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DIVERS - Fan fiction

Sandy, femme à part

CHAPITRE UN : LA FUITE


Planète Reach, 24 Juin 2212 : Nouvelle Alexandrie.

-Là voilà, chéri ! dit une femme d'un âge avancé. Son mari fut soudain envahit de joie.
Une fille fit alors son apparition. Elle venait de naître, mais semblait déjà connaître tous les malheurs du monde. Elle était de petite corpulence. Ses yeux était d'un bleu azur. Son crâne était garni de quelques fins cheveux bruns. Son visage était d'une rare finesse. 
-Nous l'appellerons Sandy !
L'enfant pleurait bruyamment. Sa mère l'embrassait chaleureusement, en le caressant. Son père examinait la fenêtre. Il restait en retrait, impassible. Quelque chose semblait avoir troublé son enthousiasme. 
-Alors, que dis-tu de "Sandy" ? reprit la femme.
Son mari ne répondit pas. Il demeurait de marbre.
-Chéri ?
L'homme se dirigea vers la fenêtre. Il semblait troublé. 

Soudain, un Phantom se distingua au milieu des épais nuages.
Un élite doré muni d'une épée ordonna à son escouade de pénétrer dans le bâtiment. C'est ce qu'elle fit.
La nouvelle petite famille fut prise de panique. La mère hurla. Mais cela ne dura pas longtemps. Un pic de needler venait de se plantait dans sa tempe. Son époux ne réalisa pas ce qui venait de se passait. Il prit sa progéniture dans ses bras et s'élança dans le vide en cassant la fenêtre opposé. Il retomba sur son dos, en se brisant plusieurs côtes. Sandy, quand à elle, se brisa le bras droit. Elle était allongé, inerte, sur son père défunt. Elle resta ainsi plusieurs heures.
Entre temps, les covenants avaient nettoyé tout l'hôpital. Une fois ce massacre accompli, ils repartirent. La pauvre Sandy était la seule survivante, jonchant au milieu de milliers de cadavres.

Quelques heures après cet homicide, les secours débarquèrent et se mirent à la recherche d'éventuels survivants. Ils mirent plus d'une demi-heure à retrouver le corps meurtri de l'unique miraculée. Ils l'emmenèrent immédiatement au deuxième hôpital de Nouvelle Alexandrie. Ils ne purent soigner son bras, trop fortement blessé. L'amputer était le seul moyen d'éviter une infection. Heureusement, en cette époque avancée, existaient des prothèses capables de reproduire très précisément les mouvements commandés par l'infirme. Seul l'esthétisme ne répondait pas présent. 

La malheureuse enfant fut ensuite envoyée dans une famille d'accueil. Son enfance fut un calvaire. Les bombardements covenants ne cessaient jamais. De plus, elle mit du temps à s'adapter à sa prothèse. Tous les enfants qu'elle croisait ne firent que se moquer de sa maladresse, sans même exprimer un peu de pitié. Mais, malgré tout cela, un sentiment de vengeance persistait dans son coeur. Elle voulait rendre justice, honorer ses parents, tous deux morts pour elle. Il n'existait qu'un seul moyen pour y parvenir : s'engager dans l'UNSC.

Sa famille d'accueil la forçait à oublier l'événement tragique de sa naissance. Elle l'obligeait à rentrer dans une université. Mais Sandy ne voulait pas du tout être une intellectuelle ( bien qu'elle en aurait eu les moyens ). Elle désirait s'engager dans l'armée, tuer des covenants, défendre sa race.
Lorsque Sandy eut 18 ans, une attaque covenant dévasta tout le quartier où elle vivait. Elle n'eut pour seule solution de prendre la fuite devant ce nouveau carnage des extra-terrestres. 


CHAPITRE DEUX : RENCONTRE


Elle parcourut la Nouvelle Alexandrie plusieurs jours durant. Elle savait où aller, mais pas où cela se situait. Au cours de son périple, elle se rendit compte que ce n'était pas seulement l'hôpital qui avait été touché, mais les trois quarts de la ville. Tout ce spectacle était désolant. Elle voyait chaque jour un peu plus de morts, de blessés. Les bâtiments, jadis blanc, étaient devenus noircis par les bombes à protons des covenants. L'air s'était fortement appauvri en oxygène. Les oiseaux migraient vers le sud, à la recherche de soleil, car ici, il ne parvenait pas à traverser l'épaisse fumée qui obstruait le ciel. Certaines constructions tombaient, provoquant ainsi encore plus de décès. Énormément d'édifices étaient en flamme.
Mais, au milieu de cet enfer, restait un espoir : le nord-ouest de la ville, toujours indemne, qui n'avait pas encore subit d'attaque. Le peu de survivant se réfugiait dans cette partie de la ville, en espérant qu'elle n'aurait pas d'attaque à subir. 

Sandy ignorait ce paradis. Elle ne désirait qu'une chose : aller dans l'UNSC. Mais les bombardements avait détruit tous les panneaux indicateurs. Il lui fallait donc trouver une personne qui, comme elle, désirait s'engager dans l'armée . Elle se dit que cela allait être une tâche simple, car vu ce que les covenants avaient fait à la ville, ce n'était pas les vengeurs qui manquaient. Mais, après réflexion, elle se dit que trouver des survivants au milieu des décombres ne s'avérait pas si simple que ça. De nuit comme de jour, elle soulevait des tas de béton, rentrait dans des bâtiments en feu, appelait au secours, dans le but de trouver d'autres survivants. En vain. Elle poursuivit ses recherches pendant plusieurs semaines. Pour se nourrir, elle mangeait des petits rongeurs grouillant dans les égouts. Elle dormait dans des tas de cendres, recouverts de son manteau. Sa vie se résumait à une recherche qui n'aboutirait à rien, si ce n'est sa mort.

Un jour, alors que Sandy fouillait des décombres, elle entendit une voix. Non, ce n'était pas possible. Un survivant ? La voix demandait s'il y avait quelqu'un. Sandy se précipita vers l'endroit d'où provenait la voix. Au loin, elle distingua une haute silhouette. Elle sentit aussitôt son coeur battre trois fois plus vite. Elle courut aussi vite que possible vers son sauveteur. Tout à coup, elle remarqua que l'homme était vêtu d'une armure high-tech. Qu'était-il ? Un humain ? Un covenant ? La peur l'envahit soudain. L'étranger se dirigea vers elle. Il lui tendit la main. Sandy hésita. Allait-elle être sauvée, ou mourir comme ses parents ? Mais cela faisait trop longtemps qu'elle attendait ce moment. Elle prit le risque de lui tenir la main. Aussitôt, l'homme et Sandy s'envolèrent bruyamment et percèrent l'épaisse fumée. Au dessus, Sandy vit plusieurs survivants. Elle n'était pas seule ! De plus, des vaisseaux étaient posés sur les toits. Elle allait être sauvée. 

L'homme et Sandy se posèrent près d'un vaisseau où une autre personne en armure attendait. Son casque était gravé d'un crâne, plutôt réussi.
-Ha ! A ce que je vois, la pêche a été bonne, hein Carter ? dit-il.
-Cette femme me fait penser à Kat.
Un silence prolongé se fit entendre. Sandy se demandait qui pouvait bien être cette Kat. Elle se risqua à prendre la parole.
-Qui êtes-vous ? Et qui est Kat ?
-Des Spartans de la Noble Team, répondit l'homme au casque gravé. Je suis Émile, noble 4, et lui, c'est Carter, noble 1. Comme l’indique son chiffre, c’est lui le chef. Deux des six membres qui constituent notre équipe ont été tués par les covenants : Jorge, et Kat. Tout comme toi, Kat avait une prothèse au bras droit. De plus, tu lui ressembles énormément.
Sandy posa ensuite maintes questions sur les Spartans, s'ils avaient déjà tué des covenants, s'ils avaient piloté des hélicoptères, et plein d'autres questions sur le métier de soldat. Au cours de l'après-midi, deux autres Spartans avaient rejoint Carter et Émile. Ils s'appelaient Jun ( le sniper ) et Noble 6 ( personne ne connaissait son vrai nom, et il était dans l'équipe depuis peu ). Ensuite, ce fut au tour de Carter de poser des questions sur Sandy. Elle leur raconta toute son histoire, qui parut les toucher.

Le soir venu, la Noble Team demanda à Sandy où pouvait-elle la raccompagner. Sandy n'avait nulle part où aller. Qu'allait-elle leur répondre ? Elle réfléchit, et se rendit compte qu'elle avait enfin l'occasion de réaliser son rêve.
-Je veux être une Spartan, dit-elle.

 

CHAPITRE TROIS : BIENVENUE SUR TERRE



-Soit, dit Carter, qui semblait pris d'affection pour Sandy. Mais tu ne fera pas ta formation sur Reach, c'est beaucoup trop dangereux. Nous allons t'envoyer sur la Terre.
Sandy n'en crut pas ses oreilles. La Terre ? La planète à l'origine de la race humaine ? Elle en avait déjà entendu parler, mais n’y avait jamais crut. Tout cela n’était pour elle qu’un simple mythe. La Noble Team lui dit de monter dans le "Pélican", ce qui était le nom du vaisseau. Elle obéit. Le vaisseau la conduisit dans un aéroport interplanétaire. Elle dût ensuite monter dans une petite navette qui la conduirait vers la Terre.
-C'est ici que nous nous séparons, prononça Carter. Adieu.
Il lui donna ensuite un papier écrit de sa main.
Quelques salutations se firent.
Et la navette décolla.

Durant le voyage, Sandy admira l'étendu spatiale. Une fois arrivée dans le système solaire, elle fut éblouie par les anneaux de Saturne, l'immensité de Jupiter, la couleur d'Uranus, et la beauté de la Terre. Ses océans, d'un bleu magnifique, recouvrait plus des deux tiers de la surface de la planète. Une forêt immense se situait au milieu d'un continent. Elle était d'un vert émeraude. Sandy trouva la Terre simplement magnifique. Et dire que son plus grand rêve allait se réaliser sur cette beauté. Pour la première fois de sa vie, Sandy se sentait chanceuse.

La navette atterrit sur les douze coups de midi. Sandy descendit et fut accueilli par un homme fort sympathique. Il lut son mot. Après cette lecture, il la conduisit vers un taxi de luxe. Celui-ci lui fit visiter plusieurs villes et monuments, entre autre la place Tayarie, magnifique endroit. Il la conduisit ensuite dans une école de l‘Armée. C'est ici que le voyage prenait fin.

Sandy descendit de la voiture, pénétra dans l'édifice et s'approcha d'un homme qui lui demandait de le suivre. Il la mena dans plusieurs couloirs, emprunta d’innombrables escaliers et ascenseurs. Il y avait dans le bâtiment des internes. Ces derniers la regardaient d'un air étonné. Après avoir traversé le bâtiment, l'homme s'arrêta devant une porte sur laquelle était écrit : "Maréchal Jagua". Il dit :
-Rentre et ne parle que si l'on te le demande.
Sandy obéit sans poser de questions.
La pièce dans laquelle elle venait de pénétrer était bien éclairée. Elle était de taille moyenne, avec un bureau en son centre. Un homme était assis de dos face à ce bureau. Il était grand, plutôt costaud. Ses cheveux, coupés courts, étaient d'un noir de jais. L'homme se retourna. Il avait une moustache bien taillée. Un de ses yeux était marron, l'autre vert. Il possédait une fine bouche. Seul son nez gâchait son beau visage. Il était gros, disproportionné. De plus, il était déformé par une cicatrice de grande taille.
-Asseyez-vous, dit M.Jagua. Vous êtes Madame Sandy, n'est-ce pas ? Je viens de recevoir un message de Carter me disant que vous venez de Reach. A mon avis, il a bien fait de vous faire quitter Reach. Cette planète ne tiendra pas longtemps face aux attaques covenants. Nous avons beau mobiliser toutes nos forces là-bas, rien n'y fait... Bon, passons aux choses sérieuses : vous êtes ici pour devenir une Spartan, si je ne m'abuse ?
-Oui, en effet, répondit Sandy, impatiente de commencer son cursus.
-Bien.Vous n'êtes pas sans savoir que devenir Spartan n'est pas un tâche aisée. Il faut beaucoup d'entraînement, et un mental d'acier. Si vous avez de la famille, oubliez-la car elle...
-Les covenants ont tuer mes parents à ma naissance, trancha Sandy.
- ...Ce qui semble être une bonne motivation pour devenir Spartan. Bon, vu que votre mental a l'air assez dur, je vous laisse suivre ce monsieur qui va vous conduire à votre chambre et vous donner votre uniforme de marine. Eh oui, on ne devient pas Spartan le premier jour. Aller, on se voit demain à sept heure au centre d'entraînement 47. Bonne nuit !
Le maréchal salua Sandy et se retira. Le même homme qui avait guidé Sandy à l'aller lui demanda à nouveau de le suivre. Cette fois, le trajet fut moins long. Lorsqu'il arrivèrent devant la chambre 2089, l'homme dit qu'il s'appelait John, donna à Sandy un sac contenant l'uniforme, lui souhaita bonne chance et se retira. Cette dernière ouvrit la porte, et se jeta sur son lit. Ce fut la première fois qu'elle fit cela depuis plusieurs mois. Elle était pleine de joie quand elle se disait que l'entraînement commencerait le lendemain. Plein de questions se posaient dans sa tête : était-elle la seule fille ? qu'aura-t-elle à faire demain ? Se fera-t-elle des amis ? Pour l'instant, aucune de ces questions n'avait de réponse, et Sandy devait regagner des forces après tous ces efforts. Elle se mit donc au lit à quatorze heure.
Durant cette nuit, elle rêva qu'elle était en armure et qu'elle volait en dans un ciel qui ne pouvait être que fictif de par sa beauté.


CHAPITRE QUATRE : ENTRAINEMENT



A six heure, Sandy se réveilla. Elle prit une douche, s'habilla de l'uniforme de marine et sortit de sa chambre. Plusieurs personnes sortaient en même temps que Sandy. Elles se dirigeaient toutes dans le même direction. Sandy, ne sachant où aller, les suivis. En fait, tous ces gens allaient au réfectoire. Sandy étaient tellement pressée de commencer qu'elle en avait oublier de manger. Elle fit la queue, comme tous le monde. Elle se servit des céréales, avec du jus d'orange. Une fois son plateau bien rempli, elle chercha une table vide, mais il n'y en avait pas. Elle se mit donc en quête de personnes assez sympathiques pour lui laisser une place. Elle marchait tranquillement, lorsqu'un mot ressortit d'un groupe de trois : "Reach". Elle s'approcha de ce groupe, et lui demanda si elle pouvait s'asseoir à cette table. Les étudiants acceptèrent, et poursuivirent leur conversation, tandis que Sandy commençait son repas.
-Moi, je te dis que ce n'est pas possible, dit une fille aux cheveux bleu. Imagine ce que ça pourrait vouloir dire ! Reach, tomber ? Impensable.
-Je te dis que si ! répliqua un garçon mat. J'ai entendu M.Jagua et cette fille en parler ! Pas vrai ? demanda-t-il en regardant Sandy.
-En effet, répondit-t-elle. Reach a beaucoup de chance de s'effondrer. Mais ça ne veut pas dire pour autant que c'est ce qui va ce passer, continua-t-elle d'un ton mystérieux. 
Un silence tomba sur cette table. On entendait plus que les gens mâchouiller et le bruit des cuillères dans les bols.
Une autre fille aux cheveux couleurs or rompit ce silence :
-Moi, c'est Jade, elle, c'est Éva, et lui, c'est Mark. Et toi, qui es-tu ? 
-Je m'appelle Sandy, répondit-elle. J'ai 18 ans et je suis né en Nouvelle Alexandrie sur Reach.
-D'accord, tout s'explique... Et, pourquoi as-tu ce bras robotique ?
-Mes parents ont été tués par des covenants lors de ma naissance. Je suis tombé par la fenêtre avec mon père, et j'ai survécu avec un bras fortement blessé. J'ai dû être amputée.
-Oh, mon dieu, dit Éva.

A ce moment-là, une sonnerie retentit. Il était sept heure. Sandy finit vite son verre de jus d'orange et demanda à Mark où était le centre d'entraînement 47. 
-Le centre d'entraînement 47 ? On est dans la même classe ! Suis-moi !
Mark et Sandy descendirent deux étages et sortirent par une grande porte qui menait à l'extérieur du bâtiment. Ils suivirent ensuite un petit sentier qui menait à un grand champ aménagé. M.Jagua et John y attendaient. Ils saluèrent Sandy dès qu'il la virent. Cette dernière leur retourna le geste.
A sept heure cinq, le maréchal prit la parole pour souhaiter la bienvenue à Sandy, et dit que quelqu'un devrait lui expliquer rapidement ce qu'ils avaient déjà fait cette année. Sur ce, il demanda à John de distribuer des fusils d'assauts à chacun. Mark chuchota à l'oreille de Sandy :
-T'as de la chance : jusqu'à présent on avait fait que de la théorie et jamais touché d'armes.
Cela la fit sourire.
Une fois que tout le monde eut une arme, M.Jagua dit de s'avancer sur une ligne et de viser une cible. Sandy tira et fut la première à atteindre la sienne. Cela lui paraissait simple : son bras droit ne tremblait pas et se stabilisait rapidement. Elle reçu les félicitations du maréchal. Le second exercice consistait à lancer de fausses grenades dans des bacs situés à cinquante mètres. Une fois de plus, Sandy fut la première à triompher. Le troisième exercice avait pour but d'arriver de l'autre côté du champ en passant par des marécages, des obstacles, et autres embûches. Cette fois-ci, Sandy arriva bonne dernière, car son bras lui enlevait beaucoup de vigueur et de mobilité.

L'entraînement se poursuivit jusqu'à midi et demi avec des épreuves d'endurance, d'adresse, d'agilité et de concentration. Sandy se fit déjà remarquer en tant que très bonne élève. Mark, lui, était quelqu'un d'endurant, mais peu agile. L'épreuve où il avait triomphé était celle d'escalade. Mais cette épreuve avait mal tourné pour certains. Une fille était tombée de cent vingt mètres et s'était cassé le poignet. L’utilité du revêtement synthétique venait de faire ses preuves.

A la fin de ce premier petit pas vers la carrière de Spartan, Sandy, Mark, Éva et Jade se rejoignirent au self. Une fois de plus, ils discutèrent de Reach. Cependant, les avis sur le sujet étaient moins partagés que le matin.
-D'accord, je veux bien admettre que Reach va tomber... dit Éva. Mais il n'y rien de certain ! T'as entendu ce qu'a dit Sandy ce matin ?
-Bon, est-ce que l'on pourrait changer de sujet ? répondit Sandy, exaspérée. Parce que ce n'est pas en se débattant toute la journée que ça va changer le cours des choses ! Pourquoi ne me parlez-vous pas de ce que vous avait fait cette année ? Je pense que ça m'aiderais beaucoup...
Éva, Mark et Jade se regardèrent, étonnés. Mark prit la parole :
-Tu sais, on n'a quasiment rien fait. On a juste parlé de ce qu'était les atomes, leur composition, à quoi pouvaient-ils dans l'armée, leur limite d'utilisation, leur dangerosité, etc.
-Je ne sais même pas ce qu'est un atome, prononça Sandy en gloussant, amusé par son ignorance.

A cet instant retentit de nouveau la sonnerie. Le petit groupe se leva de table, se sépara et alla se ranger devant sa salle. Sandy, une fois arrivé devant la sienne, demanda à Mark dans quel cours allaient-ils. Il répondit qu'il n'en avait pas la moindre idée. 

Soudain, une femme de petite taille et d'un certain âge se mit devant la file d'élèves. Des chuchotements débutèrent.
-C'est l'adjointe au directeur, dit discrètement Mark à l'oreille de Sandy.
Cette dernière hocha le tête en guise de remerciement.
La sous-directeur pris la parole :
-Les covenants viennent de bombarder Reach. Plusieurs de vos professeurs ont été envoyés en renfort, nous ne savons combien de temps. Voilà votre nouvel emploi du temps pour cette période.
Elle sortit d'un sac des petites cartes animées qu'elle distribua à chacun. Tous les élèves remarquèrent le peu des cours qu'ils avaient par jour. On entendait :
-Tiens, on a fini la journée !
-Oh, on a pas cours le vendredi après midi !
-On a plus de cours sur les covenants !
Des exclamations de joie sortaient de cette classe. Seule Sandy ne participait pas à l'euphorie générale. La guerre de Reach était importante au point d'envoyer des renforts depuis la Terre. Quelle dimension avait-elle prise ? De plus, s'il y avait moins de cours, alors cela signifiait qu'elle mettrait plus de temps à devenir Spartan. La malchance suivait Sandy jusque sur la Terre.

-Sandy ? dit Mark, inquiet.
-Oui, oui, répondit Sandy, troublée.
-Tu veux bien que je t'explique ce qu'est un atome ? proposa-t-il.
-Ok, pas de problème.
Ce petit couple partit dans la salle principale. Il s'assit ensuite à une table à l'écart. Mark déballa ses cahiers, les ouvrit et les tendit à Sandy. Celle-ci fut étonné de l'élégante écriture de Mark.

Ils parlèrent d'atomes, de ions, de cations, de protons, et autres particules de l'infiniment petit. Au cours de l'après-midi, Éva et Jade rejoignirent le table et, elles aussi, révisèrent ardemment. Vers la fin de l'après-midi, ils se dirigèrent une fois de plus au réfectoire, se servirent abondement et s'assirent à la même table qu'habituellement. Mais cette fois ci, le sujet de conversation ne fut pas Reach. Les deux classes se comparaient leur emploi du temps.

A la fin du repas, qui fut d’ailleurs scandaleusement délicieux, la petite bande se sépara et chacun de ses membres se retira dans sa chambre respective. Sandy avait secrètement emporté quelques gâteaux secs dans sa poche. Elle les délecta sous sa couette avant d’éteindre la lumière. Non longtemps après, elle s’endormit avec plein de beaux souvenirs en tête.


CHAPITRE CINQ : UN DEBUT



Le lendemain matin, Sandy n’avait qu’une heure de cours : de la pratique. C’était tant mieux, car c’était le seul cours qu’elle trouvait utile. Elle s’y rendit dix minutes à l’avance pour pouvoir réviser ce cours si bien rédigé sur les atomes. Elle fut jointe par la reste de sa classe, qui avait visiblement passé une nuit plutôt arrosée. Seul Mark avait sut rester raisonnable. John arriva quelques instants après. 
-Mais qu’est-ce que c’est que cette classe ? s’étonna-il.
Deux filles venaient de s’évanouir et tombèrent lourdement sur le sol.
-Bon, une petite mise au point semble s‘imposer… poursuivit-il, à bout. Vous êtes ici pour devenir des soldats, et pas des alcoolos. Je ne dis rien cette fois-ci, mais la prochaine fois, ne comptez pas sur moi pour rester discret ! Vous pouvez être sûr que tout l’établissement va être au courant, en particulier M.Jagua !
Un blanc se fit.
-Et pour cette heure-ci, reprit-il, seules les personnes étant encore conscientes de leurs actes sont autorisées à s’instruire. Pour les autres, qu’ils aillent se normaliser, et qu’ils ne se plaignent pas la séance prochaine qu’ils n’auront rien compris, sous peine de sanctions. Quand même, se saouler une semaine de cours dans l’armée, il faut y allait…
La totalité, ou presque, de la classe rebroussa chemin. Seuls Mark et Sandy étaient restés.
John semblait désespéré.

Cette heure fut particulièrement sympathique. John donna des tuyaux à ses deux uniques élèves pour qu’ils soient avancés par rapport aux autres « écervelés», comme il les appelait. Il leur parla entre autre des tactiques covenants, leur hiérarchie et comment les vaincre. Il leur donna également quelques techniques pour assassiner. Sandy parut ravie de ce petit cours particulier. De plus, elle commençait à trouver Mark plutôt beau. Celui-ci ne regarda d’ailleurs pas que les yeux de Sandy.

Le reste de la journée se déroula rapidement, sans encombres. Il en fut de même pour les jours suivants. Lorsque le Maréchal leur dit que leur première mission serait dans une semaine, (au bout d’un mois) toute la classe parut ravi, à en croire que les cours ne les intéressaient plus (ou alors qu‘ils ne les avaient jamais intéressé). M.Jagua leur fournit quelques précisions, mais ne révéla pas quel allait être le but de cette mission. Sandy attendait ce moment depuis fort longtemps. Même si elle savait que sa cible n’allait pas encore être les covenants, elle allait enfin découvrir ce qu’était l’art de la guerre. Durant cette semaine où les conversations étaient toutes les mêmes, toutes les heures de cours (si peu soient-elles) se transformaient en heure de pratique, dans le but de « se mettre dans le bain», d‘après John. Mais ces sept jours furent loin d’être intensif. Sandy et Mark en profitèrent pour se rapprocher un peu plus chaque jour. 

Le jour J, tous les élèves se rassemblèrent dans l’enceinte du bâtiment. M.Jagua se tenait devant cette foule, et demanda le silence, qui s’empressa de se faire entendre. Il allait révéler le but de cette mission.
-Nous sommes réunis aujourd’hui pour partir en mission de reconnaissance.
Sandy n’avait pas la moindre idée de ce que cela signifiait, mais, à en juger par les soupirs des autres élèves, cela n’allait pas être fantastique. Ce sera pour une autre fois, se dit-elle. A cet instant, elle se remémora la parole du maréchal : « Eh oui, on ne devient pas Spartan le premier jour ». Ce dire prit alors tout son aspect concret.

La troupe se divisa en plusieurs groupes, selon les niveaux. Malheureusement, Mark et Sandy n’étaient pas dans le même. Il se saluèrent timidement avant de se séparer. Sandy se trouvait dans un des meilleurs groupes. Elle essayait de se faire de nouveaux amis lorsqu’elle aperçut Jade. 
-Alors, on n’est pas si nulle que ça pour une débutante, hein ? plaisanta Jade d‘une voix qui passa au-dessus de toute les autres. Sandy sourit chaleureusement et rejoignit son amie. Il purent discuter plusieurs minutes en attendant que les pélicans arrivent. Une fois qu’ils se montrèrent, le groupe de Sandy monta dans les pélicans, sans tourelles, bien sûr. Ce n’étaient que des débutants, alors aucun risque inutile à prendre. Ils voyagèrent pendant plusieurs heures, à travers des paysages que Sandy trouvait magnifique. Ils survolèrent des forêts, des mers, des villes, et plein d’autres choses communes à tout le monde, sauf à Sandy. Ils atterrirent sur une petite colline à l‘écart de toute forêt. Au loin se dessinait un village, qui avait tout l’air d’être abandonné. Il était d’une couleur jaune face au puissant soleil. Plusieurs marques de balles ornaient les murs. Un bâtiment menaçait de tomber à tout instant. Le sol était jonché de douilles rouillées. Quelques oiseaux courageux se risquaient à chercher de quoi subsister dans cet univers aride. Ce spectacle avait tout l’air d’être un champ de bataille abandonné. Qu’allaient-ils bien pouvoir faire face à ce désert ? Lorsque le maréchal descendit les mains vides, Sandy comprit vite que les armes n‘étaient pas non plus le sujet du jour. Elle supposa que le but de cette journée allait être d’analyser le terrain car aucun ennemi ne s’était présenté jusqu’à présent. Et elle n’eut pas tort : toute le journée, ils ne firent qu’étudier le terrain. Ils émirent des hypothèses sur la population du village, présente ou non, la possibilité de riposte face à une attaque. Sur une carte, ils prirent note de tous les points stratégiques du repère, comme des packs santés ou des caches d’armes (non, il n‘y en avait malheureusement pas une seule sur le terrain). Tout à coup, Sandy vit quelque chose bouger derrière une cabane. Elle alerta aussitôt Jade. 
-Un ennemi ? s’étonna Jade. Es-tu sûr d’aller bien ? S’il y en avait, nous les aurions vu depuis bien longtemps.
Mais Sandy était sûre d’elle. Elle était persuadée que quelqu’un (ou « quelque chose ») vivait dans ces ruines.

Après cette « mission », les élèves remontèrent dans les vaisseaux. Ils se dévoilèrent leurs découvertes, et Sandy fut ravie d’apprendre qu’elle n’était pas la seule à avoir vu quelque chose. Certains même dirent avoir vu des covenants. Mais là, ils allaient trop loin. Durant le voyage, M.Jagua fit un petit sondage pour savoir qui avait vu, ou crut voir, une espèce vivante. Sandy leva fièrement la main. Une fois arrivés, le maréchal révéla que dans ces ruines vivaient des nomades bioniques qui connaissaient parfaitement l‘art du camouflage et ravageaient des villes entières, comme celle-ci. Tout le monde fut choqué, sauf ceux qui, comme Sandy, avaient vu cette espèce durant l’expédition. Jade s‘excusa d’avoir été agressive avec Sandy alors qu‘elle avait tort. De plus, M.Jagua leur révéla que le but de leur prochaine mission serait d’infiltrer ce village, pas si désert que cela. Abattus, mais impatient de commencer leur prochaine campagne, ils s’en allèrent dans leur lit pour une bonne nuit. Sandy retrouva Mark et lui dit bonsoir, mais celui-ci tourna la joue au dernier moment… Choquée mais contente, Sandy rentra vite dans sa chambre et s’endormit avec, une fois de plus, plein de belles images en tête.


CHAPITRE SIX : REVELATION



La guerre de Reach allait de pire en pire d’après l’absence croissante des professeurs. Les emplois du temps se vidaient, au point que certains jours étaient libres. Sandy priait chaque soir pour que la Noble Team s’en sorte. Cette unique rencontre l’avait marquée. C’est comme Carter qu’elle désirait devenir. Mais face aux contraintes d’enseignement du moment, ce n’était pas pour l’année à venir. 
Les enseignants, ne pouvant assurer des cours normaux, laissaient les étudiants faire ce qu’ils voulaient. Et la première chose à laquelle ils pensaient n’était pas les révisions. Seuls quelques élèves vraiment motivés s’y prêtaient. C’était le cas de Sandy, d’Éva, de Jade et de Mark. 

Chaque matin, ils se retrouvaient dans une salle abandonnée découverte au sous-sol. Au moins, personne ne risquait de les déranger dans leurs révisions comme c’était le cas aux salles de cours à l‘étage. Ces moments d’intimité étaient apprécié de chaque membre du petit groupe. Ils pouvaient discuter tranquillement sans risquer qu’une oreille mal placée entende et répète tout. Ils privilégiaient ces moments au point de s’y rendre de plus en plus tôt et de se quitter de plus en plus tard. De plus, Éva avait sympathisé avec une cuisinière. Cette dernière appréciant également Éva, donnait quatre plateaux repas à emporter. Le petit groupe pouvait donc déjeuner sur place. 

Un jour de Mars, alors que la bande allait se rendre dans leur salle secrète, les haut-parleurs annoncèrent que tous les élèves étaient convoqués dans le hall. La troupe s’y rendit rapidement, en espérant une bonne nouvelle. Arrivée à destination, elle remarqua que la totalité des élèves n’était pas présente. Elle essaya de deviner la cause de ses absences. Elle imagina qu’ils dormaient, étaient bloqués dans les toilettes, étaient mort dans leur lit en pensant au professeur de physique, et autres scénarios tout aussi extravagants les uns que les autres.

Le maréchal arriva peu après, et lui aussi remarqua l’absence de plusieurs étudiants. Mais il n’attendit pas. Il commença :
-Je vais vous fournir de plus amples informations sur la mission qui va se dérouler dans deux semaines. Tachez de vous entraîner d’ici là. Et seuls car aucun de vos professeurs ne pourra vous prendre en charge. Donc voilà les infos : vous ne pourrez pas tous partir en même temps, la mission se déroulera sur plusieurs jours. Des groupes vont être formés suite à des test de performances.
Des exclamations de protestation se firent entendre. Les amis ne voulaient pas être une fois de plus séparés. Le maréchal reprit :
-Mais cette fois-ci, aucun groupe ne sera imposé. Ils devront être un minimum homogène, sans de trop grandes différences de niveaux.
Le jeune public parut satisfait d’avoir du choix.
-De plus, poursuivit-il, les ennemis qui seront en face de vous auront des armes et seront sans pitié. Ce ne sont pas des robots d’entraînement : ils n’hésiteront pas à vous tuer. Mais vous aussi vous aurez des fusil d’assaut. Et il ne faudra s’en servir qu’en cas d’attaque. Si nos adversaires abandonne dès le début, pas la peine de leur tirer dessus. Enfin, ce ne sont pas des tireurs d‘élite. S’ils arrivent à aligner deux tirs précis, je suis prêt à me transformer en grognard.
Quelques éclats de rire retentirent et des applaudissements se firent entendre. Sandy, qui n’avait pas l’air d’être seule, sentit de l’excitation monter jusqu’à son cerveau. Elle était déjà impatiente. Ce jour allait arriver. Certes, elle n’allait pas tuer des covenants, mais cela allait être la première fois de sa vie où elle aura l’occasion de se servir d‘une arme pour de bon. Elle s’imagina déjà avec une arme à la main pour faire triompher la justice.
-La date des tests vous sera transmise plus tard, conclut M.Jagua. En attendant, n’oubliez pas de vous entraîner. Bonne chance !
Le hall se vida alors de ses occupants en extase.

Tout à coup, Mark prit la main de Sandy, la fit sortir de la foule, et l’emmena dans une salle, inconnue de Sandy jusqu’à présent. Ensuite, il lui demanda de s’asseoir sur un fauteuil qui avait l’air plutôt confortable. Il prit la parole :
-Sandy, ça fait trop longtemps que je cache mes sentiments pour toi. 
Celle-ci fut surprise de la franchise de Mark. Qu’allait-elle lui répondre ? 
-Je te trouve magnifique, autant d’un point de vue mental, … que physique.
Sandy fut très touchée. C’était la première fois de sa vie que quelqu’un lui disait qu’elle était belle. Elle en oubliait presque sa prothèse.
-De plus, reprit-il, j’ai une question à te poser : mon amour pour toi est-il réciproque ?
Sandy explosa de joie. Elle se rendit compte qu’elle aimait profondément Mark. Elle répondit :
-Bien sûr que je t’aime.
Et les deux amoureux s’embrassèrent pour la seconde fois, mais cette fois-ci en le faisant exprès.


CHAPITRE SEPT : PREMIERE IMPRESSION



Deux semaines. C’est le temps qu’il restait à Sandy avant de pouvoir réaliser une partie de son rêve. Il fallait qu’elle se prépare à passer les tests. Mais avec le soutien mutuel entre Mark et elle, cela allait être du gâteau. Éva et Jade avaient bien réagi lorsque Mark avait annoncé la nouvelle. Elles paraissaient contentes, et dirent qu’elles s’y attendaient. 

Sandy ne pouvait pas être plus heureuse que pendant ces deux semaines. Réviser en compagnie de ses deux meilleures amies et de son petit ami, elle ne pouvait pas rêver mieux. Ces révisions se transformaient en moment de convivialité, tout se faisait dans la joie et la bonne humeur. 
Deux jours avant la mission, tout les étudiants furent informés que les tests se dérouleraient le lendemain, donc la veille du départ. Les révisions s’intensifièrent. Mais la joie était toujours au rendez-vous dans cette salle au sous-sol. Les jeunes y étant trouvaient même le moment de s’amuser.

Le jours des tests de performances arriva rapidement. La joyeuse petite troupe était fin prête. John, qui avait l’air abattu, organisa une queue qui menait à une petite salle peu éclairée. Le groupe attendit vingt minutes avant de que ce soit son tour. La première à y aller fut Jade. Elle resta deux petites minutes avant de sortir, le sourire aux lèvres. Ensuite, ce fut au tour de Mark. Sandy l’embrassa pour lui souhaiter bonne chance. Il partit à son tour passer l’épreuve. Peu de temps après, il ressortit toujours aussi heureux. Après, Sandy dut y aller. Elle rentra dans la pièce et s’assit dans le fauteuil que lui indiquait son interlocuteur. Celui-ci lui posa maintes questions sur les sujets que Sandy et sa bande avait révisé de fond en comble. Pas une fois une réponse ne lui échappa. A la fin de cette épreuve, le questionneur fit signe à Sandy qu’elle pouvait se retirer. En sortant, l’air satisfait, elle souhaita bonne chance à Éva qui se dirigeait vers la salle d’évaluation. Elle rejoignit ensuite le reste de ses amis qui attendait en bas des escaliers.
-Alors, réussi ? questionna Jade.
-Je ne pourrais pas dire le contraire, répondit Sandy fière d’elle.
-Voilà une réponse qui a le mérite d’être clair, rigola Mark.
Éva arriva peu d’instant après. Ce fut la seule qui n’avait l’air d’avoir réussi le test. 
-Qu’est-ce que c’est que cette tête ? Tu n’as pas réussi ? s’inquiéta Sandy.
-J’ai eu plusieurs trous… Je crois que je ne pourrais pas être dans votre groupe, répondit Éva, attristée.
Mark essaya de la réconforter du mieux qu’il put, sans conséquences. 

Le lendemain matin, tous les élèves se levèrent de bonne heure pour être prêt à l’heure. Tout le monde attendait ce moment avec impatience. Personne ne semblait réaliser que leur vie allait être en danger. A sept heures vingt-deux précise, tous les étudiants se retrouvèrent dans la cour en attendant l’annonce des groupes, qui ne tarda point. Comme on pouvait s’y attendre, Éva fut malheureusement séparée de ses amis à trois points près. Jade, Sandy et Mark lui dirent au revoir tristement et embarquèrent dans le pélican qui s’empressa de décoller. Il se rendit au même endroit que la première fois mais n’atterrit pas sur la petite colline. Il se posa un peu plus loin, sans doute pour garder l’effet de surprise. Le groupe descendit en toute discrétion. Des armes furent distribuées à chacun. Il se dirigea ensuite vers le village qu’il ne distinguait pas encore. Personne ne parlait. Le silence s’était imposé sans que personne ne le réclame. Lorsque le village se dévoila, Sandy sentit l’adrénaline lui monter rapidement. Beaucoup de sensations se faisaient sentir dans son corps, y compris la peur. Tout le monde épiait les bâtiments détruits à la recherche d’ennemis. Le maréchal, qui dirigeait les opérations, s’avança dans le cas où les nomades se rendraient. Soudain, une silhouette encapuchonnée courut rapidement entre deux édifices. Personne ne la manqua. Ensuite, des paires d’yeux brillèrent à travers certaines ouvertures. La peur s’accentua alors dans le petit groupe d’élève. Sandy se sentait crispée sur son arme. Elle comprit qu’une erreur serait vite arrivée si un bruit surgissait. Tout à coup, un coup de fusil se fit entendre. Il provenait du village. Heureusement, personne n’avait été touché. Mais cela signifiait que l’abandon n’était plus envisageable. Chaque étudiant se mit alors en position de combat, et le groupe se dissout. Sandy, Mark et Jade restèrent groupés et partirent vers le sud de la ville en la contournant. Ils virent une fois de plus un homme bionique qui montait sur un toit. Brisant le silence, une rafale de fusil d’assaut retentit soudain et un cri strident la suivi. Apparemment, le combat avait été engagé. Mark se mit alors à genoux, visa et pressa la détente de son arme. Il toucha le nomade qui venait de monter sur le toit, et poussa une exclamation de joie. Jade aussi s’accroupit et acheva un ennemi qu’une fille avait déjà entamé. Le bruit des mitraillettes et le cri des mourants résonnait maintenant dans tout le village. Sandy n’avait toujours pas utilisé son arme. Il lui fallait une proie. Elle en vit justement une qui était de dos. Ceci lui remémora un cours bien particulier. Elle s’approcha discrètement de son adversaire, sortit son couteau et l’assassina avec beaucoup de grâce. Le nomade n’avait même pas eut le loisir de crier. Mark et Jade restèrent ébahis devant la performance de leur amie.
-Vous allez me regarder comme ça encore longtemps ? dit Sandy en plaisantant. Elle venait de tuer quelqu’un, mais cela ne lui avait rien fait, si ce n’est de la satisfaction. Elle rangea son couteau et sortit son arme. Un ennemi venait de sauter d’un toit et restait paralysé. Une aubaine. A ce moment-là, lorsqu’elle tira sa première rafale, elle sentit l’arme vibrer et exprima du plaisir à tuer. 

Durant tout l’après-midi, les élèves vidèrent la ville. Quelques élèves firent touchés, sans conséquence grave. Tout le monde fut ravi de cette première expérience. Le maréchal félicita tout ses étudiants pour leur rapidité et leur efficacité. Ensuite, le pélican atterrit tout près du groupe. Les étudiants montèrent, et le vaisseau put retourner à la base. Le voyage se fit sans encombre, et certains même en profitèrent pour dormir. Une fois de retour à l’école, il était plus de minuit. Tout le monde alla donc se coucher en étant ravi de cette première impression.


CHAPITRE HUIT : CA NE POUVAIT PAS DURER


SPOILER:
Le jour suivant, l’atmosphère de tension était toujours présente. Les autres groupes n’avaient pas encore accompli leur mission. Éva en faisait parti. Son stress était à son comble. Mais elle avait la chance d’avoir de très bons amis. Ceux-ci la rassurèrent en lui disant qu’il n’y avait pas de raisons de s’inquiéter, ce qui était la vérité. Ces hommes bioniques ravageaient des villages entiers plus par réputation que par acte. Au cours des siècles, ces tribus, jadis d’excellents tireurs, n’eurent même plus besoin de combattre pour piller des villes, ce qui les transforma en de piètres soldats. Seule leur histoire sut traverser les années, sans perdre de sa terreur. De plus, les seuls blessés ne le furent que par malchance. 
Toutes ces phrases eurent l’effet souhaité sur Éva qui fut un peu plus détendue lorsqu’elle embarqua dans un pélican pour accomplir son devoir.

Le groupe d’amis de trois personnes se rendit une fois de plus dans sa salle secrète pour pouvoir discuter des événements de la veille. Chacun racontait à tour de rôle ses exploits. Mark fut le premier. Il avait comptabilisé un total de huit morts dont il n‘était pas peu fier. Il raconta même qu’il en avait eu un les yeux fermés, mais les des femmes n’étaient pas dupes, elle n’y crurent point. Ce fut ensuite au tour de Sandy. Bien évidement, elle rappela une fois de plus son assassinat, et il y avait de quoi car c’était un exploit extraordinaire pour une première fois. Elle avait réussi à tuer quatorze ennemis : il fallait bien que son bras robotique lui serve un jour. Pour finir, ce fut Jade qui conta son histoire. Elle n’avait pas comptabilisé les ennemis qu’elle acheva, et les estima à une douzaine. Mark fut jaloux des scores de ses amies. Comme quoi, parfois, la femme peut triompher de l’homme.

Vers midi, Jade alla voir la cuisinière à la place d’Éva pour demander les plateaux repas qu’elle reçut peu après. Elle les emmena à ses amis morts de faim. Ils mangèrent sans modération en discutant de ce que pouvait bien faire Éva en ce moment. A la fin de ce riche repas, ils refirent surface pour redonner leurs plateaux.

Quelques minutes plus tard, l’alarme fut mise en route. Que se passait-il ? Soudain, un pélican se dessina dans le ciel qui n’avait pas encore prit ses teintes bleues. Mais comment cela se pouvait-il ? Cela faisait bien trop tôt qu’ils étaient parti. Les nomades s’étaient-ils rendus ? Le vaisseau se posa sans trop de manœuvres, pressé d’atterrir. Tout le monde se demandait quelle pouvait bien être la raison de ce spectacle. La solution à cette question ne tarda pas. Une fille inconsciente aux cheveux bleutés descendit du vaisseau sur un brancard. Elle portait des marques de lutte, avait été touchée à la tête et saignait abondamment. 
-Éva ! hurla Jade.
Elle se précipita vers son amie mortellement touchée et demanda ce qui lui était arrivé. Ce fut un jeune homme qui lui répondit :
-Elle était en train d’achever un nomade quand tout à coup un autre lui sauta dessus. Elle se débattit, mais son assaillant eut le temps de tirer avant de mourir sous nos tirs. Nous n’avons pas été assez rapides.
Jade poussa alors une longue plainte qui résonna dans tout le bâtiment. Éva fut immédiatement transportée dans l’infirmerie, mais déjà tout le monde savait qu’il était trop tard. Sandy et Mark refusait de croire à ce malheur. C’était trop injuste. Une des seules personnes à avoir révisé plusieurs jours sans s’arrêter serait morte ? Impossible. « C’est impossible » se dit Sandy. La vie n’était pas à ce point horrible. Éva allait sûrement être réanimée, soignée et guérie. Dans quelques jours, elle retournera avec eux dans leur salle et continuera à parler de tout et de rien. Mais il fallait faire face à la dure réalité : Éva était belle et bien morte.

 

CHAPITRE NEUF : UNE MAUVAISE NOUVELLE NE VIENT JAMAIS SEULE



Tout l’établissement fut bouleversé par la mort d’Éva. En particulier Sandy, Mark et Jade. Ce furent ses plus proches amis. Ils étaient toujours soudés. Désormais, l’ambiance dans le groupe ne serait jamais comme avant. Le directeur, M.Jagua, téléphona aux parents de la défunte. Ceux-ci furent brisés sitôt la nouvelle appris. Ils venaient de perdre leur unique enfant. De plus, un sentiment de culpabilité rongeait progressivement les personnes qui avaient réagit trop tard. Elles se sentaient terriblement responsables de la mort d’Éva, alors qu’en réalité elles n’auraient pas put la sauver.

L’enterrement de la victime allait se dérouler fin Mars. Tout le monde y été invité pour lui rendre hommage. Jusqu’à cette date, tous les cours furent annulés dans le but de préparer la cérémonie. Sandy et Jade partirent dans le bois voisin pour cueillir les plus belles fleurs possibles. Elles en ramassèrent plusieurs dizaines de couleurs somptueuses. De son côté, Mark fit le tour de la ville pour récolter les fonds nécessaires à la pierre tombale. Il réussit à en économiser assez pour acheter la plus belle tombe qu’il vit. Tous les autres élèves avaient aussi participé aux dons.

Le vingt-neuf Mars, tout les étudiants, ainsi que le personnel de l’établissement et plusieurs personnes des villages alentours se réunirent au cimetière. Un « camion » arriva avec le corps de la défunte. Beaucoup de monde pleurait. Le Maréchal avait revêtu sa plus belle veste pour ce triste jour. Le cercueil fut déposé sur un piédestal. M.Jagua attendit le silence total pour pouvoir entamer son discours. Lorsque les conditions furent parfaites, il commença :
-Nous sommes réunis ce vingt-neuf Mars deux mille trente et un pour honorer la mort d’Éva Pourtalet. Cette femme fut courageuse dans ces actes et les assumait entièrement. C’était une femme responsable, respectueuse envers qui la respectait. Elle était d’une générosité sans égal. N’importe qui parmi nous pourrait témoigner de sa gentillesse…
Le discours dura plus d’une demi-heure. Il décrivait un portrait élogieux de la jeune femme tout en lui rendant hommage. Vers deux heure de l’après-midi, le cercueil fut déposé au fond du trou et recouvert de terre. Ensuite, la tombe fut recouverte de sa pierre, en marbre brut orné de diamants. Enfin, chacun déposa une fleur sur cette magnifique tombe. Les pleurs reprirent de plus belle avant de laisser Éva se reposer à jamais.

Sandy cauchemarda plusieurs nuits. Elle voyait Éva en train de mourir devant ses yeux, mais ne pouvait pas la sauver. Elle pouvait seulement la regarder s’en aller en souffrant. Mark vit que sa petite amie souffrait. Il la força à lui dire ce qui la tourmentait. Lorsqu’il le sut, il avoua lui aussi avoir fait des rêves troublants. 
Depuis le décès de son amie, Jade se renfermait et restait le plus souvent possible à l’écart, en deuil. Elle priait régulièrement. Mark et Sandy l’invitaient à manger à leur table, mais elle refusait constamment. Ses notes avaient été divisées par deux, ce qui lui fit une moyenne catastrophique. Plus personne ne savait comment la rattraper après cette événement tragique. Toute sa vie s’était transformée en un désastre dont les dégâts étaient incalculables.

Un jour de Mai, M.Jagua convoqua tous les élèves dans la hall. Jade se fit attendre parmi Sandy et Mark. Lorsqu’elle arriva, elle avait un sourire aux lèvres comme elle n’avait jamais eut depuis longtemps. Cela réconforta énormément le couple qui croyait avoir perdu leur deuxième meilleure amie.
-Alors, comment on se retrouve ? dit Mark, soulagé.
-Plutôt en forme, répondit Jade joyeusement.
Le maréchal intervint alors pour réclamer le silence. Il prit ensuite la parole : 
-Votre prochaine séquence de travail s’axera sur les véhicules, de même pour votre prochaine mission. Durant cette période, vous allez apprendre à vous servir d’un Falcon, d’un Scorpion, d’un Warthog, et autres véhicules de base de l’UNSC. Je vous recommanderait par conséquent d’être particulièrement attentif et disciplinés durant cette période. Bonne chance !
Les élèves furent ravis d’apprendre qu’ils allaient piloter toutes sortes de véhicules. Cela allait être vraiment excitant. Jade voulait devenir une pilote de Falcon, Mark de Scorpion et Sandy de Warthog. Elle s’imaginait déjà au volant de son 4x4 avec un artilleur à l’arrière. Et pourquoi pas Mark, d’ailleurs ?

Le lendemain, Mark, Sandy et Jade se retrouvèrent au self et se contèrent leurs rêves, agréables cette fois-ci. Ensuite, Jade se sépara de ses amis et alla rejoindre sa classe au camp d’entraînement 23. De leur côté, Sandy et Mark se rendirent au 54. Pour la première fois de l’année, ils arrivèrent les derniers, alors qu’ils n’étaient même pas en retard. John arriva peu après eux et ouvrit la porte. 

Derrière cette porte se trouvait tous les véhicules mises à disposition par l’UNSC. Il allaient du Sabre au Pélican, en passant par la Mangouste et les Warthog Gauss. Un vrai paradis pour tout ces élèves en soif d’action. La première heure de cours, John présenta chaque véhicule ainsi que leur fonction. Parmi eux : 
-Les falcons, dévastateurs contre l’infanterie mais inefficaces contre d’autres véhicules. 
-Les mangoustes, utilisées pour le transport rapide de petites unités. 
-Les scorpions, efficaces contre tout types d’unités, aussi bien l’infanterie que les Phantoms. 
-et bien d’autres…
Ensuite, il montra en images de synthèse les commandes de chaque véhicules. Heureusement, elle étaient toutes similaires. Enfin, il leur apprit à s’en servirent, mais toujours en images de synthèse. Tous les étudiants semblaient passionnés par ce cours. Soudain, quelqu’un frappa à la porte. John ferma le programme et alla ouvrir. C’était le directeur. Il demanda à voir Sandy. Celle-ci fut étonnée. Elle se dirigea vers M.Jagua qui l’invita à sortir de la salle. Une fois dehors et la porte refermée, le maréchal dit d’un air solennel :
-Je viens de recevoir de bien tristes nouvelles : Jun est porté disparu… et Carter est mort.

 

CHAPITRE DIX : LE STAGE


L’annonce de cette nouvelle eut le même effet qu’un poignard sur Sandy. Elle ne pouvait pas y croire. Mais qu’avait-elle fait pour que le monde soit contre elle ? Ses parents furent tués à sa naissance, sa meilleure amie venait de mourir, et maintenant, les Spartans de la Noble Team venaient d’être divisés par deux. Où allait le monde de l’humanité ? A sa perte, sans aucun doute. Désormais, plus personne ne pourrait sauver Reach. Les covenants allaient bientôt prendre le contrôle de la Terre, et par la même occasion, de l’humanité.

Sandy dut ensuite reprendre son cours sur les véhicules, qui, pour elle, avait perdu de son intérêt. Elle ne pouvait plus attendre. Il fallait qu’elle devienne une Spartan le plus rapidement possible pour tenter sauver Reach. Malheureusement, elle ne savait même pas comment enfiler l’armure. Ce jour n’était donc pas pour l’année à venir. Pour l’instant, elle devait apprendre à piloter une mangouste. 
Le reste de la journée fut raté pour Sandy. Elle ne pensait plus qu’à la Noble Team. Elle ne parvint même pas à se souvenir comment faire démarrer un warthog, alors que ce véhicule était son préféré. Le soir venu, elle alla dans son lit, mais n’arriva pas à s’endormir. Trop d’idées noires lui venaient en tête et la tourmentaient. 

Le lendemain, Sandy était moins triste. Pendant la nuit, elle avait réfléchit et avait conclu que Carter était mort en héros, et qu’il n’aurait pas souhaité la voir baisser les bras. C’est pour cela qu’elle se remit au travail sans plus attendre. Durant la semaine qui suivit, elle apprit et se souvint comment piloter un warthog, une mangouste et un scorpion. Mais piloter un falcon était bien trop dur pour elle. De toute façon, seule Jade réussit à en comprendre le fonctionnement. Elle en était très fière, et il y avait de quoi. 

La semaine suivante, Sandy et sa classe furent informés qu’un stage sur les véhicules allait être mis en place le mois prochain. Tout le monde fut heureux de cette nouvelle et chacun s’investit encore plus durant les cours.

Ce stage arriva très vite. Le matin de l’événement, les élèves prirent un éléphant (gros véhicule pour transporter des charges lourdes) pour se rendre dans une savane à plus de six cents kilomètres. Le stage allait se dérouler sur une semaine. Une fois à destination, Sandy, Mark et Jade installèrent leur tente. Elle était très spacieuse et confortable. 

La nuit fut courte. Lorsque les premiers rayons de soleil se pointèrent à l’horizon, tous les étudiants durent se lever pour une longue et rude journée de travail. Ils prirent un petit-déjeuner frugal avant de se rendre un point de rendez-vous. Là-bas les attendaient des dizaines de véhicules, certains même que personne ne connaissait, mais ils ne faisaient pas parti du programme des premières années. Le maréchal attendit tout le monde avant d’annoncer :
-Tout d’abord, bonjour à tous, et bienvenu sur le terrain d’entraînement de Spartans.
Tous les élèves furent ébahis de déjà pouvoir s’entraîner comme des héros.
-Ces six jours de travail ont pour but de vous entraîner à vraiment piloter des engins de combat, reprit-il. Aujourd’hui, ainsi que les deux jours qui vont suivre, vous allez vous mettre par groupes de deux ou trois.
Sandy, Mark et Jade ne mirent pas longtemps à se décider.
-Vous allez devoir faire équipe pour détruire le plus de cibles fixes possibles. Certaines sont à découvert, d’autres sont dissimulées ici et là. Chaque jour, des difficultés apparaîtront. Les véhicules à votre disposition sont des mangoustes, des warthogs et un falcon. Le scorpion sera pour plus tard. Vous devrez impérativement utiliser chaque véhicule disponible. Pour le falcon, je le piloterait en cas de besoin car j’ai crus remarquer qu’une seule élève en était capable. Il va falloir vous entraîner d’avantage, soldats. Vous avez trois jours, à partir de maintenant, pour toucher un maximum de cibles. Et n’oubliez pas de dormir ! Bonne chance !
Tous les élèves se précipitèrent alors sur les warthogs. Seuls Jade et ses amis se dirigèrent vers le falcon, plus dévastateur que les 4x4 et ayant une meilleur visibilité. Mark et Sandy montèrent à l’arrière et prirent le contrôle des tourelles. Jade, quand à elle, rentra dans le cockpit et se sentit tout à coup à l’aise. Elle était dans son élément. Elle décolla rapidement et prit de l’altitude. Le paysage, vu de dessus, était d’une splendeur sans égal. Une rivière faisait le tour de la savane, sans doute pour délimiter le terrain. De plus, on pouvait regarder les warthogs démarrant à toute vitesse et s’enfoncer dans la nature à la recherche des cibles. Soudain, une question interpella Sandy : que pouvaient bien être les cibles ? Elle fit partager son interrogation avec ses deux amis. Ceux-ci n’en avaient pas la moindre idées. Soudain, le canon gauss d’un warthog émit un son strident et des exclamations de joie le suivirent. La chasse était ouverte.

Tout à coup, Jade aperçut un covenant sur le champ de bataille. Comment était-ce possible ? Elle ordonna à ses deux artilleurs de lui tirer dessus. Le covenant disparut alors et un petit compteur accroché sur le volant passa à un. Les trois amis comprirent aussitôt. Les cibles étaient des hologrammes covenants. Maintenant qu’ils savaient quelles étaient leur ennemis, ils les repéraient de plus en plus loin. Mark en avait même touché un qui était dans un buisson. 
Vu du dessus, on aurait dit un vrai champ de bataille. Les warthogs allaient en tout sens, les roquettes dans toutes les directions, les mangoustes à travers toute la plaine. Les mitrailleuses sur pied ne s’arrêtaient jamais, elles crachaient sans cesse leur balles mortelles. 

A la fin de la journée, l’équipe avait touché soixante-dix huit cibles grâce à la puissance du falcon. Mais maintenant, il fallait renoncer à la facilité et céder le vaisseau aux autres qui ne l’avaient pas encore essayé. « Dommage » se dit Jade qui dut quitter son véhicule préféré.

Une fois sur la terre ferme, les trois amis décidèrent d’aller se reposer quelques heures avant de reprendre l’assaut. Ils rentrèrent dans leur tente, et s’allongèrent. Dehors, le vacarme ne cessait pas. Le bruit des warthogs roulant sur la terre sèche, ainsi que les explosions des roquettes empêchaient nos amis de dormir. Ils optèrent donc pour l’option nuit blanche.

Dehors, trois warthogs étaient libres. Il y avait deux mitrailleuses et un gauss. Mark, qui allait utiliser la tourelle, décida de prendre le gauss, plus précis et possédant une portée et une cadence de tirs meilleurs. Sandy prit la place du pilote, Mark de la tourelle et Jade du passager : c’était reparti pour un tour.
Sandy avait beaucoup moins de visibilité, surtout la nuit, que le falcon, mais sut utiliser à bonne escient la radar qui lui fut fort utile. Elle indiquait à ses deux collègues où se situaient les ennemis pour qu’ils les tuent. On se croyait vraiment à la guerre. 
Lorsque l’aube se leva, les trois compères, exténués, arrêtèrent le massacre d’hologrammes et descendirent du warthog qui indiquait cent douze points, et allèrent se coucher pour de bon. Tant pis pour le vacarmes ambulant. Après tout, des personnes avaient bien réussi à dormir cette nuit.

Ils se réveillèrent vers quatre heure de l’après-midi et montèrent dans un warthog à roquettes. Mais quelque chose semblait avoir rendu la batailles plus vivante. Ce fut Sandy qui en trouva la cause : les ennemis n’étaient plus fixes, mais ils se déplaçaient aléatoirement, ce qui rendait la tâche encore plus ardue. Mais avec des roquettes, la tâche restait accessible. La petite équipe réalisa une fois de plus un score plus qu’honorable. A la fin de ce nouveau carnage, les trois tueurs allèrent se coucher à six heure du matin.

Vers midi, nos trois amis se réveillèrent et virent que les émeutes avaient cessé. Pourtant, des élèves étaient toujours dans des warthogs, des mangoustes, et le maréchal pilotait le falcon avec deux étudiants. Mais aucun ennemis n’était dans la savane. Comment était-ce possible ? Cela devait durer trois jours. Alors pourquoi cette interruption ? Soudain, le falcon tira sur le sol, mais apparemment aucune cible ne s’y trouvait. Apparemment. Car tout à coup un cadavre de covenant apparut sur le terre déshydratée. Les hologrammes étaient donc invisibles. 

Les mangoustes restaient les seuls véhicules que Mark, Sandy et Jade n’avaient pas encore emprunté. Ils prirent donc une mangouste chacun et partirent à la recherche des fantômes. Soudain, Jade poussa un cri.
-Qu’est-ce qui ce passe ? questionna Mark dans son micro.
-Je viens d’écraser un hologramme sans le faire exprès ! s’exclama Jade.
-Y’a que toi pour avoir une chance pareil…dit Mark, une fois de plus jaloux.

Pendant cette après-midi, tous les élèves furent en pénurie de points. Ils avaient beaucoup de mal à repérer les ennemis. Cette nuit-là, tout le monde en profita donc pour se reposer en attendant la suite du stage.

Le lendemain, M.Jagua nota le score de chaque groupe, et il en fit une moyenne qui s’élevait à environ cent vingt ennemis par groupe, ce qui était une moyenne plutôt convenable. Le maréchal prit ensuite la parole : 
-Vous avez fait du bon boulot, bien joué. Par contre, je n’ai pas apprécié que tout le monde dorme la dernière nuit. Vous étiez fatigué, je veux bien l’admettre, mais cette nuit là il n’y eu AUCUN coup de feu. Profitez-en bien car vous ne pourrez pas faire ça dans une vrai guerre. Mais dans l’ensemble, je vous félicite tous pour votre motivation et votre performance, en particulier le groupe de Mark qui a atteint et dépassé les deux cents points. Encore bravo !
Tout le monde applaudit alors Sandy, Mark et Jade, qui furent aux anges.

Posté le : 02/03/2011


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