure qu'ils avançaient, des formes inhabituelles et étrangères approchaient. En fait, elles étaient immobile remarquèrent t-il après avoir activé puis désactivé le mode de combat.
      Ces formes se précisaient à mesure qu'ils s’approchaient et ils purent finalement voir distinctement de quoi il s'agissait. Huit vaisseaux mesurant entre deux et cinq kilomètres pour le plus gros, observa Will. Il étaient construits d'une manière assez imposante, et semblait pouvoir tenir une position durablement et efficacement. A mesure qu'ils s’approchaient, ils purent voir également de plus petits vaisseaux, comme ceux de la bataille de Tyuche, quelques jours auparavant. 
      Et soudain, il y eut une sorte de portail qui déchira l'espace noir derrière les vaisseaux Covenants. Un vaisseau titanesque fit son apparition Au moins une trentaine de kilomètre suggéra Will. C'était un Super transporteur d'assaut. 
      Les Spartans décrochèrent et amorcèrent leur descente vers la Capitale se trouvant immédiatement en dessous des troupes Covenants, non encore débarquée. Will ne comprenait pas pourquoi ils avaient l'air si offensif et surtout il ne comprenait pas comment il était possible que les humain habitant ici n'aient pas été massacré, puisqu'il s'agit d'un point de ravitaillement
      La réponse ne tarda pas. 
      Ce n'était pas un point de ravitaillement, ni un point de rendez-vous. Lorsque les supers soldats se posèrent, ils furent accueillis par un vieil homme tremblant de tout son long, marchant tant bien que mal avec une canne. De prime il semblait faible et dépendant.
      De prime abord.
      Il se trouva qu'il était étrangement énergique et plein de vie. Ses yeux pétillaient, comme s'il avait vu l'apparition d'un dieu. 
      De leur sauveur plutôt.
      Lorsque Will descendit de son véhicule, l'homme discutait avec Émile Sa voix était très douce, et mesurée, avec des ponctuation de joie et de rire. Cette voix réconforta Will, tant elle était rassurante. Il s'approcha, mais dès qu'il fut a deux pas des deux hommes, le plus vieux fit demi-tour et s'en alla aussitôt vers ce qui ressemblait à un Bunker, où des gens venaient d'ouvrir timidement la porte, pour laisser passer le petit vieux, courant, et dès qu'il passa l'ouverture, elle se ferma. 
      Émile s'approcha de ses congénères et commença a rapporter les paroles de l'homme. « On nous a menti » dit t-il, sur les nerfs. Il expliqua alors certaines choses avec un ton teinté de colère et d'appréhension.
      -Cette planète n'est pas leur point de ravitaillement, c'est leur cible, leur cible depuis le début. Ils ont l'intention de tout détruire, jusqu'à la dernière goutte d'eau d'après le vieux. Nous qui pension que c’était aussi simple... il va falloir désobéir. Nous ne détruirons pas ce complexe, quelqu'il soit.
      Il avait parlé sans reprendre son souffle. Il ne put s’empêcher de s'arrêter pour reprendre son souffle. Pendant cette fraction de seconde, Will prit la parole. 
      -Il y a donc réellement un complexe ? Et d'où vient t-il ?
      -Et surtout, qui l'a construit ? S'il n'est pas humain. S'enquit Grey, qui se trouvait sur le droite de Will.
      -On n’en sais rien. Il est le centre du culte religieux de cette planète, dont j'ignore toujours le nom d’ailleurs. Nous ne devons pas le détruire, mais plutôt savoir pourquoi les Covenant le veulent et d'où il vient. Répondit Émile
      -Mais s'il s'avère que nous devions le détruire ? Demanda Rich, dans son armure MARK IV dont il était si fier.
      -Nous le détruirons. Quoiqu'il en soit, l'attaque des Covenant est imminente. D'une minute à l'autre, ils débarqueront ici. Nous devons aller au complexe le plus vite possible. Prenez les Gambusies et allons-y. C'est à vingt minutes d'ici. Je vous dirais le reste en chemin. 
      

      Ils se dirigèrent alors tous vers les petits vaisseaux qui stagnaient tranquillement sur le sol terreux d'une ferme. Mais ils entendirent un bruit étrange. Comme des bombes qu'il tombent du ciel, scindant l'air avec un précision dévastatrice, terrifiant les personnes alentour. Mais c'était pire que ça.
      La dernière défense de la planète, une station orbitale, venait d'exploser dans un fracas incommensurable, dans le ciel, créant un tache blanche au milieu du ciel bleu. Des morceaux tombaient sur la terre avec une vitesse incroyable. L'un deux s'écrasa exactement à l'endroit où reposaient les huit Gambusies. Fracassant le sol. Une montagne de débris vol en tout sens, provoquant une réaction en chaîne encore plus dévastatrice. Un bruit assourdissant retentissait aux oreilles de chaque Spartan. Lorsque ce fut terminé, il ne restait plus rien outre des morceaux de tôle froissés et des flammes calcinant un bout de métal au hasard. Un crissement insupportable s'échappait d'un moteur encore en état. Ce sifflement aigu se répercuta dans les airs, à travers un silence pensant, traduisant l'inquiétude de tous. 
      Les huit humains se trouvant non loin de là restaient bouche bée, à la fois surpris et contrariés. Après un instant de silence parmi eux, ils se regardèrent. A cet instant, ils avaient enlevé leur casque, et chacun pu voir son expression sur le visage de l'autre. Un autre bruit résonna au dessus de leur tête. Plus discret, mais irritant. Ils levèrent la tête et aperçurent un vaisseau violacé, constitué de deux branches reliées par leur bout grâce à une petite structure en dessous de laquelle pendait une tourelle alerte. Une sorte de bouclier bleu scintillait entre les deux branches du vaisseau.
      Le Spirit s'approchait du sol lentement, à une centaine de mètre des Spartans. Ceux-ci comprirent immédiatement ce qui se passait alors. Ils mirent leur casques et saisirent leur fusil d'assaut, seule arme qu'ils possédait, outre le Magnum. Will évalua la situation. Le vaisseau de transport était seul à un kilomètres à la ronde. Il ne se posa pas, mais se contenta de stagner à un endroit précis. Lorsqu'il fut stable, un volet s'ouvrit sur chaque branche, laissant apparaître les envahisseurs. Ceux-ci mirent pied à terre. Il étaient seize, dont quatre possédaient des sortes de boucliers portatifs, et deux autres étaient grands et robuste, alertes et une sorte de fierté émanait de lui. Le reste du commando était constitué de petite bêtes hideuses, au dos triangulaire et portant toutes un masque. Will reconnut immédiatement l'espèce la plus grande, dont la puissance se reflétait à travers son armure bleuâtre. Et pour cause, il en a combattu un il y a peu, dans cette maison sur Tyuche.

      Les Spartans étaient téméraires et ils fonçaient délibérément sur les Covenant à peine débarqués. Ceux-ci ne purent que les voir arriver. Les armes se levèrent rapidement, les humains cessèrent de courir, à une dizaine de mètres de leurs ennemis. De leur côté aussi les armes se levèrent brusquement. Les tirs se croisèrent bruyamment. D'un côté des balles remplies de poudre explosaient, et de l'autre les tirs brûlant putréfiaient la surface sur laquelle ils atterrissaient dans un fracas assourdissant.
      Du côté humain, quatre groupes de deux se formèrent, deux au centre, légèrement espacés, et deux autres sur les extrêmes côtés. Tous avançaient d'un pas sûr vers les ennemis qui se regroupaient, faisant ainsi une cible de choix, un troupeau à abattre. Les tirs ne s’arrêtaient que pour une recharge ou une rapide surchauffe. Les Spartans avançaient de rocher en rocher, de tôle en tôle, sans jamais prendre une balle. Soudain, un cri retentit. Un cri de douleur épouvantable, un gargouillis d'agonie. Et un Sanghellis s'affaissa, suivi quelques instants après par deux Ungoys, le crane perforé.

      Les Kig-Yar eux, tenaient bon. Derrière leur bouclier tantôt bleu, tantôt rouge. Les balles rebondissaient, changeant légèrement la couleur de leur protection. Cependant Will remarqua une petite ouverture au niveau de la main de l'alien, de façon à lui laisser passer sa main avec l'arme. Il se concentra et visa précisément ce point avec son magnum. L'effet fut immédiat, au milieu de tout ce tumulte, le Kig-Yar, surpris par ce tir, tombait à la renverse, découvrant son corps frêle et fragile. Le magnum tira un second coup et le Covenant tomba, raide mort. Il se lança alors à l'assaut du plus grand des aliens. Il portait une armure rougeoyante et son casque était fait de telle façon qu'il puisse détacher ses quatre mandibules pour aboyer des ordres simples et directs à l'attention des plus petits. Soudain, et alors que Will courait pour se mettre à portée, le Sanghellis tourna la tête et aperçut notre soldat. Il lui fit face sans broncher et commença à tirer des coups rapides avec son fusil bleu.
      Will esquiva du mieux qu'il put les tirs bleus, puis se jeta au sol. Quelques balles l'avaient touché mais son armure sembla tenir le coup. Une surchauffe survint, et pendant que l'Élite s'étonnait de ce phénomène, Will se propulsa vers lui, bien sur ses appuis. Il le fit basculer contre un rocher. Le combat au corps à corps commença Will porta un violent coup de poing sur les côtés de son ennemis, ce qui le fit broncher malgré son armure. Il se débattait tant bien que mal, mais Will lui cassa le bras gauche avant qu'il ne put faire autre chose. Un cri de douleur s'empara de l’atmosphère, déchirant l'air. Will se retira et cassa l'autre bras de l'Élite qui se trouvait alors complètement impuissant. 

      Lorsque le Spartan regarda autour de lui, il se rendit compte que le silence était tombé sur la plaine. Le sol était jonché de corps luisants de leurs tripes. Les sept autres super soldats approchèrent du Martyr. Ils le regardèrent de haut, répugnés par cette morphologie étrange. Le sanghellis les jaugea du regard, oubliant sa douleur. 
      -Vous êtes mort, humains ! S'écria t-il d'un voix rauque.
      -Oh il parle notre langue ! S'étonna Grey, ironique.
      Un petit rire détira l’atmosphère tendue. L'Élite grogna. D'un ton plus sérieux, et plus soucieux de la réponse, Émile s'accroupit. 
      -Qu'êtes-vous venus faire ici ? Et Qui êtes vous ?
      -Je suis Zuka 'Rufkanaee, Guerrier major, pour l'accomplissement du Grand voyage. Répondit-il d'une traite, ignorant la première question.
      -Le grand voyage ? S'enquit Will.
      -Les grands mourront, les faibles périront. Ajouta t-il.
      -Que voulez vous... 
      -Les grands mourront, les faibles périront. Répéta t-il. Vous n'êtes pas digne. Vous allez mourir. Déjà nos troupes sont dans votre village de réfugié. Nous vous exterminerons jusqu'au dernier ! Vos femmes, vos enfants seront égorgés et...
      Sa voix était monté. Un bang sonore retenti derrière les Spartan. La tête de Zuka 'Rufkanaee comportait désormais un trou par lequel s'écoulait un sang à mi-chemin entre le bleu et le violet.
      C'était Grey qui avait tiré. Ils ne lui posèrent même pas la question pour savoir ce qui l’avait poussé à faire ça. Il avait perdu sa femme et sa fille sur Tyuche. Et Will avait vu une femme se faire arracher son enfant devant ses yeux. Ils se levèrent calmement, et se regardèrent visière dans visière. Là, ils rangèrent chacun leur fusil d'assaut, prirent leur magnum et foncèrent vers la sorte de bunker dans lequel le vieil homme était rentré tout à l'heure. 
      En s'approchant, Will comprit qu'il s'agissait plus d'une porte que d'un Bunker. C'était les portes de la ville. 

      Arrivés en face, ils poussèrent les battants et découvrirent la frayeur et l'horreur qui découlait ici. Le vieil homme était par terre, assis contre un mur de métal, près de la porte, gisant dans une flaque de sang incroyable. Autour de lui étaient alignés quatre autres hommes, égorgés et vidés de leur sang. Ils avancèrent un peu et aperçurent des maison, dont les murs étaient tapissés d'une épaisse peinture rouge par endroit. Et en dessous reposaient des corps mutilés. C'était du sang. 
      Plus loin, car la ville s'étendait sur plusieurs kilomètres, on pouvait entendre des hurlement de terreurs et de chagrin. Ces hurlements fusaient vers le ciel, et s'évanouissaient. Ils criaient en vain.

      Will repensa alors à Sam, cela faisait 22 heures qu'il lui avait parlé. Et il avait déjà une quantité de choses à lui raconter. Soudain un bras sortir de l'ombre, puis deux. Ils assommèrent Grey qui fut tiré vers l'intérieur d'un maisonnette. Will le remarqua et avant qu'il ne puisse dire mot, deux autres paires de bras s’abattirent sur son casque, assez fort pour que ses jambes flageolent et qu'il ne voit plus rien d'autre que l'obscurité.


Chapitre 13 : Otages

      Six Spartans pressaient le pas vers le centre de la ville, d'où venaient les cris et les hurlements de désespoir. Aucun ne regardait en arrière.
      Aucun n'avait remarqué l’absence de Will et Grey. 
      
      Arrivés devant un bâtiment majestueux et imposant, ils firent une halte. L'ancien hôtel, bien que partiellement détruit, les intimidaient malgré eux de part son immensité et sa présence. Les cris ne cessaient de profuser dans l'air lourd et infâme. Des cris stridents et sinistres. Des pleurs d'enfants, des femmes abattues, des hommes torturés et détruits. Des familles mutilées. De là où ils étaient, on pouvait entendre des craquement sinistres d'os brisés. Tout cela s'entendait dans les cris et les hurlement incessants, se voyait dans les flaques et les giclées de sang sur les cadavres gisant sur le sable, créant des monticules informes de restes humain. Même l'odeur âcre de l'air reflétait ces événement, juste derrière l’hôtel. 
      Ils se regardèrent tour à tour et des expressions de dégoût apparurent derrière leurs casques à visière opaque.
      Soudain ils virent ce que n'allait pas. 
      -Où sont Will et Grey ? Demanda Deonte aux cinq autres.
      Pour réponse, ils eut des regards tourmentés et interrogateurs dirigés vers lui. Personne ne savait. Et pour cause ! Personne ne s'était retourné durant la dernière demi-heure du long trajet à travers le dédale de ruines et de modules de largages trop nombreux pour être comptés par un seul homme.
      Ne voyant aucune réponse arriver, il prit une décision et l’annonça avec une indifférence monstre.
      -Pas le temps d'aller les chercher, la mission avant tout. De toute façon, ils sont certainement déjà morts.
      -Non ! S'écria Émile avec véhémence. Tu te rends compte de ce que tu dit là ? On doit aller les chercher !
      -Sais-tu seulement où ils sont ? Raisonna Rich.
      Émile réfléchit un instant.
      -Je ne peux pas me résoudre à les abandonner. Je vais faire le chemin en sens inverse et chercher toute trace d'eux, même s'il s'agit d'un cadavre.
      -La mission avant tout. Déclara Deonte.
      -C'est contre nature...
      Émile avait marmonné ces mots plus à lui même qu'à Deonte lui-même. Celui-ci continua
      -On ne peut se permettre de
      Emile le coupa,
      -Je m'en fout de la mission ! Je ne les abandonnerait pas !
      Il se tut un instant avant de reprendre la parole, empêchant tout autre spartan de prendre la parole. 
      -Avez-vous l'impression que la mission que l'on nous à confiée à un sens ? Est-ce qu'un seul mot de Seyfried était vrai ? Est-ce qu'une seule information sur la situation était juste ? On ne connaît même pas le nom de la planète !
      -...
      -Je ne me lance pas là dedans à l'aveuglette. S'enquit il en montrant l’hôtel d'un geste du bras. ...sans rien savoir... Je vais chercher Will et Grey, seul ou avec vous, peu importe, j'y vais.
      Il se leva et fit demi-tour sans jeter un regard aux cinq super-soldat derrière lui qui se regardaient avec appréhension. Les arguments d’Émile était fondés, mais c'était désobéir aux ordres. Après quelques secondes, Rich se leva et déclara aux autres.
      -J'y vais aussi.
      Sans aucun autre mot, il rejoint Émile Les quatre autres ne bougèrent pas.
      

      Will reprit peu à peu conscience Ouvrant les yeux à demi. Un voile sombre s'était déposé sur sa rétine, assombrissant considérablement l'endroit où il se trouvait. C'était une petite pièce mal éclairée par une lampe à Naphte qui reposait sur un secrétaire cramoisi ouvert. Will s'était lentement habitué à l'obscurité et il retrouvait petit à petit la mémoire, se souvenant de la fausse mission, de son arrivée en trombe, les covenants, la ville, Gore... Sam et...
      -Grey !
      Il n'avait pas parlé fort, mais assez distinctement pour que ce prénom résonne dans sa prison. Personne ne répondit à son appel, hormis le craquement sinistre d'une planche de parquet au dehors. Il se retourna brusquement et tomba face à une grande porte en fer forgé.
      La poignée s'abaissa toute seule, Will redoutait ce qui allait suivre. Il remarqua alors qu'il ne portait plus son armure qui lui octroyait une défense impénétrable et rassurante à bien des égards. Mais là, il se sentait nu et se sentait empli d'un sentiment de faiblesse irrépressible Rien ne l'avait préparé à être pris en otage. Du moins c'est ce qu'il pensait.
      La porte s'ouvrit doucement après le tintement discret d'une clé qui tourne dans la lourde serrure. La porte elle, ne fit pas le moindre bruit. Une silhouette imposante entra alors dans la pièce exiguë, sûre d'elle, une arme dans une main. Arme que Will reconnu comme étant la sienne. Dans l'autre main, un homme. L'homme en question ne résistait pas et était tenu par le col. Il était assommé Will n'osa pas faire le moindre mouvement, tenu en respect par le fusil d'assaut qu'il avait lui même armé quelques heures plus tôt. Une rafale serait mortelle pour lui, sans son armure.
      La silhouette fit un pas de plus dans la pièce et jeta Grey dedans, avec la puissance d'une seule main. Son ami n'avait pas non plus d'armure sur lui. Will s'en rapprocha d'un seul pas, tant la pièce était petite, oubliant l'arme pointée sur son buste. Par chance, aucune balle ne sortit de l'orifice.
      Grey n'avait aucune blessure visible hormis une bleu présent au sommet de son crane. Le Spartan émit un grognement rauque signifiant son réveil proche.
      L'autre homme n'avait pas bougé depuis qu'il avait nonchalamment lancé Grey au sol. Il observait patiemment la scène. Maintenant qu'il était éclairé par la lumière Naphtée, Will put voir son allure avec plus de facilité. Il était grand , dépassant le mètre quatre vingt dix, portait des vêtement neutres, sans ton particulier. Il était très bien bâtit. En réalité, c'était une montagne. Certains ont été ODST pour moins que ça.
      Son visage lui, était dans la lignée du corps, dur, fermé, émacié, froid, ne laissant transparaître aucune émotion, aucun sentiment. Il était chauve, ses yeux était d'un noir de jais très profond, déstabilisant Will quelques instants quand il y plongea son regard. Il eut un sourire narquois en voyant Will troublé par son unique présence. Will voyait ce sourire se dessiner lentement avant de disparaître pour laisser place à la parole. Grey était réveillé et apte à écouter l'homme.
      -Spartans ?
      -Qu'est ce que ça change ? 
      Will avait parlé sans vraiment réfléchir, comprenant que l'homme savait pertinemment à qui il avait affaire. Mais le malfaiteur répondit tout aussi rapidement de sa voix grave et mesurée.
      -Ta mort.
      Le ton était sans appel, posé et sûr. L'homme savait très bien ce qu'il faisait. Will ne répondit pas, attendant la suite. Grey venait à peine de se réveiller et ne semblait pas apte à parler.
      -Je vous hais.
      -...
      -Vous méprisez les autres car vous êtes puissants.
      -...
      -Vous êtes méprisables.
      -Pourquoi nous prendre en otage alors ?
      Will, ayant mieux cerné l'homme prenait de plus en plus d'assurance. S'il était encore vivant à cet instant c'est bien parce qu'il avait besoin d'eux. Ceci n'échappa pas à l'autre qui se contenta de regarder Will froidement.
      Après un silence plus que lourd, il repris la parole.
      -Je vous hais... mais moi, Simon, j'ai besoin de vous.
      Will haussa un sourcil et un sourire ironique se dessina sur son visage. A cette expression, Simon resta de marbre, mais fit demi-tour, ferma la porte et pris bien soin de refermé la porte à double tour faisant résonner le tintement joyeux de la clé.
      
      Ce comportement n'étonna pas Will qui, dès que la porte fut refermée, se rua sur Grey, soucieux de son état. Qu'est ce que Simon lui avait fait ? Pourquoi ? Que voulait t-il ? Et comment sortir d'ici ? Il n'en avait aucune idée. 
      Grey ne prononça un mot que cinq minutes plus tard.
      -Quelle heure il est ? Demanda t-il en se massant l'arrière du crâne.
      -6h30 du matin, répondit Will, ayant vu l'heure sur la montre du preneur d'otage.
      -Oh putain ! J'ai loupé « Oppo et Red les gays » !! Fait chier !
      « Oppo et Red les gays » était une émission télévisée hautement réputé pour la violence et la débilité des dialogues entre les présentateurs. Will éclata de rire. D'un rire qu'il n’avait pas entendu lui même depuis très longtemps. Ça lui procurait un bien fou. 
      -Je suis sérieux ! Déclara Grey d'une mine boudeuse.
      Will revit alors, à ces mots, l'image d'une petite tête rousse lui disant cette même phrase, avec la même moue. La dernière fois, il avait répondu d'un ton compatissant.
      -Je sais... c'est promis...
      Il avait prononcé ces mots à lui-même plus qu'à Grey qui ne comprenait pas. Will avait perdu son sourire. Grey finit par comprendre qu'il ne parlait ni de lui, ni à lui. 
      Un silence pesant s'installa dans la pièce. Will était perdu dans ses pensées. Grey entendit alors le tintement de la clé revenir doucement. 


      C'est trente minutes plus tard que Will et Grey discutèrent.
      -Ils vont leur faire du mal Will ! Je … c'est ma seule famille, je dois le faire.
      -Je te comprend, mais moi.. enfin.. elle est censée être morte alors...
      -S'il te plaît. 
      Grey avait prononcé ces mots avec conviction et supplication.
      -On verra bien...
       Il se leva alors et se retourna. Grey la regardait, la suppliant de l'excuser et de comprendre...
      Will s’avança d'un pas vif et décidé vers Simon. Il s'était levé brusquement après la petite discussion avec Grey. Le ravisseur le regarda s'avancer et fit une pas en avant, simplement, de la manière la plus hautaine et méprisable possible. 
      -On accepte.
      L'homme sourit.


      Chapitre 14 : Nos soeurs

      Emile et Rich couraient rapidement dans ces amas de débris et ces restes de bâtiments en décomposition, brûlés, détruits, saccagés, tachés de sang. Ce décor ne ressemblait plus à une ville chaleureuse qui aurait accueillie des réfugiés de guerre il y a peu. Les corps jonchaient sur le sol, dans le même état que les bâtiment, certains étaient dévorés jusqu'à la moelle par ces charognards de Covenants. 
      Ce décor post-apocalyptique défilait rapidement sous les yeux des deux « traîtres ». En effet, ils avaient désobéi aux ordres de leurs supérieurs, et cela constituait un acte de désertion. A condition que quelqu'un irait le rapporter. C'était une décision très ardue qu'ils prirent il y a quinze minutes maintenant. C'était toute leur ambition qui se trouvait stoppée nette par leurs principes. Sauver un ami ou rester Spartan. Tel était le dilemme. Et cela ne faisait que passer et repasser dans l'esprit tourmenté d'Emile. 
      Tout à coup, ils s'arrêtèrent au sommet d'un bâtiment détruit, et observaient avec attention la scène qui se déroulait sous leur yeux, prêt à tirer. Will et Grey étaient debout, devant la porte rouillée d'une église encore en état d'où une ombre effectuait de grands gestes. Ce qui étonna Emile, c'est le fait que ni Will ni Grey ne possédait d'armure sur lui. Ils étaient désarmés et impuissants, face à une menace humaine. Emile sortit son arme de poing et se prépara à sauter du bâtiment pour défendre ses deux amis. Rich, à côté de lui, semblait réagir pareillement. 
      Cependant un acte étrange de la part de l'ennemi commun les stoppa net. Celui-ci jetait au sol, devant les deux spartans prisonniers, leurs armes et armures. Une fois cela fait, la porte se referma violemment dans un fracas assourdissant, prouvant la solidité de celle-ci.
      Will et Grey prirent leurs armes et enfilèrent leur armures calmement, comme s'ils étaient contraints de faire quelque chose qui ne leur tenait pas à cœur. Ils semblaient vraiment perturbés. C'était inexplicable pour Emile. Un être dépourvu de sentiments et de glandes hormonales ne pouvait pas avoir peur ou encore être choqué. Les deux ex-otages étaient maintenant habillés et prêts au combat. C'est à ce moment précis que Emile et Rich descendirent de leur perchoir et s'avancèrent prestement vers leurs deux amis.
      
      Lorsque Will vit Emile et Rich, il fut d'une part extrêmement surpris, et d'autre part très heureux. Sans un mot, ils marchèrent tous côté à côté, les uns fier d'avoir retrouvé leurs amis disparus au combat, et les autre angoissés par une mission qu'ils devaient accomplir sans sommation. Cette inquiétude les rongeait tout deux et ceci commençait à se faire sentir. Emile sut que c'était le moment de leur poser des questions.
      -C'était qui cet homme ? Demanda t-il, soucieux.
      Grey releva la tête et regarda Will, alerté, inquiet plus que jamais. Il redoutait cette mission. Will quant à lui restait impassible et imperturbable. Il ne pouvait pas montrer qu'il appréhendait énormément la suite des événements. Il poussa un soupir et entreprit de raconter ce qu'ils ont vécu quelques minutes auparavant. 

– FLASHBACK –

      Simon était en face d'eux, alerte, glacial. Il regardait intensément chaque parcelle de leur corps pour déceler une faille, une imperfection qui pourrait leur porter préjudice lors de la bataille. Il se demandait également s'il avait judicieusement choisi ces deux spartans là. 
      Une fois qu'il eut l'air satisfait, il prit la parole de sa voix rauque et stressante :
      -Tuez le dirigeant du pays qui s'est réfugié dans l'artefact extraterrestre au centre de la ville. 
      La phrase fut prononcé sans contexte, brutalement, sans pré-avis. Un silence s'installa dans la pièce exiguë. Entre Grey qui avait les yeux écarquillés et Simon qui les avait toujours aussi froids, Will prit la parole d'un ton monocorde et menaçant.
      -Sinon ? 
      -Vos sœurs mourront.
      La réponse fut immédiate, comme s'il attendait la question depuis une éternité et qu'il s'était entraîné à dire cette phrase toute sa vie, jusqu'à ce jour fatidique. 

– Fin FLASHBACK –

      -Vos sœurs ? S'étonna Emile.
      -Grey, ta sœur n'est pas disparue depuis deux ans ?! S'enquit Rich.
      Will ferma les yeux tandis que Grey répondit au questionnements pas une simple phrase.
      -Ils les ont amenées. C'était elles.
      Plus personne ne disait mot. La nouvelle était tellement immense que c'en était impensable pour les deux nouveaux venus. Mais ils n'en étaient cependant pas totalement convaincus.
      -Will ? Tu avais une sœur ?
      C'est au tour de Grey de fermer les yeux.
      -J'en sais rien Emile... Il l'a mise devant mes yeux, elle a évoqué des souvenirs dont je ne me souviens pas. Elle m'a dit qu'elle a du partir pour me protéger d'un homme. J'ai crié que je n’avais pas de sœur, car je n'en ai réellement aucun souvenir ! Pourtant elle m'a connu tel que j'étais à ma naissance, elle a connu ma mère. Et... 
      Il s'était arrêté soudainement, regardant les autres. Ils étaient tous scotchés à ses paroles. 
      -Et elle m'a dit qu'elle me dévoilerait le.. secret de ma naissance.
      -Le secret...
      -Elle m'a fait ouvrir les yeux. Je ne connais pas mon véritable nom de famille, ni ma date de naissance, ni ma planète d'origine. Je n'ai jamais vu mon père, et ma mère est morte... 
      Un autre silence s'installa, dérangé par les hurlements à quelques kilomètres d'ici. 
      -Et puis... elle m'a fait savoir que ma mère n’était pas morte. Alors je veux savoir ! Et le seul moyen que j'ai de savoir c'est de faire ce qu'il nous demande.
      -Vous avez accepté ?!! s'exclama Rich.
      -Qu'aurais tu fait à notre place ? Cria Grey.
      Rich ne sut pas quoi dire. Il dut s'avouer qu'il aurait fait pareil. 
      -Donc on va au centre ville ? Là où tout les Covenants se situent ! Et on doit aller y tuer, non pas eux, mais un allié ? Et puis, pourquoi ? Qu'a t-il fait ? Je pense qu'il faudrait plutôt le sauver.
      -Je pense qu'on peut y aller dans un premier temps, puis après on avise. Déclara Emile, calmement.
      -Non, on va le tuer ! Affirma Grey.
      -Écoute Grey, je sais que c'est ta sœur, mais c'est quand même le dirigeant du pays ! On ne peut pas le tuer comme ça ! Et puis, ce serait désobéir aux ordres.
      -Les ordres de qui ?! Ils sont tous morts !! Morts morts et morts ! Tu n'a pas vu peut être ?! Seyfried c'est foutu de notre gueule, c'est pire qu'une mission suicide ! En plus on ne sait pas quoi faire ! Ce n'est ni un complexe de ravitaillement Covenant, ni une base rebelle ! On n'a rien à faire ici. Sauver tout ces gens relève de l'impossible ! 
      Will, voyant son ami monter le ton s’avança vers lui et lui mit une main sur l'épaule en le regardant fixement. Ce qui eut pour effet de le calmer rapidement. Il se tut et Will prit la relève, plus sereinement.
      -Il a raison, on n'a aucun ordre, le général ne nous contacte pas. Nous somme isolés. Et si ce n'est pas nous qui tuons le dirigeant, ce sera les Covenants qui le feront ! Et je pense qu'il vaut mieux pour lui que ça soit nous qui le faisions. 
      -Bien... dans ce cas, il faudrait y aller, histoire d’arriver avant les Covenants non ? On a au moins l'avantage de pouvoir entrer dedans sans se faire tuer par les humains. 

      Ils coururent tous vers le centre de la ville. Du moins, ce qu'il en restait. Personne ne parla plus durant ces minutes de voyage. Emile arrêta le cortège devant l’hôtel d'où il avait abandonné le reste de l'équipe. Les tirs étaient plus soutenus derrière celui-ci. Les quatre spartans ralentirent la cadence par la suite, et firent bien plus attention. Ils contournèrent les Covenants par l'arrière.
      Tout à coup Grey s'arrêta. Il s'effondra à genoux, consterné et anéanti. Aucune larme ne coulait, mais il ne put s'empêcher de s’énerver contre le mur devant lui. Will s’avança vers lui, croyant qu'il avait reçu une balle. Mais ce n'était pas le cas. Un corps reposait sur le sol, calme, simple, mort. L'amure déchiquetée, le sang s'écoulant doucement sur le sol, le casque sur le côté, les yeux fermés. C'était Deonte. Mort. 
      Will ferma les yeux, ne voulant pas accepter qu'une telle chose ait pu arriver. Il se mit à genoux à côté de Grey et frappa le sol si fort qu'il y inscrit une fissure. Sa malédiction continuait de se manifester. Un autre mort sur son tableau d'équipiers. Il se retenu de crier tout ce qu'il put, il s'imagina s’arracher les entrailles, se croyant le centre de tout ces malheurs, de toutes ces morts. Rien ne pouvait plus lui faire de mal que des morts par sa faute. Et cette fois ci, il était quasiment certains que c'était de sa faute ! S'il avait été plus prudent, plus fort, il n'aurait pas été enlevé et aurait pu lui porter secours, être là pour lui, pour les quatre autres spartans qui ne sont pas venu le chercher et qui ont plutôt essayer d'accomplir une mission qui ne leur a pas été donnée : sauver tout le monde.
      Pour Emile et Rich, c'était tout autrement. Pour eux c'était certes une chose horrible, cette mort, mais c’était surtout une punition de ne pas avoir pensé à leurs amis plutôt qu'à leur mission impossible. Les deux spartans anéantis se relevèrent et d'un commun accord décidèrent de ne pas en parler. Ils continuèrent leur marche funèbre en découvrant petit à petit les corps de Daniel, de Lavern et Keneth. A la découverte de ce dernier, Will dut s’asseoir. La mort de quatre de leur coéquipiers en moins de dix minutes était insoutenable pour lui qui ne pensait plus qu'à sa soit-disant malédiction. Mais c’était plus vrai que jamais. Pourquoi lui ? Pourquoi comme ça ? Qu’avait t-il fait ? Tant de questions auxquelles ils ne pouvait répondre. 
      -Comment on va faire... dit t-il tout à coup.
      Les trois autres étaient tout aussi anéantis et perturbés. Ils ne répondirent pas. 
      -On fait quoi bordel de merde ?! Cria t-il contre toute attente. 
      -On... va quand même le faire. Quitte à mourir autant que ça soit pour quelque chose. On ne va pas abandonner comme ça ! 
      -Les Covies ne nous ont pas vu, ils sont trop occupés à massacrer la population locale. On a encore quelques minutes de marche pour atteindre l'artefact là bas. Dit Rich en montrant du doigt une structure grise très futuriste. 
      -Allons-y... déclara Will peu enthousiaste. 
      Lorsqu'ils arrivèrent face à l'entrée du bâtiment, ils furent étonné de voir tant de soldats mobilisé ici, alors qu'aucun n'est présent dans la ville. La sécurité présente à cet endroit semblait réellement infranchissable. Mais heureusement pour eux, les spartans étaient humains et purent entrer sans difficulté dans l'artefact. A l'intérieur, personne ne surveillait le long dédale de couloirs. 
      Will fut particulièrement ébahi devant une telle beauté de construction. Le plafond était haut, les murs agressifs et lisses malgré tout. Le tout bien agencé. Les couloirs étaient spacieux et lumineux, bien qu'aucune fenêtre ne se dessinait sur les murs.
      Ils avançaient calmement et s'arrêtèrent juste avant l'entrée dans la salle principale. Ils se mirent d'accord sur un point : il fallait le tuer rapidement. Lorsqu’ils entrèrent, ils le virent enfin. C'était un grand homme arrogant, avec une barbe brune, bien portant, costaud et très méprisant. Il était occupé à discuter avec un sous-fifre. Celui ci présentait des excuses, le priant de l'épargner. L'entrée de spartans fut donc très discrète. A l'intérieur de la grand salle, personne, hormis le dirigeant et la future victime. 
      Tout à coup, Will eut un relan de dégoût. Il avait pu voir derrière le pauvre homme un monticule informe de cadavres fraîchement tués. Le sous fifre passait son regard du grand homme au tas de cadavre, minaudant des excuses entre temps, suppliant à genoux. Mais le dictateur était imperturbable, et semblait prendre du plaisir à voir son serviteur torturé. Will fit un signe à ses amis et s'éloigna du groupe. Il s'approcha discrètement des colonnes derrière le trône du dictateur afin de pouvoir le tuer sans problèmes au cas où. 
      Will n'aimait pas tuer d'autres humains. A vrai dire, il en répugnait. Mais il n'avait pas le choix à cet instant. Il devait le faire, c'était un nécessité. Un sourire se dessina sur l'homme méprisable, un sourire vil et mauvais. Sadique. Il dévisagea son homme qui versa une larme de désespoir. Les deux êtres n’avaient d'ailleurs toujours pas remarquer la présence d'intrus dans la pièce. Il aurait été facile de tuer la cible. Ils le pouvaient. Mais pourtant, ils ne le faisait pas, attendant la sentence inévitable. Lorsqu'une giclée de sang sortit de la bouche de l'homme, le dirigeant sourit encore plus, fier de son acte, heureux de pouvoir abuser de son pouvoir. Il ne semblait pas se soucier de la guerre qui se déroulait au dehors. Il était tout puissant à l'intérieur, pourquoi sortir ?
      Will vit le sous-fifre s'effondrer au sol, le regard vide, une larme lui coulant sur le visage. Il fut jeter comme un déchet sur le tas. Si Will avait des remords quant au meurtre sans distinction d'un homme puissant, voilà qui les lui enlevait. 
      La cible vit alors pour la première fois les Spartans dans la pièce trop spacieuse pour un seul homme. Il les jaugea du regard et leur demanda d'une voix méprisante.
      -Vous êtes qui ?
      -Des Spartans... 
      Grey s'arrêta là et réfléchit à la suite de ses dires. Mais c'est Rich qui prit la parole.
      -On vient vous protéger. 
      Will comprit le message. C'était à lui de tuer le malfrat. Il s’approcha alors discrètement, malgré son armure. Étant derrière la cible, il voyait clairement toute la scène. Les trois autres faisaient diversion. 
      -Je n'ai pas besoin d'être défendu ! Partez ! Dit-il.
      -Êtes vous certain de ce que vous dites ? Vous ne seriez même pas capable de tuer le plus faible des Covenants s'il arrivait tout à coup ! Affirma Emile.
      -Mes soldats sont devant la prote, et quand bien même ils meurent, cette structure est un vaisseau, je n'ai qu'à appuyer sur ce bouton et je m'envole ! 
      Un rire strident s'éleva dans la salle. Pendant ce temps, Will continuait d'avancer. Il était maintenant à portée. Il mit la main à sa sacoche et en sortit un poignard affûté, long d'une dizaine de centimètre. Extrêmement meurtrier. Il était concentré sur sa cible et voulait à tout prix le surprendre. Une fois qu'il fut sûr de son coup, il leva bien haut le couteau et s’apprêta à l'abaisser sur son cœur. La lame luisait d'un éclat meurtrier, sanglant. Elle était encore propre.
      Les trois autre retenaient leur souffle en regardant la lame s’abaisser. Elle scinda l'air rapidement, précisément, provocant un petit sifflement discret que la cible n'eut pas le temps d'entendre. Inexorablement la lame avança jusqu'à son objectif. Un hurlement de douleur parvint aux oreilles des Spartans, une giclée de sang s'échappa du corps du l'homme méprisant, méchant et inexcusable. Will sortit la lame, puis la renfonça doucement afin de faire souffrir au maximum cet homme qui a tué tant des siens pour son propre plaisir. C’était un monstre, et aujourd’hui, il criait à la mort. Il partait doucement. Will retira la lame brusquement, elle brillait toujours, mais elle brillait rouge. Avant de la ranger, il regarda l'homme pousser son dernier souffle de douleur.
      Grey arriva en courant vers le cadavre et fit signe à Will de lui couper la tête.
      -Ce sera plus simple à transporter. Dit t-il à moitié amusé et à moitié dégoûté par la façon dont Will le fit. Sans pitié. D'un geste lent et progressif.
      Ce fut au tour d'Emile et de Rich d'arriver en courant.
      -Bouger votre cul ! Le covenants arrivent !

      Et en effet, on pouvait entendre des grognements rauque, des cris de joie et une multitude de pas qui martelaient le sol, excités. Un grunt fit irruption dans la salle, en sautillant. Une balle scinda l'air et il tomba raide. Le crâne explosé. Les quatre spartans sourirent en cœur.


Chapitre 15 : Forts

      Il ne fallut pas longtemps à nos spartans pour former un barrage artisanal entre deux colonnes. Ils tiraient tous en cœur, sans distinction, seuls survivants du massacre de la ville. Les balles fusaient dans l'air et allaient se loger précisément dans chaque tête, dans chaque membre des extra-terrestres belliqueux. Ceux-ci ne savaient pas que faire et avançaient tant bien que mal, tombant les uns après les autres dans un vacarme assourdissant. Will s'accroupit derrière leur barricade pour recharger. Au même moment, Rich fit de même, ce qui leur permit de discuter un peu.
      -Y'en a beaucoup hein ! Ironisa Will, riant à moitié.
      -Tu parles ! J'me les fais facile.
      -Tu peux pas être aussi bon que moi. Lança Will en signe de défi.
      -On pari ? 
      Rich se releva, ayant terminé de recharger et logea une balle dans la tête d'un grognard trop entreprenant. Grognard qui tomba raide, le crâne explosé.
      -Et de un ! Annonça t-il à Will.
      Grey, qui les avait entendu parler sourit à son tour et décida de les embêter.
      -J'en suis déjà a dix les gars !
      -Vous avez l'impression que c'est le moment de s'amuser les mecs ? Reprocha Emile, concentré sur l'Elite dont le bouclier faiblissait lentement.
      Will ne l'écouta pas et, prit d'un fou rire dévastateur il enchaina les tirs. Plusieurs rapaces tombèrent sous le feu de notre ami. 
      -Cinq !
      Rich saisit son DMR avec plus que conviction et ajusta son tir pour dégommer le Sanghellis de classe Majeur qui criait de rage. Mais celui-ci fut plus malin que les autres esquivèrent habilement les autres tirs de Rich. Celui-ci ne perdit pas son sang froid et continua de mitrailler sa cible. Cependant elle ne voulait pas abandonner et continua d'essuyer les tirs, ce qui empêcha Rich d'avoir une vision d'ensemble de la situation. Ainsi, un Grognard réussit à passer outre la seconde colonne. Ce qui représentait la moitié de la distance de sécurité qu'ils s'étaient imposés. Le grunt arma une grenade et s'apprêta à la lancer. 
      De son côté, Will regardait fixement la porte d'entrée qu'il surveillait. Il semblait en tête du classement mais plus aucun ennemi n'arrivait depuis son côté. Il s'aventura alors du côté de son ami Rich. C'est alors qu'il vit ce Grunt armer une grenade et lever le bras fièrement. Ni une ni deux, Will tira une balle en pleine tête de la petite bestiole difforme. Celle ci s'affaissa sur le coup, et sa grenade lui tomba sur le nez. Il ne resta rien de ce grunt. 
      Mais ce n'était pas fini. Rich semblait attiré par un ennemi très provocateur qui le narguait au possible. Cela se sentait car le spartan massif grinçait des dents. Will chercha dans le champ de bataille cet ennemi mystérieux et fini par le trouver. Paix à son âme, en deux balles, il était à Terre. 
      Rich eut un mouvement de recul et se redressa brusquement.
      -C'était le mien ! S'exclama t-il, d'une mine boudeuse.
      -Je t'ai sauvé la vie, tu me dois un point !
      -C'est quoi ces magouilles ! J'allais l'avoir. Tu triches. 
      -Ca fait 32-29 ! annonça fièrement le tricheur.
      -Moi j'ai 42. lança Grey.
      -Et moi cinquante-et.... deux ! Cria Emile en abattant le dernier ennemi qui franchissait la porte d'entrée.
      Will fut indigné par ces paroles. Il se leva brusquement, pointant Emile avec son arme et cria à l'injustice, au tricheur et à la mauvaise foi. 
      -Je t'en ai laissé parce que je croyais que tu jouais pas ! Tu triches !
      Emile ne put pas se retenir de rire. Maintenant qu'il n'y avait plus personne, il était soulagé, et prêt à rire de bon cœur. Il était fier que tous ses hommes soient vivants. Ils rirent tous de bon cœur en s'étalant au sol. Finalement, ils s'en sont sortis. 
      -'Pas encore fini... susurra Grey.
      Une violente explosion survint alors au sommet de la structure d'origine inconnue. Ce qui eut pour effet de raviver l'attention des super soldats. Ils se levèrent tous d'un bond et scrutèrent la salle. Les piliers centraux commençaient à vibrer dangereusement.
      -Je sais pas pour vous, mais si j'étais moi, je me tirerais d'ici ! dit Grey en faisant volte face. Il y a une porte au fond... Demande permission de me tirer !
      -Accordé, on se casse ! Ordonna Emile.
      Ils coururent vers la porte lustrée de pierre grisâtre qui demeurait entre-ouverte. La structure se désagrégeait lentement, produisant des bruits ignobles de tôle froissée et de chutes d’objets lourds. Ils tentaient tant bien que mal de se frayer un passage parmi les diverses poutres métalliques de plusieurs mètres de long, étalées sur le sol. Ils ne se perdaient pas de vue les uns les autres et arrivaient à regarder droit devant eux. Cette double capacité visuelle était due aux améliorations de la réactivité des Spartans. Mais malgré tout, Rich réussit à trébucher sur un pilier qui s’était écroulé.
      Il s’étala de tout son long sur le sol froid de la salle, surprit, prit de court. Lorsqu’il s’arrêta de glisser, Grey était déjà à se côté et lui tendait la main en souriant. A l’arrière plan, Rich voyait nettement le décor se détruire, et était épaté par le courage et le sang froid dont Grey faisait preuve en restant patiemment à côté de lui. 
      Il saisir sa main et se releva, prononçant un remerciement à peine audible, auquel Grey répondit par un sourire. Lorsqu’ils se retournèrent, ils virent Emile et Will, arrêtés, debout à quelques mètres devant, esquivant les divers débris venus du bâtiment. Cet élan de solidarité les étonna tous plus ou moins. Ils l’avaient fait inconsciemment, refusant d’abandonner un de leur ami sans rien faire.
      Ils se regardèrent quelques secondes, et très rapidement, ils reprirent leur course vers la sortir se trouvant alors à quelques dizaines de mètres.
      Lorsqu’enfin ils furent sortis de cet enfer de métal, ils s’allongèrent par terre. La tête du dirigeant reposait toujours dans le sac à dos de Will. Ne disant pas un mot, ils se fixèrent tour à tour, se comprenant par la pensée. Racontant en silence ce qui s’était passé dans le bâtiment. 
      Tout à coup, Will regarda dans le lointain. Tout du moins, c’est ce qu’on pouvait penser. Mais très vite il accompagna sa vision avec des mots.
      -En revoilà… Et beaucoup. 
      -Ils sont une centaine… Peut-être plus. Fit remarquer Grey.
      -Je propose un repli stratégique ! annonça fièrement Rich.
      Emile analysa la situation d’un œil vif, balayant le panorama qui s’offrait à lui en quelques secondes. 
      -Il y a une sorte de fort là-haut. Je crois qu’on pourrait facilement y trouver un refuge sécurisé. Annonça t-il.
      -Heu… mon vieux, je sais pas si tu as remarqué, mais il y a au moins – et quand je dis au moins, c’est beaucoup plus- cent aliens baveux qui sont en veulent à nos jolis petits culs. Débita Grey. Et si on veut se reposer, il me semble qu’il faudrait d’abord s’en débarrasser !
      -On les sèmera dans la forêt. Allez, ‘faut vite y aller. Répondit Emile.
      Il se retourna et se mit à courir. Rich et Will se regardèrent dans les yeux d’un air dépité avant de suivre leur leader. Quelques secondes plus tard, des centaines de covenants foulèrent le sol où nos quatre amis ont profité de leur courte pause.

      Les brindilles cassaient sous le poids considérable des super soldats. Les oiseaux s’envolaient après leur passage tant ils leur faisaient peur. Le vent sifflait à cause de leur vitesse de pointe, et le peu des animaux exotiques qui vivaient dans la forêt s’enfuyaient, sentant un danger approcher. 
      Quelques courtes minutes plus tard, c’étaient les arbres qui se faisaient parfois déraciner, il n’y avait plus âme qui vive. Les Covenant inspectaient la forêt de fond en comble pour trouver quatre humains potentiellement dangereux pour eux. Mais ils avaient pour ordre de les traquer, et de les tuer.
      Les Spartans arrivèrent au vieux fort sain et sauf, les covenants semés. C’était déjà le crépuscule, et la lumière dorée embellissait la vallée ravagée par les batailles. Plus loin, à l’horizon, éclairé par la même lumière quasi divine, un croiseur covenant surplombait le pays. Au loin, on pouvait même apercevoir les Gambusies fumantes grâce auxquelles ils étaient arrivés dans cet enfer.
      Will observait le paysage calmement, son arme presque déchargée à la main qu’il posa sur le sol. Sa posture aurait presque pu paraitre héroïque : il avait le regard vers le lointain, un pied d’appui sur la muraille, les deux mains sur son genou, le soleil se couchant devant lui. Cette scène interloqua Grey qui s’approcha de lui, d’un pas calme, tout en regardant le coucher du soleil.
      -C’est peut être notre dernier. Sortit Will, brisant le silence.
      Grey ne répondit pas. Ca lui semblait évident. Les Covenant approchaient à grand pas dans la forêt. Et ils ne tarderaient pas à les trouver. Il resta silencieux et regarda le soleil se coucher. Ils restèrent tous deux ainsi jusqu’à ce que le dernier rayon soit caché derrière les montagnes au loin. Lorsqu’enfin ils se retournèrent, engourdis, ils purent voir Emile et Rich faire la même chose assis un peu plus loin derrière eux. Ils s’approchèrent d’un pas vacillant et s’assirent à côté d’eux.
      -On fait quoi maintenant ? demanda Will à mi-voix.
      -On dort.
      En effet, ils n’avaient pas dormi depuis deux jours, et leurs journées avaient été éprouvantes. Dans une des pièces du fort, ils s’allongèrent le plus confortablement possible et tirèrent à la courte paille pour connaitre l’ordre des tours de garde. Ainsi une dizaine de minutes plus tard, Emile scrutait l’obscurité du haut des tours, à la recherche du moindre mouvement suspect. 
      Ses pas étaient lourds, fermes et lents. Les autres ne dormaient que d’un œil, et il le savait. Ce n’était pas un manque de confiance, mais plutôt un intense stress qui les enrobaient et les empêchaient de dormir profondément. 
      Ainsi, les deux premières heures furent tendues. Personne ne dormait vraiment. Tout le monde avait peur… Peur ? Des Spartans ? Ils étaient sensés avoir reçus des substances pour inhiber cette sensation. 
      De plus en plus, Will avait l’impression de ne pas être un véritable Spartan. Il pensait qu’on l’avait arnaqué, et qu’il avait en fait reçu un entrainement placebo. Il était aussi perturbé par cet étrange home qu’il avait du tuer pour sauver sa sœur, et celle de Grey. Lui qui avait juré de devenir Spartan pour défendre la justice. Lui qui avait, à la vue des Covenants, décidé de ne plus tuer un seul Homme. Tout s’était ébranlé par le seul sentiment d’amour fraternel. Pourquoi Simon voulait t-il tant tuer le gouverneur du pays ? Cette fille était elle vraiment sa sœur ? Qu’allait t-il advenir d’eux si personne ne venait à leur secours ? Reverrait t-il Sam un jour ?... Toutes ses questions le tourmentaient. Et à force d’y réfléchir, il s’endormit. Epuisé.
      Lorsque vint le tour de garde de Rich, seul William était endormi pleinement. Les autres tournaient dans leurs lits de fortune, et Emile avait les paupières lourdes. Il s’approcha de Rich et lui secoua l’épaule afin de le sortir de son état végétatif. 
      Rich s’éveilla de son demi-sommeil et, voyant la tête d’Emile, se leva en pestiférant des insultes inaudibles. Il céda sa place au garde et prit la sienne. Il prit son arme et s’éloigna un peu des endormis. Puis il étira tout son corps afin d’être plus alerte en cas d’intrusion. Il commença à faire le tour de la muraille et aperçut un petit promontoire en haut de la tour. Il entreprit d’y monter, pensant avoir un meilleur panorama.
      Par chance, une échelle était déjà sur place présentant les symptômes d’une guerre passée. Bien qu’elle ne semblât pas solide au premier coup d’œil, elle résista au poids du spartan. Une fois arrivé au sommet, celui-ci eu la chance de tomber nez à nez avec un sniper, ancien certes, mais un sniper tout de même. Avec une trentaine de cartouches sur le côté. 
-On va pas se gêner ! Jubila t-il.
      Il s’installa sur le promontoire, un peu surélevé, et pu apercevoir au loin la même ville que tout à l’heure. Mais cette fois il n’en voyait que les flammes. Les flammes et la fumée noirâtre qui planait au dessus. En dessous, il voyait la forêt s’étendre à perte de vue. Il se retourna et prit le Sniper. Dans le même temps, il pu apercevoir dans son dos une sorte de falaise, où un éboulement rocheux faisaient une percée en son centre. Cet éboulement semblait être un passage vers le plateau au dessus de la falaise. 
      Lorsqu’il regarda à nouveau devant lui, à travers les lunettes du sniper, il frémit. Des ombres dansaient entre les arbres. Des crépitements se faisaient entendre au loin, à une centaine de mètres du bas de la forteresse en ruine. Rich ajusta sa visée et aperçut la source de cette agitation : les Covenants.
      Ils arrivaient de partout. De tout les côtés. Ils étaient une cinquantaine, et marchaient en silence vers eux. Rich ne perdit pas son calme pour autant. Il visa calmement ce qu’il pensait être un Elite. Lorsqu’il en eut confirmation, il cala la tête de celui-ci dans le réticule, et tira un coup sec.
      La détonation fit un bruit impressionnant. Résonnant dans toute la vallée. L’Elite s’écroula, tombant au sol. Son sang l’avait déjà imbibé. 
      Tout à coup, les Covenants s’agitèrent. Ils semblaient être surpris de voir, ou plutôt de savoir que quelqu’un était ici. Rich en vint rapidement à la conclusion que ce n’était pas eux que les Covenants cherchaient. 
      -Mince… Je crois que j’ai fais un bêtise.

      Will rêvait. Profondément. Son rêve était étrange. Il semblait si réel… C’était comme s’il revivait un souvenir. Il est seul, dans un parc à la verdure imposante. Trop présente. Elle lui fait mal aux yeux. Le ciel est blanc comme neige. Tout à coup, il sent une main l’agripper doucement. Au bout de cette main, un sourire. Un sourire sur le doux visage d’une jeune fille. Jolies, naturelle, pleine de rêve. Emily. Sa sœur… Il s’en souvient.
      Soudain, le paysage s’assombrit, pour devenir un flanc de montagne abrupt, rougeoyant de sang. La pluie tombe averse. L’orage prend de l’ampleur. Ses cheveux ruissèlent. Mais plus en amont, le soleil brille. Et Will voit une tignasse rousse dépassé de sous un rocher. Un éboulement. Du sang s’écoule contre la paroi. Ce qui était de la pluie se transforme en larmes. Des larmes incontrôlables, tombant encore et encore. Attristant Will qui se souvient. Qui pense se souvenir. Il essaie d’oublier, mais des mots résonnent dans sa tête, encore et encore : ses derniers mots. « Promets le moi ! ». 
      Il avait promit. Il souleva une pierre. Puis une autre. Et enfin il vit sons visage. Emacié, déformé. Mais elle souriant quand même. Tout était clair dans son esprit maintenant. C’est alors que son regard s’éteignit. Les oiseaux s’envolèrent. Puis un éclair d’une violence inimaginable déchira le ciel. 
      -Will ! Will !
      Autre déchirement céleste.
      -Will !
      Il se réveilla. Emile se tenait devant lui, le secouant violemment. Will observa la scène un peu plus attentivement et aperçût Rich avec un Sniper, tirant avec précision sur des Covenants en contre bas.
      -Il faut qu’on y aille vieux ! dit Emile, tendant une arme à Will. 
      -Rich ! Appela Grey.
      -J’ai vu une sorte d’éboulement rocheux encastré dans une falaise derrière le fort , on aura l’avantage du terrain si on l’atteint ! répondit-il.
      -Ok, on y va ! 
      Emile passa devant, suivi de près par Will, Grey, puis Rich qui fermait la marche.
      -Qu’est ce qu’ils font là ? demanda Will.
      -J’en sais rien ! répondît Rich. On dirait qu’ils ne s’attendaient pas à nous voir ici. Ils doivent chercher quelque chose à mon avis. Et ils ont déjà vitrifié la ville tout à l’heure.
      -Un autre artefact tu pense ?
      -J’en sais rien…
      
      Will se retourna un bref instant, voulant apercevoir la ville. Mais il du se rendre à l’évidence qu’elle n’était plus là. Et sa prétendue sœur non plus. Grey en était tout aussi conscient, mais ça semblait l’affecter d’avantage.
      En quelques minutes, ils arrivèrent au bas de l’éboulement rocheux. La pente était rocailleuse et instable, mais plus haut, il y avait une sorte de ravine profonde qui pouvait parfaitement faire office de tranchée où se réfugier. De ce point stratégique, il serait facile de tenir une position face à une centaine d’ennemis, seul. Ça aussi Grey le savait. Il savait aussi que s’ils restaient tous là, ils ne s’en sortiraient sans doute pas.
      Ils escaladèrent tous la pente raide rapidement. Parfois ils dévalaient la pente tant elle était raide et la roche friable. Mais enfin, lorsqu’ils arrivèrent en haut, ils avaient un camp de tir parfait. 
      -Ca va être un vrai tir au pigeon ! Plaisanta Rich.
      -Partez devant. Dit simplement Grey.
      Silence.
      -Partez devant je vous dis ! s’indigna t-il.
      -Grey… Pourquoi voudrait tu qu’on…
      -Ecoute Will, si on reste tous là, on ne va pas prendre d’avance. Les renforts arriveront encore et encore, et nous, on sera toujours au même point. Si vous avancez, je pourrais les retenir assez longtemps pour vous laisser prendre assez d’avance. 
      -Mais...
      -En plus, ma sœur est certainement morte, alors pour moi j’ai failli à ma tâche. Cette mission était une mission suicide de toute façon, je le savais. Et puis, au moins j’aurai l’honneur de mourir en Spartan ! 
      -On va rester Grey. Ne pense pas qu’on va t’abandonner ici ! Tu cours à une mort certaine !
      -Je sais. J’en suis conscient. Mais si ma mort peu vous aider à vous sauver la vie, je suis prêt à me sacrifier.
      -…
      -Je sais que je peux tenir. J’ai une centaine de balles avec le fusil de Rich. Plus mon magnum plein à craquer ! 
      -Grey…
      -Si jamais Angelica est toujours vivante, dites lui que je l’aime. Ca a été un honneur de vous connaitre. Tous. J’en suis heureux.
      -Arrête de parler comme si tu allais mourir. On viendra te chercher.
      Grey éclata de rire !
      -Non, laisse tomber. Mais merci pour le geste. Ironisa t-il.
      -Ton nom sera gravé à jamais dans nos mémoires, Grey Dali ! dit Rich en le serrant dans ses bras.
      -Tu es un véritable héros mon ami. Sortit Emile, lui serrant la main.
      -J’espère qu’on se reverra, un jour. J’ai confiance en toi vieux. Dit Will en souriant. Des larmes coulant sur ses joues.
      -Adieu les amis. Allez ! Courrez !
      Ils hésitèrent un moment avant de se décider. Puis finalement, ils partirent sous les menaces de Grey qui failli leur tirer dessus. Avant de disparaitre de la vue du héros, ils se retournèrent tous, lui adressant un signe d’adieu.
      De son côté Grey aperçût plus de vingt personne lui faisant signe d’adieu. Tous ses équipiers. Sa famille. Sa sœur. Il était prêt à les rejoindre. Tous. Lorsqu’enfin ses amis disparurent de son champ de vison, il eut un étrange sentiment de solitude.
      -C’est mieux comme ça… murmura t-il.
      Il faisait toujours nuit. Bien que la ravine soit partiellement éclairée par la lumière de la Lune, il ne voyait pas grand-chose. Mais suffisamment, jugea t-il, pour tenir quelques heures. Sa réserve de munition était posée à côté de lui, prête à lui servir. 
      Il sortit le Sniper et se positionna, la tête dépassant à peine de son abri. La vue qu’il avait alors le mit en confiance. Il pouvait tenir en respect toute une armée. Seul contre tous…. S’il avait assez de munitions. 
      Les covenants arrivèrent quelques minutes plus tard. Lorsque les premiers aperçurent la pente, ils se mirent immédiatement à l’abri. Conscient du danger, et de l’avantage que tirerait un soldat seul en amont. Alors un Spartan… Ils étaient sûrs que de nombreuses pertes allaient survenir. 
      Néanmoins ils devaient avancer. Par petits groupes, ils commençaient à gravir la montée instable. Grey les voyaient, les sentaient monter. Il visa avec soin l’Elite du premier groupe. C’était un Elite mineur, alerte, inquiet, mais fier. Avant de tirer, Grey songea à ce qu’à pu être la vie de ce guerrier. Les ordres qu’il recevait. Et il allait y mettre fin. D’un simple geste du doigt.
      Une heure plus tard, Grey avait abattu plus d’une trentaine de Covenants qui ne pouvaient gravir la pente à plus de cinq à la fois. Et les quelques grenades qui lui restait étaient très utiles en cas d’approche trop dangereuse. Mais ses munitions s’amenuisaient, et il avait déjà reçu plusieurs tirs dans l’épaule. 
      Il rechargea, rapidement. Il avait l’habitude maintenant. Les Covenants tiraient sur les rochers au dessus de lui, espérant en faire tomber sur lui. Mais heureusement, elles tenaient bon. Il tira une balle dans un tas de Covenants alignés, ce qui eut pour effet de tous les tuer.
      -Ca fait des économies. Dit-il en souriant. 
      En bas de la pente rocailleuse, les Covenants s’alignaient et occupaient toute la largeur. A cette allure, il n’allait pas tenir plus de dix minutes. Mais c’était sans compter sur sa ténacité. Il visait avec soin ses grenades et ses tirs afin d’en économiser un maximum. Et il tînt deux heures de plus. Et l’obscurité commençait à s’estomper. Les soleils se levaient doucement, baignant le petit éboulement rocheux d’une lumière dorée. En quelques minutes il faisait plein jour.
      Grey s’arrêta de tirer et s’accorda une pause. Il regarda les soleils monter dans le ciel. Et pendant un court instant il sourit de bonheur. Heureux d’avoir pu voir une dernière fois un lever de soleil. La lumière du jour. Il était fier de mourir ici. 
      Il regarda son chargeur. Il ne restait plus qu’une balle dedans. Plus aucune dans son magnum, et plus de grenade. Son couteau subsistait. Il avait tenu quatre heures au total. Et il sentait son heure approcher à grand pas.
      -C’est une honte de mourir avec une balle dans son fusil… dit t-il.
      Alors il se leva, surprenant la dizaine de Covenant restant - les renforts n’étaient pas encore arrivés – et tous s’arrêtèrent de tirer. Grey visa rapidement un Elite Général qui supervisait l’attaque tout en bas. Il se prit la balle en plein cœur, mais son bouclier l’arrêta. 
      Fou de rage, il escalada la pente. Grey lui fit un signe de la main.
      -Allez viens te battre mon con ! On va voir qui est le meilleur.
      Le général était à sa hauteur. Grey dégaina son couteau d’un geste vif, un peu fatigué cependant. L’Elite n’eut aucun mal à le désarmé d’un geste du bras. Il l’attrapa et dégaina son épée à énergie.
      -Tu t’es bien défendu Humain ! Grogna t-il. 
      -Et c’est pas fini mon con ! s’exclama Grey en riant.
      L’Elite enfonça alors son épée dans le ventre chaud du Spartan. Celui-ci s’écroula par terre, vivant. Le sang dans la bouche. Il sourit à nouveau en ouvrant sa main. Dans celle-ci reposait une télécommande. Un bouton rouge clignotait symboliquement. De plus en plus vite. 
      Grey cracha du sang. Il s’éteignait petit à petit. Dans son agonie, il marmonna un mot…
      -Adieu…
      Son regard s’éteignit. Une fraction de seconde plus tard, une intense explosion fit trembler la montagne. Le passage était désormais bouché. 
      Et un homme reposait dedans. Calmement. Le sourire aux lèvres. Mort.

Posté le : 15/12/2012


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