Veuillez patientez...


DIVERS - Fan fiction

L'Exécuteur

L’hiver tant désiré


La neige tourbillonnait autour de lui, glissant contre son armure et formant une épaisse pellicule de neige sur le sol. Clad baissa la capuche déchirée qu’il avait accrochée à son casque et se dirigea à l’intérieur. Au moment de passer la barrière d’énergie bleuté qui empêchait la neige de pénétrer à l’intérieur, il jeta un regard vers le ciel. 

D’épais nuages noirs semblaient lâchait sur la montagne des tous ce que les cieux avaient comme neige. Dans une autre situation, il aurait sûrement ordonné qu’un phantom l’emmène ailleurs, un endroit où il faisait plus beau, où le ciel était plus clément. 
Dans la situation actuelle, il avait envie de danser de joie. Cinq mois de résistance acharné ; des centaines de milliers de victimes civiles ; des milliers de courageux guerriers Covenants mort au combat. Clad sortit du balcon où il s’était installé pour étudier les rapports de ses éclaireurs et pénétra dans ses quartiers. 

L’intérieur était sobre, pourvu uniquement du strict nécessaire ; un bureau au-dessus duquel était installé un écran holographique qui prenait la moitié du mur, un râtelier de différentes armes, Covenantes comme humaines, d’un lit et de deux fauteuil.
Clad sourit à penser que ce lit ressemblait aussi à la capsule où les humains enfermaient leurs morts, pour les enterrer. Un cercueil, croyait-il se souvenir. Le lit ressemblait à un cercueil de métal violet. Il regarda vers le fond de la salle rectangulaire et remarqua le miroir qui y était installé. Arianne devait être passé par là. Elle voulait absolument qu’il s’habitue à sa nouvelle apparence. Clad s’approcha du miroir. 
Elle l’avait sûrement récupérer dans son ancienne base. Il se regarda mais fut quasi incapable de se reconnaitre. Son armure, autre fois celle d’un général sangheili, était désormais un mélange de diverses armures sangheilis et d’armures humaines. Son casque ressemblait vaguement à celui d’un ultra, mais affublé d’un masque à gaz. Il se souvenait du jour où son armure, terriblement endommagé, avait dû être réparée. 

Il était, à ce moment-là, dans une phase de terrible dépression, comme l’avait appelé Arianne. Il avait alors choisie de raccommoder son armure et de la bloquer sur son corps à l’aide de nombreuses machines Covenantes. Ce jour-là, il s’était enfermé dans une prison d’acier qu’il ne pourra enlever qu’une fois mort. Des morceaux de tissus avaient été accrochés pour empêcher le froid de s’insinuer par les brèches de l’armure. Elle lui donnait l’apparence d’un maraudeur, pirate, tout sauf son vrai grade, général. Mais l’armure n’était pas la cause de la répugnance à se voir. La cause, c’était son bras gauche, dissimulé sous une longue bande de tissus. Clad le bougea légèrement et entendis l’articulation grincé. 

Il prit une profonde inspiration et repoussa le morceau de tissus. Le bras gauche de Clad était entièrement en métal. Le bras robotique était de couleur sombre, éclairé d’une faible lumière bleue qui provenait du plasma qui l’alimentait. La simple vue de ce bras le révulsait. Il le dissimula précipitamment sous la longue bande de tissu qui partait de son épaule. Le bras n’était pas spécialement horrible, mais sa signification l’était. 

Aucun sangheilis n’était manchot, aucun n’était cul-de-jatte, aucun n’était infirme. L’honneur de sa race l’interdisait. Si un sangheili ne pouvait plus se battre, il se suicidait. S’il était infirme, on lui donnait une arme pour qu’il tente de se venger. Lui avait refusé ce que l’honneur lui dictait. 
Il avait ordonné la greffe de ce bras pour vivre. Il avait cherché à se convaincre que c’était le devoir qui l’avait motivé. Mais non. C’était la peur. Lui, un sangheili, avait eu peur de la mort. Clad se dirigea vers l’un deux seuls fauteuils de la pièce. Il prit celui qui était en face du bureau et fixa l’écran mural. Un clavier holographique se matérialisa au-dessus du bureau. Clad appuya sur quelques touches et attendit. 
Quelques secondes plus tard, l’écran s’alluma et de multiples informations défilèrent sur l’écran. L’expression de Clad, déjà sombre, se renfrogna encore et il se remit à taper quelque chose sur le clavier. A peine la dernière touche activée, un écran supplémentaire apparu avec au centre un sangheili à l’armure spec-ops. 

L’avantage de ce genre de communication c’était que l’on pouvait voir une partie de l’environnement direct des utilisateurs. Le sangheili était apparemment bien là où Clad lui avait donné l’ordre d’aller. Autour de lui se trouvait de multiples unggoys et kig-yars qui s’affairait à mettre en place de nombreuses installations au sommet d’un pic rocheux surplombant une vallée. Si le champ de vision s’élargissait, on pouvait voir que les Covenants étaient sur un des versants d’un des cols de ces montagnes.

-Senghar, êtes-vous en position ?

Le spec-ops hocha la tête et indiqua le phantom qui s’approchait.

-Les prochains ne passeront pas ; nous avons prévu d’installer des canons à plasma et des apparitions, ainsi que de nombreuses barricades. Des tours de guet sont en préparations et seront disponible sous peu.

-Et Arghenar ? Il est parti depuis deux semaines. Il a trois jours de retard.

-Arghenar à subit des imprévu, mais la piste d’atterrissage est sécurisé est bientôt opérationnel. Mon général, je propose de profiter de l’hiver pour reprendre la spire. Avec elle, nous pourrons coordonner bien plus facilement nos flottes en orbite, en plus de sa forte capacité en énergie, ce qui nous permettra de régler les problèmes d’approvisionnement.

-Je ne veux plus entendre parler de cette spire ! Elle a été prise et c’est de cette position que l’ennemie c’est répandue sur ce territoire. Elle doit être une de leurs bases principales. Ne me dit pas que vous avez oubliez la dernière attaque contre un de leurs repaires ?

Le spec-ops inclina la tête. Sa voix laissa transparaître les horreur rencontrées ce jour-là.

-Bien, Général.

Clad hocha la tête d’approbation.

-Vous avez fait un bon travail. Continuez comme ça. Communication terminé.

L’écran secondaire s’éteignant brusquement, le général se dirigea vers le second fauteuil. Celui-ci, plus penché en arrière que sont homologie, se trouvé devant le mur d’énergie bleue qui donnait sur le balcon. Clad y prit place et se mit à fixer le ciel d’où tombaient des milliers de flocon neigeux. Il se souvenait. Du jour où les prophètes, qu’ils brûlent en enfer, lui avaient confié cette mission trois fois maudite. L’estropié ferma les yeux. Il se souvenait.


Le départ

Clad regarda le spirit se poser dans la baie d’amarrage. Ces maudits oiseaux étaient encore en retard. Il se retourna et se dirigea vers son bureau. Les kig-yars auraient à traverser la moitié du vaisseau pour le rejoindre. C’était parfait comme ça. Il pourrait ainsi réfléchir à comment se déroulerait l’entretien. Les retardataires auraient déjà à expliquer leur retard puis à faire leur rapport. Si tout se passait comme prévu, lui, le général Clad Var’askoree, serait sur la planète aujourd’hui même. Pendant qu’il remontait les longs couloirs du croiseur covenant, Clad s’interrogea pour la centième fois sur sa mission.

Les prophètes, qu’ils soient béni pour l’éternité, avaient déployé des forces impressionnantes pour un problème aussi mineur. Apparemment il y aurait des poches de résistance humaine sur Tarnaêmorn, planète contrôlée par l’alliance Covenante. Après multiples demandes d’espace vital par les unggoys et les kig-yars, les prophètes ont autorisé les deux races à être majoritaire sur la planète. Seul un des sept continents de celle-ci était occupé par l’alliance. Il importait donc à ce continent de gérer les conflits éventuels entre les deux occupants des six autres. Le partage était légèrement en faveurs des kig-yars, dont les trois continents étaient théoriquement plus riches. Les très illuminés prophètes avaient cru égaliser en offrant les continent dont la somme de leurs surfaces était légèrement plus grande. Le seul résultat fut que les unggoys réclamèrent plus de richesses souterraines et les kig-yars plus de territoire. Clad secoua la tête. Apparemment, les humains auraient établi un réseau souterrain qui s’étend principalement sous les territoires unggoys, mais l’interception de nombreux messages radiophoniques avait révélé la présence d’un poste de commandement sur un des continents kig-yar. La première frappe des forces Covenantes seraient dirigées vers ce poste. 

Les Kig-yars qui devaient le rencontrer avaient avec eux, si tout allait bien, la position, le plan et les défenses de celui-ci. Clad pénétra dans son bureau et activa le plan holographique de la planète. Après avoir noté mentalement tous les continents susceptibles de contenir des places fortes inconnues (La planète étant nouvellement contrôler par l’alliance, tous les territoires n’étaient pas explorés entièrement), Clad activa l’écran holographique qui lui servait de journal de bord, agenda, moteur de recherche et qui avait aussi de nombreuse autre capacité. Actuellement, il ne s’intéressait qu’à celle de pouvoir communiqué avec quasiment n’importe quel membre de l’équipage. Il pianota quelque seconde, puis un écran secondaire représentant le degré de sons s’ouvrit, indiquant à Clad que qu’il était en ligne.
- Frère, vous me recevez ?
- Parfaitement, général. Les kig-yars arriveront d’ici quelques minutes. Si leurs expressions sont le reflet de leurs rapports ils n’apportent pas de bonne nouvelles.
Clad hocha la tête. Apparemment, son séjour sur la planète serait plus long que prévue.

Les kig-yars pénétrèrent dans le bureau, puis se fixèrent tous les cinq à trois mètres environs de Clad. A la vue de la peur qu’ils tentaient de dissimuler, un observateur non-averti aurait pu penser qu’ils étaient condamnés à mort. Le kig-yars de tête, celui qui était entré dans le bureau en premier, s’approcha un peu plus que ses compagnons.

- Noble Exécut… Général, nous n’avons pu détecter la base principale des humains. Des interférences des radios humaines nous empêchent d’avoir une idée précise de la localisation. D’après nos maigres résultats, leurs postes de commandements seraient nombreux, surement aux alentours d’une centaine rien que sur les trois continents que nous avons surveillé.

Clad secoua la tête. C’était impossible. Si les humains avaient une centaine de base juste sur trois continents, ils auraient déjà lancé un assaut en règle. Et le kig-yars avait failli l’appeler par son second titre, un titre païen qui lui avait été attribué après avoir tué son frère de sang. Pour hérésie, d’après la version officielle, en réalité pour se couvrir. Pendant l’assaut d’un monde humain, Clad s’était allié avec des rebelles locaux, en échange de leur aide, il devait ne pas signaler la présence de leur base sur la lune de la planète. Son frère avait découvert son marché, et par respect envers Clad, l’avait prévenu qu’il allait attaquer les rebelles puis le dénoncer au prophète. Après une machination, longue, épuisante et qui avait failli échouer plusieurs fois, Clad put faire passer son frère pour un hérétique et fit croire que la frégate de celui-ci, qui était en route pour la base rebelle, allait joindre sa force aux humains. Le vaisseau avait été détruit, avec le soi-disant hérétique à l’intérieur, et par un hasard total, les débris de la frégate bombardèrent la base des humains rebelles. La victoire fut acquise peu après et Clad fut promu général. Mais dans son dos, ses troupes lui avaient donné un titre plus sombre. La rumeur disait que c’était lui qui avait tiré l’ultime décharge, celle qui avait détruit la frégate. La rumeur avait ensuite amplifié le fratricide. Certains soldats croyaient même que Clad était dans la frégate au moment de sa destruction, voulant tuer son hérétique de frère de ses propres mains, et que sa foi l’avait protégé de l’explosion. 

Clad reporta son attention sur le kig-yar. La mort de son frère avait laissé un Vide. Un Vide que tout, même la guerre, n’avait su combler. Un Vide qu’il n’avait pas prévu et qui le ramenait sans cesse à ce jour funeste, aussi tentait-il de penser le moins possible à l’évènement qui l’avait provoqué.
- J’espère que vous est conscient qu’un tel nombre de poste de commandement est impossible. Je connais personnellement le général qui a pris ce monde. Il n’aurait jamais déclaré ce monde sécurisé s’il avait le moindre doute.
- Général. L’un des deux kig-yars restés en arrière s’avança. Loin de nous l’idée d’accuser qui que ce soit, mais cette planète à subit une surveillance médiocre et, apparemment, le nettoyage de la vermine humaine a été effectué sans aucune efficacité. Nous nous sommes chargés de vous obtenir les autorisations nécessaires pour que votre autorité ne soit pas contester lors de votre opération.
Clad plissa les yeux, ce qui eut pour effet de faire reculer les kig-yars de deux bon pas. Quelle opération ?
- J’espère que vous comptez vous expliquez pour ces autorisations.
- Nous n’avons pu repérer le poste de commandement principal, mais nous connaissons l’emplacement d’un bunker qui contiendrait les infos que nous désirons. Voilà ce que nous avons pu récolter sur ses défenses et sa garnison. Les coordonné sont en bas à droite. Nous nous sommes dit que vous aimeriez peut-être participer à l’assaut.
-Et à raison. Les kig-yars parurent infiniment soulager. Faite passer un ordre de mission. Trois escouades d’unggoys et les minors qui y sont attribué, deux escouades de guerrier kig-yars ainsi que quatre spec-ops. Je veux que les spirits décollent dans une heure.
Les kig-yars s’inclinèrent et sortirent, laissant Clad préparer sa stratégie. Il allait enfin trouver des ennemis pour passer sa rage de ne pouvoir combler le vide. Une heure plus tard, un escadron de spirits se dirigeait vers Tarnaêmorn, inconscient du cauchemar qu’ils allaient vivre.

Ils sont tous mort...


L’entrée du bunker était camouflé efficacement. N’importe qui, s’il ignorait sa présence, serait passez devant sans le voir, tant il était camouflé dans le flan de la montagne. Hors eux connaissaient la localisation exacte de l’entrée. Clad désactiva la visée holographique du sniper covenante. Dans les airs, deux spirits effectuaient des cercles de reconnaissance pour assurer au général qu’aucun groupe humain trop grand pour passer inaperçu ne se trouvait pas dans les environs. Le fratricide tourna la tête pour vérifier si tous ses covenantes avaient atterri et s’étaient mis en position. Cette opération ne lui disait rien qui vaille. Il y aurait dû avoir au moins une alarme. Les humains plaçaient habituellement des sentinelles et envoyaient des patrouilles pour surveiller les alentours. L’absence de patrouille était compréhensible, faute, à son avis, d’effectif et de discrétion. Mais l’absence de sentinelle, elle, était impardonnable. Soit les humains contaient gagner avec des généraux incapables de comprendre les stratégies les plus basiques, soit c’était un piège.

Un autre élément qui mettait Clad mal à l’aise était les deux dévots qui avaient rejoints son groupe. Ils étaient montés dans son spirit au moment de l’embarquement en proclamant qu’ils étaient là sous les ordres des prophètes et donc qu’ils avaient l’autorisation pour se joindre à la mission. Les prophètes, dans leurs clairvoyances, avaient décidé d’attribuer à trois dévots une mission de surveillance pour s’assurer du succès de la mission. Les avantages étaient évidents. Les dévots étaient équipés de bouclier bien plus résistant que la plus parts des autres sangeheilis et leurs capacités à faire des ravages dans les rangs ennemies avaient été prouvées à maintes occasions. Les désavantages n’étaient visibles que par ceux qui avaient déjà eu des problèmes avec eux. Et Clad était de ceux-là. Les dévots étaient, justement, extrêmement dévoués à leur mission. Ils n’acceptaient aucunes sortes d’accord. Par exemple, certains rebelles pouvaient être alléchés si on leurs proposait de sauvé leurs vies et celles de leurs proches. Clad exterminerait bien évidemment ces traître si ils acceptaient de se sauver en tuant indirectement leurs camarades, mais après leurs utilisations. Les dévots, eux, voyaient tous en noir et blanc. Leur côté étant le blanc, bien entendu. Le moindre manquement aux lois des prophètes entrainait celui qui les avait violés du côté noir. Et les dévots étaient impitoyables.

Clad se dirigea vers la clairière où les spirits avaient déparqués les troupes. La raison de la présence des dévots étaient préoccupante car cela voulait dire que les prophètes se doutaient de quelque chose. Et cela n’augurait rien de bon. Les deux sangheilis parlaient entre eux, et Clad se doutait que le troisième, celui qui était resté à bord du croiseur pour surveiller et se tenir au courant des toutes nouvelles informations intéressantes, les écoutaient sûrement sur leurs canal de transmission. Clad ne pouvait entendre que les dires des deux dévots au sol, vu que lui n’avait pas accès à leurs canal ; lui n’avait accès que à celui de commandement, ce qui lui permettait d’entendre et de parler à tous les sangheilis présents dans ses escadrons. Il se dirigea vers les minors et les spec-ops qui s’étaient rassemblé à l’écart de leurs escouades. Il nota avec satisfaction que le minor qui était en charge des kig-yars guerriers (doté de bouclier à énergie et de pistolet à plasma)
Les avaient envoyés surveillés les alentours du lieu de débarquement, plus pour les éloignés des unggoys que par réel nécessité. Lorsque Clad se planta devant eux, chacun d'eux se raidi. Sa réputation effrayait même ses propres congénères. Stupéfiant.
- Spec-ops, au rapport.
L’un des spec-ops se rapprocha. C’était le seul qui semblait le respecter et non le craindre. Son armure ne semblait pas différent des autres, outres que l’allonge droite de son casque était brisé. Cela ne semblait pas le gêner le moins du monde. 
- Salutation, mon général. Je parlerais au nom de tous mes camarades réunis ici. Je me nomme Maneamos Tal’narsee. Aucun humain n’est présent dans les environs. Nous pensons que soient ils sont partis, soit c’est un piège. Nous penchons plus pour la première option. Jamais, dans toutes les batailles et guerres auxquels j’ai participé, les humains ne se sont camouflés aussi bien. 
- Il vaudrait mieux pour certaines personnes qu’ils soient encore présents. Bien Tal’narsee. Je vous laisse inspecter le bâtiment après que nous ayons sécurisé le hall d’entrée.

Les kig-yars pénétrèrent par la porte avec lenteurs. Les boucliers devant eux, aucun tir ne pouvait percer cette formation parfaite. S’il y avait eu des tirs. Le minors passa devant les guerriers après qu’ils aient traversé le long couloir d’entré sans essuyer le moindre tir. Il suivie néanmoins les consignes du général et ordonna à son escouade de s’arrêter, puis il donna le signal qui donnait la permission aux unggoys et aux minors qui les commandait de chargé. Après eux viendrait les spec-ops, et plus important, le général et ses deux dévots. Lui et ses deux protecteurs trouveraient forcément une réponse à l’absence de la pluie de tir et de grenades qui auraient dû les accueillir. 

Lorsque Clad pénétra dans la salle d’entré, la première chose qui le choqua fut l’absence de mouvement. Effectivement, le détecteur de mouvement de son interface était quasiment vide. Le bunker semblait totalement vide. Les unggoys, les kig-yars et même les sangheilis semblaient s’écraser devant l’air oppressant de ce lieu. Les murs, d’un gris sale presque noir, semblaient se rapprocher pour les écraser. Il entendit un unggoy murmurer que l’on avait l’impression de rentrer dans un tombeau. L’exécuteur sourit. Il n’avait pas tout à fait tort. Si Clad avait su à quel point l’unggoy avait raison, il se serait enfui en courant, puis aurait avoué aux prophètes le meurtre de son frère. Mais il l’ignorait. Il se dirigea donc vers Maneamos.
- Vous pouvez explorer le bâtiment ; il jeta un coup d’œil autour de lui ; je n’aime pas cette endroit, faites attention. On ignore ce qui peut se dissimuler dans les profondeurs de cet endroit.
Maneamos hocha la tête, puis fit signe à un de ses compagnons. Celui-ci s’approcha de lui et tandis un objet circulaire dont le centre brillait d’une légère lumière bleue. Le spec-ops vétéran la prit et appuya sur la lumière du centre. Un plan holographique de l’avant-poste apparu.
- Comme vous pouvez le voir général, ce complexe dispose d’un réseau de galerie extrêmement étendu. Le fouillez entièrement nous prendrait des jours, hors nous n’avons pas le temps. Je propose d’envoyer les escouades unggoys ratisser chacune une zone. Moi et mes spec-ops, nous explorons le bâtiment de notre côté. Si une escouade découvre quelque chose, elle le signalera sur le canal principal. Nous vous préviendrons ensuite si la découverte est digne d’intérêt.
Clad hocha la tête, pensif.
- Ce plan me semble efficace, mais pour ceux qui ne sont pas en recherche ?
- Vous, les dévots et les kig-yars resteront ici, au cas où les humains décident de revenir ici et d’interrompre nos recherches.
Le général retint un sourire. Ce plan lui plaisait bien. Une position facile à fortifier, deux dévots et une dizaine de kig-yars prêts à donner leurs vies pour lui, et des unggoys qui risquaient leurs vies pour lui. Ce plan était parfait.
- Bien ; Clad indiqua une porte épaisse en fer et verrouiller par une valve qui, d’après le plan, donnait sur l’entrée des souterrains ; ouvrait là. Moi et mon équipe nous fouiront cet étage.
Maneamos se dirigea vers la porte. Il fit tourner la valve avec dextérité et l’ouvrit. Et Clad failli vomir.

Dès que la porte fut ouverte, une odeur atroce s’échappa des profondeurs. Tous dans la salle se mirent à toussez et à tenter d’échapper à l’odeur. Après dix bonnes minutes de toux et de crie, l’air commença à s’assainir et à devenir plus respirable. Clad fut le premier à parler.
- qu’est-ce que c’est que cette odeur ? Maneamos, vous avez une explication ?
La voix du spec-ops tremblait lorsque celui-ci eu suffisamment repris son souffle pour parler.
- Cette odeur… Je l’ai déjà senti, mais jamais avec une telle intensité.
- Vous allez me répondre, oui ou non ?
Maneamos tourna légèrement vers son général. Même avec son casque, on pouvait voir qu’il était effrayé.
- Mon général, cette odeur est celle de la mort. Ceux qui n’ont jamais massacré des humains dans un lieu clos ne peuvent pas le savoir. Après quelques jours, le corps se décompose et prend cette odeur. Beaucoup d’humains ont été massacrés en bas.
Clad regarda autour de lui. Tout son escadron était terrorisé. Sauf bien évidemment les dévots, mais même eux semblaient troublés. Bon, si la mission devait être rapide, au temps y aller en masse.
- Ecoutez moi. Nous allons descendre. Tous ensembles. Apparemment les humains sont morts. Je veux deux escouades par zones de recherche. Les spec-ops, par groupes de deux. Moi et les dévots descendront aussi. Je veux que cette mission soit accomplie le plus vite possible.
A ce moment-là, Clad était trop perturbé pour penser à appeler des renforts. Son esprit malade l’avait fait plongé dans la paranoïa sans même qu’il s’en rende compte. Si il montrait le moindre signe de faiblesse, les prophètes le feraient tuer, il en été convaincu. C’est avec cette conclusion que la troupe de l’alliance descendait dans les profondeurs de la planète. Sans le savoir, ils descendaient à la rencontre d’une ancienne et terrible race, celle-là même qui avait scellé la destinée des Anciens.

Les morts se relèvent


La créature rampa rapidement vers le bruit diffus qu’elle entendait. Les tunnels sous le bunker humain était plongé dans l’obscurité. Le bruit répugnant de ses tentacules frottant le sol ne semblait en aucun cas la gêner pour retrouver ses proies. Soudain, elle s’immobilisa, ses appendices fouettant l’air. Trois hôtes potentielles se rapprochaient. Elle se réfugia derrière uns des nombreux débris qui jonchaient le sol. Des éclats de voix se firent entendre…
- Je vous assure général, on aurait dû passez à gauche.
Clad secoua la tête et dirigea la lumière de la lampe humaine vers le fond du long couloir. La vision ultraviolet de l’armure avait été endommagé sur lors de l'une de ses dernières campagnes et il n’avait jamais songé à la remplacer. Il le regrettait amèrement.
- J’ai étudié pendant assez longtemps les bunkers souterrains humains pour m'y retrouver. Je suis raisonnablement sûre que les archives sont dans cette direction.
Le dévot grogna dans le but de marquer sa désapprobation. 
- Si vous les connaissez si bien, pourquoi nous avoir séparés ?
- J’ai dit « raisonnablement », ce qui signifie que je peux me tromper.
Le second dévot surgit derrière eux, les surprenants tous les deux.
- Général, j’ai trouvé quelque chose.
Clad hocha la tête, se disant que l’un des agents des prophètes ne saurait jamais qu’il était passé à deux doigts de se prendre une décharge de plasma dans le vide qui lui servait de cortex cérébral.
- Bien ; nous vous suivons.

La créature s’éloigna de derrière le débris lorsqu’elle sentit les hôtes s’éloigner. Elle se dirigea vers l'uns des conduits d’aération qui se trouvait à même le sol. Il y avait d’autres proies. Elles ne tarderaient pas à rejoindre sa race.

Clad tenta d’allumer un des ordinateurs qui étaient à peu près en état de fonctionner. L’écran s’illumina légèrement, puis s’éteignit. Le général se baissa et inspecta la tour. L’arrière était complètement cramé. Il la laissa tomber puis inspecta le reste de la pièce. Tout était cramé. On avait l’impression qu’un humain avait sorti le lance-flamme et incendié toute la pièce. Le seul problème est qu’il ne voyait pas du tout l’intérêt de faire brûler une pièce de cette importance. Un des dévots se dirigea vers lui.
- Excusez-moi. J’ai échoué. Je pensais que nous trouverions quelque chose d’intéressant, mais tout est brûlé.
Clad pensif hocha la tête.
- Ce n’ai rien, dévots. Moi-même je suis troublé. Venez, retournons sur aux spirits. Je connais quelques kig-yars qui vont regretter le jour de leurs naissances.
Le dévots eu ce que l’on aurait pu appeler un sourire. Si Clad avait été moins concentré sur le sort réservé à celui qui lui avait fourni l’information, il aurait sûrement vu le poing à demi serré du dévot et le disque de donné qui en dépassait légèrement. Mais un évènement allait mettre le plan des deux conspirateurs en échec.

Clad sortait des archives lorsqu’un indicateur de communication s’activa dans l’interface de son casque. Agacé, il s’arrêta et fit signe au deux dévots de se stopper. 
- Quoi ? Qu’est-ce que vous voulez ? Vous avez découvert quelque chose ?
Une voix lui répondit, apparemment un minor d’une des escouades d’unggoys.
- Général, nous avons découvert une entrée scellé. Le spec-ops Maneamos est entrain de l’ouvrir.
- Pourquoi est que ce n’est pas Maneamos qui me parle ?
- Il dit qu’il a besoin de toute sa concentration.
- Ce n’ai pas une raison suffisante ! Passez le moi !
La voix revint, mais elle exprimait une surprise intense.
- Malédiction !! Qu’est-ce que c’est cette horreur !
Clad sentis un frisson glacial lui parcourir la nuque.
- Minor ! Répondez-moi !
La voix lui répondit, plus calme, presque soulagé.
- Ce n’ai rien. Nous sommes tombés sur de nombreux cadavres humains. J’ai réagi car l’odeur est sortie d’un seul coup.
- Ils s’étaient enfermés ?
- Oui, mon général. Attendez… Ils se sont apparemment suicidés ?
L’exécuteur sentit une main glaciale se refermer sur ses tripes.
- Comment ça ? 
- Le spec-ops vient de nous annoncer leurs suicides. Ça n’a pas de sens.
- Non je suis d’accord. Rappelé les escouades. Nous rentrons.
- d’accord général. Nous sommes les plus proches. Mais… C’est impossible !!!
Le minor se mit à crier puis à hurler :
- Les morts se relèvent !! LES MORTS SE REL…
La suite du message se perdit dans une foule de parasite. Soudain d’autre communication lui parvint.
- Contact ! Contact !
- Pas des humains ! Pas des humains !
- Nous sommes encerclé, envoyez des renforts !!!
Clad coupa la communication avec l’impression qu’une main invisible broyait son cœur.
L’un des dévots se rapprocha de lui.
- Qu’est-ce qu’on fait général ? Apparemment nous affrontons un ennemi inconnu et je viens d’avoir la confirmation que la sortie est bloquée. 
Au moment où Clad allait lui faire remarquer, de manière assez violente, qu’il n’était pas censé avoir accès à ce canal, une voix calme le contacta, sur le canal réservé au spec-ops.
- Général, je vais vous guider jusqu’à un endroit sûre. Suivez mes indications et tous se passera bien.
Clad tenta de se calmer avant de répondre, encore choqué par la terreur qu’il avait entendu dans la voix des minors, mais lorsqu’il parla, sa voix tremblait encore.
- Qui…Qui êtes-vous ?
La voix se teinta d’amusement.
- Un ami. Les créatures ne vous ont pas encore repéré d’après leurs mouvements, mais ça ne saurait tarder. Je vous donne rendez-vous à l’armurerie. Vous savez où elle se situe ?
Clad réfléchit quelque seconde avant de répondre.
- Oui. C’est la salle la plus profondément enfouie ?
- Exactement. Dépêchez-vous. Ils cherchent de nouveaux ennemis, et ils tarderont plus à vous repérer.
Clad ne prit même pas la peine de répondre et se rua vers l’armurerie.

Le fratricide et les dévots couraient depuis une dizaine de minutes lorsque les premiers signes de créature apparurent. Ce fut d’abord des bruits dans les bouches d’aération, puis des pas de course précipiter derrière eux. Chacun des fuyards savaient qu’un regard en arrière signifiait la mort, tant les pas derrière eux semblaient proches. Le contact radio du spec-ops inconnu failli le faire trébucher tant il fut brusque.
- Ne vous retournez pas !! Ils ont juste derrière vous !
La réponse de Clad fut sifflante et presque inaudible.
- Et moi qui allait leurs raconter une bonne blague…
- Le temps n’ait pas à l’humour. Vous n’aurez pas le temps d’arriver à la porte qui se trouve au fond du prochain couloir. Vous allez devoir les affronter. Et soyons clair, vous êtes à un contre mille.
Clad jeta un coup d’œil à son radar. Le chemin derrière eux était rouge d’ennemi. Une idée lui vint lorsqu’il vu la porte après un tournant. Faite d’un acier lourd, elle devait posséder un verrou intérieur très facile à utiliser. Restait à savoir comment retenir les créatures. Leur aide leur avait dit qu’ils ne l’atteindraient jamais avant de se faire attraper, mais lui…
- Dévots, je suis fière de vous.
La voix solennel était totalement dénuer de fatigue et ressemblait à celle qu'on utilise pour un enterrement. L’un des dévot trouva le souffle de l’interroger.
- Comment cela, général ?
Clad commença à accélérer. Habituer à fuir et à courir, il avait gardé une petite réserve de son souffle et de son énergie. Ces réserves étaient toujours utiles en cas de sprint final. Cette fois-ci ne déroberait pas aux règles.
Clad fut près de la porte bien avant les dévots. Ceux-ci comprirent ce qu’il comptait faire lorsqu’il commença à fermer la porte
- NOOOOON !!!
Clad eux un sourire sinistre.
- Si.
La porte se ferma violemment lorsque Clad utilisa l’énergie du désespoir pour la pousser. Le claquement sourd du verrou qui se met en place fut le glas des dévots.
Clad se força à ignorer les hurlements des agents des prophètes car chacuns de ces cris lui rappelaient que, sans cette porte, il serait avec eux. 
- Général ? Vous me recevez ?
- Oui. Je fais mouvement vers le point de rassemblement.
- Général, où sont les dévots ?
Clad prit une longue inspiration, espérant que son interlocuteur la prendrait comme une bouffé de courage et non pour ce qu’elle était, c’est-à-dire de l’essoufflement.
- Ils ont décidé de se sacrifier quand ils ont su que nous ne passerions pas tous les trois.
- Ils ont fait preuve d’un courage inouï.
- Effectivement, leurs sacrifices ne seront pas oublier.
Clad se dirigea vers l’armurerie, et de ce fait, vers son destin.

Une rencontre imprévue


Arianne progressa à plat ventre, puis se remit à genoux en se plaquant contre la caisse de munition. Elle tendit l’oreille, se demandant si elle avait bien entendu. Un court instant, elle avait cru entendre la voix d’un élite. Après dix longues minutes d’attentes, elle commença à respirer.
Cela faisait trois jours qu’elle rampait dans les conduits d’aérations, les égouts et nombreux autres souterrains divers et varié pour atteindre cette cache secrète de l’armurerie. Celle-ci contenant armes, munitions et ravitaillement, Arianne pourrait se poser et réfléchir posément la suite des opérations. Passer par l’armurerie pour accéder à cette cache était hors de question, les créatures contrôlant le bunker. Elle avait donc utilisé le second passage, plus long, plus risqué car les covenantes pouvait le repérer, mais fiable à cent pour cent pour l’accès. Elle avait émergé du conduit d’aération finale depuis dix minutes, quand elle avait entendu la voix.
Ce serait extrêmement dommage, d’après elle, d’avoir fait tous ce chemin pour atterrir devant un groupe de covenante armé. Elle se releva, heureuse de s’étirer après tous ces jours passer à ramper et à marcher à genoux. Elle commença par retirer le casque spartan qui la gênait, puis, au moment où elle allait s’attaquer au reste de l’armure, un son de voix, cette fois clairement audible, ce fit entendre. Paniquée, elle se précipita contre la porte caché qui donnait sur l’armurerie… 

Lorsque Clad arriva au lieu de rendez-vous, tous les covenants présent ce précipitèrent sur lui pour le soutenir. Effectivement, non content d’avoir couru sur trois voire quatre kilomètres, il avait poussé les deux battants d’une porte qui faisaient bien une centaine de kilos chacun. Il était épuiser, et, si le kig-yars qui surveillait la porte ne l’avait pas soutenue, il se serait écroulé. Les soldats covenant le menèrent à quatre caisses de munitions renversé qui semblait servirent de lit de fortune.
Clad s’installa sur les caisses et assigna à chaque soldat une tâche plus ou moins utile, Le plus important étant qu’ils aient quelque chose qui les occupent. L’Exécuteur voulait à tout prix que le reste de son escadron ne s’interroge pas sur le massacre qui avaient eu lieu dans le bunker, ni sur son aptitude à commander. Il allait se plonger dans un repos réparateur, quand l’ondulation de l’air typique du camouflage se plaça devant lui. Le spec-ops désactiva son camouflage et fixa Clad d’un œil critique. Il pencha la tête vers lui et le général sursauta.
Les yeux des élites, habituellement sombre, ne prenait presque jamais une teinte plus clair que marron, les yeux de Clad étant eux-mêmes vert si foncé qu’il en paressait noirs. Hors ceux du spec-ops était gris acier. Pas un acier terne et sans éclat, mais un acier scintillant et presque argenté. Le spec-ops eu un semblant de sourire au vu de la réaction de Clad. 
- Bien, maintenant que vous avez réussi à arriver jusqu’ici, que fait-on ?
Le général réfléchit quelque instant.
- Vous n’avez pas prévu une issus de secours ?
- Non, sauf le passage en force jusqu’à la surface, ce qui, à mon avis, nous enverra plus rejoindre nos ancêtre qu’autre chose.
Clad eu un sourire ironique.
- Ne soyez si pessimiste, je vous assure que notre situation est loin d’être sans espoir.
Son sauveur secoua la tête, agacé.
- Nous sommes complètement encerclé, j’ai scellé les portes menant à ces niveaux, avec votre aide apparemment, mais j’ignore combien de temps elles tiendront, nous n’avons aucun moyen de sortir, et notre situation est loin d’être sans espoir ?
L’Exécuteur hocha la tête.
- Malgré tous ces menus problèmes, nous sommes parfaitement en sécurité. Cela nous laisse toutes les cartes en mains et le choix de l’initiative. Dans une bataille où l’on rencontre des dangers inconnus, ces avantages sont souvent décisifs.
Le spec-ops s’adossa au mur.
- Si vous le dites. 
Clad, ayant perdu toute envie de sommeille, se redressa et fixa le spec-ops. Il ne se souvenait pas que l’un des spec-ops qu’il avait choisis ait les yeux de cette couleur.
- Qui êtes-vous ?
- Pardon ?
Il semblait légèrement surpris par la question.
- Vous n’êtes pas de mon équipe mais vous m’avez très certainement sauvé la vie. Je vais donc répétez ma question. Qui êtes-vous ?
Le spec-ops s’agita, mal à l’aise.
- Vous avez raison, je ne faisais pas partie de votre excursion. Il se dirigea vers une des nombreuses caisses de munition présentes, l’approcha puis s’assit dessus. En réalité j’étais déjà dans le bunker lors de votre arrivé. Les créatures se trouvait là à mon arrivé. Cela fait trois jours que je planque dans ces tunnels pour leurs échappés. Je pensais réellement que vous veniez pour moi. Je vous laisse imaginez ma déception lorsque vos minors mon apprit que vous ignorez jusqu’à mon existence. 
Clad respira plus librement. Apparemment, qui que ce soit qui avait eu la stupidité d’abandonner un serviteur de cette qualité (les spec-ops étant rarement des imbéciles), il avait perdu sa loyauté.
Si les éléments qui allaient suivre et si il parvenait à jouer finement, lui, Clad Var’askoree, aurait à son service un guerrier loyal et efficace. Mais il fallait que les éléments jouent en sa faveur. Il allait se recoucher lorsqu’un vacarme assourdissant se répandit dans l’armurerie.
En une seconde, le spec-ops inconnue attrapa une épée à énergie et les soldats covenant eurent leurs armes en main, prêt à tirer. Le spec-ops jeta un coup d’œil appréciateur au fusil à plasma qui avait semblé se téléporter de la hanche de Clad à sa main, puis il inspecta la pièce. Ses yeux s’écarquillèrent quand Clad se dirigea vers une parois, fouilla un râtelier du regard et attrapa une arme que les humains nommais « Fusil à pompe ».
- Que faites-vous, général ? Ils vont arriver d’une minute à l’autre.
Clad attrapa une charge explosif qui trainait sur une étagère, l’arma sur le mur et recula.
- Non, ce ne sont pas les créatures. Je pense que nous avons plutôt un visiteur.

Arianne se redressa d’une traction. Elle avait voulus reculé, mais dans la pénombre de la pièce du au néon du plafond qui déconnait, elle n’avait pas vu une caisse de munition d’armes lourdes. Celle-ci l’avait fait chuter et avait renversé un râtelier muni de trois mitrailleuses. Impossible que les covenantes n’ait pas entendu. Elle prit son fusil d’assaut et se mit en position. Elle était décidée à vendre chèrement sa peau au nom de tous ceux qui étaient tombés contre ces foutus extraterrestres. L’explosion la prit totalement au dépourvu. Elle pensait que les covenantes auraient fouillés l’armurerie dans le but d’ouvrir proprement le passage. Pas qu’ils allaient utiliser des charges explosives. Elle fut envoyée valdinguer dans le fond de la pièce. Elle eut juste le temps de penser qu’elle était une idiote d’avoir pensé que les covenants ne savaient pas utiliser le matériel humain. Puis une ombre, indiscernable dans la fumée provoqué par l’explosion, mais surement un élite, la retourna sur le ventre et brandit une arme. Il l’abattit et se fut le noir complet. 

Clad remit le fusil à pompe en bandoulière. La crosse de ces trucs était plus résistante qu’il ne l’aurait cru. Il se courba et inspecta sa victime après avoir chassé de la main la fumée qui lui masquait la vue. Un spécimen remarquable. Il connaissait bien les humains, pour avoir traité avec nombre de rebelle par le passé, mais jamais il n’avait pensé qu’un humain était beau. Mais celui-ci était particulièrement appréciable. Un individu femelle au vu de l’épaisseur des membres et de la finesse de son visage. Il remarqua ensuite l’épaisseur légèrement plus importante au niveau de la poitrine. Cela pouvait le conforté dans sa théorie, mais pouvait également juste être un point de renforcement de l’armure. Les cheveux, blancs comme la neige des pôles de Tarnaêmorn, encadraient un visage pâle et légèrement trop maigre, dû sûrement au manque de nourriture viable. Il se redressa et attrapa l’humaine par le bras. Arrivé devant ses guerriers, il ordonna qu’elle soit attachée. Il se dirigea vers le spec-ops et le prit à part.
- Cette humaine pourrait nous aidé, mais il faudra l’interroger. Je le ferais personnellement, mais avant toutes choses, je voudrais que vous prépariez nos survivants à la bataille et que vous me fassiez un bilan de nos forces.
Le spec-ops le regarda dans les yeux.
- Vous pensez la même chose que moi ?
- Oui. Et à mon avis ils seront nombreux. 
Au même moment, les premiers coups retentirent


La Lune Noire


Clad rouvrit les yeux. Encore une crise. Il devait faire attention. Il revivait de plus en plus ses souvenirs, preuve de son abus de la Lune Noire. Chose étrange, il avait aussi vu, pendant de courtes secondes, les évènements du point de vue d’Arianne. L’exécuteur se prit la tête entre les mains. Depuis quelques jours, il avait l’impression que la Lune Noire lui rongeait de plus en plus le cerveau. Son ancien maître lui avait bien dit que cet art était dangereux. Il avait développé une addiction envers cette technique, et ce au plus mauvais moment. Alors que Clad se levait pour éteindre l’écran principal, Saeal Hur’Darrosk, le spec-ops sauvé dans le bunker humain, entra précipitamment dans la pièce. 
- Général ! Nous l’avons retrouvé !
Clad soupira.
- Je vous avais demandé de ne plus m’appelez comme ça. J’ai renié devant toute l’armée mon allégeance aux prophètes ; L’exécuteur se dirigea vers l’écran et l’éteignit ; qui avait vous retrouvé ?
Saeal sembla surpris.
- Et bien… Lukas Dans, évidemment. 
Un frisson parcouru la moelle épinière de Clad. Lukas, retrouvé. Ce traître allait payer pour sa trahison. Mais il devrait encore utiliser la Lune Noire. Cet humain avait une logique taillé pour la guerre, un sens tactique impressionnant et un charisme auquel quasiment tous les humains étaient sensibles. Seul un petit groupe de trois humains avaient refusé de trahir. 
- Où se trouve-t-il ?
- Ce maudit traître et ces compagnons humains se dirigent vers le barrage. Nous pensons qu’il y a un risque raisonnable dans leurs intentions.
Clad Fronça les sourcils.
- Tu crois qu’ils ont l’intention de le détruire ?
Saeal hocha les épaules
- Les officier en charge de l’affaire m’ont juste fait part de leurs soupçons.
- Et toi qu’en penses-tu ?
Le nouveau chef des spec-ops sembla retourner les mots dans sa tête pendant quelques minutes avant d’annoncer d’une voix hésitante :
- Je pense que Lukas a soit très bien caché son jeu quand il était à nos côtés, soit il nous manque une donnée cruciale qui nous empêche d’expliquer clairement son action. Dans tous les cas, nous ne sommes pas en mesure de connaitre son but.
Il fixa l’exécuteur droit dans les yeux.
- Oui, je pense qu’il est capable de le détruire.
Clad hocha la tête. Si Lukas se dirigeait effectivement vers le barrage, il fallait alors les stopper. Il sortit rapidement, suivi de Saeal. Il décida de partir tout de suite pour le barrage dans le but d’évaluer les défenses et les forces adverses. Puis il prendrait la décision de renforcer ou non les défenses. Il arriva rapidement devant la porte du hangar, enfin de la salle immense qui servait de hangar dans cette forteresse glacé. Au moment où sa main allait se poser sur le panneau commandant l’ouverture de la porte, Saeal annonça d’une voix amusé :
- Une surprise vous attend dans le hangar.
Clad sentit une grimace commencer à se former sur son visage. Saeal ne lui aurait jamais annoncé ceci alors qu’il entrait dedans, à moins que…
Au moment où la s’ouvrit, Clad compris pourquoi Saeal n’avais rien dit. Il voulait sans cesse voir comment il s’en sortait en combat singulier, et jusqu’ici Clad ne lui avait jamais donné satisfaction. Le spec-ops voulait également voir la Lune Noire dans une situation de combat. Maintenant que Clad ne pouvait plus reculer, autant lui donné satisfaction.

Au centre de la salle, entouré de technicien et de véhicule, un sangheili se tenait debout. Il abordait fièrement l’armure des dévots. Des escadrons d’unggoys se tenaient derrière lui apparemment sans savoir quoi faire entre arrêter l’intrus ou le surveiller en attendant un supérieur. Foutus lâches. Ils auraient mieux fait de l’abattre. Clad s’arrêta lorsque la porte se referma derrière lui et se resta en face du dévot. Ils se fixèrent pendant deux bonnes minutes avant que l’exécuteur ne rompe le silence.
- Qui l’a laissé entrer ? Je croyais avoir été claire. Sa voix se diffusait dans tout le hangar et rebondissait en un écho qui accentuait encore l’aspect métallique de celle-ci. J’ai répudié mon allégeance aux prophètes. Désormais quiconque étant sous leur influence sera considérer comme hostile. 
Le dévot irradia de satisfaction en entendant ces mots.
- Voyons, général. Est-ce ainsi que l’on reçoit un guerrier dévot ? Sa voix se teinta d’amertume et de haine. Surtout un guerrier dont vous avez massacré les amis. Je les ai entendus hurler votre nom et vous maudire entre les hurlements de terreur et de douleur que me lançait mon communicateur. Je viens donc seul pour vous annoncer ceci. Ni vous ni moi ne repartirons de cette planète en vie. J’ai donné l’ordre à la flotte de repartir et d’annoncé que la planète était perdu. Désormais je vous défi en un combat qui définira qui de nous deux mérite de vivre. Le guerrier loyal qui a assisté impuissant au massacre de ses frères, ou le traître maudit qui a violer jusqu’à sa race. 
En prononçant ces mots, le regard du dévot était posé sur le bras robotique en grimaçant de dégout. Clad sourit à ces mots.
- Un défi ? Êtes-vous sure de vous, dévot ?
Il ne pouvait bien évidemment pas refusé, au risque de perdre toute crédibilité aux yeux des troupes. Mais il voulait que le combat se déroule dans un endroit où tous pourrait admirer l’art de la Lune Noire. 
- Bien évidemment vous ne voudriez pas que votre victoire ne soit admirée par quelques pilotes, unggoys et un subalterne ? Je vous propose de l’exécuté dans la place principal. Ainsi tous pourrons voir la puissance des envoyé des prophètes. Quand dites-vous ?
Il sentit le regard noir de Saeal dans son dos. Ce spec-ops devrait prendre l’habitude d’être relégué au second rôle. A peine avait-il fini de parler que le dévots activa son épée énergétique.
- Attendre encore alors que ma vengeance est à portée ? Bat-toi traître ou meurs !
Le dévot se jeta sur Clad. Celui-ci eu juste le temps de se jeter de côté pour esquiver la charge du dévot. Avant même que Clad n’ouvre la bouche, le loyaliste envoya un coup horizontal, puis feinta dans le but d’estropier au niveau de l’épaule son adversaire. Clad fléchit sa jambe, passant en-dessous du coup, et étendit l’autre en direction des mollets de son ennemi. Le dévots se jeta en arrière pour éviter de se retrouvé à terre, se voyant forcé ainsi de s’éloigné de sa proie. Clad se redressa. L’échauffement était fini. Les duellistes étaient désormais au courant de la vitesse et des réflexes de chacun.

Partout autour d’eux, des alarmes retentissaient et des annonces convoquaient tout le monde dans le hangar. Clad se sentis soulagé. Il voulait que les soldats le vois vaincre pour leurs prouver que les prophètes étaient vulnérables. Ainsi, la peur de la vengeance des prophètes serait pour l’instant écartée, et l’aura d’invulnérabilité qui entourait leurs protecteurs serait brisée. Il regarda autour de lui, et un sourire se dessina sur son visage. Là, entre deux banshee, un groupe d’humain regardait la scène. Et parmi eux, une humaine aux cheveux blanc comme la neige. Personne ne lui avait confirmé la présence d’Arianne dans la forteresse après la sanglante trahison de Lukas. L’Exécuteur se reconcentra sur son adversaire. 
- Dévot, ton art du combat est d’un rare niveau, mais je t’annonce que tu perdu. Admire maintenant l’art hérétique de Karheilne IV. Admire ce qu’un soi-disant oracle a fait de mon corps. 
Le dévot écarquilla les yeux.
- Impossible. La planète Karheilne IV a été totalement nettoyée. Et tu ne me feras pas croire à la nature divine de cette abomination.
Clad hocha la tête. 
- Qu’il en soit ainsi.
Et il ferma les yeux.
Les deux changements se produisirent presque en même temps. Le premier fut la posture de Clad. Celle-ci changea de façon imperceptible, donnant une aura de mort à l’Exécuteur. Clad Rentra dans une phase de méditation avancé et il perdit la conscience du monde autour de lui. Sa prothèse neural s’activa et le tal’heilne se rependit dans son cerveau, modifiant ses connexions neurales. Tous devaient n’être réflexes pendant cette phase, pour éviter de rester vulnérable trop longtemps. Réflexe acquis au bout de long mois d’entrainement. Il sentit sa façon de penser changement. Son affection pour Arianne, son amitié pour Saeal disparurent pour devenir pur analyse de la situation. Son dégout pour son bras se modifia pour laisser la place à raisonnement froid et dur de ces capacités. Les douleurs chroniques que le verrouillage de son armure avait causé diminuèrent, furent analysé, puis jugés inutiles et disparurent.

Le deuxième changement fut remarqué de tous, car plus impressionnant. L’Exécuteur repoussa le tissu qui cachait son bras, puis d’une simple et froide pensée, activa le mécanisme que Last avait installé lorsqu’il avait construit le bras. Les deux doigts centraux se résorbèrent, se resserrant autour d’une lueur naissante dans la paume. Les deux doigts périphériques se retournèrent puis enfermèrent la lueur. Une énergie bleue se rependit le long des doigts inversés, puis se mit à composer une lame d’épée sangeheilis. Le dévot mit à prier pendant que Clad fit quelque mouvement dans le but de se réhabituer à la lame. Puis il rouvrit les yeux. Et le combat commença.

Saeal resta bouche bée pendant les dix premières secondes du combat. Le style que Clad adoptait était… inhabituel, rien que dans la garde. Là où le dévot protégeait quasiment tous sont corps, la garde de Clad n’avait pour but que de protéger les points vitaux, et laissait de nombreuses ouvertures. Mais si l’adversaire de l’Exécuteur se risquait à frapper par ces failles, la contre-attaque serait dévastatrice, si Clad surmonté la douleur de la blessure qu’il recevrait invariablement. Puis, au fur et à mesure du combat, la garde de l’Exécuteur se perfectionna. Celle-ci se calla sur le style de combat du dévot, refermant les failles que la lame du loyaliste pouvait atteindre avec facilité. Clad avait raison. La Lune Noire était effectivement supérieur aux arts de la guerre covenante. Les gestes du fratricide étaient légèrement saccadés et d’une rapidité moyenne. Ceux du dévot étaient rapides et souples. Et malgré les apparences, Var’askoree dominait lentement son adversaire. Par des actions précises et des frappes déstabilisant l’envoyé des prophètes, Clad progressait lentement, inéluctablement vers la victoire. Il se souvint, un jour où l’Exécuteur lui parlait de la Lune Noire. Il lui disait que, là où l’art covenant visait à la mort rapide et propre, la Lune Noire prônait la victoire inéluctable et brutale. Certain duel, d’après lui, avait durée plus de 24h. La Lune Noire permettait d’ignoré les handicape comme la faim, la maladie, ou la douleur. Il avait insisté sur le « ignoré ». Car beaucoup de pratiquant de la Lune Noire c’était fait avoir, et que lui-même avait failli y passé à cause d’un manque d’attention. Saeal se reconcentra sur le combat. Clad avait bientôt fini. Il ne restait plus que quelque échange. 

Plus que deux frappes. Le moment était arrivé. Tout le combat, depuis le premier geste avait eu pour but d’emmener le dévot jusqu’ici. Encore deux attaque, et l’envoyer des prophètes s’écroulerait. Première attaque. Clad envoya une frappe de son épée de côté. Le dévot contra. Au moment où les lames allaient se rencontrer, celle de l’Exécuteur se rétracta, et reforma la main robotique. La lame du dévot continua sa route et brisa le bouclier de Clad, entamant la chair et l’armure. Celui-ci, ayant désormais le chemin libre, attrapa le dévot par la gorge avec le bras robotique. « Première attaque terminé, maintenant deuxième attaque ». La main se retransformât en épée, tranchant le bouclier et la gorge du dévot du premier coup. Clad hocha la tête en constatant le résultat, puis palpa sa blessure. La Lune Noire lui permettait de juste sentir la blessure, sans souffrir inutilement. Parfait. Peu profond, elle cicatriserait vite. Il jeta un coup d’œil autour de lui, détaillent la foule qui avait assisté à sa victoire. Assez nombreuse pour que le moral remontent. Il se tourna vers Saeal. 
- Nous partons maintenant.
L’Exécuteur fit signe à un groupe de Sangheilis et monta dans un phantom. Saeal monta dans le cockpit et fit décoller le véhicule. Ils sortirent par une ouverture aux plafonds. La dernière chose que Clad vit avant de quitter le hangar, se fut Arianne qui les regardait partir. Et une question s’imposa dans son esprit. Pourquoi pleurait-elle ? 

Posté le : 27/12/2011


👍

0

❤️

0

🔥

0

😮

0

🤣

0

😡

0


Il n'y a pas encore eu de commentaire pour cette création.