DIVERS - Fan fiction
La jeunesse de Keyes
23 Juin 2511 Calendrier civil,
Californie, cote Ouest des États Unis d'Amérique
20h00 heure locale
Jacob se laissait dériver lentement de gauche à droite dans l’eau salé de l’océan pacifique, ses pieds le retenaient à peine à la plage de sable fin. Il regardait la nuit naissante qui s’étendait au dessus de lui et rêva encore une fois pouvoir se trouver dans l’espace, à bord d’un des tout récent croiseur de classe Argonautes. Il entendit à peine l’appel de sa mère, les oreilles plongées sous l’eau tiède, il sentit cependant qu’il fallait qu’il émerge. Il se redressa et entendit : « Jacob, ton père au téléphone. Dépêche toi, il est pressé. Le jeune garçon plongea ses mains sous l’eau, s’appuya sur le banc de sable et sortit de l’écume des vagues, il courut dans le sable dense, grimpa deux à deux les marches du perron de la petite maison et poussa la porte grillagée. Sa mère lui tendait le combiné depuis l’entrée de la cuisine :
-Dépêche toi voyons.
-Oui, oui voilà, il attrapa le combiné et s’assis dans le vieux fauteuil Chesterfield de son père, il s’enfonça dans le cuir et appliqua le combiné sur son oreille. Cela faisait des années que de nouveaux moyens de communication avaient été créées, mais le père de Jacob préférait les ‘’bonnes vieilles’’ technologies aux nouveaux gadgets qu’ils jugeait inutiles. De plus, et il ne l’avouait pas, il préférait ne pas avoir à affronter le regard dépité de son fils, lorsqu’il devait lui annoncer, qu’il ne redescendrait pas encore sur la planète. Et cela arrivait souvent.
-Allô ? Père ?
-Alors capitaine, comment vas-tu ? la voix au téléphone était quelque peu craintive, hésitante, mais conservait tout de même la prestance dut au poste prestigieux de son propriétaire.
-Je vais bien père, j’ai terminé le problème que tu m’avais donné. En faite au lieu de décider de rapatrier la frégate, j’ai pensé qu’il serait plus judicieux de la placer sur le trajet de la plate forme de ravitaillement de l’ennemi, et d’esquiver le missile lancé par le croiseur ennemi en utilisant mon propre Canon à Vitesse Améliorée Magnétique. De plus la décharge du CVAM propulserait le vaisseau sur le navire ennemi pour l’éperonner et le pousser sur l’orbite haute de la Lune. Ses moteurs étant hors service il ne pourrait plus qu’attendre qu’un vaisseau du CSNU l’aborde pour appréhender les rebelles. Dans le combiné, le père de Jacob éclata de rire, un rire fier, son fils de 12 ans venait de résoudre un problème tactique que ses élèves de première année à l’école navale peinait à résoudre , il avait vu de nombreuses réponses toutes plus farfelues les unes que les autres. Certains avait proposé des réponses considérables comme une preuve de lâcheté, écrivant que ‘’Il n’était pas possible de sauver le vaisseau civil voisin, et qu’il valait mieux l’abandonner’’.
-Père, à quelle heure doit-on venir te chercher demain à la station ?
-Eh bien, Jacob, c’est pour cela que je t’appel. Il y a eu une nouvelle Insurrection au-dessus de Londres, les Rebel ont capturé un des croiseurs d’une flotte anglaise. Le père de Jacob, le Capitaine de vaisseau Salomon Jacob senior Keyes, était un des fleurons de la flotte du CSNU, il avait participé à de nombreuses batailles. Il avait été, depuis l’arrivé d’un Enseigne appelé Cole, l’aspirant le plus émérite de l’école Navale. Jacob tu es là ?
-Oui Père, j’aurais espéré que vous seriez là pour mon anniversaire.
-Je sais, je sais Jacob. Nous le fêterons avec un peu de retard, voilà tout. Allez je t’embrasse, tu veux bien me repasser ta mère s’il te plait ?
-Oui, au revoir père. Madame Keyes entra dans le salon, pris le combiné en adressant un sourire plein de gentillesse à son fils. Mais Jacob ne put détacher son regard de la vitrine ou était installé la collection de pipes de son père. Le jeune garçon entendit à peine sa mère qui répondait à son père :
-Oui ? Chéri ? Oui, il se faisait une fête que tu sois rentré demain. Oui je sais que c’est important, fais très attention à toi, tu sais j’ai peur pour toi.» Jacob fixait la vitrine, il fixait particulièrement le petit râtelier ou la pipe favorite de son père manquait. Il serra les accoudoirs du large fauteuil. Se leva d’un bon, enfourcha son vélo et partit à vive allure sur les petites routes sinueuses longeant une infime partie du Pacifique.
Posté le : 22/01/2009
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