Veuillez patientez...


DIVERS - Fan fiction

Halo Section 7

Halo Section 7 relatera les aventures de Maria-062 après son départ du projet Spartan. Maria malgré sa blessure l'empêchant de rester un Spartan fonctionnel et sa profonde envie de fonder une famille, n'a pu se résigner à devenir femme au foyer. Elle a donc rejoint les forces de Police de New Mombasa. Après la fin de la guerre humano-covenant, la civilisation a bien vite repris ses habitudes. Ainsi si la reconstruction du monde est la principale priorité de l'UNSC, les crimes ont repris de plus belle, profitant du chaos ambiant, les petits criminels, le crime organisé, les terroristes et les groupes extrémistes tentent à nouveau de saboter les efforts de paix des autorités. New Mombasa a été reconstruite sur les bases vitrifiés de l'ancien continent, les villes plus étincelantes que jamais, les forêts plus luxuriantes et le crime plus présent. La Section 7 est un groupe d'opérations spéciales du New Mombasa Police Department qui enquête sur les crimes divers : meurtres, vols, cyber-crimes, terrorismes, viols, enlèvements, prises d'otages. Elle réunit les plus grands talents de la police pour combattre le crime dans New Mombasa, et au-delà.

Personnages :
Maria-062 : après son mariage avec Esteban Suares, Maria a pu retrouver un nom, une stabilité familiale et surtout un but dans la vie : fonder une famille. Elle a cependant rejoint les forces de Police de New Mombasa, décidée à mettre à profit ses talents et son entraînement de super-soldat. Elle est le leader de la Section 7 et est sous les ordre du Commissaire en Chef.

Mike Branley : anciennement chauffeur de Kinsler, Mike est devenu un agent de la Section 7. Il s'est Marié à Sadie Endesha avec qui il a eu une fille et attend un jeune garçon.

N'tho 'Sraom : Après la fin de la guerre, N'tho décida de rester sur Terre. Fasciné par les humains, il s'enrôla dans la Police de New Mombasa. Remarqué par Maria, il rejoignit la Section 7. Devenant le premier Elite a être accepté dans un service armé humain. Malgré la paix entre les Humains et les Elites, une hostilité générale demeurait vis-à-vis des Elites, et des crimes de haine, parfois sanglants, étaient découverts. N'tho décida, grâce à ses nouvelles fonctions, de prôner la paix totale entre les deux espèces, et de combattre le crime, essentiellement ceux anti-Covenant.

Divers :
-La Section 7 est une Section spéciale de la sécurité civile. Elle ne dépend pas nécessairement de la Police.

Ci-après le scénario revu entièrement à l'occasion du concours Halo des Artistes, Seconde Édition :


Terre, Kenya, New Mombasa, Commissariat de Police. Août 2557, cinq ans après la bataille de New Mombasa.

La salle de briefing était vaste, mais en cet instant précis, seul quatre personnes l'occupaient. Un écran illuminait la pièce sombre, affichant un briefing de mission et le schéma d'un immeuble de trente cinq étages. -Elle s'est mise dans une drôle de situation cette fois, dit une voix forte et grave. -Elle est résistante, ça n'est pas une poignée de dealers de données qui va l'inquiéter, répondit une voix enfantine, presque joviale, comme si des oiseaux électriques pépiaient en même temps. -Sauf que cette fois, ces dealers de données, comme tu les appels Virgil, se sont injectés les dernières drogues de combat placées sur le marché noir par les Insurgés, rétorqua la voix de l'homme qui venait de faire irruption dans la pièce. Notre mission est de sécuriser les données, sortir l'agent Zéro-Un de ce traquenard, empêcher ces débiles de se faire sauter avec les autres otages et capturer les meneurs pour interrogatoire. Des questions Division Sept ? -Quel matériel nous recommandez-vous, Lieutenant ? demanda la voix grave. -Du lourd, du très lourd.

Quartier des affaires informatiques. Une demi heure plus tard.

Le Pélican du New Mombasa Police Department piqua en flèche vers le toit d'un immeuble et poussa sur ses réacteurs pour reprendre son assiette. La rampe arrière s'ouvrit et un homme de grande taille dans une armure modifiée d'ODST descendit dans la lumière du jour naissant. Il tenait deux grande males, qu'il posa au sol, près du bord du bâtiment. -C'est bon Eagle Un, tu peux y aller, dit-il dans son système COM. -Bien reçu Thunder Un, je m'arrache, répondit l'autre d'une voix blasée. Le Pélican monta dans les airs et ses propulseurs le firent disparaître dans le soleil levant. L'homme en armure ouvrit les deux caisses et en sortit un trépied télescopique colossal qu'il fixa dans le sol à l'aide d'une grosse riveteuse. Il posa ensuite un énorme fusil sur le trépied et connecta le tout. Il enclencha une série d'interrupteurs et le fusil s'éveilla à la vie dans une lumière bleue et un vrombissement électrique. Il épaula l'arme et ouvrit un laptop sur le côté du trépied, auquel il brancha son casque, l'écran s'alluma, et après avoir affiché l'icône du NMPD, des données diverses s'affichèrent. L'homme abaissa un scanner de visée devant sa visière et posa sa main sur la crosse du fusil. -Thunder Un en position, et canon Gauss prêt, à vous Division Sept. -Ici Eagle Un, je suis prêt pour soutien et extraction, dit la voix désabusée. -Ici Virgil, paré aux renforts, dit la voix joviale. -N'tho, je suis en position avec Branley, répondit la voix grave. -Alors on y va, dit Thunder Un dans sa liaison COM. Il coupa sa radio et dit pour lui même : On va te sortir de là mon amour.

À trois kilomètres de là, deux silhouettes, l'une de la taille d'un homme et l'autre avoisinant les deux mètres cinquante se tenaient dur le toit d'un building dans leurs armures de combat du NMPD. Le plus grand avait un cou et une tête allongés et ses jambes avaient la forme de celles d'un cheval. Ses mains à quatre doigts tenaient fermement la crosse de son fusil. Il adressa un signe de tête à son camarade et tout deux se mirent à courir dans la direction du bord du toit, ils sautèrent dans le vide avant d'enclencher leurs jetpacks qui les propulsèrent sur le toit suivant. Ils bondirent ainsi une seconde fois avant de redescendre vers une terrasse où se trouvaient des hommes cagoulés en tenues grises. Ils tombèrent chacun sur un garde, les aplatissant au sol et leur brisant la nuque. Ils se dressèrent immédiatement, le Sangheili ouvrit sa liaison COM : -Virgil, on vient de se poser, combien de temps avant le compte rendu des gardes ? -Trente secondes, répondit-il, trouve moi le garde en charge de l'équipe et connecte toi à son réseau. -Bien reçu. Il jeta un œil sur les gardes en contrebas de la terrasse et en repéra un qui semblait donner des directives aux autres en faisant de grand gestes de la main gauche. -Tu le vois Mike ? dit-il. -Le grand avec la cagoule noire et le MA5C trafiqué? demanda-t-il. -Exact, il nous le faut vivant. Ils sautèrent par dessus la rambarde et épaulèrent leurs fusils munis de silencieux. Des rafales partirent et les premiers gardes tombèrent. Mike parti sur la gauche et N'tho sur la droite. Ce-dernier bondit par dessus une table avant de se jeter sur un mercenaire, il lui tordit le bras jusqu'à la rupture de l'os, lui faisant lâcher son arme, puis il ouvrit le feu avec sa carabine à plasma dans la tête du garde suivant, utilisant le premier comme bouclier. Pendant ce temps, Mike était monté sur une estrade de DJ et il ouvrait le feu sur les ennemies qui avaient repéré N'tho, il arma le canon IEM fixé sous son arme et tira en direction du chef des gardes, brouillant son signal radio. Ils éliminèrent ainsi tous les gardes, laissant seul le chef d'équipe qui ouvrait le feu à l'aveuglette par dessus un muret, il hurlait des insultes et des provocations. Mike sauta de l'estrade et enclencha son jetpack, pendant que N'tho courait en direction du garde, il enclencha l'hologramme de son armure et un double de lui même se mit à courir en passant à un mètre du garde qui ouvrit le feu sur l'image. Mike lui tomba dessus par derrière, lui bloquant les deux bras dans le dos alors que N'tho sortait un câble de son gantelet et le connectait à l'interface neurale du mercenaire qui se tordit dans un cri de douleur. -C'est bon, dit Virgil quelques secondes plus tard, j'ai juste eu le temps de répondre à sa place en utilisant le spectre de sa voix, dit-il sur leur réseau COM. -Ils n'ont pas entendu les coups de feu ? demanda Mike. -Si, mais je leur ai fait croire qu'ils avaient ouvert le feu sur des policiers grimpés sur le toit d'en face. C'est tout ce que j'ai pu faire, affirma-t-il. -On fera avec, rétorqua N'tho. Thunder Un, tu as la cible en visuel ? -Affirmatif N'tho, dés que vous serez arrivés au niveau trente trois je pourrai vous couvrir. Virgil, tu es en place ? -En attente en camouflage actif au niveau trente quatre. -Pourquoi je vois tout en inversé dans ta caméra? demanda Thunder Un ? -Parce que je suis pendu au plafond, ces idiots n'ont même pas remarqué que j'ai supprimé dix de leurs gardes. Le niveau est sécurisé, N'tho et Mike n'ont plus qu'à sécuriser les trente cinq et trente six. -En progression, coupa Mike. Ils attachèrent le garde avant de pénétrer dans la cage d'escalier de secours du toit et descendirent, leurs fusils levés, ils entrèrent dans un long couloir entouré de bureaux vitrés et enclenchèrent leurs camouflages actifs, ils éliminèrent tous les ennemis avant de descendre à l'étage suivant. Mike avança dans le même type de couloir que précédemment mais il se figea avant de tendre une main devant N'tho. -C'est bizarre, il n'y a aucun garde ici, dit Mike. -Tu penses à un piège ? -J'en suis même sûr. Il permuta entre différents filtres d'imagerie et s'arrêta sur l'infrarouge. Des centaines de traits rubis zébraient le couloir et les bureaux. -Ça aurait été trop facile, dit N'tho. Bien que leur camouflage actif reflètent parfaitement la lumière, les détecteurs de mouvements comprendraient le fait qu'une masse étrangère traverse leurs rayons. Ils avancèrent et passèrent le plus lentement possible entre les rayons, ne respirant que lorsque cela était vraiment nécessaire, ils avaient fait la moitié du chemin mais les rayons se mirent à clignoter, doucement puis rapidement. -À terre, vite! hurla Virgil dans le réseau COM. Les agents se jetèrent au sol alors que les rayons disparurent avant de réapparaître à des emplacements différents. -Les rayons sont programmés pour se recalibrer toutes les cinq minutes. Il faudrait que vous localisiez le boîtier principal pour que je pirate le système de calibration. Ça devrait être une grosse boîte noire d'où partent des dizaines de câbles. -Je crois que je la vois, dit Mike, je fais quoi ? -Rien, si ce n'est garder ta caméra dans la même direction. Je suis dans le réseau, je vous ouvre une fenêtre de quatre secondes. À mon signal courez aussi vite que possible au bout du couloir. Trois, deux, un, top! Ils se levèrent comme un seul homme et coururent à pleine vitesse le long des bureaux, il leur restait une dizaine de mètres quand ils entendirent un signal électrique derrière eux. Ils plongèrent et roulèrent au sol alors que les rayons se réactivaient. Ils firent claquer leurs poings en se relevant et ouvrirent la porte des escaliers de secours. Mike se trouva nez à nez avec une armure noir d'un mètre soixante, il leva son arme par réflexe mais la baissa aussitôt. -Tu m'as fichu la trouille Virgil, dit-il. -Désolé, répondit-il d'un air guilleret, je voulais m'assurer que vous n'alliez pas finir en pâté pour Grunt. Par ici messieurs, s'il vous plait. Il se dirigea vers les escaliers, suivit de N'tho et Mike. Ils descendirent deux étages et se retrouvèrent au niveau trente trois. -Je vous vois, dit Thunder Un, dans la liaison COM de l'équipe. La cible est dans le bureau du PDG, j'ai neuf garde dans ma vision thermique, sans compter leur chef. Cet enfoiré l'interroge à coup de poings.

Trois mille mètres plus loin, Thunder Un observait les gardes, des formes rouges dans son HUD, aller et venir à l'étage dans la lunette de son fusil gauss. Il voyait aussi les silhouettes vertes de l'équipe Alpha qui avançait à l'étage. Ils éliminèrent trois gardes, mais deux autres furent alertés par le bruit des corps s'écroulant au sol. Thunder Un attendit qu'ils soient dans sa ligne de mire et ouvrit le feu, heureusement les deux gardes étaient alignés et un seul tir suffit. Le tir fusa depuis le canon de l'arme, un trait d'un bleu électrique qui traversa la vitre, y créant un trou de vingt centimètres de verre fondu, le projectile poursuivit sa course et déchiqueta les deux hommes, provoquant une brume de sang, de chairs et d'os. Trois autres gardes se tournèrent vers l'origine du bruit et approchèrent leurs armes levées. L'équipe Alpha les abattit sans sommation. -Il reste deux gardes dans le bureau avec leur chef. Équipe Alpha en attente. Je vous rejoint. Eagle Un, je bouge. -Monsieur, si je puis me permettre, il ne nous reste que trente secondes avant qu'ils n'abattent la cible et les trois premiers otages de l'heure, tenta Mike. -J'ai dit, en attente Alpha. -Bien reçu Thunder Un, répondirent les membres d'Alpha en chœur.

Mike s'adressa à ses deux camarades sur la liaison de l'équipe Alpha : -C'est moi ou il ne nous fait vraiment pas confiance ? -C'est compréhensible, c'est sa femme après tout, il veut être là au cas où les choses tourneraient mal, dit Virgil. Ils se mirent en position autour de la porte, y fixant des charges explosives et braquant leurs armes vers les silhouettes thermiques à l'intérieur. Dix secondes. Le bruit d'un Pélican se fit entendre et les deux gardes dans la pièce se regardèrent avant de se diriger vers la fenêtre. Leur chef poursuivait son interrogatoire musclé. Cinq secondes. -Équipe Alpha, Go, Go, Go! hurla Thunder Un dans la liaison COM. Les explosifs déchirèrent la porte, faisant voler des morceaux de bois et se retourner les trois mercenaires à l'intérieur. Virgil leva un pistolet à IEM et lâcha une décharge en direction du chef des mercenaires qui tenta néanmoins d'activer les explosifs des otages, sans succès. Tous les appareils électriques dans le champ de force furent stoppés net. Les deux gardes levèrent leur fusil tout en se mettant à couvert derrière le bureau en marbre, ils ouvrirent le feu alors que leur chef prenait la personne assise sur la chaise comme bouclier humain. Des tirs brisèrent les vitres de l'extérieur du bâtiment et des gerbes de sang volèrent derrière le bureau. Une silhouette en armure noire pénétra en trombe dans la pièce et roula au sol avant de se relever et de braquer son M6C Automag sur le chef des mercenaires. -Lâche la, dit Thunder Un, tout de suite. -Je crois pas non, crevures, reculez où je la bute. -Et après c'est moi qui te crève, lâche la bordel de merde. La cible était une femme, et même toujours assise sur le fauteuil de la pièce, il était possible de voir qu'elle dépassait les deux mètres de peu. Elle avait les cheveux courts, de la même couleur que ses yeux, lavande, et portait une armure noire des forces spéciales du NMPD. -Ça va chérie ? demanda Thunder Un. -Ça va, ne rate pas ce   s'il te plait, dit-elle d'une voix forte. -Ne t'inquiète pas, répondit-il. -Vos gueules ! cria le mercenaire dont les yeux brillaient d'une lueur folle, alimentée par les drogues de combat. Tu vas buter personne toi, vous sortez de ce bureau, vous m'envoyez un Pélican et je vous laisse la pétasse à la sortie de la vil... Il ne put finir sa phrase, car la femme lui envoya son crâne en plein dans le nez, le projetant dans le mur derrière. Du sang et des dents volèrent dans tous les sens. Elle écarta ses bras, brisant les chaines de ses menottes, puis déchira celles à ses pieds comme s'il s'agissait de simple papier. Elle se leva, effectivement elle dépassait tout le monde d'une tête, sauf Thunder Un et N'tho. Elle se dirigea vers le mercenaire. -Maria, tu es dans ma ligne de mire, dit Thunder Un, inquiet et exaspéré du comportement téméraire de sa femme. -Laisse le moi, personne ne me traite de pétasse sans prendre une dérouillé derrière. Elle attrapa le mercenaire par le col et le releva avant de le plaquer contre le mur. Il lui envoya un crochet du droit qu'elle esquiva de peu, elle avait beau être une Spartan de seconde génération, son ennemi était suffisamment drogué pour être aussi fort et rapide qu'elle. Elle attrapa son poignet droit de sa main gauche et le tordit avant de lui frapper le visage de sa main droite. Ils enchainèrent ensuite coups droit, crochets, parades et contres à une vitesse telle que même N'tho ne pouvait suivre leurs mouvements. Ils se touchaient l'un et l'autre par moment. Elle lui asséna un coup dans les côtes flottantes qui le fit se courber en avant, puis elle le frappa de son coude droit dans le dos à plusieurs reprises, le mercenaire poussa sur le mur derrière lui et la projeta à terre, ils roulèrent au sol. Le mercenaire se retrouva au dessus d'elle et il envoya un direct qu'elle esquiva en penchant sa tête sur le côté, son poing atteignît le parquet et le brisa comme des allumettes. Maria entoura ses jambes autour du torse de l'homme et serra aussi fort que possible. Il gémit, ses drogues perdant leurs effets, il recommençait à sentir la douleur. Il retira sa cagoule, ses veines pulsaient sur son visage comme si elles allaient éclater. -Vous pouvez me tuer, dit-il, mais d'autres reviendront. -Oh mais je ne compte pas te tuer toi, au contraire. Elle glissa sur le sol et envoya sa jambe droite devant le visage du mercenaire, poussant pour le ramener au sol. Elle attrapa sa main droite qu'elle tira vers le bas et fit levier sur son coude en poussant vers le haut avec son propre bassin. L'homme hurla et puis se tut, un crac se fit entendre et une fumée noire monta depuis sa nuque. Maria relâcha sa prise et se mit accroupie à côté du corps, elle prit son pouls au niveau de sa gorge, rien. -Il est mort ? demanda N'tho. -Oui, mais comment, se questionna-t-elle. Virgil analyse moi ça s'il te plait. -Bien Commandant. Il se pencha près du corps et se connecta à l'interface neurale. Il franchit plusieurs barrières de sécurité et intégra le réseau des criminels, il eut tout juste le temps de télécharger quelques dossiers quand une alarme retentit sur le réseau, Virgil tenta de s'extraire mais il était trop tard. Un virus s'insinua dans sa propre armure et fit surchauffer son système d'acquisition des cibles, son casque explosa un instant plus tard. -Virgil ! s'exclamèrent ses amis, devant le corps sans tête qui tomba à la renverse dans un bruit sourd. -Virgil, ça va ? demanda Mike. Rien ne se produisit pendant un instant, puis la voix joyeuse d'un petit garçon se fit entendre sur le réseau COM de l'équipe : -Ça va, j'ai juste eu le temps de m'extraire. L'armure se releva toujours décapitée. Mais il faudra que l'un d'entre vous m'aide à sortir d'ici.

À plusieurs kilomètres de là, Virgil allait bien dans son bureau de la Division 7, ses tentacules flottaient sur les commandes de son armure, pendant que d'autres étaient connectés à différents réseaux sur les consoles et écrans tout autour de lui. -Commandant, tentative de connexion d'une adresse inconnue, dit l'Huragok, je crois que quelqu'un désire vous parler.

-Passe le moi, répondit Maria sur le réseau. Des crépitements se firent entendre et une voix synthétisée résonna sur leurs liaisons COM. -Bonjour Commandant Suares, c'est un véritable honneur que de m'adresser à vous, dit la voix distordue d'un ton hautain. -Et à qui ai-je l'honneur de parler ? demanda Maria. -On m'a donné de nombreux noms, mais pour vous Commandant, ce sera Némésis*. -Comme vous y allez, on vient juste de se rencontrer et vous souhaitez être mon pire ennemi? Faîtes la queue, comme tout le monde espèce de sale... -Allons, allons, pas de vulgarité entre nous, nous sommes bien au dessus de tout ça, vous et moi sommes des gens d'une génération... particulière. -Qu'est-ce qu'..., commença-t-elle. -Je vais être gentil, je vous donne une astuce, en faite mes collaborateurs n'étaient qu'un appât, pour que vous et moi puissions faire connaissance. Mais ils n'étaient pas les seuls à disposer des codes d'activation des explosifs. Je vous donne trois minutes pour sortir de ce bâtiment avant que chacun d'entre eux n'explose, inutile de vous expliquer qu'hormis vous, la vie de vos équipiers et des otages me laissent de marbre. À bientôt Maria. La connexion se tut et une mélodie retentit à la place, une musique qu'elle n'avait pas entendue depuis bien longtemps qui ressurgit comme un fantôme. -On doit sortir d'ici et vite, dit N'tho. -Eagle Un, amène toi sur la face nord du bâtiment, entre les niveaux trente deux et trente et un. Prépare les câbles de remorquages. -Bien reçu, Eagle Un en approche. Ils dévalèrent les escaliers et virent que les gardes étaient tous morts de la même manière que leur chef. Les otages étaient assis par terre, des harnais clignotant de lumières rouges étaient attachés à chacun d'entre eux. Ils avaient la bouche et les yeux bandés et gémissaient, inconscients de ce qu'il se passait autour d'eux. -Mike dégomme la fenêtre, dit Maria, les autres avec moi. N'tho déposa l'armure de Virgil qui resta planté là sans bouger. Les réacteurs d'un Pélican se firent entendre au moment ou Mike tirait dans les vitres. Le vaisseau pivota, et ouvrit sa rampe, il maintint un vol stationnaire à un mètre environ du bâtiment. Pendant ce temps Maria et les autres retiraient les explosifs, non sans s'être assurés qu'ils ne se déclencheraient pas en les ôtant, des otages et les libéraient de leurs liens, ils les rassuraient rapidement et les poussaient vers le Pélican, certains prirent peur en passant devant N'tho mais la plupart pensaient surtout à sortir d'ici. -Eagle Un, on a tout le monde à cet étage? demanda Maria. -Affirmatif Commandant, je passe à l'étage du dessous. -Attend, cria N'tho, il attrapa Virgil et s'apprêta à le lancer dans la soute. -N'tho, je te le deconsei... Il fût jeté dans le Pélican, il atterrit dans un bruit métallique sous les cris de peur des otages. Les autres membres de l'équipe avaient déjà dévalé les escaliers. -N'tho, dépêche toi, dit Mike. -J'arrive, répondit-il. Il regarda les escaliers, puis le Pélican qui descendait, il bondit sur celui-ci, se retourna et tira dans la vitre de l'étage du dessous avant de sauter et de rouler sur le sol. Il courut à la rencontre de ses camarades et les aida à désarmer et détacher le reste des otages, certains prirent peur quand ils virent le Sangheili mais ils se précipitèrent vers le Pélican quand N'tho le leur désigna. Il leur restait une minute et les otages étaient tous montés dans la soute quand une femme s'écria -Sindiwele ? Sindiwele ! Où es-tu ? -Zanele ? Qu'est-ce qui se passe, qui y-a-t'il ? dit-un homme en costume bleu foncé. -C'est ma fille monsieur Kabako, je l'avais amenée au travail, car elle était malade, mais je ne la trouve pas, dit la femme avant de fondre en larme. -J'y vais, dit N'tho avant de bondir du Pélican jusqu'au bureau le plus proche. Il courut de pièce en pièce, évitant les cadavres des mercenaires. -Sindiwele ? Sindiwele ! C'est la police, où es-tu ? Répond moi, je ne vais pas te faire de mal, ta maman t'attend, répond s'il te plait ? Il se figea, un léger bruit vint d'un placard de maintenance, comme des sanglots humains. Il se précipita vers le meuble et l'ouvrit à la volée. Une petite fille d'environ huit ans se tenait les jambes avec ses bras, pleurant à chaudes larmes, elle fut prise de panique lorsqu'elle vit le géant qui se tenait devant elle. Il la pris le plus délicatement possible dans ses bras puissants, quand bien même elle se débattait en hurlant de peur. -Je ne vais pas te faire de mal, lui dit-il calmement. Je vais te ramener à ta mère. Elle arrêta de se débattre mais les larmes coulaient toujours de ses yeux. -Dépêche toi N'tho, dit Thunder Un sur la liaison COM, il ne te reste que dix secondes. N'tho se trouvait quasiment à l'autre bout du bâtiment, qui faisait presque deux cent mètres de large. Mais en comptant tous les obstacles, il était impossible, même pour un Sangheili de parcourir cette distance en si peu de temps. Il se mit à courir, ses deux cœurs pompant au maximum, son sang pulsant dans ses veines. Il sauta par dessus un bureau en métal, tira à travers des vitres qui séparaient les pièces à l'aide de son pistolet plasma modifié et en traversa certaines qui n'avaient pas eu le temps de s'effondrer, il protégeait la petite fille des débris du mieux qu'il pouvait. Il bondit par dessus un robot de maintenance qui tentait tant bien que mal de ramasser tous les débris au sol, persistant dans sa mission de nettoyage. Le premier harnais explosa, le souffle le propulsa sur la coté, il fut désorienté un instant puis se releva et repris sa course. Il lui restait la moitié du chemin à parcourir. -Je dois décrocher, dit Eagle Un dans la liaison COM. -Hors de question, répondit Maria. -On va tous y rester pour une gamine et un Covenant ? demanda le pilote. -Bordel de... Si tu bouges Lars je te démolis, dit Mike. -Rien à foutre, je décroche. Le Pélican vira de bord et s'éloigna de l'immeuble en refermant sa rampe. Maria eu tout juste le temps de bondir hors du vaisseau et d'agripper un câble de remorquage. N'tho était à dix mètres de la vitre mais les explosions étaient plus nombreuses. Il bondit et activa son jetpack qui le propulsa dans le vide. La petite fille hurlait, N'tho tendit sa main libre et Maria fit de même. Leurs mains se frôlèrent, se touchèrent, puis ils réussirent à s'attraper l'un l'autre. Ils se balancèrent dans le vide tandis que le Pélican descendait vers les forces de Police dans la rue.

Maria et N'tho se laissèrent tomber à environ trois mètres du sol et s'écartèrent pour laisser la place au vaisseau de se poser. Les patins touchèrent le sol et après quelques secondes la rampe s'ouvrit, et un homme fut jeté sur le sol. Il portait une tenue de la Police de la ville et un calot de pilote. Il se releva et se jeta sur Thunder Un qui lui tordit le bras avant de le rejeter au sol. Maria avança vers lui et posa sa botte sur la poitrine de l'homme. -Vous êtes viré, agent de circulation Lars. Et si ça ne tenait qu'à moi, vous seriez expulsé des forces de Police de New Mombasa, dit Maria avec une colère contenue. -Heureusement que ça ne dépend pas de vous, dit une voix sur son côté droit. Lâchez le fils du gouverneur, agent spéciale Suares. Maria se tourna face à un homme à la peau sombre et aux bajoues tombantes dont le costume noir semblait prêt à éclater sous son poids. -Monsieur le sous-gouverneur. Quel plaisir de vous voir aussi proche du feu de l'action, dit Maria d'un ton pince sans rire. La climatisation de votre bureau serait-elle en panne, dit-elle en levant sa botte pour que Lars se relève avant de se mettre du côté du sous-gouverneur en se massant la gorge. -Ça suffit agent spéciale, vous vous adressez à l'autorité gouvernementale. Pas à un de vos subalternes. Vous devez me témoigner le respect dû à mon rang. -Mais pour moi ça ne sera pas nécessaire, dit une autre voix. Un homme âgé d'une soixantaine d'années, au teint brun et avec des cheveux crépus noirs sur le dessus et poivre sur les côtés, apparut. Il était petit et trapu, et on voyait à son regard qu'il avait été le témoin de nombreux combats. -Monsieur le commissaire en chef, dit le sous-gouverneur. Je vous... -Je vais prendre le relais monsieur le sous-gouverneur. Merci, vous pouvez disposer. -Nous n'en avons pas fini, dit le gros homme, avant de se détourner et de partir d'un pas rapide en serrant les poings de rage, suivit par Lars qui jetait des regards noirs à son ancienne équipe. -Commissaire, dit Maria avec respect. -Maria, suivez moi jusqu'à ma voiture s'il vous plait. Nous y serons à l'abri des oreilles indiscrètes. Ils se dirigèrent vers une berline noire et montèrent à bord. -Agent spéciale Suares. Félicitation pour l'accomplissement de votre mission, et surtout pour avoir sauvé autant de vies. -Je n'ai fait que mon devoir, monsieur, dit-elle en se raidissant dans son siège. -Détendez vous Maria, vous n'êtes plus à l'armée, dit le commissaire avec chaleur. Qu'avez vous appris des hommes responsables de tout ceci ? demanda-t-il. -La personne vraisemblablement à l'origine de cet pagaille se fait appeler Némésis. Il a employé des mercenaires pour m'attirer dans un piège, et je pense qu'il n'est intéressé que par moi. Il se moquait de tuer mon équipe tant que moi je survivais. -Vous avez une idée sur l'identité de ce Némésis? -Non monsieur, mentit Maria. En revanche il est extrêmement compétent en piratage informatique, il a aisément passé les barrières de Virgil, qui sont, vous le savez, quasi-infranchissables. Et pour se payer les services de mercenaires drogués aux neurotoxines de combat, il doit disposer de moyens monumentaux. -Bien, je vais mobiliser toute nos ressources pour débusquer ce Némésis. Je vous affecte à une nouvelle mission. -Permission de m'occuper de la mission Némésis monsieur, dit Maria décontenancée. -Refusée, je ne veux pas que cela devienne personnel, dit le commissaire avec une authentique inquiétude sur son visage. -Vous doutez de mon objectivité, monsieur ? demanda-t-elle. -Pas de la votre, Maria, mais je vous rappel que vous avez deux enfants, je ne veux pas qu'ils soient mêlés de près ou de loin à cette affaire. -Monsieur, je... -J'ai dit non, agent spéciale Suares, l'interrompit le commissaire avec un regard dur qu'il aurait souhaité ne pas devoir prendre. Vous retournez au QG, vous effectuez votre débriefing avec votre équipe et vous allez prendre soin de vos enfants. Vous et la Division Sept êtes de repos jusqu'à demain. -Monsieur, j'ai une demande à formuler. -Si elle n'est pas en lien avec Némésis, allez-y. -Après la mort de Thomas et l'exclusion de Lars, il reste deux places vacantes dans l'équipe. J'ai personnellement sélectionné des recrues pour un éventuel remplacement. -Vous avez carte blanche pour remplacer Thomas, mais le remplaçant de Lars devra être sélectionné par le gouverneur lui même, il fera pression sur la Division pour nous obliger à prendre qui il veut. Si je peux m'opposer à son roquet, je suis impuissant face à un gouverneur d'état. -Bien compris monsieur. -Ce sera tout, Maria, faîtes attention à vous. -Vous aussi monsieur, dit-elle avant de sortir de la voiture. Elle rejoignit son équipe, Mike dit : -Alors ? -On est sur une nouvelle mission, répondit-elle, plus d'infos demain soir. Pas un ne broncha. -Et pour Thomas ? demanda Virgil sur le réseau. -On peut le remplacer par qui on veut, dit-elle. -Il est et restera irremplaçable, dit Mike en baissant la tête. Et cet enflure de Lars ? -Le remplaçant sera choisi par le gouverneur d'état, dit-elle exaspérée. -Tu te moques de nous, dit Thunder Un. -Non, pas du tout, répondit-elle, lassée. Rendez-vous à la maison pour le débrief'. Après perm' de vingt-quatre heures. -S'il vous plait, dit la voix d'une femme encore tremblante de peur. Ils se retournèrent vers une jeune femme à la peau brune qui tenait une petite fille dans ses bras. -Elle voudrait vous remercier, dit la femme en regardant N'tho avec admiration. N'tho regarda ses coéquipiers, perplexe. -Bah vas-y, dit Mike avec un grand sourire. Le Sangheili s'avança d'un pas et la petite fille tendit ses bras vers lui. -Je crois que tu es un peu grand, N'tho, dit Maria d'un ton presque maternel. Le guerrier posa un genou à terre, et la petite fille descendit des bras de sa mère avant de se jeter au cou du Sangheili. N'tho fut pris de court, après plusieurs années passées sur Terre, c'était la première fois qu'il avait un contact physique et pacifique avec un humain. Il garda ses bras balans de chaque côtés de son corps et jeta un œil vers Mike qui resserra ses bras comme pour simuler un câlin. N'tho l'imita, serrant délicatement le corp de l'enfant, il baissa sa tête, comme pour la protéger. Lui et son frère Zaka avaient toujours espéré qu'un jour Sangheilis et humains seraient alliés, mais là, c'était plus que ce qu'il n'aurait jamais osé rêver. Il resta là un long moment, à serrer la petite comme s'il s'était agi de son propre enfant. Un drone-caméra qui flottait à proximité vint filmer la scène.

Quelques heures plus tard, après avoir effectué leur débriefing, les membres de la Division Sept se séparèrent pour rejoindre leurs appartements respectifs en haut de la tour du commissariat. -John et Evangelina sont toujours en cours ? demanda Maria en entrant dans son appartement et en jetant ses bottes au sol. -Jusqu'à dix sept heure, lui répondit son mari alors que la porte blindée se refermait en coulissant derrière lui. -Esteban, tu ne veux pas retirer ton casque et te mettre un peu à l'aise chez toi ? demanda-t-elle avec douceur en s'asseyant sur le canapé. -Mes yeux me brûlent, le casque atténue la douleur, dit-il en s'approchant d'elle. -Viens, je vais te mettre du cryogel. Il retira son casque, et au niveau de ses yeux se trouvait une plaque en métal avec des capteurs rattachés à son crâne. Il retira la plaque et lui tourna le dos, il s'allongea sur le canapé et posa sa tête sur les genoux de Maria. Là où auraient dû se trouver ses yeux, il possédait de multiples cicatrices, causées par un atterrissage raté en VEBH qui avait fait voler sa visière en morceaux et lui avait fait perdre la vue. Les médecins lui avaient dit qu'il ne pourrait plus jamais voir, mais avec la fin de la guerre, diverses technologies avaient apparues. On avait fixé deux micro-caméras sur une plaque reliées à son cortex cérébral. Il pouvait de nouveau voir, mais cela lui provoquait de violent maux de tête et faisaient de ses anciens yeux, deux charbons ardents. Maria pris un tube sur la table basse et lui appliqua du gel sur ses cicatrices, elle massa ses tempes délicatement et lui embrassa le front. -Qu'est-ce que je ferais sans toi, dit-il avec un sourire. -Pas grand chose, dit-elle en plaisantant. La porte s'ouvrit dans un pshh sonore et une petite fille de six ans se précipita dans la pièce en criant : -Papa, Maman ! affichant un grand sourire. Elle sauta aux cous de ses parents. Un enfant de huit ans la suivait, il embrassa ses parents et posa son sac. -Alors John, comment s'est passé ta journée ? demanda Esteban. -J'ai croisé N'tho en rentrant, il m'a dit qu'il allait me montrer des techniques de combat Sangheilis, dit-il fièrement. Esteban et Maria se regardèrent en souriant, elle dit : -Je crois que je vais devoir avoir une discussion avec lui, dit-elle en rigolant doucement. -Maria, apprendre à se battre est une bonne chose en soit, c'est ce que l'on en fait qui est le plus important dit-il en reportant son attention sur son fils. Apprendre l'art du combat Sangheili est une chose rare, et n'est pas à prendre à la légère John. Il faudra en faire bon usage. -Promis papa, dit le jeune garçon. -Et toi ma princesse ? demanda Maria. -J'ai appris le calcul, dit-elle, innocente. Maria et Esteban se regardèrent de nouveau. -La maîtresse a dit que j'étais..., elle chercha son mot, ...en avance, mais elle dit aussi que c'est bien, termina l'enfant en souriant. -Et elle a raison, dit sa mère réconfortante. -Bon, qui a faim ? dit Esteban en se levant. -Moi, dirent les enfants en chœur. -Et si on se commandait des pizzas ? demanda Maria. -Oh oui, dirent-ils. Maria passa son doigt sur le verre de la table basse et un écran apparu, elle tapa diverses choses et dit : -Allez les enfants, on va mettre la table sur la terrasse. Chéri, repose toi un peu, on t'appellera quand ça sera prêt. Elle l'embrassa et elle et les enfants sortirent sur le balcon. Esteban alla dans leur chambre, il avait depuis longtemps appris la configuration exacte de leur appartement, et il en connaissait chaque détails, il posa son pouce sur un détecteur et un pan du mur coulissa, ouvrant sur une grande pièce aux nombreux râteliers d'armes et étagères d'équipements. Il ôta ses bottes et les posa au pied d'un mannequin en céramique. Il enleva le reste de son armure et après en avoir équipé le mannequin, il enfila un jogging et un t-shirt noir où on pouvait lire ODST. Il sortit de la pièce et s'allongea sur le grand lit. Un instant plus tard une sonnerie provint de la table de chevet, il passa sa main au dessus et dit : -Suares, j'écoute. -Bonsoir monsieur Suares, dit une voix électroniquement trafiquée. Il se releva subitement, penchant sa tête sur le côté. -Je voulais faire personnellement votre connaissance. -Qui êtes vous ? Vous transmettez sur une ligne sécurisée et... -Pas si sécurisée que ça, dit la voix en rigolant. On m'appel Némésis, c'est moi qui ai informé votre femme du temps qu'il vous restait avant que tout ne saute dans la Mbaki Tower. Elle et moi nous sommes bien connus par le passé. Oh mais je vois que votre livreur est arrivé, son vaisseau vient d'être autorisé à pénétrer l'espace aérien du commissariat. Bœuf et poivron ? Excellent choix, monsieur Suares, vraiment excellent. Moi aussi je suis un grand amateur de viandes de toutes sortes. -Écoute moi bien salopard, je vais te trouver et quand ce sera fait je te démolirai tellement la gueule que même ta mère ne te reconnaîtra jamais. -Malheureusement ma chère mère est décédée il y a bien longtemps, et même si elle vivait encore, je peine à penser qu'elle retrouverait en moi son tendre enfant, dit-il en rigolant gravement. Je dois vous laisser mon cher monsieur Suares, l'IA de votre tour tente de localiser mon appel. Je vous souhaite un bon appétit, au revoir. -Sale fils de... Mais la liaison fut coupée et seuls des parasites se firent entendre. Il se leva en prenant quelque chose sous son oreiller et en le glissant à l'arrière de son pantalon avant de se précipiter sur la terrasse, faisant sursauter ses enfants et le livreur à bord de son vaisseau. -Vous avez bien effectué la commande trois mille quatorze ? demanda le livreur. -Oui, c'est bien nous, dit Maria en gardant son regard vers son mari. -Barre-toi avec tes pizzas, dit Esteban violement. -Mais monsieur, protesta le livreur. -J'ai dit barre toi, cria-t-il en sortant un M6D de l'arrière de son jogging et en le braquant dans la direction d'où venait la voix du livreur pris de panique. Il retourna dans son vaisseau en alternant jurons et prières. -Esteban, mais qu'est ce qui te prend, dit Maria en colère, tu effraies les enfants. Effectivement John serrait sa petite sœur, mais il ne craignait pas son père, il avait plus peur car il ne comprenait pas ce qui se passait. Il savait que ses parents faisaient un travail dangereux et que chaque jour il risquait de ne pas les voir revenir. Sa mère lui avait dit un jour qu'elle lui avait donné le nom d'un de ses plus chers amis, ainsi que d'un grand héros, pour qu'il devienne lui aussi brave et courageux. Et depuis il s'était toujours efforcé de rendre ses parents fières de lui. -Les enfants, on rentre, dit Esteban, sortant John de ses pensées. On va manger à l'intérieur. Allez, rentrez, vite. Les enfants se pressèrent à l'intérieur tandis que Esteban et Maria restaient sur la terrasse, elle fixant son mari et lui gardant son visage dirigé vers le sol. -Il a appelé ici Maria, dit-il l'air grave. -Qui ça ? demanda-t-elle, perplexe.

À deux kilomètres de là, perché sur le toit d'une tour plus haute que celle du commissariat, un homme encapuchonné regardait dans la lunette de son fusil de sniper en souriant. Il appuya sur son oreillette qui se délogeait quelque peu. -Il a appelé ici Maria, dit l'homme dans sa ligne de mire. -Qui ça ? demanda-t-elle. -Celui qui t'a contactée aujourd'hui, Némésis, dit l'homme en se rapprochant de sa femme. Il la pris dans ses bras musclés. -Ne t'inquiète pas, nous sommes en sécurité ici, dit-elle, alors qu'ils se dirigeaient vers le salon. -En-es-tu si sûre, Maria-Zéro-Six-Deux, dit l'homme à la capuche en souriant, en-es-tu si sûre. Il siffla un air à six note et dit, Oly Oly Oxen Free, avant d'éclater de rire.

Posté le : 13/07/2010


👍

0

❤️

0

🔥

0

😮

0

🤣

0

😡

0


Il n'y a pas encore eu de commentaire pour cette création.