Veuillez patientez...


DIVERS - Fan fiction

Une vie de médecin

Prologue 

Nous somme en l'année 2567, l'humanité s'est reconstruite. Les Covenants, sans prophète pour les guider, se sont scindés en groupuscules éparts et constituent désormais une menace mineure. L’année 2560 a vu naître le traité d’alliance « Sangheilis - Humains », mais depuis 2565 la population humaine atteint un seuil critique, l’ONI organise donc de multiples expéditions de reconnaissance a travers la galaxie afin de trouver des colonies. A chaque fois q’une présence Parasite supérieure a 100 individus est détectée, la planète est vitrifiée.

Journal de Bord : Spartan Delta-301 

J'ai mal a la tête ... Je n'arrive pas a dormir ... Toutes ces voix, comment les ignorer ? Les oublier ?

Il est la, je le sais ... Mais je veux dormir ... De toute façon plus rien n'a d'importance ...

Pourquoi ? Pourquoi dois-je tuer, alors que je suis médecin ?

 

Chapitre 1 : Les "Rookies"

"Ca aurait du être une reconnaissance comme les autres ... Fait chier" F-550


J'était dans le bois en train d'attendre mon équipe, et je me morfondais : Pourquoi m'avait-on affecté a une équipe toute fraîche émoulue de cadets a peine sortis de l'académie ?

Moi ? Je me présente Thomas, Spartan D-301, je suis Capitaine mais a la base je suis médecin. J’étais bon tireur mais un "regrettable accident" m'a fait changer de voie.

"Hey tu rêvasse ?

- Hein? Non je réfléchissais, tu sais pourquoi on nous a filé cette mission ? T'aurai pas encore fait une connerie ?

- Ha la non, enfin pas que je sache, mais tu sais il faut bien la former la jeunesse."

Lui c'est mon meilleur ami : Mathieu, Spartan F-550, il est Major mais s'est mis tout le haut commandement a dos pour ses "bavures". Il m'a sauvé la vie une paire de fois sur le champ de bataille, et je l'ai sauvé pas mal de fois aussi.

On est inséparables ...

Il me tira de ma rêverie.

"Les voila, pas trop tôt. HEY LA JEUNESSE ! MAGNEZ VOUS L'TRAIN ON A PAS QUE CA A FAIRE !"

Le premier arriva à notre hauteur.

"Pffiou ... C'est peut-être facile pour vous, mettez vous a notre place.

- En plus on porte tout l'équipement, intervint le second,

- Attendez vous ne croyez quand même pas qu'on allait vous promener dans la foret façon ClubMed, lui rétorquai-je,

- Il a raison de plus si cette mission n'est pas finie dans 12h vous ferez le voyage retour a pattes, annonça Mathieu

- Et on vous narguera depuis le Falcon."

Cette petite menace ayant fait son effet, ils repartirent de plus belle vers le sommet de la crète.

Une fois arrivés nous nous arrêtâmes dans un petit bosquet.

Mathieu intervint.

"Voila d'ici l'objectif est a 4.2km, cap : Sud Sud-Ouest."

Il prit ses jumelles et regarda dans la susdite direction, je me retournais et regardais les jeunes brebis, l'un d'entre eux était accroupi à quelques mètres du groupe.

J'allais le voir, il se retourna et me dit :

"Regardez Capitaine c'est rigolo ce petit truc."

Il désignait une chose verte avec une « fleur rouge » qui gigotait a tout va ... Horreur !

J'attrapais mon Magnum et abattit la chose.

"Hey mais qu'est-ce que vous faites ?

- QUOI ? On ne vous a pas briefé la dessus ? MATHIEU FILE MOI LA RADIO !"

Il courut et me la tendit hâtivement. J'y criai.

"Ici Recon Fox-trot. PC me recevez vous ?

- 5 sur 5 Recon Fox-trot.

- Présence Parasite, je répète : Présence Parasite, enclenchez le dispositif Bravo.

- Bien reçu, quel est l'ampleur de la présence ?

- Inconnu, détection de formes Infection.

- Très bien on vous envoie l'évac'. Restez sur vos gardes.

- Bien reçu. Recon Fox-trot terminé."

Mathieu me fixait, les recrues semblaient ne rien comprendre.

Je lançait le fumigène et rangeait mon Magnum, je venais de me rendre compte que ma main était crispée dessus depuis tout à l'heure.

15 minutes plus tard on entendit le bruit des Falcon, et Mathieu ouvrit enfin la bouche.

"Ca aurait du être une reconnaissance comme les autres ... Fait chier."

Je ne répondis rien, mes souvenirs me torturaient.


Chapitre 2 : Un debrief’ et ça repart.

« Quand y’en a plus, y’en a encore … » F-550


Une fois arrivée a la base le Colonel Odilon nous accueillit plutôt … Froidement. 

« Bon la bleusaille vous filez au champ de tir vous entraîner, la journée n’est pas finie. Vous deux. » Il nous jeta un regard noir. « Salle de débriefing fissa ! »

Dans la salle, aux murs couverts de photos aériennes de la planète, se trouvait le Colonel Odilon (le supérieur de Mathieu), le médecin général Lucie D’Avila (mon chef et mentor) et le Commandant Miles (qui faisait office de ‘Big Boss’, nous étions venu a bord de sa frégate la « Wrath of Angels »). Le Colonel ouvra le bal :

« Bon combien de Parasite avez-vous détecté ?

- Un seul, forme infection, il n’y avait aucun cadavre aux alentours. Lui répondis-je.

- Quoi ? Tout ce ramdam pour une, UNE forme infection ?

- Je me dois de vous rappeler que nos consignes nous ordonnent la prudence maximale, et la tolérance zéro a l’égard du Parasite. »

Mathieu renchérit : 

« Je me permettrait de citer un de nos amis commun : « Une seule spore de Parasite suffit a anéantir une civilisation ». Lucie enchaîna sans laisser de temps au colonel pour répondre.

- Je suis d’accord avec vous. Comment auriez vous réagi Colonel si, dans 24h l’équipe Fox-trot était revenue, infectée, cogner a nos portes ?

- Ca m’aurait enlevé une épine du pied. Marmonna-t-il en regardant Mathieu d’oeil mauvais.

- Il suffit, j’approuve la réaction du Capitaine. Coupa le Commandant.

Le protocole est la pour être respecté, je vais organiser une battue (c’était le terme adopté pour designer le fait d’envoyer une équipe spécialisée pour évaluer la présence Parasite) et prévenir le « Vengeance ». Vous pouvez disposer. » 

C’était rapide, un peu trop a mon goût. De plus j’aurai parié mon armure que Mathieu et moi serions de la battue, et je n’aimais pas ça.

Lucie m’attrapa l’épaule.

« Capitaine ! Suivez moi a l’infirmerie. »

Une fois la bas j’enlevais mon casque et m’asseyait sur la chaise.

Cela faisait plus d’un an mais la douleur était encore vive, et plus d’un an que Lucie m’auscultait toutes les semaines. Eh oui, tolérance zéro … 

J’avais eu l’œil gauche arraché par un Parasite lors d’une battue sur Sigma-256, enfin sur Victor-256. Victor était l’indicatif des planètes vitrifiées suite a une présence Parasite.

Mon œil … Sans Mathieu c’était ma tête que ce Colosse emportait. C’est ainsi que prit fin ma carrière de sniper. 

« Bon ça a l’air d’aller. Ca fait toujours mal ?

- Oui mais c’est sans doute psychologique.

- On n’est jamais trop prudent. Et le rookie ?

- Il n’a rien c’est d’ailleurs étonnant, le Parasite avait un comportement … Etrange. Cela n’augure rien de bon.

- Je peux te déclarer inapte pour la battue si tu veux. Me proposa-t-elle.

- Non merci, si je n’affronte pas mes démons … Je ne me sortirais jamais de ce cercle vicieux.

- Bien c’est ce que je voulais entendre. Tu peux y aller. »

Je sortis de l’infirmerie après avoir remis mon casque.

« Et surtout, revient en vie … » Marmonna-t-elle.

Mathieu m’attendait deux couloirs plus loin, avec un Tac Pad qu’il tripotait a tout bout de champ.

« Devine quoi ? On est de la partie, dans 3h. Tu vas à l’armurerie ?

- Yep, et je sens que ça va mal tourner.

- Bof avec le Parasite le truc chiant c’est que quand y’en a plus, y’en a encore … 

- A qui le dis-tu ? On va en baver … »

3 heures … Devrais-je encore tuer des gens que j’aime ?


Chapitre 3 : La battue.

« On a pas le choix, c’est ça ou on y passe tous : FEUUUUUUUUUUUU ! » Cpt. Hangal


Arrivé devant l’armurerie j’était toujours plongé dans mes pensées, j’était de plus en plus inquiet. Le comportement bizarre du Parasite ne pouvait s’expliquer que par la présence d’un Fossoyeur. Et qui disait « Fossoyeur » disait « Méga problème ».

Je fus tiré de mes pensées par la voix de l’armurier : 

« Alors on va en battue ? J’vous sers quoi ?

- Moi je vais prendre un Menu « Lance-flamme » avec un « Double Magnum » et un « Supplément DMR ». Répondit Mathieu qui se laissait prendre au jeu.

- Ca roule ! Et pour l’toubib ? Mathieu répondit avant moi.

- Un « Spécial Sniper » avec double ration de grenades incendiaires.

- Mais … tentais-je de répondre

- Non, toi tu te tais et tu restes en vie. Elle tient a toi. 

- Hein ? De qui tu parles ?

- Rhaaaaa ! Mais quel boulet ! Oublie. Prend tes jouets et suis moi. »

Il me traîna dehors et on pu voir le « Vengeance » entrer en basse atmosphère, un Phantom en sorti et se posa près de la frégate. Je pus apercevoir le Capitaine Hangal se diriger vers la salle de briefing.

Mais mes pensées retournèrent bien vite a mon … Notre problème de Parasite, si cela ne tenait qu’a moi j’aurai déjà fait vitrifier la planète. De plus Mathieu venait de semer la confusion dans mon esprit. Il ne servirait a rien de le questionner, il ne me répondrait pas.

Je ne sentis pas passer les 3 heures qui me séparaient de l’enfer, les Falcons nous attendait déjà. Je montais dans l’un d’eux suivi de Mathieu. Il décolla et se dirigea vers la zone ou nous avions trouvé le Parasite. Il me vint une illumination, je branchais ma radio :

« Ici D-301 en route pour la battue me recevez vous PC ?

- 5 sur 5, D-301 que se passe-t-il ?

- Il y a un truc qui cloche. Pouvez vous demander au « Vengeance » un scan du sous-sol ?

- OK. Bien reçu on passe la demande et on vous re-contacte. PC terminé.

- Tu pense a quoi ? Demanda Mathieu.

- Ce Parasite tout à l’heure … Il avait un comportement contre instinctif.

- Je vois, gros problème en prévision alors. »

Il restât silencieux 5 minutes puis pendant la phase de descente des Falcons il me dit avec un ton solennel : 

« Tom, si il m’arrive un truc … Laisse pas ces horreurs bidouiller mon corps. Colle moi un bastos dans le crâne vite fait. »

Le ton qu’il avait employé me dissuada de répondre. 

Nous descendîmes du Falcon l’arme au poing, fermement décidés à en finir le plus vite possible. Ce qu’il restait du Parasite que j’avait abattu gisait encore la, nous partîmes en extrapolant sur la direction d’où il était venu. Le paysage plat et sans trace de vie animale ne faisait que renforcer mon sentiment de malaise. Avec les autres snipers (nous étions 5) nous suivions l’équipe principale 800 mètres devant nous. Nous avancions lentement, la prudence était de mise, et le fait que le PC ne réponde pas … Il ne fallait pourtant pas 2 heures pour un scan. Soudain l’équipe principale s’immobilisa. Je me couchais, ajustais mon fusil et appelais Mathieu à la radio : 

« Que se passe-t-il Mathieu ? Qu’est-ce que tu vois ?

- Une fissure, large de 4 mètres sur 9 de long a peu près, dans le sens de la pente c’est pour ça que tu ne la vois pas.

- OK, et tu vois a l’intérieur ?

- Négatif mais ça pue les ennuis… NOOOOOOOOON ! » 

A ce moment je vis un soldat jeter une fusée éclairante dans le trou, je vis Mathieu faire volte-face et courir suivi de peu par les autres. Je me relevais et pris mes jambes à mon cou. Et ma radio grésilla :

« Ici PC me rece… [Grésillements] …301 ?

- 1 sur 5 PC, que se passe-t-il.

- Vous avez … [Grésillements] … blème, un Foss … [Grésillements] … terre.

- Répétez PC, un Fossoyeur sous terre ?

- Aff … [Grésillements] … voie l’évac vitesse grand V. » 

A cet instant deux gigantesques tentacules surgirent de la faille et attrapèrent un soldat, suivis par une marée de formes Infections.

J’hurlais dans ma radio :

« Va falloir être plus rapide que ça, il nous colle aux basques et il est pas content.

Envoyez les Pélicans d’évacuation et commencez a décoller on montra en cours de route. Dites au « Vengeance » de faire chauffer son canon, qu’il puisse nous vitrifier ça fissa.

- OK les Pé … [Grésillements] … route. PC Terminé. »

Je courais aussi vite que je le pouvais, et je n’osait pas regarder derrière moi. Les secondes paraissent très longues quand votre vie est en danger. Lorsque j’aperçu les Pélicans dans le ciel, j’osais enfin me retourner. Une scène digne des « Neuf cercles de l’enfer » de Dante, des milliers de formes infections qui nous couraient après je ne comptait déjà plus que la moitié de l’équipe principale. Où était Mathieu ?

Je le vis courir a reculons en faisant cracher son lance-flamme. Le fou ! J’hurlai :

« Mathieu lâche cette merde et COURS ! » Et je lançais deux grenades dans sa direction. Il lança lui aussi toutes ses grenades et se mit a courir après avoir jeté son lance-flamme. Etant plus athlétique que moi il remonta assez rapidement à ma hauteur. Une fois le Pélican a portée, l’adrénaline aidant, nous usâmes de nos dernières forces pour sauter dedans. Les soldats a bord ouvrèrent le feu sur les horreurs qui nous collaient aux talons. Le Pélican récupéra les 4 autres soldats encore en vie et indemnes et s’éleva vers le « Wrath of Angels » qui entamait son ascension. J’entendais à la radio du Pélican la conversation entre Miles et Hangal :

« Les Pélicans approchent préparez vous a vitrifier la zone Commandant.

- Négatif je tire dans 10 secondes.

- Les pélicans seront en phase d’approche c’est de la folie

- On a pas le choix, c’est ça ou on y passe tous : FEUUUUUUUUUUUU ! »

 

Chapitre 4 : Réveil douloureux 


« Tu le savais, tu le savais depuis le début, tu a fait ton choix, assume-le » L. D’Avila


J’ai mal … J’ai vu le « Vengeance » tirer, et puis … Mais suis-je encore vivant ? Je ne sens rien du tout, sauf que … J’ai mal à l’œil … Je ne sens pas mes jambes, ni mes bras … Je ne vois … que de la lumière … Je ne les entends plus … Je vais pouvoir … Dormir …

Une voix … Lointaine me sortit de mon sommeil …

« Hey ! Réveille toi ! Ca fait 3 jours que tu pionces, alors tu te bouges ! »

Une claque me tira de ma léthargie. J’étais allongé à l’infirmerie, Lucie me fixait. Elle tourna la tète :

« C’est bon il est réveillé. Mathieu apparut au dessus de mon lit.

- Alors la Belle au Bois dormant ? Ca va mieux ?

- J’ai la pâteuse pourquoi ? Que s’est-il passé ?

- Ben si j’ai tout compris, le pilote s’est mangé le mur du fond du hangar. Pas de morts, juste deux ou trois bobos.

- Et l’affreux ? Je craignais la réponse.

- Vitrifié, comme toute la planète. »

Je sentis alors un immense poids quitter mes pensées, au moins je m’en étais sorti vivant, Mathieu aussi. Je vis ce dernier chuchoter quelque chose a Lucie, qui hochât la tète et partit vers la pharmacie. Que manigançait-il ?

« Hey ben mon pote, si tu claquais sur ce coup la … Je te suivait de peu. »

Il employait un ton amusé, et plein de sous entendus, j’ignorait ce qu’il avait derrière la tète et j’étais partagé entre : le cuisiner jusqu’a ce qu’il avoue et laisser l’affaire se tasser, de toute façon je finirai bien par comprendre. Je n’eu pas a choisir. Il ricana :

« A ta tète de mollusque je devine que tu capte toujours pas. Tu ne m’aurais pas sauvé la vie, je te prouverais par A + B que tu es le pire des boulets.

- C’est le fait de me voir dans un lit d’hôpital qui te rend si sarcastique ?

- Je reconnais la ta technique de défense préférée quand la situation t’échappe : changer de sujet ! Assume merde, t’es grand maintenant. Et ouvre les yeux !

- Mais QUE dois-je voir ? Dis le moi si tu es si malin.

- Ha non ça serait trop facile, c’est même dingue que tu n’ai pas capté depuis le temps, c’est pourtant flagrant.

- Tu m’gonfles. » Je me relevais péniblement, entre la douleur et l’embrouille qui occupait mon esprit. De quoi voulait-il parler ? Que devais-je chercher ? Les hypothèses les plus folles parcourait mon esprit, j’abandonnais, mouliner dans mon état actuel ne m’amènerai a rien. 

Je rompis le silence : 

« Bon il faut que je casse la croûte, tu viens au mess avec moi ?

- Heu non j’ai … un truc a faire. » La réponse me surprit au plus haut point. Il enchaîna. 

« Mais attend; Lucie ? T’avais pas prévu d’aller manger ? 

- Si pourquoi ? 

- Thomas va au mess.

- Bon il bouge pas j’arrive.

-Tu as entendu la dame, tu ne bouges pas. »

Je nageais dans l’incompréhension la plus totale, qu’est-ce que c’est que ce zouf ? Que s’est-il passé durant ces trois jours ou je pionçait ??? Lucie interrompit ma réflexion.

« Bon j’ai fini, on va manger ? » J’acquiesçais mollement, et me dirigeais vers le mess. La joie non dissimulée de Lucie me paraissais étrange, elle qui d’habitude était si réservée … Il y avait quelque chose de louche. Mais quoi ?

Arrivés au mess nous fîmes notre choix, café et sandwich pour moi, tarte aux pommes pour elle.

Nous nous mîmes a table. Je décidais de risquer le tout pour le tout, quitte a me casser les dents. 

« Tu a quelque chose de changé aujourd’hui, mais je ne vois pas quoi. »

Je m’y prenais comme un manche, et pour tout dire j’aurai été plus à l’aise a poil dans Grande Bonté (avant sa destruction bien sur).

« C’est toi qui me dis ça, depuis ton réveil ton comportement est plus qu’étrange. Et puis …

- Et puis …

- Mathieu ne t’a pas dit ? Tu as parlé dans ton sommeil. Elle rougissait

- Hein ? Et qu’ais-je dit ?

- Tu as parlé de Shannon. »

Je soupirais, et reposais mon sandwich, je venais d’avoir l’appétit coupé. Devant son regard gêné je repris.

« Mes vieux démons me rattrapent, j’aurai du mourir la bas.

- NON ! Elle frappa du poing sur la table, renversant mon café. Non si tu es en vie c’est que tu a fait un choix, en sachant ce qu’il entraînerait.

- Je … Elle me coupa

- Tu le savais, tu le savais depuis le début, tu a fait ton choix, assume-le. »

Le micro de la frégate grésilla : 

« Delta-301 vous êtes demandé à la passerelle. 

- Je … Il faut que j’y aille. »

Je me levais et quittais le mess. Elle était toujours assise les poings serrés sur la table. Elle chuchota : 

« P’tit con. » Elle pleurait.


Chapitre 5 : Catastrophe

« Je veux bien te répondre, mais ça va pas t’plaire … » F-550


J’avais été sauvé par le gong, la discussion dérapait dans une direction que je n’aimais pas, je me haïssait pour ce qui s’était passé la bas. [Note de l’auteur : Ceci sera l’objet d’une autre Fic, inutile de réclamer des explications (^_^)] Un choix, quel choix ? Si je l’avais eu, je ne ferais pas des cauchemars toutes les nuits, et je vivrais pleinement, pas en attendant sagement la fin.

Sans m’en rendre compte j’avais déjà marché jusqu’a la passerelle, que me voulait-on ? 

« Ha vous voila enfin Capitaine. 

- Mon Commandant.

- Ha pas la peine de faire des chis-chis, vous allez mieux c’est l’essentiel. Bon je vous ai fait venir parce qu’on a un petit souci. » Un souci ? De quel genre ? Quoi qu’il soit il y avait plus compétent que moi, peut importe le domaine. Cette journée était décidemment très bizarre.

« Et quel est-il ?

- Nous voyageons a l’aveuglette, plus de cartes, plus de navigateur. 

- Que lui est-il arrivé ?

- Il est mort, perforé par un éclat de métal lors de votre « cascade » en Pélican. »

Mathieu m’avait dit qu’il n’y avait eu aucun mort, le salaud, il m’avait encore menti pour éviter que je ne m’en veuille. Une fois de plus c’était raté. 

« Et le capitaine Hangal ?

- Il nous a envoyé des copies de ses cartes puis il est parti en SlipSpace en urgence, on le demandait ailleurs.

- Ha je vois … Montrez moi ces cartes. » 

Je comprenais enfin, avec le navigateur, j’étais le seul membre de l’équipage à savoir lire le Covenant. Par contre je n’avais aucune connaissance en navigation. On n’était pas sortis de l’auberge.

Après une heure à traduire les points de la carte, j’avais mal au crâne mais le Commandant savait où nous étions. Puis j’eu un flash.

« Commandant, où allons-nous ?

- Vers la Terre, nous escorterons un croiseur Halcyon vers une colonie sainte.

- Merci, puis-je me retirer ?

- Faites do … » Il fut interrompu par une alarme et un officier qui cria :

« Alerte masse critique de matière droit devant.

- Inversez les réacteurs, toute la puissance sur le bouclier avant !

- La masse nous attire.

- Poussez les réacteurs a 200% ! 

- Mais … 

- Je m’en fiche si on passe trois semaines à les réparer après, le plus important c’est de se tirer de la le plus vite possible.

- Bien, réacteurs a 120%, en hausse.

- L’analyse indique qu’il ne s’agit pas d’un trou noir. Commenta un autre officier.

- 140%, la masse nous attire toujours.

- Si ce n’est pas un trou noir, qu’est-ce que c’est ?

- 160%, on s’approche de plus en plus vite de l’objet.

- C’est un portail Commandant.

- Un portail vers où ? 

- La cible semble a 2.3x10 puissance 32 années-lumière.

- 180%, température des réacteurs critique.

- On avance toujours vers le portail ?

- Affirmatif.

- Les réacteurs viennent de lâcher. Le bouclier tient bon.

- On entre dans le portail.

- Que Dieu nous garde. » Finit le commandant.

Dès l’instant où la frégate passa le portail, tout se mit à vibrer, la frégate commença à pencher, les tiroirs se vidaient, les écrans se brisaient, les murs se fendaient par endroits. Tout laissait à penser que nous venions de percuter une surface solide, ou du moins, de faire un atterrissage en catastrophe. Le vaisseau s’immobilisa. Les lumières se coupèrent, plongeant un court instant le vaisseau dans le noir. L’éclairage de secours se déclencha, quelques secondes plus tard, inondant les coursives de sa lueur rouge angoissante.

Le Commandant rompit le silence lugubre de la pièce : 

« Tout le monde va bien ? » Les divers membres d’équipage présent acquiescèrent. Il se tourna vers moi :

« Capitaine, rejoignez le docteur D’Avila et filez lui un coup de main.

- Tout de suite Commandant. »

Je quittais la passerelle en me hâtant, se déplacer dans la frégate n’était pas aisé car elle était restée penchée. Où devais-je aller ? Au mess ? Non, depuis le début de l’alarme elle devait être retournée à l’infirmerie. Plus j’avançais, plus j’apercevais des silhouettes qui se relevaient un peu partout, pas de crie d’agonie, pas d’appel a l’aide, c’était déjà une bonne chose. En y repensant la secousse n’avait pas été extrêmement violente, juste surprenante. Moi même n’ayant perdu l’équilibre que lorsque le vaisseau s’était incliné. Je rejoignit l’infirmerie assez vite, et y trouvais Lucie une trousse de secours dans une main, une lampe torche dans l’autre. Elle ouvrit la bouche et s’apprêtait à parler lorsque la lumière revint. Dans la clarté je pus voir que la secousse n’avait pas fait énormément de dégâts. Lucie fit une rapide inspection de l’état déplorable de l’infirmerie, avant de parler : 

« Tu a croisé des blessés en venant ?

- Je n’ai entendu personne se plaindre en tout cas. »

La radio crépita : 

« Ici le Commandant Miles, nous nous sommes écrasés sur une terre inconnue, les volets blindés sont bloqués sur les hublots. L’équipe Fox-trot va au hangar pour ouvrir la porte principale, l’équipe Echo va au niveau 10 pour essayer d’ouvrir le sas supérieur. » Je souris.

« Bon au moins ça, ça marche.

- On a pas le temps de plaisanter, viens. »

Je suivais Lucie dans les coursives de la frégate, il n’y avait quasiment aucun blessé. Juste deux bras cassés, quelques coupures et moult contusions. Ma radio grésilla.

« Thomas, tu me reçois ?

- Yep, que se passe-t-il ? 

- Euuuuuh, tu devrais venir voir.

- Pourquoi ? Que vois-tu ? Je me dirigeais vers le hangar.

- Je veux bien te répondre, mais ça va pas t’plaire … » 

A ce moment je me mis à craindre le pire, ou étions nous ? Je me rapprochais du hangar.

Un monde infesté de Parasites ? Pitié non. J’entrais dans le hangar et fut abasourdi par le spectacle que je voyais depuis la porte grande ouverte.

Une gigantesque structure Forerunner, et l’horizon me laissait deviner que nous étions sur une structure semblable à l’Arche, mais plus petite.

Je soupirais, une fois de plus j’était à un endroit ou allait pleuvoir les ennuis.

Posté le : 07/08/2011


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