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DIVERS - Fan fiction

Silver I : La chute de l'Halcyon

Chapitre Premier : Une nouvelle mission


6 juin 2525. Système stellaire de Lovat, DDG-175 Fire Bird 1800 heure

Le capitaine de Vaisseau Jansen Svenson, commandant du Destroyer DDG-175 Fire bird lisait d’un œil attentif et concentré les derniers rapports de préparation sur l’état du vaisseau. Ceux-ci lui avaient été transmis quelques dizaines de minutes plus tôt par son chef ingénieur : Le Capitaine de corvette Thomason Globalement tout allait pour le mieux : le vaisseau semblait être en parfaite condition de vol seule défaillance mineure : Les circuits d’alimentation des feux de navigation étaient actuellement inopérants, un disfonctionnement minime par ailleurs en cours de résolution. Quittant des yeux un instant l’écran ou s’affichait les rapports, le Capitaine s’accorda le temps de repenser aux événements survenus durant les derniers jours.

Quarante huit heures s’étaient écoulées depuis que les Spartans de l’équipe Silver avaient mené à bien leur mission sur la planète Lovat. Lovat était une petite colonie, jeune et dynamique semblable à des centaines d’autres dans le vaste empire spatial des Nations Unies. Malheureusement comme sur un certain nombre d’autres mondes un groupe d’indépendantistes extrémistes s’était formé en grand secret. Ses Leaders affiliés aux Forces de Libération Coloniales (les FLC) avaient tenté un coup d’état pour renverser l’administration de la colonie, mise en place par les Nations Unis pour gouverner la planète.

L’opération soigneusement planifié et parfaitement exécutée avait complètement pris au dépourvu l’ensemble de la structure gouvernementale mais également les forces de sécurité planétaire. D’autant plus que certaines de leurs unités s’étaient rangées des le début de l’opération aux cotés des insurgés.

Les conspirateurs étaient parvenus à capturer l’essentiel des membres du gouvernement et brandissaient la menace d’une exécution sommaire. Si leurs conditions d’indépendance n’étaient pas satisfaites par le conseil central des Nations Unies ou en cas d’intervention des troupes du CSNU, le bras armé du conseil.

L'atmosphère sur Lovat était rapidement devenue très tendue. Le temps de transmissions entre la Terre et cette colonie s’élevait à plusieurs semaines d’hyper voyage. Un délai pendant lequel les forces locales encore fidèles aux NU durent gérer seules la situation. La responsabilité de ce genre d’affaire incombait au conseil de sécurité, dont la politique avait toujours été de ne jamais négocier ou satisfaire les intentions des terroristes. Par le passé cette politique stricte et inflexible avait quasi systématiquement débouché sur des opérations militaires de grandes envergures. Seulement cette fois ci les choses en étaient allées différemment. Depuis peu la Direction des Affaires Guerrières Spéciales de la Navy (DAGSN), une branche militaire du SRN regroupant toutes les forces spéciales et obscures du CSNU s’était dotée d’une nouvelle arme précisément destinée a ce genre de situation : La Section Trois et son Programme de supers soldats Spartans II. Déclaré opérationnel depuis peu, le Haut Conseil y avait vu une opportunité de tester leur pleine efficacité et avait ordonné le déploiement d’une équipe pour ramener la situation à la normale, discrètement.

L’opération commando avait eu lieu trois heures après l’entrée en orbite du Destroyer furtif, de nuit et sans assistance extérieure. Moins de deux heures après avoir débuté l’affaire était réglée et les meneurs des conjurés qui s’étaient regroupés dans l’enceinte gouvernementale étaient aussi morts que l’on pouvait le souhaiter et sans qu’un seul otage n’ait été perdu au cours de la mission.

Quarante huit heures s’étaient donc écoulées depuis la fin de cette longue prise d’otages et les choses rentraient progressivement dans l’ordre sur la planète. Les derniers membres du complot encore en liberté étaient activement traqués par la police et l’armée et seraient pris ou tués dans les heures à venir. La Direction des Affaires Guerrières Spéciales de la Navy avait agit secrètement, depuis l’ombre car le programme SPARTAN II était l’un des secret les mieux gardés de tous. Seule une personne en dehors des membres d’équipage du Fire Bird savait que la DAGSN était présente a Lovat, et qui était intervenue au sol pour dénouer la situation.

Svenson aurait préféré regagner Reach sitôt la mission terminée mais le commandant militaire du système, l’Amiral Tork avait insisté pour que le vaisseau et son contenu s’attarde sur place quelques jours supplémentaires au cas où. La demande était logique mais le capitaine s’interrogeait sur le temps qu’il devait encore accorder a l’Amiral lorsque son regard fut attiré par les mouvements de son officier de communication. Celui-ci venait de se déplacer vers la partie de sa console dédiée aux transmissions sécurisées. L’homme manipula ses commandes pendant quelques secondes avant de se tourner vers son supérieur.

-Commandant. Message crypté, Réservé commandant en cours de réception. Il est en provenance du QG.

-« Transférez le sur mon terminal des la réception achevée. »

-« A vos ordres. »

Svenson jeta un coup d’œil à l’affichage tactique de la passerelle : Il représentait tous les bâtiments présents dans le système de Lovat et les identifiait. Pourtant aucun des contacts recensé n’était identifié comme un courrier du SRN. Ces vaisseaux ultra rapides et appartenant a la classe des Rôdeurs étaient incroyablement furtifs et se chargeaient des transmissions du Service de Renseignement de la Navy d’un système Stellaire à un autre. Même les capteurs extrêmement sensibles du Fire Bird n’étaient pas parvenus à découvrir la position du Rôdeur. Et pourtant celui-ci ne devait pas se trouver à plus de dix ou douze kilomètres de distance du Destroyer, à l’échelle d’un système solaire c’était proche, vraiment très proche. Cette pensée fit sourire Jansen. Ayant lui-même commandé l’un de ces incroyables vaisseaux il se rappelait du malin plaisir que son équipage et lui prenaient à narguer ses confrères de la sorte.

Son terminal Com émit un signal sonore l’avertissant de l’arrivée du message. Les communications Réservées Commandant exigeaient une identification biométrique. L’ordinateur scanna rapidement les rétines de Svenson et la missive s’inscrivit en clair sur l’écran du siège de commandement. Jansen la parcourut durant plusieurs minutes avant de se carrer profondément dans son siège et de s’adresser a ses officiers.

-« Votre attention messieurs. Nous avons de nouvelles instructions en provenance du Quartier Général. Nous allons devoir quitter ce système pour rejoindre notre prochaine zone d’opération, et ce dans les plus brefs délais. »

Il braqua son regard en direction de son navigateur.

-« Le système cible est Yatorn monsieur Dupré. Je veux que vous définissiez la meilleure trajectoire possible pour y entrer discrètement. Ce système est présumé sous le contrôle complet des forces rebelles et celles-ci ne doivent en aucun cas savoir que nous y sommes, c’est vital ! »

-« A vos ordres Commandant. »

Le regard du commandant se porta sur son second, le capitaine Thomas Hollson

-« Envoyez un message à l’Amiral Tork Thomas. Transmettez lui mes compliments et dites lui que nos services sont demandés ailleurs et que nous quittons Lovat immédiatement. Rappelez-lui également de tout oublier sur nous et notre passage. Mettez-y les formes bien entendu. »

L’officié opina : Le SRN et plus encore la DAGSN ne plaisantait pas avec la sécurité opérationnelle et le secret des ses opérations. Comme avait pu d’ailleurs le constater de première main un certain nombre d’officiers qui avaient reçu blâmes et sanctions diverses pour avoir oublié de se taire a l’occasion.

-« Quand se sera fait mettez nous en hyper, direction Yatorn. Moi de mon coté je dois discuter avec nos Spartans d’un certain nombre de choses. A vous le quart Capitaine. »

-«J’ai le quart Commandant. »

Svenson quitta son siège et franchit le sas de la passerelle tandis que son second prenait sa place dans le fauteuil de commandement. Cinquante mètres plus loin et un pont plus bas il pénétra dans sa cabine. Avant de convoquer les Spartans et de leur exposer leur prochaine opération il devait lui même prendre connaissance de toutes les informations contenues dans le message ainsi que des fichiers qui y était joints. Et tandis qu’il faisait défiler les pages de données sur son terminal personnel sécurisé le Destroyer furtif se dégagea de son orbite de garage pour prendre de la vitesse et disparaitre dans un bref éclair lumineux.

Huit ponts en dessous, dans le hangar principal du vaisseau l’infime vibration caractéristique du franchissement de l’interface entrée de l’hyper espace fit instantanément se redresser les quatre membres de l’équipe qui s’activaient autour et dans un chasseur Longsword.

-« On dirait bien que le Capitaine a décidé qu’il était temps pour nous de rentrer à la maison. » Remarqua Shanna en s’adressant à son équipier.

-« Ouais, pas trop tôt. Je n’aime pas particulièrement rester cloitrer à bord sans rien avoir à faire » grommela Clarck.

-« Rien à faire ? Alors ça sa tombe bien ! » Lui répondit une voie en provenance de l’intérieur du Chasseur. « J’ai justement besoin d’un courageux volontaire pour faire l’inventaire des rations et de l’équipement de survie.»

-« Bah voyons Harode, ca t’arrangerais bien de me refiler la corvée. Hein mon Lieutenant ? »

-« Hé hé, les prérogatives du grade mon cher, les prérogatives du grade. Et puis de toute façon c’est moi le chef !»

La remarque désinvolte, presque enfantine fit sourire les deux Spartans. Empruntant la rampe d’accès ils gagnèrent le compartiment de stockage arrière de l’appareil. Harode et Zac, les deux derniers membres de l’équipe Silver étaient en train de travailler à l’entretien du contenu des râteliers du bord. Chacune des armes était minutieusement démontée, et inspecter avant graissage et remontage, quelles aient servi ou non récemment. Au moment de leur entrée Harode finissait de remonter la culasse d’un fusil d’assaut MA5B. Puis il fit jouer le mécanisme d’armement avant de le faire claquer à vide. Parfaitement opérationnelle l’arme retourna dans le râtelier auprès des autres. Pour sa part Zac travaillait sur les explosifs : grenades, lance roquette et charges de démolitions diverses qui étaient sa spécialité.

Comme dans chaque équipe de Spartans chaque un avait sa spécialité. Harode 222 en était le leader, Clark 042 était le spécialiste informatique du groupe, Shana 051 la tireuse d’élite et Zac 080 le démolisseur en chef. Ils formaient un tout dont la valeur était supérieure à la somme de leurs capacités individuel.

Les quatre soldats œuvrèrent de concert pendant encore près d’une heure en silence dans le compartiment pour terminer l’entretien des armes avant de regagner le poste d’équipage qui leur avait été assigné à bord du Fire Bird. Cela faisait maintenant douze mois que le Destroyer avait été assigné au projet Spartan II pour leur permettre de rallier les différentes zones de combat et également pour leur fournir une assistance sur le terrain si nécessaire. L’équipe d’Harode en était à sa septième mission en solo contre des forces rebelles et toutes avaient été menées à partir du Fire Bird. Aussi lorsqu’ils croisèrent en chemin plusieurs membres d’équipage ceux ci ne semblaient pas être gênés ou vouloir les fuir comme Harode et ses compagnons avaient pu si souvent le constater sur d’autres vaisseaux : Nombreux étaient ceux qui se sentaient mal à l’aise, voire carrément indisposés en présence des super-combattants. Bien sur cela avait été le cas au début sur se navire, mais le temps et les missions passant, ils étaient tout simplement devenus aux yeux du personnel du vaisseau d’autres membres d’équipage à part entière. Et les Spartans qui n’avaient jamais véritablement eut de vie sociale ‘’ normale’’ avec des non Spartan depuis l’âge de six ans leur en étaient reconnaissant.

Ayant terminé leur journée de ‘’ travail ‘’ le moment était venu pour la détente. Clarck et Zac entreprirent immédiatement l’une de leur interminable et très stratégique partie d’échecs sur la table centrale du poste d’équipage. Tandis que Harode s’étendait sur sa couchette –qui grinça furieusement sous son poids- et reprenait le livre qu’il avait commencé la veille, ce David Webber avait décidément écrit une sacrée saga songeât il. Shanna elle disparut aussitôt dans la douche adjacente à leur compartiment. Les soirées au sein de l’équipe se déroulaient souvent de cette manière : Dans le calme et le silence, chacun s’adonnant à ses occupations préférées ou s’entrainant. Mais il ne s’écoula pas plus de dix minutes avant que l’interphone du poste d’équipage ne sonne et vienne perturber le silence de la pièce.

Harode posa son roman pour recevoir la communication. Lorsque le visage du Capitaine Svenson apparut sur l’écran mural il se figea dans un garde à vous impeccable. Son brusque changement de position attira instantanément l’attention de ses deux compagnons.

-« Mes respects mon Capitaine. »

Celui-ci le salua d’un signe de tête aimable avant de prendre la parole.

-« Repos lieutenant. Je suis désolé de vous déranger mais nous avons reçu de nouveaux ordres de mission pour votre équipe. J’aimerais que vous me rejoignez tous les quatre au carré des officiers d’ici vingt minutes pour le briefing. »

-« Compris mon Capitaine, nous y serons. » d’un geste discret de la main il indiqua à Zac de prévenir Shanna.

-« Parfait, je vous y attendrais. »

La communication coupée Harode rejoignit les autres et il s’assit sur le coin de la table.

-« Finalement il semble que l’on ne retourne pas encore sur Reach, nous avons apparemment reçu de nouveaux ordres. Le Capitaine veut nous voir au carré des officiers dans vingt minutes pour nous les exposer. »

-« Alors on repart à la chasse aux rebelles » avança Clark en déplaçant l’un de ses cavaliers sur l’échiquier.

-« Il semblerait bien » Répondit Harode.

-« Vous ne trouvez pas qu’ils sont particulièrement actifs ces derniers temps » demanda Zac. « Ca fait quoi ? Dix, onze fois que l’on nous demande d’intervenir en moins de deux mois.»

-« Peut être que les grosses huiles du conseil de sécurité ont décidées qu’il était temps de les faire rentrer dans le rang. » Avança Clark. « Après tous Le QG dispose maintenant de superbes et invincibles soldats pour faire le travail alors pourquoi s’en priver ?»

La remarque se voulait légère et désinvolte mais elle avait tout de même un grand fonds de vérité : Les Nations Unies regroupaient au sein de leur vaste empire colonial plus de huit cent mondes colonisés par des centaines de milliards d’êtres humains. Comme dans toutes sociétés il y avait parmi la population des contestataires, des réfractaires au gouvernement central qui réclamaient leur indépendance pour telle ou telle raison. Le plus souvent en usant à outrance de la violence comme moyen d’expression. Leur augmentation progressive et leur influence grandissante sur les colonies les plus jeunes avait fait craindre à terme un embrasement et soulèvement généralisé qui conduirait inévitablement à un fractionnement de l’empire Humain. Et ce avec toutes les conséquences néfastes que l’on connaissait à ce type d’événement. Car il était dans la nature même de l’homme de se battre contre ses semblables, pour quelques raisons que ce soit, comme le prouvait amplement l’histoire de l’humanité. Pour éviter de voir pareille catastrophe se produire le conseil de sécurité avait autorisé différents programmes expérimentaux et éminemment secrets ayant pour but de créer des supers combattants dont il pourrait alors user de manière chirurgicale pour briser les rébellions dès leur naissance. Et maintenir ainsi la cohésion et la paix entre les colonies. Le résultat de ces différents programmes expérimentaux avait donné naissance au projet Spartan II conduit par le docteur Catherine Elizabeth Halsey. Harode allait répondre quand Shanna sortit du compartiment des douches, une simple serviette de bain nouée sur les reins. Détournant le regard il la mit au courant de la convocation. Une dizaine de minutes plus tard le groupe quittait le poste d’équipage pour rejoindre le Carré. Compartiment qu’ils trouvèrent facilement. A la différence de nombre de leurs camarades les Silvers n’éprouvaient pas de gêne particulière à évoluer dans l’espace ou à se trouver à bord d’un vaisseau, sauf peut être Clark, et encore. Harode frappa trois coups légers à la porte en acier et la voie assourdie du capitaine leur indiqua d’entrer.

Svenson considéra d’un œil amical et respectueux les quatre géants qui pénétrèrent dans la pièce. Les Spartans étaient vraiment impressionnants avec leur deux mètres et quelque de haut et leur carrure massive, ils dégageaient une aura de puissance, et de confiance, tels des demis dieux issus de quelque antiques mythologies. Aux cours des derniers mois le Capitaine avait appris à les connaitre et à les apprécier à leur juste valeur : Celle de combattants d’élite prêts à se sacrifier pour leurs camarades ou pour la mission qui leur était assignée. D’autant plus qu’ils n’abandonnaient jamais ! Quelque soit les difficultés rencontrées ils parvenaient toujours à leur fin, d’une manière ou une autre. Un engagement aussi total et absolu forçait l’admiration et plus encore : Le respect. D’un geste il leur indiqua de prendre place autour de la table. Un intendant sortit aussitôt de l’Office qui jouxtait le Carré, un plateau de tasses dans la main droite et un pot de café dans celle de gauche. Après avoir déposé son chargement et fait le service il se retira sur un signe de tête poli mais ferme du capitaine qui se tourna alors vers ses invités.

-« Bien, comme je vous l’ai dit tout à l’heure Lieutenant Harode, nous venons de recevoir de nouveaux ordres. » De sa tasse il indiqua l’afficheur mural ou venait d’apparaitre le message reçu plus tôt dans la soirée. « Le Fire Bird est actuellement en route pour le système de Yatorn. C’est un système stellaire présumé hostile. Il serait en fait d’après de toutes récentes informations complètement sous contrôle rebelle. Votre équipe va avoir un petit travail à y accomplir. » Il fit une pause pour prendre une gorgée de café et reprit. « Vous savez bien entendu qu’une autre équipe Spartan a capturé il y a quelque temps un haut gradé des forces rebelles, un rescapé de l’opération Charlemagne.»

-« En effet Monsieur, La Blue Team a capturé un certain Colonel Watt dans le système Eridanus, si mes souvenirs sont bons. »

-« Tout à fait. Les spécialistes du SRN ont depuis réussi à lui soutirer pas mal de renseignements. Ces renseignements recoupés avec d’autres ont conduit leurs services à un certain nombre d’arrestations à divers niveaux du CSNU, de l’armée et des Marines.»

Harode opina d’un signe de tête en réprimant une grimace. Ce genre de taupes permettaient aux rebelles d’obtenir des renseignements, du matériel et du ravitaillement sans lesquels ils ne pourraient exister. Pareille trahison révoltait profondément Harode quand il y pensait.

-« Ces personnes une fois emprisonnées ont à leur tour données (un bref sourire passa sur le visage du capitaine) des informations très intéressantes. En particulier sur une cellule dont jusqu’ à présent nous n’avions jamais entendu parler. Même au jour d’aujourd’hui on ne sait que très peu de choses. Certains indices tendraient à indiquer que le meneur de cette organisation serait l’Amiral déchu Howard Colsongrave, mais il ne s’agit que de suppositions. Apparemment ils se serraient faits discrets, très discrets le temps de s’organiser. Nous n’avons aucune idée de leurs moyens, mais on peut supposer qu’ils doivent être conséquents si l’on tien compte du fait suivants : Cette cellule serait parvenue à mettre la main, on ne sait trop comment sur un croiseur de classe Halcyon qui était destiné à la casse. » Svenson tapa une commande sur le terminal de la table et une photo remplaça les lignes de texte sur l’afficheur. « Le SRN a fait des recherches bien entendu pour essayer de recouper leurs dires. Et voila ce qui a été trouvé: La flotte a compté jusqu'à plus d’une soixantaine de croiseurs de ce type, mais aujourd’hui il n’en reste que quelques uns en service. Les Halcyons sont progressivement remplacés par la classe Marathon lorsqu’ils arrivent en fin de service. Actuellement nous savons exactement ou se trouve chacune des unités de cette classe qui sont encore en service, et ceux qui sont arrivés en fin de vie ont été détruits. Leur destruction physique a été confirmée pour tous, hormis pour un seul : le Thor Hammer. »

Harode haussa un sourcil, plus que perplexe : Comment pouvait-on arriver à perdre, ou à se faire voler un croiseur de combat de la flotte de plus d’un kilomètre de long ?

Svenson devina la question silencieuse et y répondit par un haussement d’épaule révélateur avant de reprendre le fil de son discours.

-« Il a disparu des registres il y a plus de huit ans et n’est jamais réapparu ou que ce soit. Comment les rebelles s’y sont pris ? Mystère, mais ils semblent évident qu’ils aient eut des complices dans le chantier de destruction. Complices qui se sont certainement chargés de détourner l’attention de l’administration de ce vaisseau en particulier. Quoi qu’il en soit si cette information se révèle exacte, nous avons la un gros problème ! Jusqu’ à présent les rebelles, malgré tous les problèmes qu’ils nous causent n’ont quasiment jamais aligné de véritables vaisseaux de guerre face à nos forces, hormis de rares frégates hors d’âges et quelques corvettes en plus des vaisseaux civils bricolés. Rien qui ne se soit jamais rapproché d’un croiseur. »

Harode opina d’un signe de tête, étudiant l’image sur l’afficheur. Le croiseur dégageait une indéniable aura de puissance et de robustesse. Habilement manœuvré il pourrait à coup sur causer d’indicibles ravages dans les convois commerciaux. Le spartan adorait voler dans l’espace et il s’intéressait beaucoup à l’histoire navale. Sans être un grand stratège il imaginait déjà très bien le type de tactique que les rebelles adopteraient: Frapper vite et fort, depuis l’ombre. Détruire un ou deux navires puis sauter en hyper avant que l’escorte ne réagisse pour reproduire la manœuvre sur un autre convoi. Cela obligerait le CSNU à former un ou plusieurs groupes de chasse et à le traquer à travers toutes les colonies. Rien que de songer à l’ampleur de l’opération qui serait nécessaire pour le débusquer cela faisait froid dans le dos.

-« Je vois Capitaine. » Dit-il enfin. « Cependant, je suppose que si nous nous dirigeons vers Yatorn c’est que le SRN à une petite idée de l’endroit ou il pourrait se trouver actuellement, non ? »

-« Précisément. Les rares personnes qui ont été interrogées et qui en savaient assez affirment que le vaisseau se trouverait actuellement dans le système de Yatorn. Plus précisément dans l’ancien chantier de construction de la colonie et ce depuis plusieurs années. »

-« Comment se fait il que personne ne l’ai su plus tôt ? » Demanda Shanna qui jusqu’ alors était restée silencieuse. « Je veux dire mon capitaine que si ce croiseur se trouve effectivement dans cette colonie depuis un petit bout de temps, comment se fait il que nous ne l’apprenions que maintenant ? Une patrouille l’aurait forcément repéré non ? »

Svenson soupira et se carra dans son confortable fauteuil après avoir à nouveau pianoté sur le clavier de son terminal. La photo du croiseur fut remplacée par une carte galactique, le système de Yatorn y était marqué d’un étrange symbole: Un F majuscule jaune orangé superposer sur une sphère couleur cendre, le tout entouré d’un cercle rouge sang. Des sa main libre il indiqua le symbole.

-« La colonie de yatorn a été officiellement abandonnée il y a deux siècles lorsqu’il y eut une catastrophe majeure. Ces évènements sont de nos jours devenus très rares mais il ya deux siècle la technologie antigravitique n’avait pas la fiabilité qu’on lui connait aujourd’hui. Un Tanker transportant un plein chargement de deutérium qui avait été raffiné sur la colonie s’est écrasé pour une raison d’autre technique après avoir décollé. La colonie principale en elle-même n’a pas été détruite mais l’explosion des réacteurs à fission primitifs du vaisseau couplée à l’effet de catalyseur qu’a joué le chargement a réduit un continent complet en cendre et pollué durablement l’atmosphère de la planète. L’administration centrale du CSNU de l’époque a déclaré le système entier Forsaken (Délaissé, Abandonner, maudit) et la population survivante a été transplantée sur un autre monde. Des lors le système a été fermé à la navigation, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Les rebelles se sont montré malins, les radiations ont du nettement s’atténuer depuis la catastrophe. D’autant plus qu’avec les progrès médicaux et technologiques de ces dernières décennies leurs effets peuvent être efficacement contrés. Mais la peur elle demeure dans les esprits et le souvenir de la catastrophe est encore très vivant dans la mémoire collective des mondes qui entoure Yatorn. Si bien que personne hormis eux n’a du s’aventurer dans le système depuis longtemps. »

-« La couverture idéale en somme » remarqua zac. « Et je suppose que notre mission consistera logiquement à confirmer la présence du vaisseau et à le détruire si il s’y trouve. »

Svenson opina.

-« La question qui se pose alors mon Capitaine c’est : Comment ? » Zac se laissa aller dans son siège. « La démolition est ma spécialité mon Capitaine. Mais je ne vois pas vraiment comment procéder. A moins de trafiquer directement les systèmes du vaisseau pour y générer une surcharge moteur... Le résultat serait garanti mais c’est un procédé complexe et long à mettre en place, l’équipage ne manquera pas de le remarquer »

-« Une arme nucléaire ne serait elle pas suffisante Zac ? » Hasarda Clark.

-« Si largement ; Une arme tactique de quelques kilotonnes seulement suffirait amplement, surtout si nous parvenions à la placer directement à bord. Mais nous n’en avons pas avec nous. » Son regard se plissa quelques instants alors qu’il réfléchissait. « A moins que… » Son regard se porta sur le Commandant du Fire Bird. « Il y a les trois ogives Shiva que vous avez à bord Capitaine. »

-« Effectivement sous Lieutenant, mais ce sont des armes thermo nucléaire. Elles sont conçues pour le combat anti navire, en espace profond. Leur taille et leur poids n’est pas négligeable même une fois la tête séparée du corps du lanceur, elles sont difficilement transportables. »

-« Mais nous n’avons pas besoin d’utiliser la totalité des composants de l’arme. »Insista Zac. « Pour initier la réaction thermonucléaire lors de la détonation on a besoin de provoquer une explosion nucléaire standard qui sert de détonateur en quelque sorte. Cette explosion est obtenue grâce une boule d’uranium ou de plutonium entourée d’une coquille constituée d’explosifs a haute densité : Ce dispositif constitue l’étage primaire de la bombe. Si on le sépare du corps de l’ogive on pourra aisément le transporter dans un sac ou un petit conteneur facile à manipuler.»

Svenson resta pensif quelques instants, considérant les options qui s’offrait à lui.

-« Ces ‘’mini’’ bombes suffiraient elles à détruire le croiseur ? » Demanda-t-il

-« Complètement Monsieur. Surtout que nous n’auront pas besoin d’employer les trois ogives. Deux suffiront amplement par mesure de sécurité. Ce qui vous permettrait de garder une ogive complète à bord, au cas où nous échouerions sur la planète. »

Le Commandant considéra le sous lieutenant et ses trois équipiers autour de la table. Jusqu’ à présent les Spartans n’avaient jamais manqué une mission. Quelque soit les conditions opérationnelle ils étaient toujours parvenus à atteindre leur objectif. Pourtant, malgré leur réussites ils ne perdaient jamais de vue que cela pouvait arriver un jour et en conséquence ils s’assuraient toujours d’avoir un plan de repli. Si l’équipe Silver ne parvenait pas à faire sauter le croiseur, Svenson et Fire Bird pourraient toujours tenter une passe orbitale basse pour lâcher sa dernière ogive à la volée, peut être même agrémenté d’un tir ou deux de MAC.

-« Ok dans ce cas vous aurez vos bombe Sous lieutenant. Je vais donner l’ordre à la section missile de s’y coller dès que possible». Le Capitaine savoura une autre gorgée de café avant de reprendre. « Maintenant que nous savons comment le faire sauter il reste encore une question : Comment l’atteindre.

-« De toute évidence nous devrons utiliser notre longsword pour rejoindre la planète, je doute que le Fire Bird puisse s’approcher de beaucoup Capitaine. Si le croiseur est bel et bien présent sur ce monde alors l’ennemi y tiendra certainement une veille serrée. Hors les modifications que nous avons fait apporter à notre appareil avaient précisément pour but de nous permettre de nous glisser sur une planète, ou n’importe ou ailleurs en fait, en toute discrétion. » Assura Harode.

-« Vous n’avez pas tort Lieutenant. Le Fire bird est furtif mais pas autant que je le souhaiterais. Si l’ennemi veille attentivement, je ne crois pas que nous puissions nous installer en orbite. Dans ce cas je vous larguerais aussi près que possible de l’objectif puis je me retirerais en position d’attente. Pendant que vous officierez au sol nous garderons un œil sur ce qui se passe en orbite. Si besoin est, nous pourrons nous porter à votre rencontre dès l’opération achevée, pour vous faciliter la sortie.. »

-« Ca me semble cohérent Monsieur.» confirma Harode.

-« Excellent, dans ce cas il est l’heure d’aller diner. » annonça Svenson en indiquant d’un revers de main l’antique pendule marine accrochée à la paroi du Compartiment. « Vous plairait il de diner avec moi Spartans? Le SRN nous a fourni aussi quelques documents annexes, nous pourrons en discuter tout en dinant  »

Le Lieutenant consultât du regard ses équipiers, avant d’accepter. Les Spartans avaient pour habitude de prendre leur repas entre eux mais le style décontracté mais sérieux du capitaine et le fait qu’il les considérait comme des membres de son équipage faisaient que l’individu leur était sympathique. La conversation autour de la mission et des nombreux points de détails se poursuivit alors que repas était servi et dura jusqu'à tard dans la soirée.

Chapitre Deux : Nous marchons sur des œufs !


12 juin 2525 0200 heures. Périphérie du système stellaire Yatorn

La noirceur absolue et silencieuse de l’espace fut soudain déchirée par un violent éclair lumineux qui illumina la zone d’un feu azuré durant quelques micros secondes. De la fenêtre de transite hyper jaillit le Destroyer Fire Bird, des arcs électriques bleutés coururent à la surface de sa coque, illuminant sa silhouette menaçante durant quelques instants avant de s’estomper. Sur la passerelle de Commandement tout le personnel était à son poste, Le poste de combat avait été rappelé sur tout le vaisseau près d’une heure plus tôt et son éclairage rouge sang baignait la totalité des compartiments et des coursives du vaisseau. Les officiers, tous en combinaison spatiale scrutaient avec attention leurs instruments, prêts à réagir au moindre incident, a la moindre alerte. L’officier Tactique effectua immédiatement un balayage complet de la zone à l’aide de ses capteurs avant de pivoter vers son supérieur.

-« Rien dans la zone commandant, nous somme absolument seuls. »

-« Parfait ! Monsieur Dupré, avez-vous une trajectoire pour la planète Yatorn ? »

-« Affirmatif commandant, Cap au zéro zéro six par trois un cinq. »

Svenson le remercia d’un signe de tête avant de se tourner vers le timonier de la Frégate.

-« Suivez le cap établi chef Owens, machine en avant toute. » Puis se tournant vers son second. « Nous maintiendrons notre vitesse jusqu’à ce que nous soyons entrés dans le système à proprement parler. Puis nous nous laisserons dériver en mode balistique aussi loin que possible à l’intérieur. Nous ne devons en aucun cas nous faire remarquer. Coupez tous les capteurs actifs ! »

-« A vos ordres Commandant, devons nous maintenir le poste de combat ? »

Svenson pesa la question durant quelques secondes : Le Fire Bird avait quitté le sous espace à distance raisonnable des frontières virtuelles du système. Justement pour éviter toute détection fortuite par une ou des plateformes passives que les rebelles avaient très bien pu disperser dans le système. L’idée était donc d’acquérir de la vitesse puis de laisser le bâtiment courir sur son ère pour avancer vers l’intérieur du système. Sa propulsion et ses capteurs actifs coupés le destroyer devenait invisible aux yeux des capteurs passifs de l’ennemi. La difficulté venait du fait qu’il ne pourrait lui-même compter que sur ses propres détecteurs passifs pour repérer les vaisseaux des rebelles et les suivre à distance. Les instruments de bord de la section tactique étaient cependant à la pointe de la technologie, ils détecteraient donc l’adversaire bien avant que lui même ne les voit sur ses propre capteurs.

-« Non, ramenez nous en alerte normale. Mais ne relâchons pas notre vigilance pour autant. »

L’officier acquiesça, puis il manipula les instruments sur sa console. L’alerte de fin de poste résonna à travers tout le vaisseau en même temps que l’éclairage revenait à sa couleur ordinaire.


Quatre heures plus tard, et trois cent millions de kilomètres plus loin le chef Owen donna une dernière impulsion des réacteurs d’altitude du destroyer pour le stopper, parfaitement immobile dans l’ombre de la huitième planète du système. Impossible d’aller plus loin sans courir le risque de se faire repérer.

Sur l’afficheur tactique de la passerelle une trentaine de triangles rouge sang orbitaient autour de la colonie abandonnée du CSNU. Svenson s’était attendu à trouver sur place quelques vaisseaux civils armés par les rebelles, voire une ou deux corvettes et frégates, mais ce qui se dressait entre lui et la planète ressemblait beaucoup trop à son gout à une formation de combat de la flotte. Bon dieu mais dans quoi avons-nous mis les pieds ? Se demanda-t-il distraitement tandis qu’il observait l’afficheur.

La situation était mauvaise : Huit des trente contacts étaient identifiés comme étant des frégates de classe Avenger : De vrais vaisseaux de guerre, expressément conçus pour le combat. Certes ces appareils étaient vieux, et surclassés par le Fire Bird mais ils conservaient de bonnes dents. Suffisamment bonnes pour se charger à eux tous d’un destroyer de la DAGSN qui aurait eu la mauvaise idée de venir se balader dans le coin. Un destroyer comme le Fire Bird par exemple.

Svenson réfléchit intensément, il n’avait pas peur. Mais sa responsabilité première, en tant que commandant de vaisseau, allait à la sécurité de celui-ci et à celle de son équipage. Cela impliquait de soigneusement peser la situation actuelle. Que devait-il faire? Les paramètres de la mission venaient de changer du tout au tout. Deux possibilités s’offraient à lui: Il pouvait soit tenter de remplir la mission malgré ces nouveaux handicaps et risquer de se faire détruire en alertant par la même occasion les rebelles, ou bien alors il pouvait se replier pour demander des renforts. La deuxième option était tentante : S’il parvenait à sortir du système sans éveiller les soupçons des forces rebelles il conserverait la surprise stratégique qui bénéficierait aux renforts lors de l’attaque. Cependant le temps de vol aller/retour entre Yatorn et Reach était de plus de vingt cinq jours auxquels il fallait additionner le temps nécessaire à la flotte pour rassembler une force de combat: cinq a six jours au minimum. Ce qui voulait dire au final que la flotte ne serait pas en mesure de prendre d’assaut le système avant un mois standard à minima. C’était long, beaucoup trop long ! Parmi les renseignements arrachés aux prisonniers il y avait ceux indiquant que le travail sur le croiseur volé touchait à sa fin. Si tel était bien le cas alors le croiseur pouvait fort bien quitter le chantier avant un mois. Et avec les forces dont les rebelles disposaient dans le système, cela voulait dire qu’ils pourraient former une véritable escadre, dans les règles de l’art. Capable de se lancer dans des raids à bien plus grande échelle que ce que Svenson avait imaginé jusque là.

Les conséquences seraient désastreuses tant sur le plan matériel que politique. Car en manœuvrant adroitement le commandant de cette force pourrait certainement créer suffisamment de confusion dans la structure politique des colonies en se jouant des forces locales du CSNU. Peut être assez pour exacerber les aspirations indépendantistes refoulées de certains mondes.

Toutes ces pensées avaient traversées l’esprit du capitaine en quelques secondes. Et il se força mentalement à demeurer serein. Finalement après quelques secondes de réflexion supplémentaires il prit sa décision : Le croiseur représentait une menace trop grande pour risquer de perdre un mois à faire l’aller retour avec Reach.

-« Excellente manœuvre Chef Owens. Activer la tenue de position automatique, mais tenez vous prêts à nous faire partir d’ici au moindre problème.»

-« Bien Commandant. »

-« D’ailleurs par mesure de sécurité je veux que les condensateurs du réacteurs Shaw-Fujikawa demeurent en permanence en pré-propulsion, au cas où il nous faudrait plonger en urgence. » Il fit pivoter son siège en direction du navigateur. « Définissez une trajectoire d’évasion qui nous permette d’atteindre l’hyper limite de cette planète au plus vite et transmettez la au chef. »

-« Je viens de terminer à l’instant Commandant. »

L’officier affichait une expression professionnelle qui lui fut retournée par Svenson, agrémentée d’un signe de tête approbateur.

-« Excellent lieutenant »

Maintenant aux Spartans de jouer ! Songea-t-il en entrant le code d’appel de leurs quartiers sur l’interphone.

Dans le poste d’équipage le silence régnait en maitre, seulement interrompu de temps à autre par le mouvement des pièces sur l’échiquier. Clark et Zac disputaient un nouveau duel, tandis qu’Harode continuait de s’adonner à la lecture. Shana pour sa part remplissait avec entrain un nouveau carnet de dessin. En somme, une scène banale, ou rien ne laissait supposer que ces soldats étaient sur le pied de guerre. Hormis un détail : Tous avaient revêtu leur tenue de combats noirs. Cependant elles différaient de celles que les Spartans avaient utilisées lors de leurs premières missions de combat. La blessure reçue par le chef de l’unité Spartan -John 117- les avait poussés à reconsidérer complètement leurs combinaisons et à demander que l’on y intègre des plaques de protections. Le résultat final étant très similaire aux armures utilisées par les Troupes de Choc d’Assaut Orbital (TCAO/ODST) garantissant ainsi une meilleure protection sans entraver les mouvements du porteur. Pour le moment aucun d’entre eux n’avaient revêtu leurs casques intégraux. Ceux ci attendaient sur une couchette près de la porte du Sas. Néanmoins cela n’en diminuait pas l’impression de puissance brute qui rayonnait du groupe. Harode se redressa sur sa couchette lorsque l’interphone du poste sonna. Se levant il alla accepter la communication, sachant pertinemment d’où elle émanait.

-« Lieutenant Harode, nous y sommes.» Attaqua sans préambule le Capitaine. Harode décela dans la voix du commandant une certaine tension, signe que les choses devaient être plus compliquées qu’elles ne devaient l’être.

-« Nous somme en orbite derrière la huitième planète du système, une géante gazeuse du nom de d’Ailloniad. Nous ne pouvons malheureusement pas nous aventurer plus loin vers Yatorn car les choses se sont un peut compliquées. Les forces rebelles sont bien plus importantes et mieux équipées que ce que nous avions envisagé dans nos pires hypothèses. Il semble que cette cellule soit effectivement très puissante, et bien organisée. A cet instant nous dénombrons une trentaine de contacts, en particulier huit frégates de classe Avenger. Actuellement elles se trouvent toutes en orbite de la colonie. Ces vaisseaux ne sont pas à la pointe de la technologie Lieutenant, et individuellement ils ne représentent pas une grande menace pour nous. Mais ils sont assez nombreux pour prendre l’avantage si nous sommes forcés d’engager le combat contre eux. »

-« Je comprends Capitaine. Nous redoublerons de précautions pendant notre approche, les choses devraient bien se passer  » Répondit posément Harode.

-« Je vous le souhaite Lieutenant, à vous et à votre équipe. Allez-y doucement car nous marchons sur des œufs pour ainsi dire. Je vais maintenir le Fire Bird ici, derrière cette planète. Nous garderons un œil sur vous et sur eux avec nos drones de reconnaissance. Si un pépin survient pendant votre approche le Fire Bird ne vous laissera pas tomber. Faites nous signe et on rappliquera en quatrième vitesse, vous avez ma parole.»

-« Merci Capitaine, nous apprécions. Nous allons maintenant gagner le Hangar »

-« Bonne chance et bonne chasse Lieutenant. »

Harode salua et coupa la connexion sur un signe de tête confiant à l’adresse du Capitaine. Puis il se tourna vers ses compagnons d’armes, ses amis. Ceux-ci avaient délaissé leurs occupations précédentes et attendaient ses ordres silencieusement, debout devant lui. Ils avaient tous l’air grave et serein. Harode échangea un regard avec chaque un d’entre eux. Cette opération promettait d’être plus délicate que toutes celles qu’ils avaient menées au paravent. Néanmoins, ils étaient prêts. Harode le sentait au fond de lui, et il en était très fier. Avec un signe de tête confiant il dit simplement.

-« C’est l’heure. »

L’équipe quitta immédiatement le poste pour rejoindre le hangar du destroyer ou les attendait tout leur équipements. Franchissant le dernier sas étanche ils débouchèrent dans la vaste caverne d’acier. L’éclairage des halogènes plafonniers illuminait la scène d’une lumière vive. L’impressionnant chasseur Longsword occupait une grande portion du hangar et l’éclairage créait une ombre impénétrable qui s’étendait sous lui, venant renforcer la grâce de l’engin et l’aura de danger qui en émanait. Sa ligne modifiée et sa peinture anti radar noire mat s’accordaient parfaitement avec les tenues des quatre Spartans. Quelques mécanos en combinaisons anti vide orange et rouge étaient présents dans le hangar au moment de leur arrivée, ils regardèrent passer l’équipe dans un silence respectueux. Sitôt arrivé au pied de la rampe d’embarquement Harode se détacha du groupe. Zac, Clark et Shanna grimpèrent à bord entamer les procédures de pré-décollage tandis que lui effectuait le tour complet de l’appareil. Il ne le faisait pas par manque de confiance envers le personnel de pont du Fire Bird, ces hommes, il le savait étaient parmi les meilleurs dans leurs spécialités. C’était une sorte de rituel propre à tous les pilotes, qu’ils effectuaient tous depuis que l’homme avait effectué son premier vol des siècles plus tôt. Laissant courir sa main gantée le long des lignes effilées du blindage du chasseur il en vérifia les moindres détails. Après cinq minutes il fit un signe de la main droite, le pouce en l’air à l’adresse du chef mécano qui lui répondit d’un hochement de tête professionnel. Ayant terminé son petit rituel il grimpa à bord. Derrière lui la rampe d’accès se releva en position fermée avec un soupir hydraulique et le voyant d’étanchéité passa du rouge sang au vert rassurant. Lorsque le Lieutenant pénétra dans le poste de pilotage ses coéquipiers étaient déjà sanglés à leurs postes. Dépassant Clark et Shanna il rejoint Zac installé dans le siège du copilote, tout à l’avant du chasseur. Comme au sol chacun des membres de l’équipe avait sa fonction : Clark gérait les systèmes de détection et de brouillage, Shana s’occupait du système de navigation et des communications, Zac des systèmes de combat du vaisseau et enfin Harode gérait le pilotage en lui-même du Longsword.

-« Tout est en ordre Harode. » annonça Zac. « Tous les systèmes sont au vert, on est prêt à partir »

-« Parfait, Shana demande l’autorisation de largage à la passerelle.» ordonna Harode en finissant de sangler son harnais antichocs.

Quelques secondes plus tard l’autorisation leur parvint et le Hangar fut dépressurisé. Les portes arrières s’ouvrir en silence laissant apparaitre d’innombrable étoiles. La commande de lancement fut actionnée et les deux propulseurs à faible signature thermique s’éveillèrent dans un feulement seulement audible à l’intérieur de la carlingue. Les systèmes de traction magnétique verrouillant les patins du train d’atterrissage au pont d’acier du hangar furent désengagés, libérant ainsi le chasseur. Les Mécanos s’étaient alignés le long de la cloison tribord pour observer leur départ, Harode les vit leur adresser un salut solennel puis le ‘’Chien Jaune’’ du personnel de pont lui fit signe que la voie était libre à l’aide de ses stick lumineux. Répondant au signal par un signe de tête le Lieutenant poussa la manette des gaz et le chasseur jaillit par les portes ouvertes.

Zac actionna la commande de rentrée du train d’atterrissage, dans le même mouvement il bascula les interrupteurs des commandes de déploiement des saumons d’ailes, tandis que le Longsword décrivait un gracieux virage sur la droite pour revenir longer le destroyer. Passant devant la passerelle Harode exécuta un rapide tonneau pour un dernier salut visuel à l’adresse de l’équipe de pont et du Capitaine. Svenson regarda le chasseur les dépasser, rouler sur son axe puis disparaitre dans les ténèbres du vide en se demandant si jamais il reverrait ces jeunes gens courageux. Harode entreprit de contourner la planète gazeuse derrière laquelle se cachait le destroyer pour se placer en position de rejoindre Yatorn. Des que la Colonie entra dans leur champ de vision les récepteurs d’alerte du chasseur se mirent à pépier. Clark stoppa les avertisseurs et manipula les différents réglages de ses instruments. Il s’attacha en premier lieux à recenser les contacts, puis à les identifier et enfin à les classer selon leurs degrés de dangerosité. Trente secondes plus tard il avait fini

-« Ok, nous avons trente contacts en orbite de la planète dont les huit frégates signalées par le Fire Bird. Toutes sont en orbite géosynchrone avec la colonie. On ne devrait donc pas avoir de difficulté à les contourner. Pour le moment je ne capte que des émissions de radars type TST 45/47 et 50. Au vu de nos capacités je te suggère Harode de respecter une distance de sécurité minimale de 800 kilomètres. En dessous ils pourraient parvenir à nous verrouiller.

-« Compris, Shanna ? »

-« Je te calcule ça. » La tireuse d’élite pianota quelques secondes sur les pavés numériques de sa console, entrant divers paramètres: Vecteurs de trajectoire, corrections diverses, vitesses et autres ….. Ses mains volèrent au dessus de la console cinq secondes de plus puis elle reprit.

-« Cap zéro un sept par deux neuf sept. Distance à la cible cent cinquante millions de kilomètres. Ce qui nous donne à vitesse réduite environ six heures vingt de trajet sauf, complications imprévues.

-« Soyez tranquille. Si jamais complications il y a. elles ne feront pas longs feux ! » Assura Zac avec un grand sourire radieux à l’adresse de ses compagnons.

Le Chasseur, pour cette opération avait été équipé en configuration lourde avec un plein chargement de munitions explosives et pénétrantes pour les quatre canons d’assaut Vulcan de 110 mm et 120 mm et de six missiles anti navire AGSM 10.

-« Tu te souviens que l’idée c’est de rester discret. Hein ?» Le taquina Shana.

-« Mais oui, mais oui » répondit l’intéressé avec une fausse expression peinée.

Harode sourit intérieurement en entrant les données fournies par Shanna : Ce genre de plaisanteries seraient nombreuses dans les heures à venir, cela constituait un excellent moyen de relâcher la pression et de passer le temps. Et si les Spartans étaient plutôt réservés dans leurs relations avec les non Spartans en règle générale, entre eux il en allait différemment. Depuis l’âge de six ans ils s’entrainaient, combattaient et soufraient ensemble et cela avait créé des liens d’amitié et de loyauté profonds que rien ne pouvaient briser, pas même la mort.

Quatre heures plus tard l’atmosphère était beaucoup plus sérieuse : L’équipe approchait de yatorn et de son trafic orbital. Et si les principaux vaisseaux de guerre rebelles maintenaient leur position géostationnaire au dessus du chantier naval les autres se déplaçaient constamment : Allant et venant entre différents entrepôts et plateformes orbitales. Seul point positif : L’essentiel des radars de navigation utilisés par ces engins était d’origine civile, et donc parfaitement incapable d’obtenir un retour sur le chasseur furtif avec leurs faisceaux. Harode aidé de ses équipiers manœuvra durant plus d’une heure et demie adroitement, à vitesse minimale pour se faufiler au milieu du trafic. Ils étaient parvenus à atteindre l’orbite basse lorsque la tension monta brusquement. Les récepteurs d’alerte dont Clark avait recalé la sensibilité au début du vol se mirent brusquement à hurler lorsqu’un faisceau de détection militaire balaya le chasseur. Immédiatement il en identifia la source.

-« Nouveaux contacts, vaisseau de guerre en approche. Identifier comme une frégate. Vecteur zéro, zéro, zéro par un deux six zéros, distance 2000 kilomètres, en rapprochement. Il vient de sortir de la haute atmosphère l’enfoiré, mais je ne crois pas qu’il nous ait vus, pas encore du moins. »

Harode réfléchit à toute vitesse, son regard explora rapidement l’affichage tactique devant lui pour se fixer sur un point à quelques dizaines de kilomètres au dessus d’eux. Une idée venait de surgir dans son esprit. C’était complètement dingue et très risqué mais c’était le seul moyen de passer incognito. Sans perdre de temps en paroles inutiles il poussa la commande des moteurs au maximum, tira sur le manche et fila en direction du cargo qu’il venait de repérer. Le mastodonte de type Laden allait en sens inverse de la frégate et s’apprêtait visiblement lui aussi à entrer dans l’atmosphère de Yatorn, les deux vaisseaux se croiseraient à quelques dizaines de kilomètres de distance seulement. Manœuvrant habilement Harode amena le chasseur sur le flanc opposé du cargo, freina brutalement avec une contre poussée violente et se stabilisa à quelques mètres seulement la coque. Il hésita un instant à utiliser les systèmes de tractions magnétiques pour s’accrocher directement au blindage de coque mais le bruit risquait d’alerter l’équipage du transporteur, aussi se contenta t’il de maintenir sa position par rapport au cargo.

Les minutes passèrent et la frégate rebelle se rapprochait. Caché dans l’ombre radar formée par la coque du cargo le longsword demeurait invisible pour le moment. Finalement la frégate dépassa le Cargo et ses passagers clandestins pour commencer à s’éloigner en sens inverse. Pour autant la partie n’était pas gagnée: L’équipe dut maintenir sa position encore un long moment avant de sortir de l’enveloppe de détection du navire de guerre. Si bien que lorsque Harode put enfin s’écarter le cargo avait atteint les premières couches de la haute atmosphère et débuté sa procédure de rentrée. La friction de l’air sur sa coque commença immédiatement à générer un puissant et très dangereux sillage pour le petit appareil des Spartans. Les turbulences naissantes menaçaient de le rejeter contre la coque du transporteur avec des conséquences fatales pour les deux vaisseaux. Se débattant avec l’aide de Zac pour conserver le contrôle et la stabilité du chasseur ils parvinrent finalement à s’écarter suffisamment pour sortir du sillage et entamer leur propre descente. La chaleur à l’extérieur grimpa immédiatement à plusieurs milliers de degrés et les vibrations secouèrent durement les Spartans sanglés dans leurs harnais antichocs. Durant trois longues minutes il fut impossible de voir quoi que ce soit d’autre à travers les hublots blindés du cockpit que d’impressionnantes colonnes de flamme orangées qui formait derrière le chasseur une traine incandescente de plus de deux cent cinquante mètres de long.

Harode ne prêtait pas attention à ce qui se passait au dehors, il scrutait ses instruments, guettant la moindre anomalie dans les relevés. Finalement les flammes disparurent, la température de la coque chuta et le vaisseau se retrouva à voler dans un ciel nuageux à un peu plus de mach six. Sur un signe de tête de son camarade Zac sortit au maximum les volets de portance tandis que Harode actionnait les aérofreins pour faire passer longsword en vitesse subsonique. Derrière eux Shanna entreprit de calculer leur position par rapport au chantier

-« La base rebelle se trouve à trois cent quarante kilomètres, direction Nord, Nord est informa Shanna depuis sa console. »

Harode fit descendre le chasseur à basse altitude avant de se diriger vers le chantier en réduisant encore un peu sa vitesse. Derrière lui Clark surveillait ses récepteurs, à la recherche de radars de guidage pour les batteries de défense aérienne que les insurgés avaient surement positionnées tout autour de leurs complexes. Les premières apparurent quelques minutes plus tard, implantées à une cinquantaine de kilomètres du chantier. Elles avaient été soigneusement disposées pour que leurs enveloppes de tir se chevauchent sans se gêner, une preuve supplémentaire venant souligner le professionnalisme de la cellule qui s’était établi sur Yatorn. Cependant aussi bien placées soit elles, elles souffraient d’un important handicap technologique face au revêtement furtif dernier cri couvrant le Longsword. Guidé par les instructions précises de Shanna et de Clark, Harode se faufila une fois de plus au cœur du dispositif ennemi sans attirer l’attention des opérateurs.

Au cours de la semaine passée les Spartans avaient soigneusement étudié la géographie des chantiers et de sa région grâce aux nombreuses cartes holographiques datant de l’établissement de la colonie et que la DAGSN leur avait fait parvenir. Aussi est ce avec facilité qu’ils trouvèrent la petite crique en bordure d’océan qu’ils avaient sélectionnée comme point d’atterrissage. Trouvant un espace dégagé parmi les palmiers Harode y posa le lourd mais néanmoins maniable chasseur avec un talent consommé. Quelques secondes plus tard les propulseurs se turent et Harode satisfait put déboucler son harnais et se tourner vers ses compagnons souriants.

-« C’est à partir de maintenant que ça devient intéressant mes amis. »

Chapitre Trois : En stand by.


12 juin 2525. Planète Yatorn 1240 heures.

-« Bon, on est entré incognito, mais ce n’est pas encore fini. » dit Harode. « On, se divise en deux groupes : Clark et Zac vous déployez les filets de camouflages sur le chasseur. Intégrez-y autant de végétation que possible. Shanna et moi on va grimper sur la falaise pour s’assurer que le coin est tranquille.»


Leurs ordres reçus les Spartans se mirent aussi tôt au travail avec, avant toute chose, un passage par le râtelier des armes. Harode y prit un fusil d’assaut MA5B, un assortiment de grenade et un magnum M6D tandis que Shanna sortait son monstrueux fusil de précision du coffre spécifique dans lequel elle l’entreposait. Harode lui tendit un autre Magnum qu’elle glissa dans son holster de cuisse. Pour cette simple reconnaissance, il était inutile de se surcharger d’armes. Ainsi équipé le binôme quitta l’appareil et après avoir échangé un dernier signe de tête avec les deux autres ils se dirigèrent vers la falaise bordant la crique. L’air était lourd au niveau de la mer, une légère brise soufflait de l’océan et au loin, au dessus de l’eau de lourds nuages menaçants s’assemblaient. Harode et Shanna pénétrèrent de quelques dizaines de mètres sous les palmiers luxuriants pour parvenir aux premiers contreforts de la falaise.

-« A ton avis, combien de mètres de haut ? » demanda distraitement Shanna.

-« Soixante, soixante dix, dans ces eaux là. En tous cas moins haute que notre falaise d’entrainement sur Reach »

Elle tourna la tête vers lui. Sa visière empêchait Harode de distinguer son visage mais il était certain qu’une lueur espiègle brillait dans les yeux de sa partenaire.

-« Au premier arrivé en haut ? » Demanda-t-elle comme il s’y attendait.

Harode considéra la falaise durant plusieurs secondes, analysant le chemin à prendre.

-« Ok.»

Le binôme s’élança à l’assaut de la paroi verticale avec entrain. Grimper faisait partie de leur entrainement journalier sur Reach, et pour Shana c’était une véritable passion, plus vive encore que le dessin. Harode savait pertinemment qu’il n’avait aucune chance de gagner ce petit défi improvisé. Avec la souplesse et la grâce d’un chat sa partenaire allait de prises en prises avec une déconcertante facilité, même pour les autres Spartans. Même Kelly pourtant la plus rapide de tous dans l’unité avait du mal à seulement rester au niveau de Shana dans une ascension. Aussi le leader de l’équipe Silver ne fut il pas étonné outre mesure de voir une main solide se tendre vers lui lorsqu’il arriva au sommet.

Franchissant le rebord avec l’aide de sa coéquipière il se remit debout. D’un signe de tête Shana lui indiqua la colline la plus proche, il acquiesça. Etrangement la végétation alentour n’avait strictement rien avoir avec ce qu’ils avaient pu observer dans la crique. Ici pas de palmiers ni de grands arbres, rien que des buissons, des arbustes bas et rachitiques, de la mousse et un tapis d’herbes folles d’un vert/ brun sinistre. Par ailleurs le vent y était nettement plus soutenu et soufflait par grandes bourrasques. Arrivant au sommet de la colline les deux soldats se laissèrent choir au sol. Ce n’était pas du a la fatigue, (leur ascension les avait tout juste échauffés) mais en se tenant debout au sommet, à contre jour leurs silhouettes se seraient nettement détachées sur le ciel grisâtre. Ce qui constituait le meilleur moyen de se faire repérer par un observateur attentif. Tandis que Harode sortait ses jumelles électroniques sa partenaire dépliait le chevalet de son arme pour se mettre en position de tir. A la différence des autres tireurs d’élite de l’unité Spartan Shanna avait opté pour le M99 Stanchion, le plus puissant sniper jamais produit par le CSNU. Plus long et plus lourd que le SRS99D S2AM, l’arme utilisait la technologie des MAC pour tirer des cartouches inertes en alliage de Titanium-tungstène plutôt que des balles anti matière à ailettes. Autre différence la portée plus importante du Stanchion par rapport au S2AM. Seules modifications apportées au fusil par Shanna l’adjonction d’un silencieux au canon de l’arme et le remplacement de la lunette de visée d’origine par un nouveau modèle, plus puissant et intégrant divers mode de visions. Sahnna et Linda, les deux meilleurs fusils de l’Unité Spartan se livraient régulièrement à des concours de tir, chacune avec leurs armes de prédilection, qui se soldaient tous aussi régulièrement par une égalité, bien que Linda soit nettement plus rapide dans la succession de ses tirset en moyenne plus précise de trois pour cent. L’arme positionnée la Spartane commença à balayer lentement la zone, se servant de son puissant zoom et de sa vision thermique.

Harode faisait de même et il avait l’impression que le paysage morne qui s’étalait sous ses yeux lui était familier tant il avait passé du temps avec ses équipiers à mémoriser chaque détails des cartes et des relevés de terrains. La géographie de cette région était par ailleurs assez atypique : Tout le long de la côte courait un vaste plateau vallonné dont la largeur variait entre cinq et huit kilomètres. Il était bordé à l’ouest par les falaises de la côte et l’océan et à l’est par une longue chaine montagneuse dont les sommets culminaient en moyenne à plus de mille cinq cent mètres d’altitude.

-« Contact à une heure » Annonça Shanna de la voix froide que lui connaissait Harode lorsqu’elle se trouvait derrière la lunette de son fusil. « Trois véhicules en mouvement, vers le Nord, distance cinq kilomètres. »

Immédiatement le spartan pivota dans la direction indiquée, les jumelles collées aux yeux. Il passa au grossissement maximum et ce qui n’était que de petites formes dans le lointain se rapprochèrent brusquement.

-« Vue ! »

La patrouille, car il s’agissait visiblement d’une patrouille se composait de trois engins tout terrain dont deux Warthog encadrant un camion débâché. De sa position Harode pouvait voir des hommes en armes sur sa plateforme arrière regarder les bas cotés. Il estima la vitesse de progression des véhicules à une cinquantaine de kilomètres heure. Ils semblaient suivre une piste de terre battue serpentant sur le plateau en direction du nord, rejoignant probablement le chantier et l’ancienne colonie à l’abandon. Alors qu’ils les observaient la patrouille ralentit et s’arrêta au sommet d’une colline plus haute que les autres. Trois formes humaines surgirent du sol comme par magie et se portèrent à sa rencontre sur le bas coté de la piste.

-« Il doit s’y trouver un avant poste ou quelque chose dans le genre. » En conclut Shanna qui n’avait pas quitté du regard la scène. D’autant plus que sa lunette de visée était largement plus puissante que les jumelles de son supérieur.

-« Balaye la colline, s’il y a un poste de garde il doit être enterré. »

-« Effectivement, je vois plusieurs meurtrières, elles sont soigneusement dissimulées. Si la patrouille ne s’était pas arrêtée nous l’aurions certainement manquée. »

-« Je note la position sur la carte »

Saisissant la carte plastifiée de la région qu’il conservait dans l’une poche de sa tenue de combat Harode entreprit d’y reporter la position ennemie. Durant l’heure qui suivit ils explorèrent consciencieusement le paysage à la recherche d’autres structures dissimulées. Ils en trouvèrent trois de plus formant une sorte de ligne de veille en travers du plateau. Toutes les installations étaient soigneusement camouflées et sans une étude parfaitement attentive, conduite par des yeux extrêmement entrainés elles étaient totalement invisibles.

Alors qu’ils terminaient leur examen visuel un gémissement aigu s’éleva dans leur dos. Il enfla rapidement et leur sembla dévier vers la droite, quelques secondes plus tard une paire de Sparrowhawk et un vaisseau de transport D77H pélican les dépassèrent par la droite à plusieurs kilomètres de distance. Les engins volaient à basse altitude Harode estima leurs vitesse à une bonne centaine de kilomètres heures, une vitesse suffisamment lente pour permettre un balayage du sol par leurs capteurs embarqués.

-« Je crois que l’on en a assez vu décida Harode en remballant la carte. »

Shanna opina et replia le chevalet de son arme. Lentement les deux Spartans reculèrent à plat ventre jusqu’à passer derrière le sommet de la colline, puis ils se remirent debout avant de regagner courbés le rebord de la falaise. Depuis son sommet ils observèrent le travail de leurs deux camarades en dessous d’eux. Les filets de camouflages tendus dissimulaient parfaitement les formes de l’imposant chasseur. Et Clarck et Zac s’affairaient à y intégrer des branchages de palmiers et des fougères arrachés dans la crique. Le vaisseau était devenu parfaitement invisible, pour qui ne saurait pas précisément ou et quoi chercher. Satisfait les deux Spartans entreprirent de descendre la falaise aussi facilement qu’ils l’avaient gravi. Revenus au niveau de la mer ils regagnèrent le chasseur et tous les quatre se retrouvèrent à bord pour un compte rendu.

Durant les dix minutes qui suivirent Harode et Shana entreprirent de briffer Clark et Zac sur les positions ennemies à l’aide de la carte annotée. Leurs équipiers écoutèrent silencieusement l’exposé jusqu'à ce que les deux éclaireurs aient terminé

-« Une chose est sûre : Ces gars sont des professionnels, et des Bons. Rien à voir avec les amateurs de Lovat. Il ne va pas être facile de passer ni vu ni connu. En tous cas le passage par le plateau me semble compromis. » Conclut Clark lorsque ses compagnons eurent fini.

-« Ce qui nous laisserais pour seul trajet possible la côte. » Dit Zac en tripotant pensivement une boucle de son harnais. « Mais il est possible, voir certain qu’ils y auront placé là aussi des postes de garde. »

-« Effectivement, c’est fort possible. En fait ce serait même logique. Nous devrons progresser lentement et avec précaution mais c’est je pense le meilleur chemin. Le plateau est vraiment trop exposé. » Répondit Harode. « Si on se fait pincer à découvert on aura aucun endroit pour s’abriter. Alors qu’en suivant la côte nous pourrons toujours nous dissimuler dans les falaises. Au pire il nous suffira de piquer une petite tête pour contourner d’éventuels postes de garde gênant. »

Le chef d’équipe considéra ses compagnons durant quelques instants. Ils opinèrent d’un signe de tête.

-« Très bien, dans ce cas on procédera ainsi, en attendant on reste en stand by. On se mettra en route à la tombée de la nuit. Entre temps nous allons instaurer un tour de garde en haut de la falaise, une heure chacun. Je prends le premier tour. Reposez vous autant que possible pendant ce temps car la nuit sera longue.

Douze minutes plus tard Harode s’installait à nouveau au sommet de la colline battue par le vent. Durant l’heure qui suivit il observa et nota les mouvements des insurgés sur le plateau : Les patrouilles se succédaient toutes les vingt minutes environ sans jamais s’approcher à moins de trois kilomètres de leur cachette. Les patrouilles aériennes, elles, semblaient calées sur un rythme plus long puisqu’il n’en vit aucune durant son tour de garde.

-« Silver deux en approche à six heures. » annonça Clark sur la liaison Com de l’équipe.

Le spartan vint en rampant jusqu’à la position du guetteur. Le chef d’équipe lui indiqua brièvement les positions ennemies et le trajet des patrouilles terrestres avant de lui passer le relais avec une tape amicale sur l’épaule. Harode regagna le chasseur juste à temps pour échapper à une pluie battante qui commençait à tomber au dehors. Passant devant le compartiment de stockage il jeta un coup d’œil rapide à ses équipiers. Zac et Shanna s’étaient installés du mieux possible dans le compartiment encombré pour y dormir. C’était l‘une des premières choses que le Chef Mendez leur avait dit et fait (douloureusement) comprendre sur Reach : Le repo Spartans est une chose capitale ! Un soldat crevé est une cible facile et par conséquent une faille dans la structure d’une équipe... La leçon durement apprise avait porté ses fruits : Les Spartans s’assuraient d’être toujours parfaitement reposés avant de s’engager dans une opération.

Pour sa part Harode préféra s’installer dans le cockpit, au poste de pilotage. Le temps au dehors était franchement devenu mauvais : La pluie battait contre le verre blindé des hublots, des éclairs commencèrent à zébrer le ciel au dessus de l’océan et le vent au niveau de la mer s’était nettement renforcé. Pauvre Clark pensa t’il. Mais ils étaient des Spartans, entrainés à accomplir leurs taches quelque soit les conditions climatiques, sans égards pour eux même. Le CSNU avait dépensé beaucoup de temps et d’argent pour faire d’eux les meilleurs combattants humains n’ayant jamais existés. Le regard d’Harode accrocha son reflet dans la vitre, celui d’un Soldat de métier, pourtant il n’avait pas encore vingt an. Oui, il était devenu l’un des meilleurs, une vraie machine de combat. Une parfaite machine à tuer, surentrainée, génétiquement et chimiquement améliorée pour le combat. Une machine parfaitement équilibrée pour une seule et unique fonction : se battre ! Se battre et gagner quelque en soit le prix. Il en était fier mais il se souvenait aussi que ça n’avait pas toujours été le cas. Le regard posé sur l’océan agité, par delà la vitre il revint douze ans en arrière.

Il se rappelait une époque où il n’était encore qu’un jeune garçon de sept ans semblable à des milliards d’autres. Il vivait alors avec ses parents sur la colonie Deltanos. Une toute jeune colonie extérieure, installée sur un monde recouvert à quatre vingt dix pour cent par d’immenses océans turquoise. Il y vivait heureux et insouciant à l’instar des autres jeunes garçons de son âge. Et puis un soir le destin était venu frapper à sa porte. Il se souvenait encore de ce jour : C’était un vendredi en fin d’après midi, il était seul chez lui. Sa mère était partie faire des courses et son père n’était pas encore rentré du travail. Alors qu’il jouait sur la console du salon au dernier jeu produit par Eignub une fourgonnette de livraison s’était garée devant le pas de la porte. Deux livreurs en étaient descendus avec un gros paquet, et avaient sonné à la porte.

Harode leur avait alors ouvert, c’était tout à fait normal alors pourquoi ne l’aurait il pas fait, pourquoi se serait il méfié? Dès la porte ouverte l’un des deux hommes lui avait envoyé une bouffée de gaz avec un petit aérosol dissimulé dans sa manche. Il se souvenait d’avoir perdu connaissance et d’avoir senti une paire de bras solides le rattraper dans sa chute. Lorsqu’ il s’était réveillé, les deux hommes étaient toujours là, dans leur tenue de livreur mais il n’était plus chez lui. Ils étaient en train de l’installer dans ce qu’il saurait plus tard être un tube cryogénique. Juste avant que le capotage ne se referme Harode avait entendu l’un des deux hommes qui l’avait enlevé parler. Les paroles de cet homme et l’expression de son visage étaient restés gravés à jamais dans sa mémoire: « Je me dégoute, je suis si désolé mon garçon, plus que je ne saurais le dire. »


Ensuite il y avait eu Reach et la réunion avec le chef Mendez, le docteur Halsey, Déjà, les instructeurs et tous les autres enfants. Le docteur leur avait expliqué qu’ils étaient tous enrôlés dans un programme secret du CSNU pour devenir les meilleurs guerriers de l’humanité, ses protecteurs. Dès cet instant Harode avait senti comme les autres autour de lui qu’il ne retournerait pas à son ancienne vie, qu’il ne retrouverait pas ses parents et son chien, qu’il ne s’agissait pas d’un mauvais rêve. Et il avait fait dès lors tout son possible pour ne pas oublier sa famille et ses origines. Les années d’entrainement se succédèrent et chaque jour le voyait devenir plus fort, plus rapide et plus dangereux pour ses ennemis. Jusqu'à ce jour tant attendu de la première mission en solo de l’équipe Silver. Hasard, coïncidence ou destin ? Harode n’aurait pas su dire mais leur premier théâtre d’opération, son premier théâtre d’opération fut Deltanos city.

Le SRN y avait mis à jour, après de longues enquêtes, un complexe et juteux trafic d’armes et d’influence au bénéfice d’une cellule rebelle naissante. La mission des Spartans avait été de pister et de tuer les quatre meneurs qui avaient été clairement identifiés: Deux politiciens locaux véreux, un Général et un Colonel des Marines tous deux également corrompus. L’opération s’était déroulée sans aucuns accrocs et Harode avait assassiné proprement et discrètement sa cible. Mais il ne rentra pas directement au motel où l’équipe était descendue: Il fit un petit détour par le Sept Rue de la côte. Pendant une heure il avait attendu, dissimulé dans l’ombre d’un mur devant ce qui avait été autrefois sa maison, jusqu'à ce qu’une familiale s’arrête devant celle-ci. Cela avait été le moment le plus difficile de sa vie de jeune adulte et seul sa force de caractère et son sens du devoir inébranlable l’avait empêché de bouger lorsque ses deux parents en étaient descendus ainsi que .... Une petite fille blonde : Sa toute jeune sœur. Harode avait frémis en découvrant qu’il avait une sœur, il aurait tant voulu lui parler, leur parler. Mais il ne pouvait pas, aussi avait il sortit le mini appareil photo haute définition avec lequel il avait pisté et surveillé le Général plutôt dans la journée. Et prit rapidement deux clichés de sa famille avant que celle-ci ne rentre dans la maison. Puis il avait rejoint son véhicule et était rentré au motel. Il avait justifié son retard auprès de ses équipiers par quelques difficultés à isoler sa cible. Zac et Clark ne remarquèrent rien mais Harode avait perçu l’infime mouvement de tête de Shanna et son discret sourire en coin. Elle n’était pas dupe du mensonge. Car étant depuis le début de leur formation son amie la plus proche chez les Spartans elle savait qu’Harode était originaire de Deltanos City. Et elle savait également additionner deux et deux. Mais elle n’avait rien dit.

Harode de retour à l’ instant présent dégrafa l’attache de son plastron de protection pour glisser la main dans la poche pectorale intérieure de sa combinaison étanche. Il en sortit les deux photos qu’il avait pris sur Deltanos. Et se plongea dans leur contemplation, réfléchissant à sa destinée. Il avait été choisi, sélectionné pour devenir l’un des espoirs de l’Humanité chargé d’assurer la paix et l’avenir du CSNU dans les étoiles. Il était fier qu’on lui ait accordé un tel honneur et avec ses frères et sœurs Spartans il ferait tout pour s’acquitter de sa mission. Il n’avait pas choisit son destin mais il ne le regrettait pas, pas plus qu’il n’en voulait au CSNU. Il comprenait que c’était la nécessité qui avait poussée les membres du conseil et le docteur Halsey à créer les Spartans, qu’aucun d’eux ne l’avait fait de gaité de cœur. De plus il pouvait à présent se battre pour eux se dit il en regardants les photos. Il les observa encore pendant quelques longues minutes avant de les ranger soigneusement à leur place. Puis il ré-attacha la fixation de son plastron, recula son siège au maximum et en abaissa le dossier. Fermant les yeux et faisant le vide dans son esprit il s’endormit un instant plus tard.

Chapitre Quatre : A pas de loups.


12 juin 2525 Planète Yatorn, 2000 heures.

Lorsque la nuit tomba les quatre Spartans de l’équipe Silver se retrouvèrent dans le compartiment arrière de leur chasseur pour les ultimes préparatifs de la mission. Chacun y prit l’équipement et l’armement dont il avait besoin. Le Lieutenant engagea une balle dans la chambre de son magnum avant d’en éjecter le chargeur afin de le compléter. Satisfait il rengaina son arme dans son holter et y glissa quatre chargeurs de réserve. Il répéta la même opération pour son MA5B avec neuf chargeurs de réserve. Il prit ensuite deux couteaux de combat qu’il glissa pour le premier dans un étui fixé sur son plastron et le deuxième dans un autre rangement sur son tibia droit. Il profita que Clark se servait en grenade pour compléter ses quatre grenades frag avec deux flashbang, et deux incendiaires. Après un instant de réflexion il décida aussi de prendre avec lui un fusil à pompe et une boite de cartouches qui occupa sa dernière cartouchière de libre. Une fois l’équipement de combat sélectionné et rangé il s’occupa des respirateurs sous marins que l’équipe allait utiliser pour s’infiltrer dans la base. Il contrôla l’un après l’autre les systèmes, s’assurant de leur bon fonctionnement. Une fois fait il en tendit un à chacun de ses compagnons. Puis vint le tour des paquetages de combat. Pour Harode et Shanna il s’agissait de paquetages standards comprenant des rations de survie, des trousses de soins et d’autres accessoires indispensables à un soldat en territoire ennemi. Mais pour Zac et Clark une grande partie du matériel avait été enlevé pour y accueillir les deux conteneurs des charges Shiva miniatures. Clarck emportait également un petit ordinateur portable de grande puissance disposant du nec plus ultra en matière de logiciels d’intrusion et Zac une besace bourrée de matériel de démolition. Des quatre membres de l’équipe ils étaient les plus lourdement chargés

-« Ok Spartans. Maintenant c’est l’heure d’y aller. Il faut que nous rejoignons le chantier le plus rapidement possible mais gardez les yeux bien ouverts. Rappelez-vous que l’ennemi est loin d’être amateur, il surveille attentivement la zone. Le mauvais temps devrait jouer en notre faveur mais restons vigilants » Annonça le Lieutenant à ses équipiers.

Les trois Spartans confirmèrent la consigne d’un signe de tête approbateur, ils en avaient tous conscience mais en tant que chef d’équipe Harode avait le devoir de le leur rappeler. Le petit groupe quitta le Longsword quelques secondes plus tard en verrouillant la rampe d’accès derrière eux. Au dehors le temps ne s’était pas arrangé malgré la tombée de la nuit, en faite il avait même fortement empiré. La pluie tombaient drue, le vent soufflait en continu avec régulièrement de brusques et puissantes rafales et les éclairs déchirait violemment les cieux avec fracas, illuminant le paysage d’une lumière blanche. Cela pouvait constituer un problème, deux en fait réalisa Harode : Le premier étant qu’avec ces flashs réguliers l’effet de furtivité dû à l’obscurité en était réduit, pas complètement mais réduit tout de même. Ensuite les flashs provoquaient une gêne pour les systèmes de vision nocturne de leurs casques qui s’en trouvaient aveuglés durant quelques microsecondes. Malgré ces nouvelles difficultés l’escouade progressait rapidement le long des falaises. Grace à leurs entrainement et aux multiples améliorations médicales et biochimiques que leurs corps avaient subies. Les Spartans étaient capables en terrain dégagé et en tenue de combat avec un paquetage standards de courir à environ 30 kilomètre heure pendant plusieurs heures d’affilée. Cependant, la nature du terrain et les conditions faisaient que quatre heures seraient nécessaires d’après les prévisions du Lieutenant pour couvrir les quinze kilomètres séparant leur point d’atterrissage des infrastructures du chantier.

Après cinq kilomètres de marche l’équipe dépassa une avancée de la falaise. A cet endroit celle-ci formait une grande baie à demi-inondée qui s’enfonçait vers l’intérieur du plateau. D’un signe de main Harode ordonna une halte et indiqua à ses compagnons de se mettre à couvert dans les rochers. L’étendue composée de bancs de sable et d’eau faisait environ huit cent mètres de long sur près de mille cinq cent mètres de profondeur avec, à environ mi chemin entre les deux bords opposés un petit Ilot rocheux. Un large espace à découvert qu’il fallait aborder avec précaution. Deux possibilités s’offraient à eux : Ils pouvaient piquer un sprint en deux temps pour rallier l’autre bord ou bien continuer à longer les falaises. Mais avant de choisir l’une ou l’autre des deux possibilités ils se mirent tout les quatre à étudier soigneusement la zone avec leurs jumelles à visions nocturne et thermique.

-«J’ai quelque chose à deux heures. Au fond de la baie, à mi hauteur de falaise. » C’était Zac qui venait d’intervenir sur le réseau Com de l’équipe.

Instantanément trois paires d’yeux supplémentaires se braquèrent sur le point désigné. Il y avait effectivement quelque chose : Comme les autres structures des rebelles qu’ils avaient pu voir jusque à présent celle-ci était habilement dissimulée.

-« Un autre poste de garde. » indiqua Shana qui scrutait la position à travers la lunette de son arme. « Et il y a aussi quelque chose au pied de la falaise, juste à la verticale de l’autre position. »

Harode réfléchit quelques instants. Traverser la baie était risqué mais la contourner les obligeraient à passer juste sous le nez du poste de surveillance ce qui pourrait se révéler quelque peu compliqué.

-« Ok, on va sprinter par groupe de deux jusqu’à l’Ilot central, ensuite on effectuera un deuxième sprint jusqu’à la falaise opposée. Shanna, Zack. Clark et moi on passe les premiers, vous nous couvrez »

Harode et son compagnon se ramassèrent sur eux même, Ils prirent une profonde inspiration et s’élancèrent. Si les Spartans pouvaient courir à trente kilomètres heures pendant de longues périodes, ils étaient capables de sprinter bien plus vite. Kelly était la plus rapide de l’unité Spartan II, elle atteignait presque les soixante dix kilomètres heure en vitesse de pointe. Les autres arrivaient à atteindre des vitesses de l’ordre de cinquante à soixante kilomètres heure. En moins de vingt six secondes les deux supers combattants rallièrent l’Ilot rocheux. S’arrêtant dans un dérapage contrôlé Harode balaya immédiatement les environs de son arme. Lorsqu’ il fut sûr que tout était tranquille il donna le signal à Shanna et à Zac. Ces deux derniers s’élancèrent à leur tour et le rejoignirent rapidement. Sans perdre de temps ils répétèrent l’opération pour franchir la dernière zone à découvert. Une fois de plus Harode et Clarck partirent devant, là encore le sprint se déroula sans problèmes. Mais alors que leurs deux compagnons entamaient leur deuxième sprint. Un bruit alarma le Lieutenant : Le gémissement était quasiment inaudible dans le hurlement des bourrasques de vent mais il était caractéristique. Harode pivota sur sa droite à l’instant ou la forme trapue d’un Warthog, tous feux éteints dépassait le cap formé par la falaise.


Le soldat de première classe Rick Silverson pestait en silence contre son chef d’escouade. C’était la sixième fois en deux semaines qu’il se retrouvait en patrouille de nuit ! Aucun autre membre de sa section n’avait le droit à autant d’acharnement de la part du sergent Ziegler. L’enfoiré m’a pris en grippe se dit il avec un sourire mauvais. A côté de lui Thompson se tassait en silence sur le siège passager pour essayer de se protéger du vent froid et de la flotte tandis que Maxwell, l’artilleur jurait comme un chartier à cause de sa position plus exposée.

Le temps était vraiment merdique pensa Silverson. Et la consigne qu’avaient donnée les chieurs du bureau de la sécurité sur l’utilisation de phare pour les patrouilles de nuit compliquaient encore les choses. Les patrouilles étaient tenues de rouler tous feux éteints et d’utiliser des lunettes infrarouges. Pour Silverson c’était vraiment l’une des idées les plus connes qu’il avait vues jusqu’à présent. En plus les éclairs éblouissaient les systèmes de vision nocturne qui eux mêmes rétrécissaient déjà le champ de vision du conducteur. Et ils avaient déjà manqué d’emplafonner par deux fois la falaise. Enfin ! Le poste de garde n’est plus très loin. Et le Sergent Gibbs de Charlie quatre doit bien avoir un peu de café chaud pour nous. Songea-t-il alors que le Warthog débouchait dans la baie.


Réagissant d’instinct Harode se saisit d’une pierre et la jeta avec toute la force que pouvait lui donner les muscles de son bras droit. Le lourd projectile de trois bons kilos fendit l’air à une vitesse prodigieuse, droit vers sa cible. Le conducteur reçu la roche sur le coté gauche du crâne et malgré son casque l’impact le tua net. Dans sa chute sur les genoux du passager ses mains imprimèrent un brusque mouvement au volant, vers la droite. Le tout terrain roulait à une soixantaine de kilomètres heure lorsqu’il s’écrasa sur son avant gauche. La brusque résistance du pneu avant gauche s’enfonçant dans le sable, combinée à la vitesse du véhicule provoqua son retournement dans un double tonneau mortel pour ses passagers, dont aucun n’étaient attachés. Le véhicule de reconnaissant glissa, vacilla puis finit par s’immobiliser retourné, à demi enfoncé dans le sable détrempé, les roues tournant dans le vide et le moteur toussotant. Immédiatement Clarck et Harode se portèrent à sa hauteur tandis que Shanna et Zac les y rejoignaient. Sans perdre de temps à commenter l’incident ils firent le tour des occupants. Shanna s’approcha du tireur qui avait été éjecté de sa plateforme. Il était blessé aux membres inférieurs et gémissait de douleur étendu sur le ventre. D’un geste rapide et précis de la main elle lui brisa la nuque et les plaintes moururent. Une fois certain que tous les témoins potentiels de leur présence étaient bien morts les Silvers se replièrent en direction de la falaise. L’ensemble de l’action n’avait pas durée plus de quarante secondes, une éternité pour des Spartans. Sans un mot ils forcèrent l’allure autant que possible pour mettre de la distance entre eux et le site de ‘’l’accident’’.


Dans le poste de garde de la baie le Sergent Thomas Gibbs, savourait une tasse de café en observant distraitement le temps déchainé par delà la vitre blindée. Le bunker d’observation était plongé dans le noir absolu mais les éclairs illuminaient périodiquement la zone, offrant un spectacle grandiose. Il jeta un coup d’œil à son chrono, la patrouille ne devrait plus tarder. Les pauvres diables devaient être trempés songea t’il avec ce temps de chien. Il posa sa tasse sur le rebord de béton de la meurtrière vitrée, puis se saisit de la paire de jumelles infrarouge qui était posée sur l’étagère. Il décrivit un tour d’horizon rapide avant de commencer à chercher la patrouille en approche, du côté nord de la baie. Soudain il s’arrêta, crispé. Un éclair parasita sa vision durant quelques secondes mais lorsque la gêne se dissipa il vit nettement l’épave retournée prés de la falaise. Jurant il posa les jumelles et franchit au pas de charge la porte du bunker pour accéder au reste du complexe qui lui, était brillamment éclairé. Après dix mètres il pénétra dans une petite salle où un opérateur radio était en train de lire paresseusement un journal.

-« Lâche ta feuille de choux Herberts. On a un problème avec la patrouille côtière! Contacte le central et dis leur d’envoyer illico la patrouille aérienne à l’entrée de la baie, du côté nord. »

L’intéressé lui adressa un regard circonspect, surpris.

-« Je crois bien que les gars de l’escouade Fox ont eu un carton. »

Immédiatement l’opérateur lâcha son journal et se mit à manipuler les cadrans du poste de transmission.

Dix sept kilomètres au nord le central sécurité réceptionna son appel et dérouta la patrouille en vol. Cela devait bien finir par arriver songea le responsable du central, par un temps pareil.

Dès réception du message la patrouille kilo vingt trois modifia sa trajectoire pour rejoindre la baie. Le Pélican et les deux Sparowhawk l’escortant rejoingnirent le lieu de l’accident trois minutes plus tard. Le pilote du Transport tourna autour de la zone pendant quelques secondes pour jauger le terrain et les conditions de vents déplorables. Puis il se posa tant bien que mal face à la falaise, à une dizaine de mètres de l’épave. Les Sparowhawks quant à eux restèrent en vol, secoués, et ballotés par le vent ils éclairèrent le site du mieux possible, à l’aide de leurs projecteurs ventraux. L’escouade du Pélican ceintura immédiatement la zone tandis que le sergent et le médique se portaient auprès des victimes. Le médecin constata rapidement les trois décès, tous morts dans l’accident apparemment. Le sergent indiqua à ses hommes de charger les dépouilles à bord du vaisseau.

-« A rouler sans phare il fallait bien que ça arrive un jour. » Dit-il au médecin d’un air navré lorsqu’ils furent tous remontés à bord.

Le médique qui n’avait rien à répondre ne dit rien, se contentant de hausser les épaules en signe d’assentiment résigné. Le sergent soupira et se baissa sur les corps pour récupérer les plaques d’identité en faisant abstraction de la tête explosée de l’un des trois cadavres. Le Pélican s’arracha au sol détrempé et mit le cap au Nord, en direction des chantiers. Ses deux appareils de soutien le rejoignirent en formation et le suivirent.


Cette fois la menace fut aperçue par l’équipe bien avant d’être entendue. Les Quatre Spartans plongèrent aussitôt à couvert dans les rochers bordant le pied de la falaise. Les trois engins les dépassèrent à vive allure, se dirigeant vers le nord.

-« Ils ont probablement trouvé le Warthog .» en conclut Zac.

-«Sans doute, espérons qu’ils croiront à la thèse de l’accident. » Marmonna Harode.

Il s’en voulait de ne pas avoir vu le Warthog plutôt. Il avait fait courir un risque énorme à son équipe et mis en danger sa mission. Mais il n’y avait pas le temps de s’appesantir sur ses fautes : Les trois aéronefs avaient disparus dans la nuit agitée, et il était temps de se remettre en route.

Finalement les Silvers arrivèrent aux abords du chantier vers deux heures du matin, les trois derniers kilomètres étant étroitement surveillés par pas moins de six bunkers d’observation. Par deux fois l’équipe avait même été contrainte de se glisser dans la mer agitée pour franchir les passages gardés.

Harode ordonna de faire halte à huit cent mètres du mur Sud du complexe. L’Observant à la jumelle il constata que ses abords étaient fortement gardés, comme il l’avait supposé lors de la mise au point de l’opération. C’était précisément pour cette raison que l’équipe emportait des respirateurs sous marins. A bord du Fire Bird les Spartans avaient cherché la meilleure façon de pénétrer discrètement dans la place. Grâce aux plans de l’ancienne colonie que leur avait fournis la DAGSN ils avaient établi que le meilleur moyen de s’infiltrer au cœur de la base et de se rapprocher de leur cible était d’utiliser le réseau d’évacuation pluvial. L’une des quatre principales conduites d’évacuation débouchait justement sous le mur sud, à environ une centaine de mètres de la rive, sous la surface. D’un diamètre de trois mètres cinquante elle mènerait l’équipe au cœur des installations ennemies.

S’abritant derrière une avancée rocheuse de la falaise les Spartans vérifièrent une dernière fois leurs respirateur puis ils sprintèrent tour à tour jusqu'à la mer démontée. L’eau était glaciale mais les commandos n’en furent nullement incommodés. Pendant plus de vingt minutes ils nagèrent à une profondeur moyenne de six mètres pour rallier les sous baissements du mur d’enceinte. Obliquant à l’ouest ils entreprirent de le longer jusqu'à se qu’ils atteignent la conduite.

-« Ca se présente mal Harode. » Annonça Zac sur le réseau Com. D’un geste de la main il indiqua la grille d’obturation de la conduite. « On ne va pas pouvoir la forcer à la main, je vais devoir utiliser du cordon Thermique »

Harode s’approcha de la grille et alluma sa lampe de casque. La grille était fortement corrodée par le sel comme il l’avait espéré mais l’acier avait dix bons centimètres d’épaisseur et les brides de fixation semblaient pour le moins robustes.

-« Ok, on a pas le choix.»

Rapidement le spécialiste en démolition sortit de sa besace une bobine de cordon thermique dont il entoura la canalisation. A l’aide de son couteau de combat il trancha le cordon avant de remettre la bobine dans son sac. Puis il noua les deux extrémités de l’explosif entourant la grille ensemble. Cela fait il y planta un micro détonateur à distance. D’un geste il indiqua aux autres de se reculer puis il actionna la commande. Il n’y eut pas d éclairs aveuglants ni d’explosions violentes, le pourtour de la conduite sembla seulement s’embraser alors que le cordon thermique faisait littéralement fondre l’acier comme du beurre. Après cinq secondes de combustion la lourde grille et son encadrement se détachèrent de la conduite et tombèrent lentement à plat sur le fond avec un bruit sourd et soulevant un nuage de vase.


A la surface le deuxième classe Roger Pierce engoncé dans sa parka essayait vainement d’allumer une cigarette. Finalement après la troisième tentative infructueuse il abandonna dégouté. Le temps exécrable faisait de sa garde sur le mur sud un véritable enfer. Le vent soufflait furieusement et la pluie le trempait jusque aux os malgré sa parka. Pierce attendait impatiemment la fin de son service pour retrouver la chaleur douillette de son baraquement. Consultant sa montre il constata avec dépit qu’il lui restait encore trois longues heures à tirer. D’agacement il jeta sa cigarette détrempée par-dessus le garde fou corrodé et tandis que celle-ci chutait vers les eaux tumultueuses vingt mètres en dessous, son regard fut attiré par un reflet, une lueur au bas du mur à une trentaine de mètres sur sa droite. Le phénomène ne dura pas plus de quelques instants si bien que le seconde classe se demanda s’il ne l’avait pas simplement imaginé. Il hésita à le signaler avant de se décider à le faire. Saisissant sa radio portative il contacta le central en protégeant du vent le micro avec sa main.

-« Central. Ici la sentinelle deux quatre un en poste sur le mur sud. Est-ce que vous me recevez central ? »

Une voie légèrement parasitée lui répondit au bout du deuxième appel.

-« Ici le central, je vous reçois deux quatre un. Comment va la bronzette ? »

 . Pensa Pierce. L’imbécile au bout de la ligne se trouvait peut être drôle mais lui non.

-«Je viens de voir quelque chose de curieux dans l’eau, le long du mur sud : Une sorte de lueur. »

-« Une lueur ? » La voix à l’autre bout du lien Com semblait perplexe. « Vous êtes sûr que c‘était pas plus tôt le reflet d’un éclair ? Vous savez deux quatre un, les éclairs c’est normal pendant un orage, ça n’a rien de bizarre. »

Pierce regarda sa radio abasourdi : C’est quoi ce con à l’autre bout du lien com ? Maintenant passablement agacé par l’attitude désinvolte de son interlocuteur il reprit vivement:

-« Bah voyons, appelez moi con pendant que vous y êtes Central. Je confirme, ce n’était pas un reflet d’éclair. J’ai vu une lueur dans l’eau, le long du mur sud, vous notez ? »

-« Ok deux quatre un. On prend note de ‘’votre’’ lueur. Rappelez nous si vous en voyez d’autres de ces lueurs» Répondit l’opérateur du central sur un ton sec.

Pierce ne se donna même pas la peine de répondre et refourgua la radio dans la poche à rabat de son vêtement de pluie. Il avait fait son job. Maintenant à l’autre con de se débrouiller avec et basta. Rentrant la tête dans les épaules et remontant le col de sa parka il reprit sa ronde en marmonnant.


Sous la surface agitée de l’eau , l’équipe attendit un instant que le nuage de vase soit emporté par le courant. Le lieutenant s’approcha du bord de la conduite et en explora l’intérieur avec sa lampe de casque. Constatant que la voie était libre Harode indiqua à ses compagnons de le suivre d’un signe de main. Les quatre Spartans s’engagèrent dans la canalisation immergée et entreprirent de la remonter. Sous leurs bottes la canalisation remontait progressivement, aussi après environ deux cent mètres de progression sous marine le casque de Harode affleura la surface remuante de l’eau. Empoignant son fusil de combat il avança à pas mesurés. Bientôt sa tête émergea complètement de l’eau et les sens en alerte il continua à avancer. Cinquante mètres plus loin la conduite revint à l’horizontale et l’équipe put progresser plus aisément, l’eau leur arrivant à mi cuisse.

-« Nous devons remonter la conduite sur encore trois cent mètres. Là nous déboucherons dans une salle de détente des eaux. Il faudra prendre le troisième collecteur en partant de la gauche, le remonter sur six cent mètres jusqu'à la bifurcation trente sept. Là nous devrons prendre la canalisation de gauche et la suivre pour prendre le quatrième collecteur sur la gauche, à environ cent mètres. On le remonte sur deux cent mètres. Après, direction la surface. » Indiqua Shanna qui continuait à tenir son rôle de navigatrice pour l’équipe. Harode hocha la tête en signe d’assentiment et se remit en marche, le fusil pointé devant lui et le doigt flottant à proximité de la gâchette. La canalisation d’évacuation résonnait du vacarme de l’eau qui y coulait vivement : signe que la pluie n’avait toujours pas cessé en surface. Cela n’entravait nullement la progression de l’équipe qui rejoignit bientôt la salle de détente des eaux. Huit gros collecteurs, tous de la taille de celui qu’ils avaient emprunté s’y déversaient. Poursuivant leur chemin ils parvinrent bientôt à la jonction trente sept qu’avait mentionnée Shanna. Prenant le passage de gauche ils arrivèrent rapidement à la quatrième intersection et prirent une fois de plus à gauche. Contrairement aux conduites qu’ils avaient empruntées depuis le début de leur périple sous terrain ce passage ci était bien plus étroit et bas. Les Spartans durent avancer en file indienne, leurs épaulières touchants presque les murs. Deux cent mètres plus loin ils firent finalement halte, parvenus au bout du trajet.

Harode jeta un coup d’œil à la montre étanche qu’il portait au poignet droit : 0425 heures du matin, le jour se lèverait d’ici deux heures. Empoignant l’échelle scellée au mur il gravit rapidement la dizaine de barreaux menant à la grille d’égout ajourée fermant le puits. Se calant contre la paroi il sortit une sonde optique flexible de l’une des poches de sa combinaison, la raccorda à son casque et fit passer l’embout au travers de la grille. L’image qu’il percevait était curieusement déformée, comme s il regardait à travers le culot d’une bouteille mais il était familier de la déformation. La faisant pivoter de droite à gauche il inspecta pendant toute une minute les alentours de la grille. Assuré que la voie était dégagée il rangea la sonde et poussa sur la grille pour la sortir de son logement et la faire glisser sur le côté.

Rapidement il s’extirpa du puits et se posta en sentinelle tandis que ses trois équipiers le rejoignaient. Zac, le dernier à avoir quitté l’égout pluvial replaça la grille dans son logement. La ruelle dans laquelle il se trouvait courait derrière deux immenses hangars industriels et des piles d’ordures de toute sorte s’accumulaient sur les bas côtés.

-« Nous somme trop juste en temps pour tenter d’infiltrer le croiseur cette nuit. Nous allons devoir nous trouver un coin où patienter pendant la journée. Nous tenterons notre chance la nuit prochaine » annonça calmement le lieutenant.

-« L’un de ces hangars fera l’affaire. » Dit Clark en indiquant d’un signe de tête les bâtiments jouxtant leur position.

Harode opina.

-« Ils doivent avoir une porte de derrière, trouvons là. »

Avançant en silence les commandos aux aguets entreprirent de fouiller la ruelle sombre. Trois minutes plus tard Shanna indiquait d’un geste la porte recherchée. Plusieurs planches de bois, palettes et autres gravats du genre s’accumulaient tout contre. Harode et Clark déblayèrent rapidement l’accès tandis que leurs deux coéquipiers montaient la garde. Le passage libre Clark entreprit de manipuler la serrure à l’aide de ses outils de crochetage. Il aurait tout aussi bien pu la forcer d’un simple coup de botte mais cela aurait singulièrement manqué de discrétion et de finesse. Introduisant la sonde optique de Harode dans l’entrebâillement de la porte il vérifia que la voie était dégagée pour finalement ouvrir en grand l’accès.

Le hangar était plongé dans l’obscurité mais pour les Spartans et leurs systèmes de vision nocturne il était éclairé comme en plein jour. Ce que le Lieutenant vit au sol ne lui plut pas : De larges allées dégagées permettant à des chariots élévateurs de circuler librement. Nuls endroits où se cacher pour passer la journée. Inclinant la tête en arrière il inspecta la structure du toit. La couverture en plaque de tôles était soutenue par un enchevêtrement complexe de poutrelles métalliques. Ayant prit sa décision il désigna les poutrelles de la main à Zac et Shanna.

-« Le sol est trop exposé. Nous allons nous installer dans la charpente du toit. Trouvez nous un coin abrité et installez y un camp de base. Clark et moi allons faire le tour de l’entrepôt pour nous assurer que le coin est parfaitement dégagé. »

-« Compris. » répondirent d’une même voix les deux Spartans.

Le groupe se sépara. Harode et son équipier entreprirent de longer les murs du bâtiment inspectant chaque recoin. Lorsqu’ils parvinrent sur la face avant du hangar, près des grandes portes de chargement ils perçurent l’intense activité qui régnait au dehors. Une fois encore Harode glissa la sonde optique dans un interstice. Une large avenue encombrée de caisses et de matériel divers s’étendait juste au delà des portes. Une vingtaine de chariots élévateurs et autres véhicules de servitude s’y affairaient dans un concert de klaxons, de raclements métalliques et de bruits de moteur. Faisant pivoter l’optique de droite à gauche le lieutenant chercha à localiser d’éventuelles sentinelles mais au milieu de l’agitation et à cause de la pluie il ne pouvait les différencier des ouvriers. Abandonnant son examen extérieur ils reprirent leur inspection de l’entrepôt. Soudain Clark indiqua une série de préfabriqués empilés à proximité des portes.

-« Des bureaux. On y trouvera certainement un terminal informatique avec un accès réseau. J’aimerais y faire un tour, pour voir si on ne pourrait pas ramasser quelque chose d’intéressant. »

-« Ok, voyons ce que l’on peut y trouver. »

Furtivement les deux hommes se déplacèrent jusqu’aux constructions. Se plaçant de part et d’autre d’une fenêtre ils jetèrent un coup d’œil à l’intérieur et constatèrent que ceux-ci étaient déserts. Clark poussa néanmoins précautionneusement la porte non verrouillée. Rapidement il localisa le terminal le plus proche et se mit au travail en sortant son ordinateur portable de son paquetage. Harode le laissa opérer, continuant à surveiller d’un œil attentif la zone. Après plusieurs minutes Clark lui fit signe de le rejoindre.

-« Je suis dans la place. »

-«Parfait, tachons de récupérer autant de données que possible. Nous ferons le tri plus tard. »

-« J’ai assez de place sur les cristaux mémoriels pour dupliquer entièrement leurs bases de donnée. »

-«Alors fais le mais occupe toi des bases sécurisées en premier. Et surtout ne te fais pas repérer. »

L’expert informatique porta deux doigts au bas de sa visière : le signe des Spartans pour un sourire. Et celui-ci Harode le devinait moqueur.

-«Ces gars sont peut être bien organisés mais leur système informatique est à la rue. » Le spartan laissa ses mains courir sur les touches de son clavier et trente secondes plus tard il annonça : « Copie en cours. ce sera terminé dans vingt minutes »

Harode confirma d’un signe de tête. Pendant les vingt minutes qui suivirent ils firent le guet, attendant patiemment que la barre de chargement visible sur l’écran de l’unité portative de Clark affiche cent pour cent. Une fois la copie terminée le spécialiste lança un programme qui effaça toutes traces de son passage sur le réseau, puis il se déconnecta et remballa son matériel. L’instant d’après les deux soldats quittaient les bureaux. Utilisant brièvement le réseau COM de l’équipe Harode demanda la position des deux autres Spartans. Suivant les instructions de Shanna ils se dirigèrent vers le coin nord de l’entrepôt. Une pile de containers en acier s’y élevait presque jusqu’aux structures de soutien du toit. Contournant la pile ils entreprirent d’escalader l’un des piliers de la structure. Parvenus en haut ils rejoignirent rapidement leurs deux amis. Pendant que Harode et Clark faisaient le tour du hangar Zac et Shanna avait tendu un filet en acier à haute résistance entre plusieurs poutrelles, dans ce coin du hangar, privé d’éclairage. Cachée à la vue depuis le sol par les containers, la position leur offrait un point de vue appréciable. Et tandis que Harode déposait son paquetage dans un coin Clark s’affairait déjà sur les données qu’il venait de subtiliser.

-« Voyons voir si je peux trouver quelque chose sur le croiseur et la sécurité du chantier. »

Harode opina

-« Et maintenant ? » Demanda Zac

-« Nous avons quelques heures à passer ici, restons aussi discrets que possible. La nuit prochaine on montera à bord pour placer les charges. Cette nuit a été courte et la prochaine le sera certainement tout autant »

Zac acquiesça d’un signe de tête puis se mit à contrôler l’état des charges nucléaires. Les conteneurs étaient blindés et étanches, de même que les systèmes électroniques. L’eau de mer ne devait avoir eut aucune incidence dessus, cependant il préférait le vérifier de visu. Et pendant qu’il y travaillait Harode chercha Shanna du regard. Elle ne se trouvait pas sur le filet, elle devait donc être parmi les poutrelles. Il la repéra lorsqu’elle lui fit signe de la rejoindre. Se déplaçant avec adresse il traversa la structure jusqu’à la rejoindre sur une petite passerelle.

-« J’ai forcé l’ouverture de ce dôme. » Dit-elle en montrant le puits de jour au dessus de sa tête. « J’y ai glissé une sonde optique, nous avons un super point de vue sur le croiseur et la cale de construction. »

Harode saisit la sonde que lui tendait son équipière. Au dehors la pluie avait faibli et l’on distinguait déjà les tous premiers rayons de soleil sur l’horizon. Faisant pivoter l’optique il aperçut leur cible. Les croiseurs de classe Halcyon étaient d’imposants vaisseaux battis en condition de gravité zéro, dans des chantiers orbitaux. Voir une pareille masse d’acier au sol était pour le moins impressionnant. De chaque coté du mastodonte s’élevait de hautes falaises à pic qui avaient étés formées lorsque la cale avait été taillée dans la montagne elle même à grand renforts d’explosifs lors de l’établissement du chantier. De grandes grues rétractables et toute leur machinerie étaient installées à leurs sommets. Harode observa la scène durant quelques instants avant de rendre la sonde à son équipière.

-« Effectivement c’est un bon poste d’observation. Cale l’image sur le croiseur et raccorde la sonde à un transmetteur. Nous garderons un œil dessus depuis le filet. »

Shanna opina d’un signe de tête. Un instant plus tard Harode était de retour auprès du reste de l’équipe. Zac lui signala que tout était ok sur les têtes et Clarck s’affairait toujours sur son unité portable, un petit sourire aux lèvres. Pour sa part le lieutenant s’installa aussi confortablement que possible dans un coin du filet, ôta son casque pour le poser à côté de lui et entreprit de reconstituer son capital sommeil.


Chapitre Cinq : Quand règne l’incertitude.


13 juin 2525 0800 heures. Quartier général du chantier de construction des forces rebelles, planète Yatorn.

La porte de l’ascenseur s’ouvrit s, livrant le passage à l’homme en uniforme qui en occupait la cabine. Le colonel William Turner, commandant en chef des services de sécurité de la base rebelle de yatorn s’avança d’un pas calme dans le couloire menant à son bureau, répondant d’un signe de tête aux salutations de ses subordonnés. Refermant la porte derrière lui il posa sa casquette et accrocha sa veste d’uniforme sur le porte manteau situé derrière la porte. Rejoignant son espace de travail il s’installa dans le profond et confortable siège et le fit pivoter sur la droite pour faire face à un meuble bas sur lequel trônait une antique machine à café. Savourant son breuvage matinal, il fit pivoter de nouveau son siège vers son terminal de travail : Une nouvelle journée de travail pouvait désormais débuter.

A huit heures vingt très précises son secrétaire : le Capitaine Anderson frappa à la porte.

Turner l’invita à entrer. L’officier s’approcha du bureau, un bloc de données sous le bras droit.

-« Bonjour mon Colonel, je vous apporte les rapports de la nuit. »

-« Bonjour Tarvis » Répondit Turner en saisissant le bloc que lui tendait son adjoint. « Hum, voyons ça. Quelque chose de particulier ? »

-« Oui, un accident cette nuit. »

William haussa les sourcils, invitant son adjoint et ami à poursuivre.

-« Une patrouille s’est foutue en l’air vers vingt heures trente hier soir, sur la côte Sud à la hauteur du poste de garde six. Apparemment le conducteur doit avoir perdu le contrôle du Hog. Pas étonnant avec le temps de chien qu’il à fait. Enfin il y a trois morts et pas de survivant »

-« Je vois » Turner resta silencieux quelques secondes. Des Accidents arrivaient de temps en temps, comme partout ailleurs. Cependant son travail consistait à s’inquiéter de tout, tout le temps. « D’accord, autre chose ? »

-« A priori non. »

-« Ok je vais éplucher ça. »

Sur un salut Anderson quitta la pièce. La lecture des rapports nocturnes n’emballait pas particulièrement le responsable de la sécurité mais cela faisait partit du job et Turner n’était pas homme à négliger son travail. Il commença bien évidement par l’accident. A première vue les faits étaient clairs, cependant ça ne coûtait rien de passer deux ou trois coups de fil pour s’en assurer.

Il établit rapidement la communication avec le sergent de l’escouade qui était intervenue sur le site. L’écran du terminal afficha le visage buriné du sous officier lorsque celui-ci accepta la communication dans son baraquement.

-«Sergent Hawkins. Je suis le Colonel Turner de la sécurité. »

-« Mes respects Mon colonel, en quoi puis je vous aider ? »

-« Je fais une enquête de routine sur l’accident d’hier soir. Que pouvez-vous me dire là dessus ? »

Le sergent réfléchit quelques instants avant de répondre, se remémorant la soirée précédente.


-« Pas grand-chose de plus que ce qu’il y a dans le rapport mon colonel. Le central nous appeler sur le coup de vingt heure trente environs pour nous demander de nous rendre sur le site de l’accident. Ca leur avait été signalé par le poste de garde six je crois. » Turner Opina « Il nous a pas fallut plus de trois ou quatre minute pour y être mon colonel. Il y avait un sacré vent, le pilote a eu un peux de mal a poser son oiseau. Enfin quand on est arrivé sur l’épave les trois passagers était mort, ce n’était pas beau a voir. »

-« Je m’en doute sergent. A votre avis il s’agissait bien d’un accident ? »

L’homme fit une moue pensive avant de répondre.

-« Je ne pourrais pas être catégorique à cent pour cent mon colonel, mais je crois bien que oui. Le temps était salement mauvais et on n’y voyait vraiment pas grand-chose. Je pense que c’est ce qui a causé l’accident. »

Turner opina une nouvelle fois. Le conducteur avait pu être surpris par une rafale de vent. Et sur ce terrain meuble un brusque coup de volant pouvait avoir eut des conséquences malheureuses.

-« Très bien sergent, je vous remercie pour vos précisions. Juste une dernière chose : Les corps on bien été transféré a l’hôpital de la base ? »

-« Tout juste mon colonel. On les a ramenés illico à la base et une ambulance est venue les récupérer sur le tarmac. J’ai remit les plaques d’identité a l’ambulancier. »

-« Mercie sergent. Je vous laisse retourner à vos occupations. »

-« Bien mon colonel. »

Sur un dernier salut visuel courtois la communication entre les deux hommes fut coupée et Turner entra une nouvelle requête Com dans son terminal. Tandis que la liaison s’établissait avec l’accueille de l’hôpital de la base William parcouru rapidement le rapport suivant. L’unité pépia et l’image d’un homme en blouse blanche des services de soins apparue.

-« Accueille de l’hôpital. Que puis-je faire pour vous mon colonel ? »

-« Colonel Turner de la sécurité. Je voudrais parler au médecin qui a réceptionné les trois dépouilles hier soir. »

L’infirmier fronça les sourcils quelques instants en réfléchissant

-« Ha oui, les morts de l’accident de Warthog. Je crois que c’était le docteur Wolfgang. Je vais vérifier si il est toujours la, sinon je crains qu’il ne vous faille le contacter dans ses quartiers. »

-« Très bien je patiente. »

L’infirmier disparut de l’écran durant plusieurs minutes dont Turner profita pour continuer à avancer dans la lecture des rapports de la nuit. Il allait en attaquer un nouveau lorsque son interlocuteur fut de retour devant son terminal com.

-« Le docteur Wolfgang arrive mon Colonel. »

-« Merci. »

Une main apparue sur l’épaule de l’aide soignant. Le jeune homme s’écarta pour laisser la place au nouvel arrivant. L’homme avait la soixantaine et dégageait une indéniable impression de compétence avec ses petites lunettes ronde, et ses cheveux blancs.

-« Colonel, je suis le docteur Peter Wolfgang. On vient de me dire que vous appelez pour les trois décédés d’hier soir. »

-« Effectivement Docteur. Vous avez réceptionné les corps, j’aimerais avoir votre opinion sur la cause des décès. »

-« Nous venons de terminer les autopsies des trois victimes. Je n’ai pas encore eu le temps de rédiger mon rapport mais je peux déjà vous en livrer un aperçu. »

-« J’apprécierais beaucoup monsieur Wolfgang. Ce n’est qu’une petite enquête de routine. »

L’homme opina

-« Très bien. Après étude des corps je peux vous dire que les trois hommes sembles bien tous avoir été tué dans l’accident de leur véhicule. Tous présentent des traumatismes et des fractures que l’on rencontre fréquemment dans ce genre d’accident. »

-« Il n’y a rien qui indiquerait que leur mort ait été intentionnel ? »

-« D’après moi, non Colonel. Le conducteur a eut un la boite crânienne écrasée, et présente également un grand nombre de fracture et de plaies au niveau du thorax. Sans doute du a un choc violent contre son volant et aux éclats de verre du pare-brise. Le passager présente également des traumatismes au niveau du crane et des cervicales, mais dans une moindre mesure que le conducteur. Par contre il présente un fort enfoncement de la cage thoracique. D’après les dires de la patrouille qui les ont récupérés, le corps était coincé au sol par le poids du véhicule. Quand au dernier : L’artilleur il est celui qui présente le moins de blessure physique, ce qui est normal dans la mesure ou il a été éjecté de l’épave au cour de l’accident. Il a plusieurs fractures au niveaux des membres et a eu la nuque brisée ce qui a entrainé le décès par suffocation. » L’homme s’interrompit quelques secondes pensifs avant de reprendre. « D’un point de vue médicale rien n’indique qu’ils aient pu être tués par une tierce personne mon colonel. A moins que cette personne n’ait sciemment provoqué l’accident. »

« C’est effectivement une possibilité docteur. Très bien. Je vous remercie de m’avoir accordé quelques instants. Pourriez-vous me faire parvenir une copie de votre rapport pour mes archives ? »

L’home en blouse blanche opina.

-« Bien sure Colonel Turner. Dés qu’il sera rédigé vous l’aurez. »

-« Dans ce cas je vous laisse à vos devoirs Docteur. Bonne journée. »

-« A vous aussi Colonel. »

La transmission se coupa et Turner se carra profondément dans son siège, pensif. Ses deux appels confirmaient la thèse de l’accident. Mais comme l’avait souligné le docteur l’accident pouvait avoir été provoqué volontairement par une tierce partie. Une tierce partie comme le CSNU par exemple. Turner médita quelques secondes sur cette inquiétante hypothèse. Finalement il s’accorda a penser que l’accident était bel et bien fortuit, surtout au vue des conditions climatique de la nuit. Pivotant il se resservit une tasse de café chaud et entrepris de terminer les rapports de la nuit .Alors qu’il parvenait à la fin de la corvée il se figea. Le rapport sur le bloc de donné était signalé comme minoritaire. Ce qui signifiait qu’il passait automatiquement à la fin dans la masse des donnés.

Le rapport portait sur une observation d’une sentinelle du mur sud dans la nuit. Instantanément Turner fut très concentré : Une lueur sous l’eau ? L’opérateur du central avait également consigné son opinion sur cette lueur. Il disait qu’il s’agissait probablement du reflet d’un éclair. Turner grogna. Qu’est ce que cet imbécile pouvait bien en savoir, il y était lui sur le mur ? Parcourant rapidement le texte il trouva l’indicatif de la sentinelle qui avait fait l’observation et entreprit de la joindre directement.

Ayant été de garde de nuit le soldat devait être a son baraquement, en train de dormir. Ce fut l’un de ses camarade d’escouade qui réceptionna l’appel sur le terminal du dortoir.

L’homme en teeshirt se figea au garde à vous en reconnaissant l’uniforme de colonel de son interlocuteur.

-« Mes respect mon Colonel, première classe Marios a vos ordres. »

-« Repos soldat. J’ai besoins de dire deux mot au seconde classe Pierce Roger. Allez me le cherchez s’il vous plait. »

-« Oui monsieur. »

Le militaire disparut du champ de la caméra mais William l’entendit héler et secouer brutalement son congénère endormis. Rogers quitta sa couchette de mauvaise grâce, pestant contre celui qui l’avait tiré du lit. Ses protestation (fort peux aimables) se turent d’elle-même en atteignant le terminal Com. Il se passa rapidement la main dans les cheveux, rectifia sa tenue pour se présenter dans le champ de la caméra.

-« Mon colonel, second Classe Pierce au rapport monsieur. »

-« Repos soldat. Je viens de lire le rapport sur la lueur que vous avez vu cette nuit. Dites-m’en plus. »

-« Oui monsieur. C’était vers deux heures et quelques du matin monsieur. Je faisais ma ronde sur le mur. J’ai voulus allumer une cigarette mais impossible avec la pluie. Du coup je l’ai balancé par-dessus le garde fou. En la regardant tomber j’ai vu quelque chose au bas du mur, sur ma droite. Je suis sure qu’il s’agissait pas du reflet d’un éclair mon Colonel, mais le gars du central n’avait pas l’air convaincu. »

Pierce avait tout débité d’une traite. Et semblait assez inquiet que le responsable de la sécurité en personne le contacte. Turner opina.

-« Je vois. Ou étiez-vous sur le mur quand vous avez vu cette lumière ? »

-« A peux près a mi longueur. Le phénomène n’a duré que quatre ou cinq secondes monsieur et ça paraissait vraiment venir de dessous la surface, c’est pour ça que je l’ai signalé mon Colonel. »

-« Vous avez bien fait soldat. Je vais faire mon enquête, et je dirais aussi un mot à cet opérateur radio qui se croit plus malin que les autres. »

La voie de Turner était froide et coupante sur la fin. Roger déglutit mais était quelque peux satisfait de savoir que l’autre   de la nuit dernière allait se faire tirer les oreilles par un grand chef en personne.

-«Merci monsieur. »

-« Retournez vous coucher Soldat, je m’excuse de vous avoir tiré du lit. »

-« Oui monsieur, ce n’est rien monsieur. »

Turner salua et coupa la communication. Une lueur sous l’eau ? Cela n’avait pas trente six significations différentes. Le responsable de la sécurité plissa les yeux. L’accident de warthog sur la cote, au sud de la base lui semblait soudain plus que suspect a la lumière de ce rapport. Il échafauda rapidement une hypothèse plausible : Des intrus avaient certainement essayé de se rapprocher de la base en passant par la cote mais ils avaient été surpris par la patrouille et s’en était débarrassés en faisant passer cela pour un accident. Puis ils avaient continué en direction de la base pour tenter de s’introduire dans celle-ci en passant par une conduite quelconque. Une petite voie dans un coin de son esprit lui soufflait que s’était bien ainsi que les choses s’étaient passées. Mais il devait en avoir confirmation au plus vite et pour cela il fallait inspecter les sous baissement du mur sans tarder. Le service de sécurité qu’il dirigeait regroupait un grand nombre de formations militaires diverses : Des escouades de soldats a pieds, motorisées ou encore aéroportées. Mais étant donné que les installations employés étaient situé en bord de mer Turner avait également formé des pelotons de patrouille maritime équipés de vedette. La nuit dernière le temps était beaucoup trop mauvais pour les vedettes et celle-ci était resté au port, à l’abris. En sus des patrouilles maritimes plusieurs escouades de plongeur avaient été créées. Turner en contacta immédiatement le responsable.

Lorsque la communication s’établit Turner attaqua d’embler sans laisser le temps de parler à son interlocuteur.

-« Capitaine George, j’ai un job urgent pour vos hommes ! Je veux que vous leur fassiez inspecter immédiatement les sous baissement du mur sud, du coté extérieur. »

-« Heu oui mon Colonel, mais puis je savoir pourquoi ? » Répondit le chef Plongeur complètement pris de cour.

-« Une sentinelle a vue quelque chose sous l’eau cette nuit : Une lumière. Je veux que vous alliez sur place enquêter, nous avons peut être des intrus dans la base sur les bras. »

-« Je Comprends Colonel. Je vais mettre immédiatement trois équipes dessus mais il va nous falloir au moins trente à quarante minutes pour préparer le matériel et arriver sur zone. »

-« Je sais Capitaine mais la vitesse est cruciale. Nous devons savoir avec certitude si l’ennemi nous a trouvé. Des que vous serez sur zone faites moi votre rapport directement. » -« A vos ordre Monsieur. »

Des la communication coupée William appela son adjoint.

-« Anderson on a peut être un gros pépin sur les bras » attaqua t’il sans préambule. Pendant trois minutes il exposa ses doutes à son second.

« En attendant de savoir fait doubler la garde dans toute la base et triple les patrouilles. Je vais faire mon rapport à l’Amiral immédiatement. S’il y a quoi que ce soit de nouveaux appels directement à son bureau. »

-« Pas de problème William. »

Le colonel attrapa le bloc de donnés contenant les rapports et quitta en coup de vent son bureau.

Si Turner était le responsable de la sécurité des installations rebelles sur la planète Yatorn. L’Amiral Howard Colsongrave était le Commandant en chef de la cellule qui s’était installé dans le système, il avait autorité sur toutes les forces présente aussi bien au sol que dans l’espace. Situé dans le même bâtiment le bureau de L’Amiral était deux niveaux au dessus de celui de Turner. Il ne lui fallu pas plus de trois minutes pour se présenter au bureau de la secrétaire de l’Amiral.

-« Je dois voir immédiatement l’Amiral, c’est un urgence. » expliqua t’il a la jeune femme qui l’observait placide, depuis son siège.

Celle-ci opina doucement et sans un mot. Turner trépidait intérieurement mais il s’efforça à demeurer détendu alors que la jeune femme avertissait son supérieur sans le quitter des yeux. Car sous son apparence calme et placide il savait la femme assise derrière le bureau des plus dangereuses. En sus d’être la secrétaire de l’Amiral elle était également son garde du corps. Un garde du corps hautement compétant et tout à fait disposé à tuer ceux quelle considérait comme une menace pour son patron. Pareille protection serait apparut comme parfaitement incongrue au sein du CSNU. Mais dans les forces rebelles du FLC elle constituait une des dispositions de sécurité les plus élémentaires, dans la mesure où le danger pouvait venir aussi bien d’espions infiltrés du CSNU que d’autres cellules rebelles.

Les forces rebelles s’opposant au CSNU regroupées au sein du FLC ne formaient pas contrairement à ce que l’on pouvait penser un front unis. Celles-ci étaient divisées en multiples cellules réunis sous la bannière des Forces de libération Coloniale (FLC) et ils arrivaient que certaines voient en d’autres des adversaires. Car hélas tous ne poursuivaient pas l’idéale de liberté et d’indépendance que Colsongrave défendait face aux NU. Certains avaient des motivations plus terre a terre tel que le pouvoir personnel pur et simple et la richesse. L’Amiral Colsongrave se battait depuis des années pour faire l’unité des rebelles et stopper les luttes fratricides internes qui les minaient. Certains autres leader rebelles voyaient ça d’un mauvaise œil et quelques un avaient tenté par le passer de faire rencontrer à l’Amiral son Créateur en personne. Colsongrave était donc devenu par nécessité très attentif à sa sécurité personnelle et sa garde du corps/secrétaire ne le quittait quasiment jamais.

-« L’Amiral va vous recevoir Colonel Turner. » Annonça la secrétaire avec un sourire courtois mais froids à son intention. »

-« Merci. »

La jeune femme le conduit à la porte du bureau et l’introduit auprès de son supérieur. L’Amiral était installé derrière un grand et somptueux bureau sur lequel étaient disposés plusieurs terminaux. Dans son dos une grande baie vitrée (blindée s’entends) donnait sur les installations du chantier et de la base. Ces deux ensembles étaient dominés par les forme sombres et menaçantes du croiseur Thor of Hammer et des montagnes dans les quelle le chantier avait été creusé. A l’entré du Colonel l’Amiral quitta son fauteuil pour se porter a sa rencontre et lui serrer la main. Turner le suivait depuis bientôt huit ans et était devenue un bon ami en plus d’un officier très efficace.

Le colonel était un ancien du SRN mis à la porte après une opération manquée pour laquelle il avait joué le rôle de bouc émissaire au bénéfice de son supérieur. Turner avait été excédé par pareille manœuvre et en avait développé un fort ressentiment pour la SRN et le CSNU, de plus il reconnaissait la validité des arguments de Colsongrave. Celui ci l’avait alors recruté, s’était assuré de sa loyauté et n’avait jamais eu à le regretter par la suite : Le colonel était un homme intelligent, énergique et vif d’esprit.

-« William. Melinda me dit que vous avez besoins de me voir en urgence. Que se passe-t-il ? » D’un geste de la main il lui indiqua de s’assoir dans le fauteuil des visiteurs tandis qu’il se réinstallait dans son propre siège.

-« Amiral je crains que nous ayons peut être un problème de sécurité sur les bras. »

L’amiral fronça les sourcils, manifestement inquiet. Il invita son responsable de la sécurité a poursuivre d’un signe de tête.

-« Cette nuit il s’est produit deux évènements qui me pousse à penser que nous avons peut êtres des intrus non identifiés dans la base. Le premier est un accident : Le conducteur d’un Warthog en patrouille sur la cote, au sud de la base aurait perdu le contrôle de son véhicule se qui aurait entrainé la mort des trois occupants de celui-ci. Le deuxième évènement est une observation faite par une sentinelle en poste sur le mur Sud cette nuit. Elle dit avoir vue une lueur sous l’eau, le long du mur. J’ai immédiatement envoyée une équipe de plongeur sur zone pour tirer ça au clair. »

-« Vous pensez mon cher Turner que ces deux évènement sont liés ? »

-« Je crains que oui. De la façon dont j’envisage les choses nos intrus ont été confrontés a la patrouille et ont du s’en débarrasser en faisant croire a un accident pour poursuivre leur progression. Ensuite ils se sont certainement glissés dans l’eau pour pénétrer dans la base par une conduite quelconque. La lueur vue par la sentinelle peut provenir de faisceaux de lampes ou d’un système pyrotechnique quelconque. »

L’Amiral se carra dans son fauteuil, pensif et bel et bien inquiet. L’hypothèse de Turner cadrait parfaitement avec les deux rapports et venait encore renforcer les craintes qu’il nourrissait depuis une dizaine de jour. Dernièrement le CSNU semblait avoir intensifiés ses actions contre les rebelles et plusieurs de ses contactes étaient mort dans des circonstances douteuses. Plus inquiétant encore : Deux de ses taupes les plus efficaces au sein du Service de Renseignement de la Navy et du CSNU ne lui avaient pas encore fait parvenir leurs rapports. Le circuit de transmission était long et complexe pour protéger à la fois la source et le destinataire du message. Mais ils avaient tous deux presque huit jours de retard maintenant. Colsongrave devait supposer que ses hommes avaient été démasqués. Auquel cas la DAGSN aurait eut le temps de lui expédier un commando de saboteurs ou d’assassins.

-«Je vois » finit il par dire. »Quelle son les mesures que vous avez prise William ? »

-« Je viens de faire doubler la garde et tripler les patrouille dans la base. Pour être parvenue aussi près de nous sans se faire remarquer, je pense que nous devons avoir à faire aux forces spéciales du CSNU. Et dans se cas je crains qu’il ne soit venue pour le croiseur. »

-« C’est très probable en effet. » Le commandant en chef soupira et fit pivoter son siège face a la vitre durant quelques instants avant de se tourner a nouveaux vers sont subordonné. « Bon nous avons eut de la chance de pouvoir nous dissimuler aussi longtemps. Les travaux du croiseur sont quasiment terminés et je vais contacter l’ingénieur en chef Zarkov pour lui faire expédier les derniers en vitesse. Des que possible je fais sortir le Thor d’ici et nous évacuons le terrain. Turner commencez à prendre les dispositions pour l’évacuation du personnel et de tout le matériel que l’on pourra transporter facilement. »

-« A vos ordres Amiral, toute fois je recommande de lancer en parallèle une fouille systématique de la base. Il n’est pas dit que cela nous permette de trouver les commandos s’il y en a. Mais dans l’hypothèse ou ils seraient présent dans l’enceinte ça leur mettra la pression et les poussera peut être à commettre une imprudence ou a garder la tête baissé. »

-« Très bien allez y, tenez moi informé de l’avancé de votre enquête. »

-« Bien sure Amiral. »

Sur un salut Turner quitta la pièce, laissant l’Amiral Howard Colsongrave à ses réflexions. L’Amiral avait le sentiment de sentir les pinces de l’étau du CSNU se resserrer doucement sur lui. Mais il ne le tenait pas encore se dit il. Des que le croiseur serait en état de voler il quitterait se monde avec ses hommes pour gagner une autre base secrète et y peaufiner son offensive contre le CSNU. Howard savait que l’entreprise dans laquelle il s’était lancé deux décennies plutôt n’était pas des plus facile mais il était bien temps que la tyrannie du gouvernement central de la Terre cesse ! Les colonies extérieurs avaient le droit de choisir, de suivre leur propre voie et de prendre ainsi en main leur destiné sans avoir subir les caprices d’obscures bureaucrates installés a des milliers d’années lumières. Ces gens prenaient des mesures et des directives arbitraires à tous bout de champ sans que ceux qui les subissaient aient jamais leur mot à dire dessus. Economiquement il était évident que les colonies devaient restée lié entre elles mais sur le plan politique il était absurde de poursuivre dans cette vois Howard souhaitait que ça change. Il ne prenait aucun plaisir à devoir faire parler les armes pour se faire entendre mais il n’avait pas le choix. Et Quelque un devait bien s’en charger aussi désagréable cela soit il. Il se passa les mains sur le visage et prit une profonde inspiration. En premier lieu il devait commencer par joindre Zarkov, et ensuite le Capitaine Chandler commandant le croiseur.

La ligne avec le chef ingénieur fut promptement établit. Iliouchine Zarkov était responsable des modifications apportées au croiseur et aussi le chef du département ingénierie de la base, le maitre des chantiers en somme. Lorsqu’il apparut a l’écran il était comme a son habitude vêtu d’un bleu de travail et avait un casque de chantier vissé sur le crane. Tout chef ingénieur qu’il était il n’hésitait jamais à mettre les mains dans le cambouis, un détaille qu’appréciait particulièrement L’Amiral.

-« Amiral, que me vaut le plaisir de cet appel ? »

-« J’ai bien peur qu’il ne s’agisse pas d’une communication de courtoisie mon chère zarkov. Ou en êtes vous avec le croiseur, dans combiens de temps sera-t-il en mesure de décoller ? »

-« Nous avons presque terminé Amiral. J’ai trois équipes qui travail actuellement a remettre en place le blindage de coque des secteurs qui avaient été ouverts. Ca devrait encore nous prendre dix à quinze heures. Il restera encore a se moment la à effectuer un certains nombres de vérifications et de branchement dans les systèmes interne du croiseur pour le rendre parfaitement opérationnel. Je dirais qu’il devrait être près à quitter le chantier dans cinq jours au plus »

Le commandant en Chef laissa échapper un bref soupire en répondant.

-« J’ai bien peur que nous n’ayons pas cinq jours devant nous, ni même vingt quatre heure mon ami. » Zarkov fronça les sourcils, perplexe. « Je crains que le SRN n’ait finit par découvrir notre petit secret, nous avons apparemment une faille de sécurité. Des commandos sont peut être parvenue à entrer dans la base. Nous n’avons pas de certitude mais si tel est le cas le croiseur serait leur cible logique. Je vous demande donc de mobiliser toutes vos équipes de travail et de vous concentrer sur les travaux prioritaires. Laissez de coté toutes ce qui n’affecte pas les capacités de vol du Thor of Hammer, sauter les procédures de checkup non vitale, allez a l’essentiel. Je veux que ce vaisseau soit capable de voler le plutôt possible. »

Zarkov accusa le coup de la nouvelle et de ses nouveaux ordres avec une remarquable absence d’émotions particulière, se contentant d’une légère moue.

-« Je comprends Amiral, nous allons faire tout notre possible. »

Howard opina

-« Je sais que je vous en demande beaucoup, mais combiens de temps vous faudra t’il en allant au plus cour ? »

Zarkov devint pensif, son regard se plissa tandis qu’il réfléchissait intensément.

-« Impossible de vous répondre monsieur. En coupant au plus court et en sautant autant de procédure de contrôle que possible nous allons gagner beaucoup de temps, c’est sure. Mais je ne saurais vous dire combiens. »

-« Je comprends, faites au mieux. »

-« A vos ordres »

Colsongrave coupa la communication, il était certain que Zarkov ferait son possible. Maintenant il devait donner ses ordres au Commandant du vaisseau : le Capitaine Chandler.

La liaison avec la passerelle de commandement du Croiseur fut la aussi rapidement établie. Chandler accepta la communication sur le terminal de son siège, au centre de la passerelle. Thomas Chandler était le plus talentueux des capitaines de l’Amiral, raison pour laquelle Colsongrave lui avait confié le commandement du Thor of Hammer lorsque sa cellule en avait ‘’pris livraison’’ plusieurs années plutôt.

-«Mes respects monsieur Que puis je faire pour vous ? »

-« Nous hâtons le départ de votre navire Capitaine. Pour faire simple et court il est possible que l’ennemi nous ait découvert et que des commandos se soient peut être introduit dans l’enceinte de la base. Ce ne sont que des suppositions pour le moment mais il est très probable quelles se confirment sous peux. »

-« Nous avons encore beaucoup à faire Amiral, et les équipes du chantier n’on pas terminé de pauser notre blindage ce qui va…. »

D’un geste de la main le commandant en chef l’interrompit.

-« Je suis au faite de votre situation. Je viens de donner pour instruction au chef ingénieur Zarkov de parer au plus pressé et de se concentrer sur vos systèmes de vol.»

-« Je comprends Amiral, je vais mobiliser mon personnel pour assister les équipes du chantier. »

-« Bonne initiative mais je veux que vous commenciez en parallèle à embarquer votre approvisionnement. Votre personnel va s’en retrouver très sollicité mais nous n’avons pas le choix.  »

-« A vos ordres. » Chandler réfléchit une seconde avant de rajouter. «  Mon bataillon de fusilier a embarqué hier, je vais leur demander de donner un coup de main aux dockers. »

Howard opina. L’équipe de chargement allait effectivement avoir besoin d’aide. Dans la mesure où le navire était à terre depuis plusieurs années, ses stocks internes étaient réduits au strict minimum, les réserves étant fournis par la base. Le volume de matériel à transférer depuis les entrepôts de la base était véritablement énorme et Colsongrave se doutait qu’ils auraient beaucoup de mal a tout charger avant que le chef ingénieur et ses homme aient terminé.

-« Très bien, tenez moi au courant, de mon coté je vous contacterais des que nous aurons une certitude dans un sens ou dans l’autre quand a la présence de saboteurs. »

La transmission coupée l’Amiral se redressa et se plaça face à la baie. Le jour s’était maintenant complètement levé. Les lourds nuages chargés de pluie qui avaient inondé la région pendant la nuit s’éloignait a l’ouest, faisant place à un agréable ciel bleu. Howard observait le paysage sans vraiment le voir, plongé dans d’intenses réflexions. Il avait mis en place ses pions, prit toutes les mesures qu’il jugeait utile pour assurer la sécurité du trésor qui reposait devant ses yeux. Maintenant la seule chose qu’il avait à faire était d’attendre le prochain mouvement de l’ennemi.

Chapitre Six : Patience est un maitre mot


13 juin 2525 0955 heures. Patrouilleur côtier numéro quatre. Abords extérieur du mur Sud de l’enceinte du chantier de construction des forces rebelles, planète Yatorn.

Finalement il avait fallut plus de temps que ne l’avait estimé le Capitaine George pour se rendre sur le site de la plongée avec ses trois équipes et leurs matériels. Car pour protéger les vedettes des déferlantes de la nuit celle-ci avaient été amarrés dans les anciens hangars a bateaux en ruine de la colonie. Étroits et peux pratique les plongeurs et les équipages avaient perdu de précieuses minutes a manœuvrer pour sortir les embarcations de vingt mètres de leurs abris nocturne. Finalement après une vingtaine de minute trois patrouilleurs purent quitter le port abandonné de la colonie et se diriger vers le mur sud. La première équipe se dirigea vers la rive, la deuxième se plaça au centre et la dernière se positionna à l’autre extrémité du mur. Le Capitaine George Links, le chef plongeur menait l’équipe centrale. La mer était de nouveau calme et tandis que les plongeurs ajustaient et vérifiaient leurs équipements les équipages des patrouilleurs jetaient l’ancre. L’officier ajusta les courroies de son scaphandre autonome sur ses épaules et avant de passer son casque intégrale vérifia une nouvelle fois le réglage de son mélange de plongé. Satisfait il passa le casque et le verrouilla sur le collier d’étanchéité de la combinaison. Le débit d’air était un peux faible et il l’augmenta légèrement puis il se tourna vers ses équipiers.

-« Chef plongeurs a tous : Teste des systèmes de communications. »

Durant une quinzaine de seconde il écouta ses hommes des trois équipes se signaler, confirmant ainsi le fonctionnement des radios.

-« Ok. De chef plongeur à tous : Commencer l’exploration, recherchez tous signe indiquant qu’il y ait eu de l’activité sous marine humaine dernièrement.

Malgré la trentaine de kilos de l’équipement les plongeur gagnèrent aisément l’extrémité des plages arrière de chaque patrouilleur et se mirent à l’eau. La profondeur variait de dix mètres près de la rive à presque trente mètres pour l’extrémité du mur et l’eau était encore trouble à causes de la tempête. Le Capitaine ajusta son lest pour obtenir une flottabilité neutre et pouvoir se déplacer aisément. Les trente spécialistes nagèrent jusque au mur et se mirent à en explorer les sous baissements en prêtant une attention particulières aux diverses canalisations qui en saillait. Il ne fallut pas plus de quinze minutes d’inspection pour que l’un de ses hommes hèle le capitaine sur le canal Com.

-« Plongeur un-quatre à chef plongeur. Je crois que j’ai trouvé ce que vous cherchiez chef. »

-« Plongeur un-quatre, signalez vous, je vous rejoins. »

Pour toute réponse le plongeur fit clignoter plusieurs fois son triple éclairage de casque dans la direction de George. Brassant énergiquement le capitaine le rejoins en l’espace de deux minutes.

-« Regarder mon capitaine. » indiqua le plongeur en éclairant une canalisation de gros diamètre qui sortait du mur a environ six mètres de profondeur.

L’officier s’approcha d’elle constatant qu’aucune grille ne la barrait

Ou est la grille de sécurité ? Se demanda-t-il. Se genre de canalisation étaient quasi systématiquement pourvu. Et George et ses homme avait eut pour mission de les inspecter lorsque les rebelles avaient pris possession des chantiers. Le Colonel Turner était un homme prudent et quelque peux paranoïaque de par sa fonction. Les bords de la canalisation était irréguliers au touché, l’acier semblait avoir fondu.

Tandis que Link étudiait la canalisation l’autre plongeur s’était laissé descendre sur le fond et avait buté sur quelque chose au milieu des roches et de la vase.

-« Mon capitaine, j’ai trouvé la grille de sécurité. Et que je sois pendu si quelque un ne la pas fait sauter avec un explosif thermique récemment. Ce doit être la lueur qu’a vu la sentinelle »

-«Effectivement un-quatre » acquiesça le Capitaine, puis il s’adressa à tous les plongeurs. « Chef plongeur a tous. Nous avons trouvé se que nous cherchions, la mission est terminée, que tout le monde remonte en surface. »

Au total la plongé n’avait pas durée plus de vingt minute aussi les plongeurs purent ils tous, ceux qui étaient descendu a trente mètres comme les autres remonter a la surface directement au rythme des quinze mètres a la seconde. S’arrêtant seulement pour le pallier de sécurité de trois minutes à trois mètre de la surface afin d’être sur d’avoir purgé l’azote excédentaire de leur système sanguin. Les marins des patrouilleurs les aidèrent à se hisser a bord. Sitôt son casque et son scaphandre déposés sur le pont George Link entra dans la cabine de la vedette et demanda une liaison avec le Colonel Turner.

Moins de dix minutes plus tard Turner se présentait de nouveau pour faire son rapport au Commandant en chef. Colsongrave afficha une brève expression de déception à l’annonce de son subordonné avant de répondre.

-« Voyons le bon coté des choses : Au moins nous en somme certain désormais William. »

-« Oui Amiral, nous somme sur de la présence d’un nombre indéterminé d’éléments hostiles dans nos infrastructure. Mais je ne suis pas certain que cela me rassure. »

-« Je vous l’accorde mon ami. » L’Amiral resta silencieux quelques secondes. « J’ai réfléchis à qui pourrait être nos invités surprise. Et je suis on ne peu plus d’accord avec vous. Pour être parvenue aussi près de nous sans se faire remarquer il n’y a que la DAGSN. Il a fallut une grande compétence et du matériel de pointe pour passez a travers les mailles de notre réseau de détection et atterrir sur la planète sans que nous le sachions. Nos chères collègues ne dispose pas des moyens adéquats ni de l’entrainement pour. Ce qui ne laisse que la Direction des Affaires Guerrières Spéciale de la Navy comme seul candidat valable. Amusant n’est ce pas ? »

La question était purement rhétorique aussi Turner ne releva pas. Mais il nota la pointe de sarcasme qu’avait émit la vois de l’amiral en mentionnant leurs ‘’ Chères collègues’’.

-« Dans tous les cas les Commandos ont bien du utiliser un vaisseau porteur pour entrer dans le système. Peut être devrions nous envisager de lancer la flotte a sa recherche ? »

-« Non, c’est inutile. Les Forces spéciale de la Navy dispose du nec plus ultra en matière de vaisseaux furtifs. Disperser la flotte à travers le système à sa recherche reviendrait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Une aiguille qui n’a certainement pas envie d’être découverte. Non, nous allons garder la flotte groupée en orbite mais je vais la mettre en état d’alerte et lui ordonner de former un parapluie de protection orbitale au dessus de la base. »

-« Bien Amiral. »

-«Sinon, comment ce présente le plan d’évacuation William ? Et la Fouille de la base ? »

Turner se carra dans son siège avant de répondre.

-« La procédure est sur les rails monsieur et elle suit son court : Tous les transporteurs présent de le système se rassemblent sur l’orbite Une et le personnel non indispensable au sol devrait commencer à embarquer d’ici deux a trois heures. Pour ce qui est de la fouille nous avons commencé par le chantier puisque le croiseur est leur cible probable. Pour le moment elle n’a encore rien donnée mais la surface à fouiller est énorme. De plus les patrouilles sont ralenties par les opérations de chargements. D’un autre coté j’ai pris la liberté de positionner une section d’infanterie blindée au ré de chaussé de ce bâtiment au cas où nous aurions à faire face a des assassins plutôt qu’a des saboteurs. »

Colsongrave eut un mince sourire.

-« Merci William, j’apprécie l’initiative. N’oublier pas d’en informer Melinda. »

-« C’est déjà fait Amiral. »

-« Très bien. Dans ce cas il ne nous reste plus qu’a être vigilant en attendant que Zarkov et ses hommes terminent. » L’Amiral se tu durant plusieurs secondes avant de reprendre d’une voie ou perçait une intense réflexion. « Nous disputons une partie très intéressante William ! Une partie d’Echecs en aveugle et l’ennemi joue avec les blancs, il a l’avantage car nous ne pouvons qu’attendre son prochain mouvement et essayer de le deviner. Nous devons être particulièrement attentif, ne rien négliger. Assurez-vous que vos hommes en soient pleinement conscients »

Turner hocha la tête en signe d’acquiescement.


Dans l’ombre de la huitième planète du système Yatorn, caché a la vue de la planète éponyme le destroyer Fire Bird DDG-175 patientait dans le silence le plus complet. La tension à bord du petit bâtiment était toujours palpable, en particulier sur la passerelle de commandement. Depuis le largage des Spartans les officiers/opérateurs montait une garde constante et assidue auprès de leurs ordinateurs, guettant le moindre signe annonciateur que les rebelles les avaient découverts. Svenson en tant que Capitaine du navire s’abstenait de montrer tout signe d’impatience et s’efforçait de rayonner une aura de calme et d’assurance pour son personnel alors qu’intérieurement il bouillait littéralement d’impatience. Presque vingt quatre heures s’étaient écoulées depuis le départ de l’équipe silver. Et même si Jansen savait que l’intervention n’aurait rien de commun avec celle de Lovat, tant par sa nature que par sa durée inconnue il s’inquiétait. A la fois pour la sécurité de son vaisseau, pour l’accomplissement de la mission et pour les Spartans. Cette dernière pensée lui tira un petit sourire. Quoi qu’il en était la situation spatiale actuelle était on ne peu plus calme et les rebelles n’avaient même pas fait mine de vouloir s’approcher de sa position.

Thomas Hollson, le second qui occupait le poste d’officier tactique pour se quart se tourna vers lui.

-« Commandant, je crois que ça s’agite chez l’ennemi. »

Depuis que le destroyer se dissimulait dans l’ombre de la huitième planète il était impossible pour ses capteurs embarqués de garder une ligne de vue directe sur la Yatorn. Aussi Svenson avait il déployé quatre Drones de Reconnaissance Clarion aux quatre points cardinaux de la géante gazeuse. Lents et peux maniables les DR leur permettaient néanmoins de continuer à observer les forces ennemis sans exposer le vaisseau pour démasquer ses capteurs embarqués. Svenson s’approcha de la cuve holographique ou flottait une représentation en trois dimensions de la colonie et de ses environs.

-« Regardez ! » Dit Hollson en indiquant une douzaine de contacte coloré de vert. « Ces vaisseau sont identifiés comme des transporteurs et depuis environs une heure ils semblent manœuvrer pour se rassembler sur une orbite basse. Il peut s’agir d’une manœuvre de routine et ça ne m’a pas alerté sur le coup. Mais il y a quelques instants tous les vaisseaux de guerre ont allumés leurs contrôles de tir. Et ils ont commencé à se déplacer également, on dirait qu’ils se redéployent sur l’orbite. »

-« Je vois ça Thomas. » répondit le Capitaine en étudiant de près les vecteurs et les colonnes de chiffres qui flottaient dans la cuve holographique.

-« Il ne s’agit que d’une supposition Commandant mais je ne pense pas qu’il s’agisse d’une coïncidence. Je crois que quelque chose les a poussés à se mettre en alerte, ce pourrait être les Spartans»

Le second planta son regard dans celui de son Commandant. Et celui-ci hocha la tête, le front plissé de concentration.

-« Effectivement Thomas, c’est une possibilité, a dire vrais ce serait tout a fait logique. Mais impossible d’avoir une certitude dans un sens ou dans l’autre. Faites avancer l’un des DR pour le rapprocher de la planète, voyons si nous pouvons regarder leur trafic orbital d’un peux plus prés. »

-« A vos ordres. »

Svenson regagna son siège. Posant le regard sur l’un des ses écrans de contrôle il s’assura du statu des systèmes offensifs du Fire Bird. Le contrôle de feux du vaisseau était allumé mais bloqué sur mode passif, se qui signifiait que radars et lasers de visé était coupés. Dans ces conditions les solutions de tir pour les missiles et les MAC devaient être calculées d’après les seules données recueillis par les détecteurs passifs. Cela réduisait dans une certaine propension la précision des lancés. Le Fire Bird était plus lourdement armé que la majorité des destroyers en service dans les forces du CSNU, malgré le faite que ce vaisseau appartienne à la DAGSN. Son design atypique lui permettait d’aligner quarante tubes lance missiles et deux MAC moyens. Chacun des tubes était pourvu d’un système de rechargement de type barillet contenant dix missiles de réserve en plus de celui en permanence a poste a l’intérieur du lanceur. Soit au total une capacité de tir de quatre cent quarante missiles antinavire Archer. Les deux Canons a Accélération Magnétique de trois mille cinq cent mini mètres étaient quand a eux approvisionné par une réserve de douze obus chacun et pouvaient tirer de manière synchronisé ou tour a tour, suivant la situation tactique.

Svenson hocha la tête, satisfait de son examen visuel. Si les Insurgés venaient à trouver le Fire Bird ceux-ci passeraient assurément un mauvais quart d’heure avant qu’ils ne puissent le noyer sous leurs nombre et le détruire.


Dans les chantiers de construction l’activité avait triplée, conséquences des ordres de L’Amiral. Cette augmentation brusque n’avait pas échappé a Harode et ses compagnons qui toujours cachés attendaient patiemment que la nuit vienne pour poursuivre leur opération. Le Lieutenant avait de nouveau sortit son livre et continuait à avancer dans sa lecture, l’arme a porté de main. Clark pianotait toujours sur son ordinateur portable, faisant part à ses équipiers a l’occasion de certaines de ses découvertes dans les fichiers de l’ennemi. Shanna somnolait prés d’Harode, callée à sa droite contre une poutrelle en acier. Zac allongé a plat ventre au bord du filet observait d’un œil attentif l’immense porte de chargement a l’avant de l’entrepôt. Jusqu’à présent personne n’avait pénétré dans le hangar depuis qu’ils s’y étaient cachés. Mais vers treize heures, heure locale l’accès piéton de la porte s’ouvrit en grinçant. Un homme de bonne stature, vêtu d’un bleu de travail et portant un casque de chantier rouge le franchit à grands pas et se dirigea vers la droite des grandes portes. Le manutentionnaire ouvrit un coffret électrique, près du montant de la grande porte et enclencha une commande. Avec force de gémissement, de raclement et de crissement métallique les deux battants de la lourde porte de chargement glissèrent lentement dans leurs logements, laissant pénétrer la lumière vive de l’extérieure dans le hangar peut éclairé. Immédiatement les quatre combattants furent sur leurs gardes, postés au bord du filet et armes pointé en direction de l’intrus. L’homme au casque de chantier s’avança par les grandes porte ouvertes avec l’attitude de quelque un attendant impatiemment l’arrivé d’autres. Deux minutes s’écoulèrent avant qu’une demis douzaine de chariots élévateur de grande capacité se présentent a l’entré du hangar avec a leur suite plusieurs camions plateaux. Les militaires du CSNU regardèrent sans rien dire celui qui semblait être le chef donner ses instructions a chacun des Cariste d’après le bloc de donné qu’il tenait en main.

-« Ils s’apprêtent à charger du matériel. » Constata Clark sur la liaison Com de l’équipe, la voie songeuse. « C’est étrange car d’après les listings que j’ai trouvé il n’y a ici que des fournitures pour le croiseur. Et d’après le planning du chantier ils ne devaient pas commencer à charger l’approvisionnement avant quatre à cinq jours encore. »

-« Il est possible qu’ils aient pris de l’avance dans leur programme. »Avança Shanna, à moitié convaincue de son hypothèse.

-« Possible. » Murmura Harode. « Ou alors, plus probable : Ils se doutent de quelque chose nous concernant. Et dans se cas ils essaient probablement d’expédier les travaux et de faire décoller leur engin en vitesse. »

-« L’incident avec le Warthog ?» Demanda posément Zac.

Harode confirma d’un signe de tête grave.

-«Hum, puisqu’ils chargent le Croiseur cela nous offre peut être une opportunité. » Dit Shanna en indiquant les conteneurs de la main. « Glissons nous à l’intérieur de l’un d’entre eux et attendons gentiment qu’ils le chargent a bord, ni vu, ni connue.»

-« Une idée intéressante, mais reste à savoir les quelles seront chargés prochainement. Si le commandement rebelle a des soupçons sur notre présence, ils vont se mettre a fouiller la place et nous ne pouvons pas nous permettre de patienter trop longtemps pour monter à bord et poser nos charges. »

Zac , Shanna et Clark opinèrent mais ce dernier attrapa son unité portable et entreprit de retrouver le listing qu’il évoquait un peux plus tôt.

-« Je crois qu’on ne devrait pas avoir de grosses difficultés pour ça. S’ils agissent dans l’urgence ils chargeront logiquement en premier les conteneurs embarquant l’approvisionnement prioritaire. Et en toute logique ils devraient donc être référencés sur le listing. » Ses mains volèrent pendant quelques seconde au dessus du clavier avant qu’il ne reprenne. « Ca y est, je les ai: Il y a soixante neuf conteneurs marqués comme prioritaire dans cet entrepôt, d’après ma liste. Partant de la il ne reste plus qu’a en localiser un d’accessible et a se glisser a bord en douce. »

Harode étudia quelques secondes le plan naissant, pesant les pours et les contres avant de se décider.

-« Ok. Puisqu’ils se montrent si obligeants à notre égard, Il serrait plus que malpolis de notre part de refuser leur aide. Trouvons ces conteneurs !»

Et pendant que les chariots élévateurs commençaient à s’activer au milieu des rangés de matériel, les quatre Spartans entreprirent de recenser les cibles potentiels. Pendant près d’une heure ils relevèrent les numéros de série des caissons, les annonçant a Clark qui parcourait la liste pour déterminer si l’identifiant en question en faisait partie. Au terme de cinquante deux minutes de travail l’équipe avait identifié trente cinq des conteneurs prioritaire, dont une quinzaine de facilement accessible depuis leur position. Il ne restait plus maintenant qu’a attendre le bon moment pour se glisser incognito a bord de l’un d’entre eux.

Quarante minutes supplémentaires s’écoulèrent et la tension grimpa singulièrement lorsqu’une escouade de douze soldats en tenues de combat et en armes entra dans le hangar, par la grande porte. Le sergent menant la troupe se détacha de ses hommes et se dirigea immédiatement vers le responsable des caristes, près des bureaux. Malgré leur système auditif amélioré et les équipements amplificateurs de leurs casques les Spartans ne purent distinguer les paroles que les deux hommes échangeaient au milieu du bruit ambiant. Mais il devint rapidement manifeste que le Chef d’équipe des manutentionnaires, l’Homme au casque de chantier rouge n’appréciait pas la teneur du discourt du Sergent.


Soixante quinze mètre plus loin et seize mètres plus bas. Le Contremaitre Raoul Alfonso, responsable de la troisième équipe de chargement regardait d’un œil peu avenant le sergent qui se tenait face à lui. Solidement bâti avec ses cent trente cinq kilos et sont mètre quatre dix huit Alfonso dépassait d’une bonne tête et demis sont interlocuteur.

-« Ecoutez Sergent. Je vous le répète : Il est hors de question que je dise a mes gars de cessez le travail pour que vous et vos hommes puissiez aller faire mumuse au milieu de mes marchandises. »

-« Il ne s’agit pas de faire mumuse comme vous dite contremaitre ! » S’emporta le sergent. « Nous passons la base au peigne fin, ordre du colonel Turner ! Et je DOIS inspecter ce hangar ! Il est possible que des saboteurs du CSNU soient cachés ici. Alors dites à vos gars de dégager le terrain pour qu’on puisse faire notre job bon sang ! »

-«Et moi je dois faire le mien Sergent. J’ai cent cinquante six conteneurs à expédier a bord du croiseur, et ce avant minuit, avec les seuls effectifs que vous voyez la. Alors il est hors de question que nous perdions X temps à poireauter, comme des cons pendant que vous inspecter cet entrepôt.» Rétorqua Alfonso sur un ton mauvais, les bras comme des barriques croisés en travers de la poitrine, il affichait son air le plus intimidant en reprenant. « Si vous voulez inspecter le hangar faite le, je ne vous en empêcherais pas! Mais je vous préviens : On ne s’arrentera pas pour autant de bosser. »

-« Bha voyons, pour qu’on se fasse étaler par vos abrutis de conducteurs et leurs engins ? » Répondit le Sergent sur un ton tout aussi mauvais.

Raoul, toujours les bras croisés haussa les épaules.

-« Pas mon problème Sergent, z’avez qu’a faire gaffe a vos miches dans les allées. Nous on a du pain sur la planche alors si vous voulez aller faire les mariolles au milieu des engins en manœuvre c’est vous que ça regarde, pas moi ! »

Le sergent le considéra d’un œil furieux pendant plusieurs secondes. Alfonso avait eu sa part de types cons et têtus dans sa vie de docker bien remplie et le biffin et ses grands airs ne l’impressionnait pas le moins du monde, surtout au vue de la carrure d’allumette de se dernier. A la rigueur la situation lui paraissait même comique par certains aspects. Finalement rageur, mais impuissant à soumettre le massif contremaitre le sous officier lâcha, sur un ton venimeux :

-«Très bien. Soyez cependant sur que je le rapporterais dans mon rapport contremaitre. »

-« Si ça peut vous faire plaisir. »

Le visage rouge de colère le chef d’escouade se détourna vivement et partit rejoindre ses hommes, prés de la porte. L’escouade se divisa quelques minutes plus tard en plusieurs groupes qui s’avancèrent prudemment dans les allées et contre allées de l’entrepôt.

Depuis leur position sur élevée les quatre Spartans avaient suivi la scène et observèrent les soldats avancer en longeant les piles de conteneurs, tachant de remplir leur mission alors que les chariots de manutention se déplaçait et manœuvraient à proximité d’eux. A plusieurs reprises les militaires se firent klaxonner et furent contraint de rebrousser chemin pour ne pas se faire écraser par les engins. En faite remarqua Harode la plus part des hommes passaient plus de temps à surveiller et guetter les mouvements des machines qu’a fouiller leur zone. Après vingt minutes laborieuses les soldats se rassemblèrent devant la porte principale, a l’extérieur du hangar. Non sans se faire une fois de plus klaxonner au passage par un camion de transport cette fois. Manifestement le sergent n’avait pas décoléré, il mena ses hommes vers le hangar suivant sous l’œil impassible mais quelque peux amuser d’Alfonso Raoul.


-« Au moins nous sommes fixé maintenant : Ils savent que nous sommes la ! » Dit calmement Harode.

-« Effectivement, il semblerait que ce soit bel et bien le cas. Cependant ça nous arrange un peux : Si ils n’avaient pas décidé d’avancer le chargement de l’approvisionnement nous aurions du rallier le croiseur a pince, au milieu de toute l’activité du chantier. On peut dire qu’ils nous facilitent le travail. » Fit remarquer Shanna

Harode fut forcé d’en convenir. Il s’était réellement demandé comment ils allaient pouvoir faire pour traverser la zone, surtout avec l’équipement qu’ils transportaient, difficile de se faire passer pour des ouvriers. De ce point de vue les rebelle lui avaient tiré une sacrée épine du pied. Au départ des soldats la tension se relâcha un peux chez les Silvers qui reprirent leur attente vigilante. L’occasion que le groupe guettait se présenta environs deux heures plus tard. Vers dix sept heure vingt les six engins de chargement qui s’activaient depuis bientôt quatre heures dans le hangar quittèrent ce dernier ensemble.

-« Ce doit être l’heure de la relève des conducteurs. En avant Spartans ! » Ordonna Harode sur le lien Com.

Sans un mot et dans le plus grand silence les quatre supers combattants quittèrent le filet ou ils avaient passé la journée pour se glisser entre les poutres du toit. Le conteneur qu’ils avaient choisit embarquait d’après le manifeste des pièces de rechange diverses pour turbo alternateur, de plus il était facilement accessible depuis le toit car situé au sommet d’une pile de deux autres conteneurs. Parvenu a sa vertical Clark se laissa tomber dessus avec souplesse, en ayant au préalable soigneusement vérifié que personne ne se trouvait au alentour. Une autre raison qui avait poussé l’équipe à choisir se caisson plutôt qu’un autre était que celui-ci disposait d’une trappe d’inspection installé sur le toit. Clark se mit aussi tôt à l’ouvrage avec son kit de crochetage universel. Vingt secondes plus tard il fit coulisser la trappe dans son logement et se pencha à l’intérieur pour vérifier l’espace disponible. Il se redressa et fit signe que tout était ok. L’instant d’après il disparaissait dans l’obscurité du caisson. Il y fut bientôt rejoint par Zac et Shanna. Harode, en bon chef d’équipe sauta le dernier sur le toit du caisson, se réceptionnant avec un bang sourd. Avant de se glisser à son tour par la trappe ouverte il fit un dernier tour d’horizon pour s’assurer que personne ne les avait observés. A l’ instant où il se glissait par la trappe les chariots firent leur retours, maintenant au nombre de douze, les caristes avaient visiblement reçu du renfort. Sans perdre de temps il verrouilla le panneau d’inspection au dessus de lui et entreprit de se trouver une place dans le caisson.

La place a l’intérieur de celui-ci était suffisante, mais tout juste. Les pièces de rechange emballées en occupaient une grosse partie, Clark et Zac avaient pu se faufiler dans un vide à l’avant mais Harode fut contraint de se glisser sur le dos dans un étroit espace entre la paroi métallique droite et son équipière pour ne pas rester exposé directement sous la trappe. Bientôt il se retrouva coincé face à la Spartane, elle-même bloquée par le chargement. La position n’était pas spécialement confortable, notamment a cause de leurs équipements respectifs, en particulier en raison du Stanchion. Elle était même quelque peut embarrassante pour le Lieutenant.

-« Hé maintenant ?» demanda Clark sur le réseau Com, une question pour la forme.

-« Maintenant, hé bien on attend. Encore !» lui répondit Shanna.

-« Quoi ? Encore ? Pfff !! Je commence à me sentir tout ankylosé a force d’attendre! J’ai besoins que ça bouge moi. » Grogna Clark, d’une voix faussement chagrine, ou perçait l’humour.

-« Pauvre petit choux va. » ajouta Zac

Un éclat de rire secoua les quatre soldats. Clark avait toujours le mot adéquat pour détendre l’atmosphère dans les situations stressante. Ce qui était, il falait le reconnaitre précisément le cas actuellement : Enfermés dans un conteneur encombré de matériel, sans aucune visibilité sur l’extérieur ni aucun moyen de répliquer même les Spartans ne se sentaient pas particulièrement à l’aise. Cependant ils n’avaient pas vraiment le choix, alors tout ce qui pouvait aider à soulager la pression était bienvenu. Les remarques gentilles et les chamailleries enfantines fusèrent dans l’espace confiné pendant encore quelques minutes. Au terme de cette petite récréation improvisée Harode reprit la parole d’une voix sérieuse

-« Rappelez-vous ce que nous disait le chef Mendez : La patience est un maitre mot ! Alors restons détendus et attendons encore un peux. Ça ne devrait plus être très long maintenant. »

Chapitre Sept: Le Thor of Hammer


13 juin 2525 1745 heures. Entrepôt de fourniture numéro deux, chantier de construction des forces rebelles, planète Yatorn.

Alfonso Raoul observa d’un œil très satisfait les six chariots élévateurs supplémentaires de l’équipe quatre qui venaient prêter main forte a sa propre équipe. Avec leur aide il était sur de pouvoir terminer dans les temps. Deux engins vrombissants sortirent des allées et passèrent devant lui pour déposer leurs charges sur la remorque du camion de transport qui attendait, stationné devant la porte de chargement. Et pendant que le chauffeur manœuvrait les commandes des brides de maintien hydraulique Alfonso releva les numéros des deux caissons et les barra sur son listing informatique. Plus que huit caissons prioritaires, ensuite ils pourraient passer au reste des marchandises du hangar. Le contremaitre consulta son chrono : dix sept heures quarante cinq. Parfait songea t’il. Les deux équipes fonctionnaient comme une machine bien huilée et parfaitement réglée. Les engins de plusieurs tonnes chacun semblaient exécuter un ballet complexe et incessant dont chaque participant connaissait les pas par cœur et Raoul appréciait le spectacle à sa juste valeur.

Les deux conteneurs déposés les caristes firent demis tour avec leurs machines et s’engouffrèrent de nouveaux entre les rangés de caissons. Johan Lock, conducteur du numéro trente quatre consulta la planchette fixé à son volant. Sont prochain colis était au fond du hangar, dans le coin Est. Avec plus de trente ans d’expérience sur les docks de pas moins d’une bonne douzaine de stations Johan était l’un des caristes les plus expérimenté du service, un vieux de la vielle aurait on dit avec respect. Avec un talent consommé il se faufila au milieu des ses collègue en manœuvre pour atteindre sa destination : Le caisson XZ trente et un A quatre.

Dans le conteneur en question Harode, incapable de bouger dans sa position inconfortable avait décidé de somnoler un peu en attendant la suite des évènements. Il fut tiré de son demi sommeille par le ronronnement d’un moteur, bientôt suivit par le gémissement caractéristique de systèmes de portage hydrauliques.

-« Il semble que notre taxi soit arrivé. » annonça t’il sur le com.

Dans la cabine du chariot Lock positionna avec soin la fourche de sont engin, modifiant l’écartement entre ses deux broches pour les adapter au conteneur. Jouant avec délicatesse de l’embrayage il avança jusqu'à ce que le caisson vienne cogner doucement contre la buté de la fourche. Il verrouilla la traction magnétique maintenant en place le conteneur sur ses broches et du bout des doigts il tira la commande de l’élévateur pour décoller le conteneur et recula dans le même temps pour le dégager des autres marchandises. L’ensemble de la manœuvre ne dura pas plus d’une minute au terme de laquelle le Chariot, le conteneur et ses passagers clandestins se dirigeaient vers la sortie.

A l’intérieur les quatre Spartans ne pouvaient qu’attendre que les événements suivent leur cours, les oreilles au aguets. Trois minutes plus tard le gémissement des systèmes hydrauliques se fit de nouveau entendre et une secousse plus forte que les autres leur indiqua que le chariot venait de les déposer sur le plateau de la remorque du convoyeur. Plusieurs claquements métalliques retentirent lorsque les brides de maintien de la remorque se mirent en place contre les flancs en acier du caisson.

Au dehors Alfonso cocha l’indicatif du conteneur sur sa liste. Un autre chariot surgit quelques secondes plus tard pour déposer sa propre charge, occupant ainsi le denier emplacement disponible sur la remorque. Le chauffeur du poids lourd s’assura du harnachement des quatre conteneurs, fit signe de la main au contremaitre et monta dans sa cabine. A l’instant où le camion et son chargement quittaient l’air de chargement un nouveau se présenta et le ballet des engins de manutention repris inlassable.

La zone de stockage bien que située a l’intérieur du chantier ne jouxtait pas directement la calle de construction mais se trouvait a environs cinq cent mètres sur l’avant de cette dernière. En effet lorsque le chantier fut battit deux siècles et demis plutôt les ingénieurs de l’époque avait profité d’un défilé entre deux montagne abruptes pour y loger la calle principale. Il avait fallut retailler la passe et creuser le sol pour faire de la place a l’ensemble de la structure et les deux montagnes voisines avaient été creusé, renforcées et façonné pour en devenir des parties intégrantes. D’impressionnants équipements de levage y avaient été installés de même que plusieurs équipement annexes tel des générateurs, des compresseur et autres. Au final la zone de stockage des matériaux et des marchandises avait été relégué sur l’avant du dispositif et ceux ci devaient alors être transportés par convoyeurs jusqu’au quai. Du temps ou la colonie était encore habitée et les chantiers fonctionnels, ils avaient produit plus d’une dizaine de vaisseau de forts tonnages avant d’être abandonner avec le reste lors de la grande catastrophe.

Le trajet jusque au pied du croiseur prit une dizaine de minutes, en partie à cause de l’intense activité qui régnait dans tout le complexe. Plus de quinze mille hommes et femmes s’affairaient à la préparation du béhémoth d’acier et de titane qui les dominait de toute sa hauteur menaçante, masquant le soleil baissant. De nuit comme de jours les projecteurs étaient toujours allumés pour éclairer la zone de travail, et ce depuis presque six ans. Au terme du trajet le conducteur du transporteur routier vint stopper précisément son véhicule à l’emplacement strictement délimité au sol par de grandes bandes rouge et noire. Cinq cent mètre plus haut, installé dans une confortable cabine de pilotage un grutier guida à l’aide d’une caméra, d’une IA intégrée et d’une liaison radio le chariot de levage de sa grue. Pourvue d’accroches magnétiques le chariot pendait au bout des quatre câbles d’acier de dix centimètre de diamètre a rigidité ajustable. Avec un doigté extrême l’homme approcha le mécanisme de préhension des trois conteneurs en place sur la remorque. Un assistant sur le quai pourvu d’une radio le guida pour la toute fin de la manœuvre. Lorsque les accroches magnétiques du chariot se furent immobilisées à dix centimètres du dessus des conteneurs le chauffeur du camion déverrouilla les brides de sécurité de sa remorque et dégagea de la zone d’effet des électroaimants. Des que ce fut fait l’opérateur de la grue actionna trois fois l’alerte sonore par l biais ses hauts parleurs installés sur le chariot et alimenta les accroches magnétique du chariot. Instantanément les trois caissons d’acier de plusieurs tonnes chaque un furent attirés par le phénomène de traction magnétique et bondirent littéralement de la remorque pour se coller au chariot de la grue. Immédiatement après l’opérateur, referma les pinces de sécurité dessus et commença à hisser les trois charges. La plateforme de chargement du croiseur s’ouvrait dans le flanc blindé du vaisseau cent mètres au dessus du quai. Les charges parvenues à destination le grutier répéta la même opération en sens inverse.

Dans le conteneur les quatre Spartans furent une fois de plus brutalement secoués lorsque le caisson toucha l’acier blindé de la plateforme. Mais sitôt déposés par la grue de nouveaux engins de manutention firent leur apparition pour prendre en charge les caissons et les acheminer sur leurs sites de stockage définitif. Lorsque les secousses cessèrent et que le silence retomba peux a peux Harode décida de jeter un coup d’œil a l’extérieur de leur abris. Rampant sous la trappe il entrouvrit celle-ci d’à peine un centimètre. Juste assez pour y faire passer la sonde optique. L’extérieur se révéla assez sombre et dépourvue de toute activité humaine. Faisant pivoter l’optique de la sonde de gauche a droite il observa que la porte d’accès au compartiment était resté ouverte mais que celle-ci se trouvait a une quarantaine de mètres de leur positions. Dégageant la sonde il ouvrit un peux plus la trappe, suffisamment pour risquer la tête au dehors. La voie étant bel et bien déserte. Le Lieutenant s’extirpa alors complètement du caisson pour se laisser choir derrière lui. Rapidement ses trois équipiers le suivre et le rejoignirent dans l’ombre.

Au cour de la journée, après avoir choisit leur moyens d’infiltration l’équipe avait décidé de la stratégie qu’ils allaient adopter une fois a l’intérieur de leur objectif. Grace aux listings volés et aux plans du croiseur fournis par le SRN Clark avait identifié un couloir de maintenance passant sous le planché de la soute dans laquelle ils se trouvaient actuellement. La trappe d’accès se trouvait le long de la cloison avant du compartiment, aussi longèrent ils en silence les cloisons jusqu'à l’atteindre. La trappe ne fut pas difficile à localiser : Un large bandeau jaune, strié de noire l’entourait rendant son identification aisée.

-« Couvrez-moi !» ordonna le Lieutenant alors qu’il manœuvrait le système d’ouverture.

Le panneau blindé de la trappe s’abaissa de quelques centimètres avant de coulisser de coté avec un chuintement hydraulique. Sous le panneau un puis de deux mètres de profondeur, pourvue d’une échelle donnait sur le couloir de maintenance. Avec précaution Harode entreprit de descendre l’échelle. Parvenue en bas il s’assura que la galerie était dégagée. Un vaisseau spatiale, n’était pas seulement contrairement a ce que le profane pouvait penser un simple assemblage de compartiments empilés les uns sur les autres, liés entre eux par des coursives ou circule l’équipage. Un vaisseau spatial peut en faite être comparé au corps humain avec ses artères, ses veines, ses vaisseaux sanguin, son système nerveux et tous ses autres organes vitaux. Chaque un de ces organes nécessite d’être entretenus, de pouvoir être inspecter et remplacer en cas de besoins. Pour cette raison cour a travers la structure de tous vaisseau un vaste réseau de couloirs de maintenance. Un véritable cauchemar pour les concepteurs mais pour une, ou des personnes au faites de cet immense réseau et ayant le souci de se déplacer discrètement. Ce réseau permettait d’aller d’un bout à l’autre du bâtiment sans jamais emprunter les coursives normalement utilisées de l’équipage. Et c’est précisément pour cette raison que les Spartans avaient prévu de les utiliser, cependant ils devaient rester méfiant! A bord d’un vaisseau au radoub ses couloirs, tous secondaires qu’ils soient seraient forcément utilisé de manière plus soutenu. Ne serais ce parce que les techniciens et les ingénieurs du chantier et de l’équipage y travaillaient. Le conduit dans lequel se trouvait Harode n’avait pas plus de deux mètres cinquante de haut et un mètres vingt de largeur et était faiblement éclairé par quelques fanaux espacés régulièrement au plafond. Plafond par ailleurs encombré de conduites et de faisceaux de câbles de diamètres et de couleurs diverses. Constatant le passage désert il ordonna à son équipe de le rejoindre.

Maintenant que l’équipe se trouvait a bord du Thor of Hammer, les communications radio entre les combattants devaient être réduites à leur strict minimum. Même si leur réseau Com était sécurisé et crypté il restait toujours la possibilité d’une interception fortuite, aussi est ce en silence et par quelques gestes qu’il ordonna de procéder a la séparation de l’équipe en deux binômes, comme prévue. Une fois à bord du Fire Bird les Spartans avaient établis que pour maximiser leurs chances ils leurs frauderaient se sépare pour disposer leurs charges nucléaires. Il était logique de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Ainsi même si les rebelles découvraient fortuitement l’une des charges et la neutralisaient l’autre restait cachée.

Sur les instructions du chef d’équipe les Silvers se divisèrent donc en deux binômes : Zac et Shanna allèrent vers la proue du croiseur tandis que Harode et Clark se dirigeaient vers la poupe en silence, les fusils en position de tir.


Howard Colsongrave était tendu lorsque l’ascenseur le déposa dans la coursive menant à la passerelle de commandement du Thor of Hammer. Pas furieux, juste tendu car les fouilles menées dans toute la base n’avaient pour le moment encore rien données. Nulle part il n’y avait traces des intrus, rien sur leur nombre et leur objectif probable. C’était comme si ils s’étaient tout simplement évaporés après avoir découpé la grille de l’égout pluvial. Pourtant L’amiral sentait qu’ils ne devaient pas être loin, leur objectif le plus probable et le plus logique était forcément la destruction du croiseur. Colsongrave se savait bon stratège et excellent tacticien et très patient de surcroit, mais même les meilleurs finissent par devenir tendu lorsqu’ils savent une menace proche, rodant à proximité mais pourtant insaisissable.

Il marchait aux coté ce Capitaine Chandler qui était venue l’accueillir a son arriver a bord. Ils se dirigeaient maintenant tous deux, suivis de Melinda vers la nouvelle passerelle de commandement du croiseur. Il s’agissait de l’une des toutes premières modifications qu’avait subit le Thor a son arrivé dans les chantiers. Pour un navire de cette taille et de cette masse avoir sa passerelle de commandement située tout a l’avant de la structure, et si ouvertement exposée était aux yeux de l’amiral d’une stupidité sans pareille : Un coup chanceux pouvait priver le vaisseau de son cerveaux de façon ridiculement aisée. Le poste de commandement avait donc été déplacé, sur son ordre légèrement sous l’axe longitudinal du vaisseau, a deux cent cinquante mètres en arrière de sa position d’origine. Cette nouvelle disposition améliorait grandement sa sécurité. On avait également profité de l’occasion pour effectuer un remplacement complet de ses systèmes électronique. Garce à un certain nombre de complicités au sein de la chaine logistique du CSNU l’Amiral était parvenue à acquérir du matériel de toute dernière génération, destiné aux nouveaux croiseurs de classe Marathon. D’ailleurs il en allait de même pour une partie de l’équipement interne du vaisseau. Une raison pour laquelle le réarmement du Thor avait prit si longtemps. Obtenir les composants et les faire parvenir jusqu'à Yatorn sans attirer les soupçons du SRN s’était révélé un tour de force spectaculaire et une très net victoire contre le tout puissant organe de sécurité du CSNU. Mais la plus spectaculaire modification du vaisseau concernait l’armement à longue portée : Un super MAC conçu et construit sur place, dans les chantiers avait été intégré à la structure dorsale du vaisseau lui conférant ainsi une capacité anti navire effrayante. Il avait fallut en conséquence repenser presque intégralement l’agencement de la structure interne du vaisseau. Le travail était d’ampleur pharaonique mais Howard et sa cellule avait les hommes et les installations qui lui avaient permis d’accomplir cet exploit.

Quinze mètres plus loin dans la coursive le trio franchit le sas et déboucha sur la passerelle nouvellement opérationnelle. A leur entrée sur le pont toute activité cessa momentanément alors que les officiers et opérateurs présents se levaient de leurs sièges, figés au garde à vous pour accueillir l’Amiral et leur commandant. Howard leur adressa un signe de tête approbateur, la discipline qu’il avait instauré au sein de son organisation était l’un des clef de professionnalisme et de son efficacité. Le Capitaine et l’Amiral se placèrent autour de la vaste cuve holographique de l’afficheur tactique tandis que Melinda se glissait discrètement contre la cloison arrière, toujours vigilante.

-« Amiral j’imagine que nous n’avons toujours aucune trace de nos mystérieux intrus ?» demanda posément Chandler.

-« Aucune Capitaine. Le colonel Turner a lancé comme je vous l’ai dit ce matin une inspection de la base et des chantiers. Mais pour le moment cela n’a toujours rien donné. Il faut toutefois reconnaitre que l’agitation qui règne actuellement au sein du complexe n’aide pas les troupes qui en sont chargées. » Répondit Howard.

Chandler hocha la tête en retour, en signe d’acquiescement.

-« J’ai moi-même renforcé la surveillance à bord des que vous m’avez alerté, sans résultat non plus je dois dire. Quoi qu’il en soit Amiral nous n’aurons plus longtemps à attendre. Le dernier rapport du Chef l’ingénieur Zarkov remonte à un peux moins de deux heures et ses hommes avançaient alors rapidement dans leur travail, je pense que nous devrions partir d’ici peux. »

-« C’est une excellent nouvelle Capitaine. » commenta Colsongrave. « Et du coté du chargement de l’approvisionnement, ou en êtes vous ? »

-« C’est globalement aussi long que se que je craignais Amiral. Pour le moment j’estime que nous avons embarqué environs quarante pour cent du ravitaillement. Les équipes de Dockers font du très bon travail monsieur, et mes hommes les aident autant que possible mais la masse de fourniture est tout simplement énorme. Au mieux j’estime malheureusement qu’il nous faudra encore douze à quatorze heures pour charger ce qui reste. Cependant j’imagine que ce ne sera pas possible. »

-«Non, en effet Capitaine. Comme je vous l’ai dit : Je veux voir ce vaisseau en l’air des que ce sera mécaniquement possible. Et si les opérations de fret ne sont pas terminées d’ici la, hé bien nous ferons sans. Par ailleurs la base elle-même est en cour d’évacuation. A l’heure actuelle tous les personnels non indispensables ont été embarqués à bord de nos deux paquebots Atlas. Des que possible j’y transférerais tous le personnel restant, hormis les équipes de technicien qui demeureront a votre bord pour les dernières opérations. »

Chandler opina et allait répondre lorsque la porte d’accès de la passerelle s’ouvrit à nouveau, laissant passer cette fois le chef ingénieur Zarkov. L’homme avait les trait tirés et une certaine fatigue se lisait dans son regard, mais il arborait aussi le sourire assuré de celui a réussit. Il vint se joindre immédiatement aux deux militaires en discussion.

-« Iliouchine !» l’accueillit Colsongrave. « Vous m’avez l’air content mon ami. Dois-je en déduire que vos équipes et vous-même avez terminé votre travail ? »

L’homme hotta son casque de chantier sale et cabossé et le posa sur le bord de la cuve avant de répondre.

-« Amiral, Capitaine. Il reste encore pas mal de travail sur les systèmes secondaire mais j’ai le plaisir de vous informer que oui nous avons terminé de remettre en ligne les systèmes principaux de ce tas de boulons. Ils sont testés et certifiés opérationnels. »

L’Amiral jeta un coup d’œil rapide au chrono de l’afficheur tactique : dix huit heure vingt.

-« Mes félicitations Zarkof, vous avez mis moins de dix heures. C’est une belle réussite. »

L’homme souri, un peux gêner par les compliments

-« Nous n’avons fait que suivre vos ordres Amiral : Nous avons coupé au plus court partout ou c’était possible. Mes équipes se sont concentrées sur la propulsion, les systèmes de vol et de survie. Mais nous avons du laissé de coté beaucoup d’autres systèmes et d’opérations. Par exemple mes équipes n’ont pas eut le temps de terminer la pose du blindage de coque sur certaines sections, ni de finir la mise en service du nouveau générateur de gravité. Et par ailleurs les systèmes de combat de votre bâtiment capitaine ne sont pas encore pleinement opérationnels. » Dit’ il en s’adressant au Commandant du Thor

-« Dans quelle mesure sommes nous limité actuellement Chef ingénieur ? » Demanda l’intéressé en retour.

-« Pour l’instant je dirais que si vous devez combattre, vous ne pourrez compter que sur votre capacité missiles. Les systèmes mécanique au niveau des tubes n’ont pas étés touchés au cour du réarmement. Et les logiciels de contrôle de feux ont été mis à jour sans problèmes. Vos lanceurs sont donc parfaitement opérationnels. Non la ou ça coince » Soupira l’ingénieur « c’est au niveau des MAC. Les deux MAC d’origine du Thor n’ont pas subi de modifications physiques et le super MAC a été installé complètement et sans problèmes. D’un point de vue purement mécanique tout est au point. C’est au niveau de la programmation des logiciels de la conduite de tir que nous avons de grosses difficultés. L’ordinateur n’a pas été conçu que pour gérer plus de deux MAC. Hors il en a trois à gérer désormais, dont un Super MAC. Se qui pose inévitablement des problèmes de gestion et d’interférences. Nous allons devoir analyser les bugs, réécrire un programme de conduite de tir adapté au trois affuts, le déboguer et l’implanter dans le système. Ensuite une fois implanté il faudra encore procéder à quelques ajustements obligatoires…. Je suis sincèrement désolé Capitaine mais cela risque de prendre encore quelques jours avant que vous ne puissiez récupérer votre capacité de tir MAC. »

En terminant son explication le Chef Ingénieur affichait un air désolé, presque contrit. Colsongrave lui posa une main amicale sur l’épaule.

-« Ne le soyez pas mon ami. Vos homme et vous avez déjà accomplit un travail extraordinaire, et ce en moins de dix heures. » Puis se tournant vers son Capitaine. « Je crois que le moment est venu d’initier les procédures de décollage Capitaine Chandler. Abandonnez le transfert de l’approvisionnement restant. Je veux votre navire dans l’espace le plus tôt possible ! »

-« A vos ordres Amiral. »

Sur ces mots le commandant du Thor s’éloigna de la cuve holo pour donner ses propres instructions au reste du personnel de la passerelle tandis que Howard se retournait vers l’ingénieur Zarkov.

-«Puisque nous abandonnons le terrain je veux que vous fassiez évacuer votre personnel. Des navettes de grandes capacités attendent sur le tarmac de la base aérienne. Que vos équipes s’y rendent immédiatement. Ces engins les transféreront a bord de nos Atlas. Zarkov opina. Il allait quitter la passerelle lorsqu’il se retourna vers Colsongrave pour lui poser une dernière question.

-« Et pour l’équipement Amiral, que faisons-nous ? »

-« Nous emmenons tout ce qui est aisément transportable, pour le reste nous le laissons sur place. Une fois que le dernier homme aura quitté la planète je ferais sauter un engin nucléaire tactique pour effacer nos traces, inutile de laisser trop d’informations à la disposition des gens du SRN. »

-Compris monsieur. »

Alors que le chef ingénieur quittait le centre de commandement, le Capitaine Chandler revint près de l’afficheur Tactique.

-« Nous initions les procédures de décollage Amiral. D’après mon officier ingénieur nous aurons assez de puissance pour la propulsion et les répulseurs d’ici deux heures. Par ailleurs dans la mesure où nous avons interrompu l’embarquement de l’approvisionnement j’ai donné instruction a mes fusillés de se redéployer et de mettre en place des patrouilles a l’intérieur du navire. Au cas où nos invités surprise seraient parvenus à monter a bord. »

-« Vous avez bien fait Capitaine. » acquiesça l’Amiral. Il eut une moue pensive durant quelques secondes, se balançant sur la pointe de ses talons puis reprit. «Capitaine, dans la mesure où votre vaisseau est opérationnel et que nous quittons cette planète je vais faire transférer des à présent à votre bord mon état major et mes effets. Le moment est venu je crois d’activer le réseau de commandement et de coordination de l’escadre, vous prenez donc officiellement des à présent vos fonctions de capitaine de pavillon. »

-« Bien Amiral. Puis je savoir quel sera notre prochain mouvement Monsieur? »

-« Nous allons nous rendre dans la nébuleuse de Harald. J’y ai fait établir en grand secret une installation spatiale qui nous servira de base de support et de replis pour nos opérations future. Mais avant de commencer à opérer contre le CSNU je prévois que nous y consacrions un certain temps a l’entrainement de l’escadre. »

-« Je suis d’accord monsieur, mon équipage va avoir besoin de temps pour s’adapter et maitriser notre nouveaux matériel. Nous avons effectué autant de simulations que possible mais rien ne remplace un véritable exercice embarqué »

-« J’en conviens Capitaine. Je vais vous laissez a vos devoirs pour m’occuper de l’Etat major, tenez moi informé de l’évolution de la situation. »

-« A vos ordres. »

Tandis que l’Amiral quittait le pont Chandler retourna près de son fauteuil de commandement. Ses afficheurs lui indiquaient le statu général de son navire et il vit avec satisfaction la lente augmentation des niveaux de puissances des centrales à fusion. Dans moins de deux heures à présent elles généreraient assez de puissance pour lui permettre d’alimenter les repulseurs du croiseur et lui faire quitter le sol. La place d’un vaisseau était définitivement dans l’espace et non coincé dans une calle de radoub et le Commandant du Thor se réjouissait de pouvoir enfin y retourner.


Cela faisait maintenant un peux plus de vingt minute que le Lieutenant et son équipier progressait silencieusement dans les couloirs de maintenance du croiseur. Jusqu'à présent le trajet s’était déroulé sans grandes difficultés, même si par deux fois ils avaient du se dissimuler dans des compartiments annexes pour éviter des techniciens. Mais les hommes s’étaient éloigner sans rien remarquer et les Spartans avaient repris leur progression. Le chef d’équipe avait remplacé son fusil d’assaut par le fusil à pompe, dévastateur en milieu confiné il balayait l’espace devant lui à mesure de son avance. Alors qu’ils approchaient d’un nouveau croisement un bruit de pas les alerta et avant qu’ils aient pu se mettre à couvert une technicienne déboucha d’un couloir transversal, venant droit sur eux. La femme étaient absorbé par le bloc de donné quelle portait au creux de son bras droit et ne regardait pas devant elle. Harode se raidit, il allait appuyer sur la détente de son arme mais se ravisa : Tirer aurait immanquablement éliminé l’obstacle mais le bruit aurait attiré du monde. Hors tant que les charges n’étaient pas placées il valait mieux éviter d’attirer l’attention en tirant a tout va. Ces pensés traversèrent l’esprit du Lieutenant en une fraction de seconde, ses mains délaissèrent le fusil pour le laisser pendre en bandoulière et il s’avança a la rencontre de la technicienne. Celle-ci leva finalement la tête, ses yeux s’agrandirent de surprise en voyant fondre sur elle l’impressionnant soldat, mais avant qu’elle n’est pu prononcer un mot deux mains puissantes lui enserrèrent la tête et lui imprimèrent une violente rotation sur la droite. Sa nuque émit un craquement proprement écœurant en se brisant et elle s’affala lentement dans les bras de son assassin en suffoquant, incapable du moindre mouvement. Harode grimaça en passant le corps de la malheureuse sur son épaule gauche. De la main droite il fit signe a Clark de passer devant lui pour ouvrir la voie. Celui ci ramassa le bloc qui était tombé au sol et le glissa dans l’une de ses poches avant de repartir. Quelques mètres après avoir passé l’intersection il entrouvrit la porte d’un compartiment sur la droite, vérifia l’intérieur et fit signe a son supérieur qu’il était désert. Sans un mot Harode y pénétra pour y déposer le corps de sa victime, il la dissimula dans un coin du compartiment, sous une bâche et ressortit toujours sans un mot.

D’après ses estimations ils avaient du parcourir environs deux cent mètres depuis qu’ils s’étaient séparé avec Shanna et Zac, Ils approchaient de la poupe du vaisseau et donc de la sale des machines et de l’ascenseur de service qui la desservait. Les deux combattants n’allèrent pas plus loin que ce dernier.

Lorsqu’ils parvinrent à sa hauteur Clark manœuvra le système d’ouverture du sas blindé pendant que Harode faisait le guet dans le couloire. L’accès s’ouvrit rapidement, donnant sur une petite passerelle qui bordait le large puis. Immédiatement les deux hommes s’y installèrent. La cage du monte charge était plongé dans une demis obscurité, seulement éclairé par des fanaux implantés aux différent niveaux desservis. Et pour tout dire l’obscurité allait très bien aux Spartans. Sans un mot Clark tira la charge de démolition de son paquetage et entreprit de lui faire subir un nouveaux teste. Trente secondes plus tard un témoin installé sur l’avant du petit caisson clignota deux fois brièvement. Satisfait il se tourna vers Harode et lui fit un signe de tête affirmatif. Aussitôt celui ci bascula sur le réseau Com de l’équipe.

-« Silver un et deux en position. Trois, rapport de situation ? »

La voix de Shanna, légèrement étouffée lui répondit.

-« Trois et Quatre en place dans deux minutes »

-« Reçu. »

Patiemment Harode attendit que Shanna et Zac atteignent leur cible : Un petit entrepôt situé sous la soute a missiles numéro deux.

-« Silver Un. Trois et Quatre en place, Coli prêt à la livraison. »

Le lieutenant se tourna vers son second, celui ci avait ouvert un panneau sur le caisson de la bombe, dévoilant un clavier et un afficheur numérique. La mention ‘’Armer ?’’ Y clignotait. Clark guettait le moindre geste de sa part, le doigt au dessus de la touche de confirmation.

-« Livraison coli autorisé. » Ordonna le chef d’équipe rn adressant un signe de main a son équipier.

Simultanément Clark et Zac pressèrent leurs touches respectives, déclenchant un compte à rebours de quatre heures.

-« Silver Trois et Quatre, Coli livré. Regroupement comme prévu » Dit Harode avant de quitter la fréquence Com.

Clark referma le panneau sur le caisson de la bombe et la poussa dans un coin sombre de la passerelle, pour parfaire sa dissimulation il empila dessus plusieurs caisses, déjà présentes.

Harode ouvrit le sas blindé et jeta un coup d’œil au couloir. Celui-ci était toujours désert, ils en profitèrent pour s’y glisser furtivement. Le point de rassemblement avait été fixé sous la trappe par ou ils avaient pénétré dans les couloirs de maintenance. De la ils devraient improviser. Comme a l’aller les deux hommes remontèrent d’un pas souple et silencieux les sombres et étroits couloirs.

Mais soudain, alors qu’ils arrivaient à sa hauteur la porte d’un sas situé sur le flanc gauche s’ouvrit sans crier gare sur un homme en uniforme. Comme la technicienne un peux plus tôt il n’eut pas le temps de dire un mot. Le Lieutenant lança la crosse de son fusil dans un mouvement rotatif fulgurant qui se termina dans le menton de l’inconnu. Sous la force du coup la mâchoire de l’homme fut pulvérisée, et il fut projeter en arrière, dans le compartiment dont il sortait. Le chef d’équipe se rua à sa suite, Clark sur ses Talons. L’officier rebelle atterrit lourdement sur le dos, mort, dans un grand fracas qui attira instantanément tous les regards des présents dans le compartiment. Huit hommes et femmes en uniforme y travaillaient lorsque les deux Spartans firent leur entré. Aucuns n’étaient armés, et tous les fixaient hébétés. Ils n’arrivaient pas à assimiler et a comprendre se qu’ils venaient de se produire, c’étaient trop soudain, trop inattendu. Les spartans ne pouvaient pas leur en laisser le temps. Aucun d’entre eux n’appréciaient de devoir abattre des cibles désarmées mais la mission passait avant tout, ils ne pouvaient pas se permettre de les laisser vivre. Sans un mot, les deux combattants pressèrent fermement les détentes de leurs armes. Il n’y avait nulle part ou se cacher pour les rebelles. A si courte distance les dégâts infligés par le fusil à pompe du Lieutenant et le fusil d’assaut de Clark furent indicibles. Les hommes les plus proche des Spartans furent déchiquetez par la grêle de projectiles qui s’abattit sur eux, réduit a l’état de pulpe sanglante. Mais ils absorbèrent le feu de leurs meurtriers juste assez longtemps pour qu’un technicien, au fond du compartiment, plus vif que les autres se saisisse de son unité Com portable. L’homme eut à peine le temps de hurler dedans avant que sa poitrine n’explose dans une fontaine de sang et d’os brisés sous l’impacte de plusieurs balles de 7.62 mm. Cinq secondes plus tard le fracas des armes se tu car il n’y avait plus âmes qui vive hormis les deux soldats, éclaboussé de sang. Harode grimaça en constatant les dégâts : On aurait dit qu’une bande de déments avait piqué une crise dans le compartiment, éclaboussant murs, consoles et plafond avec des sceaux de peinture rouge mêler a quelque matière répugnante. Le Lieutenant se secoua mentalement, et entrepris de recharger son arme, tournant le dos au spectacle macabre. Puis il passa sur le réseau Com de l’équipe.

-« A tous les Silvers, Nous sommes découvert ! Regroupement immédiat au point prévu.»

Chapitre Huit : Quand sonne l’heure de la guerre.


13 juin 2525 1835 heures. Central Com, croiseur de combat rebelle Thor of Hammer, chantier de construction des forces rebelles, planète Yatorn.


L’Enseigne de première classe Tomi Alberton fit un bon dans son siège lorsqu’un cri inarticulé et effroyable jaillit des hauts parleurs de sa console de Com pour se taire brutalement, couvert par une série de détonations. Puis la communication s’interrompit nette. L’opérateur regarda effaré son pupitre, conscient sans le réaliser de se qu’il avait entendu. Une main s’abattit lourdement sur son épaule droite le faisant à nouveaux bondir. Il se retourna brutalement pour découvrir son responsable de quart.

L’homme, le Capitaine de corvette Tolds passa une main par-dessus l’épaule de l’enseigne pour faire repasser l’enregistrement automatique de la transmission. Pour la deuxième fois le hurlement déchirant résonna sur le pont, glaçant le sang de tous ceux qui s’y trouvait. Alberton incapable de parler regarda son supérieur manœuvrer sa console pour joindre le pont de commandement.

Sur la passerelle le Capitaine Chandler dirigeait la renaissance énergétique de son navire, installé dans son profond et confortable siège lorsque la communication du Capitaine Tolds lui parvint. A l’instant où le responsable du central Com du bord finissait son rapport, le visage livide le colonel Franck chef du détachement de fusillés du Thor entra vivement sur la passerelle, se dirigeant droit sur le Commandant. Chandler remercia Tolds d’un signe de tête et se tourna vers le nouvel arrivant.

-«Capitaine, nous avons un problème, je le crains : La patrouille vingt sept rapporte une fusillade à bord monsieur, dans leur secteur. »

-« Je sais. » répondit sèchement le commandant du Thor. « Le central Com vient de m’en informer. Ou se trouve cette patrouille ? »

-« Sur le pont quatre Commandant, dans la coursive douze, a la hauteur de la cloison Charlie douze. J’ai ordonné a toutes les équipes présentent de converger sur cette zone. » Répondit Franck

-« Mais bon dieu ! Comment sont ils arrivé jusque la ? » Fulmina Chandler en dardant un œil furieux sur le Colonel.

-« Je ne sais pas monsieur, nous avons maintenue une veille aussi séré que possible. » Avoua ce dernier sur la défensive.

-« Trouvez les Colonel ! Trouvez les et éliminez les, nous ne pouvons pas nous….. » Chandler se tu brusquement Les conduits de maintenance ! comprit-il subitement. « Ces enfoirés doivent être dans les conduits de maintenance. Envoyez-y vos hommes Colonel. Qu’ils les neutralisent en vitesse.  »


-«Oui Commandant »

L’homme salua et tourna les talons. Au moment où il franchissait la porte il s’effaça pour laisser franchir le sas à l’Amiral et a sa suite. Le Commandant en chef, accompagné de sa secrétaire et du Colonel Turner se dirigea d’un pas calme vers le centre du pont.

-« Il semblerait que nous ayons retrouvé la trace de nos invités surprise Commandant. » Commença l’Amiral sur un ton tout aussi calme. « Je me demande comment ils ont fait pour monter à bord. »

Dit-il en portant son regard neutre sur Turner. Ce dernier grinça des dents intérieurement. Responsable de la sécurité c’était a lui qu’il échouait la responsabilité d’arrêter les importuns avant qu’ils n’atteignent leur cible, quelque’ elle soit. Visiblement il avait faillit. Pourtant ses hommes avaient passé toute la journée à inspecter les moindres coins et recoins des infrastructures, sans rien découvrir. Et maintenant les saboteurs réapparaissaient par enchantement a bord du croiseur.

-« Je ne sais pas Amiral. »

Marmonna Chandler en manipulant les commandes de l’afficheur tactique qu’ils avaient tous rejoint. La carte stellaire du système de Yatorn qui y flottait disparue au profit d’un plan en coupe du Thor. Le capitaine avait passé tant de temps a parcourir son vaisseau de long en large et a en étudier les plan qu’il situa immédiatement le point d’où avait émit la patrouille du colonel Francks. Il la marqua d’un symbole rouge.

-« Je ne sais pas comment ils sont montés à bord Amiral. Mais je crois savoir comment ils ont pu se déplacer à bord. Ils sont dans les couloirs de maintenance. C’est obligé, si ils avaient emprunté les coursives quelque un les auraient immanquablement vue, mais dans les galeries de maintenance... »

L’amiral porta son regard vers les plans, silencieux puis il acquiesça.

-« Effectivement, c’est tout à fait logique. Espérons seulement que les hommes de Franck parviennent à les maitriser rapidement et a découvrir ce qu’ils on pu faire a bord. Cependant nous devons être prudents, nous ne connaissons pas leur nombre, rien ne garantit que d’autres éléments ne se déplacent pas ailleurs que dans la section arrière. Faites rappelez aux postes de combat sur le vaisseau Commandant et assurez vous de verrouillez tous les compartiments et passages vitaux.»

Chandler opina, puis se retourna pour donner ses ordres à l’équipage du pont de commandement. L’instant d’après les sirènes assourdissantes du poste de combat retentirent sur tous les ponts du vaisseau en même temps que l’éclairage plafonnier des coursives passaient du blanc éclatant au rouge sang. Bien qu’encore au sol l’équipage entier se précipita à son poste, faisant considérablement monter le niveau d’activité a bord. Un phénomène sur lequel comptait l’Amiral pour compliquer encore la tache de leurs visiteurs surprise.


Dans les galeries d’entretien les Spartans sprintaient désormais pour faire leur jonction. Qui conque se plaçait en travers de leur chemin volontairement ou non était immédiatement descendu. Au détour du couloir qu’ils remontaient Harode avisa Shanna et Zac qui couraient vers eux en sens inverse, lâchant quelques tirs dans leurs dos. L’équipe se reforma et Harode passa brièvement ses équipiers en revue. Pas un n’était blessé, une bonne nouvelle. Mais ils n’eurent pas le temps de parler car quatre hommes en armes et en tenue de combat passèrent le coude du couloir armes à l’épaule. Comme un seul homme les Spartans se baissèrent et les balayèrent d’une brève rafale.

-« Harode, il faut sortir de ces galeries. On n’a pas assez de place pour se battre, on risque de se faire tirer comme des lapins »

-« Je sais Zac, Gagnons les coursives et dirigeons nous vers le hangar le plus proche. On y fauchera un appareil une fois sur place. Clark guide nous »

L’intéressé hocha la tête et prit la tête de l’équipe. Ayant passé plusieurs heures à étudier les plans du croiseur il avait une bonne idée de sa disposition interne. Il ne lui fallut pas plus de dix minutes pour les mener à un accès coursive. La commande de la porte était verrouillée et dépourvue de serrure électronique à pirater. Aussi Zac s’affaira t’il aussitôt à contourner le problème pendant que ses équipiers le couvrait. Les rebelles semblaient en fin de compte les avoir perdus dans le labyrinthe des galeries de maintenance, mais les Silver savaient que ça ne durerait pas. Zac ayant terminé se recula de l’accès, fit signe aux autres et actionna la commande du détonateur. La porte blindée jaillit de son encadrement, tordue et fut projetée dans la coursive, propulsée par une boule de flammes et de fumée. Les Spartans se précipitèrent à sa suite, balayant l’espace de leurs armes. Trois hommes ou femmes s’étaient visiblement trouvés devant l’accès au moment ou il avait explosé. Leurs corps informes, déchirés et carbonisés maculaient de sang la paroi opposée.

Clark leur indiqua une direction en parlant sur le réseau Com.

-« Par la, au troisième croisement il faudra prendre à droite sur cent mètres, jusqu'à une cage d’ascenseur. »

Les supers soldats chargèrent au pas de course dans la direction indiquée. L’explosion du sas avait attiré du monde dans les couloirs. Des Spatiaux sortaient de différents compartiments, curieux. Ils étaient systématiquement abattus. L’un d’eux, un officier jaillit d’un renfoncement de la paroi un magnum en mains juste sous le nez de Harode. Le Spartan se laissa instinctivement glisser sur les genoux, sortant ainsi de la ligne de tir de l’homme. Deux coups claquèrent, les grosses balles passèrent au dessus de sa tête. Toujours glissant sur ses genouillères le Lieutenant planta le canon de son arme dans le torse de son agresseur qui le fixait le regard écarquillé, puis il tira. La moitié supérieur de l’homme explosa littéralement sous l’effet du tir a bout portant. Harode couvert de sang et de lambeaux de chaire se releva, repoussant de son arme le demi-cadavre pour reprendre son avance. Avec sa manche droite il dégagea le sang de qui obscurcissait la visière de son casque. Finalement les Commandos furent contraints de ralentir le rythme de leur progression à mesure que la résistance s’organisait devant eux. D’abord se ne furent que quelques membres d’équipage équipés d’armes de point, mais bientôt ils furent rejoints par des soldats professionnels, bien équipé et les combats s’intensifièrent significativement dans les coursives. Chaque coin et recoin devinrent autant de postes de tir, d’abris possibles pour les deux camps. Parvenus au carrefour mentionné par Clark celui-ci se saisit d’une grenade à fragmentation et la lança dans le couloir perpendiculaire de toute sa force. Un cri effrayé retentit alors que le petit explosif roulait au milieu des fusillés et des spatiaux embusqués au delà du croisement. L’explosion secoua la coursive, ses effets démultipliés par l’étroitesse relative du passage annihilèrent les militaires présents. Shanna jeta un coup d’œil rapide par delà l’angle de la cloison.

-« Dégagée » Annonça t’elle sur le Com.

SMG en main elle bondit en avant, passant au milieu des débris de corps humain qui jonchaient le passage, suivit de près par Harode tandis que Zac et Clark les couvraient. La grenade semblait avoir refroidie les ardeurs de leurs opposants pour un temps car ils purent progresser sur une cinquantaine en bondissant d’abris en abris sans rencontrer de résistance. Mais plus loin se dressait en plein milieu du couloir l’un des renforts interne de la structure du vaisseau. Et les fusillés rebelles s’y étaient regroupés, protégés derrière des caisses de fourniture jetées en travers du chemin pour former une barricade de fortune. Au premier signe de mouvement une tempête de balles s’abattit dans la galerie, martelant les cloisons, un rideau d’acier si dense que rien ne pouvait espérer le traverser et survivre. Les Spartans n’eurent d’autre choix que de se replier et de se tasser dans un renfoncement de la paroi pour lui échapper. L’ennemi essayait visiblement de les retenir pour que d’autres, des renforts puissent les prendre a revers, les coinçant ainsi au milieu d’un feu croisé implacable. Harode serra les dents, cherchant du regard un moyen de contourner l’obstacle quand celui ci se fixa sur une bouche de ventilation, dans le plafond. Elle était trop étroite pour permettre à aucuns des trois garçons de l’équipe de s’y faufiler, mais pas pour Shanna. Harode n’apprécia pas de devoir l’envoyer seul en avant, sans soutien. Mais il n’avait guère le choix.

-« Shanna, passe par le conduit de ventilation et prend les a revers. » Ordonna Harode d’une voie très légèrement rauque. « On attirera leur attention pendant ce temps la. »

-« Comprit. »

La spartane se déchargea de son imposant fusil et de son paquetage tandis que Harode arrachait à la force des bras la grille de la ventilation. Clark et Zac eux tiraient de brèves rafales a la dérobé par delà le coin du renfoncement. Dos a la paroi le chef d’équipe fit la coute échelle a son équipière. Lorsqu’elle s’engagea dans le conduit étroit il ajouta.

-« Fait attention. »

Elle lui fit un signe de main ok et disparu dans l’obscurité du conduit.


Sur le pont de commandement Colsongrave, Turner, Chandler et d’autres suivaient d’un œil morne mais attentif les événements qui se déroulaient à bord. Les caméras de surveillance leurs permettaient de suivre les combats en directe et en couleur. Le colonel Franck avait improvisé une embuscade sur la route des commandos lorsqu’il avait comprit vers ou ils se dirigeaient. Pour l’instant cette stratégie avait l’air de marcher pensa distraitement Howard. Intérieurement il était toujours sous le coup de la surprise, même si il ne le montrait guère. Les caméras avaient localisé les corps ensanglantés étalés dans les coursives bien avant de trouver les intrus. Howard avait soixante ans, dont quarante trois de service militaire. Il avait déjà observé des scènes de combats, comme toux ceux présent avec lui. Mais rien qui ne ressemblait a… ce massacre. Sont domaine de compétence s’étendant principalement aux combats spatiaux. Et ils ne sont que quatre, seulement quatre ! pensa t-il effaré.

-«On dirait bien que les hommes du Colonel les ont coincés ces fumiers. »

Dit Turner sans lâcher des yeux les images. Un soupçon de satisfaction sauvage pointait dans sa voix. L’Amiral ne pouvait lui reprocher. Les gens sous leurs yeux s’étaient joués de lui et des ses hommes sans vergogne des heures durant.

-« On dirait bien Colonel. » Approuva férocement Chandler. Il se tourna vers son officier Com. « Dites au Colonel Franck de se dépêcher d’en finir. Qu’il les prenne à revers au plus vite. »

L’Amiral releva la tête vivement.

-« Dites également au colonel d’essayer de les prendre vivant si possible Lieutenant. »

Tous les regards se braquèrent sur lui perplexes.

-« Nous n’avons visiblement pas à faire n’importe qui » ajouta t-il, les mains croisées derrière le dos. « Il serait bon d’en savoir plus sur ces gens. Surtout maintenant que nous sommes dans le collimateur des gens du CSNU. Il faut comprendre et connaitre son ennemi autant que possible, presque mieux que l’on se connait soi même si on veut l’emporter sur lui. »

Chandler Cilla, surpris mais il opina. C’était une chose qu’il trouvait purement incroyable chez son supérieur : Cette capacité à toujours conserver la tête froide, en toutes occasions, en toutes circonstances, à toujours envisager les conséquences d’une action sur le long terme. L’officier Com transmit la demande, écouta la réponse et la rapporta.

-« Le colonel Franck dit qu’il va essayer, mais qu’il n’y a guerre de chance selon lui Monsieur. »

Colsongrave opina et reporta son regard sur les images ou les échanges de tir se poursuivaient, aussi c’est horrifié qu’il assista au prochain acte de la bataille rangée.


Ramper dans le conduit de ventilation prit cinq bonnes minutes à Shanna. Toutefois elle parvint à dépasser la barricade et à atteindre la bouche de ventilation suivante. Elle la dépassa légèrement et se contorsionna pour se mettre en position de la défoncer. Elle n’avait pour seules armes que sa SMG, son magnum et un couteau de combat. Elle vérifia soigneusement les chargeurs de ses deux armes à feux puis elle prit une grande inspiration et se laissa tomber sur la fragile grille. Le Caporal Philip agenouillé derrière la barricade était en train de glisser un nouveau magasin dans son fusil de combat lorsqu’il vit médusé une grille de ventilation être littéralement éjecté de son emplacement au plafond, suivit par une silhouette gracile tenant fermement en mains deux armes menaçante. Des qu’elle toucha le sol Shanna mit un genou a terre pour se stabiliser et entreprit d’ouvrir le feu. Pris par surprise huit hommes et femmes moururent sans savoir ce qui les avait tués. Les autres, une trentaine se retournèrent aussitôt contre la nouvelle menace.

Elle n’attendit pas que les chargeurs de ses armes soient vides pour plonger dans leurs rangs. Sa charge brutale laissa ses adversaires interdis. Impossible pour eux de tirer dans la mêlée sans risquer de toucher un camarade, chose dont ne se priva pas de faire la Spartane, abattant cinq combattants rebelles de plus avant de devoir lâcher ses armes vides. Au corps a corps les Spartans n’ont pas d’égal et Shanna s’employa à le démontrer de façon éclatante. Mais ses opposants avaient le nombre pour eux pour contrer sa vitesse et sa force. Alors quelle se défaisait d’un fusillé deux autres se jetèrent sur elle. Son bras droit faucha le premier à hauteur du visage, lui enfonçant l’os et le cartilage du nez jusqu’au cerveau, le tuant instantanément. Profitant de l’élan donné par le coup elle pivota sur elle-même en s’accroupissant pour gagner de la vitesse et lancer sa jambe droite en l’air fauchant le second au niveau des genoux. L’homme tombé à terre, elle se laissa choir de tout son poids dessus, le coude gauche en avant lui écrasant la cage thoracique avec un bruit écœurant. Mais alors qu’elle se rétablissait sur ses jambes un coup puissant porté au casque la déstabilisa dans son mouvement et la renvoya au sol, surprise. Le temps de se redresser sur son séant, une fraction de seconde Shanna vit quatre hommes et deux femmes en armure balistique lui sauter dessus couteaux de combat en avant, impossible de les esquiver tous.


Cependant pour tenter de venir à bout de la Spartane les insurgés avaient détournés leur attention du reste de l’équipe, une erreur fatale. Des l’instant ou Shanna avait attiré leur attention les trois Silver avaient jailli de leur renfoncement pour se ruer sur la protection improvisée. Harode, Clark et Zac sautèrent par-dessus les caisses sans difficultés et s’abattirent au milieu de la masse de leurs adversaires. Harode vit immédiatement le danger menaçant sont équipière et il se jeta en avant, sans penser, dans les jambes des six assaillants de Shanna les faisant tous chuter lourdement. A partir de cet instant il n’y eu plus de place pour la réflexion, ou la tactique dans le combat, seulement pour la force brute, l’adresse et la rapidité. Ce dernier tourna très vite au massacre. Les soldats rebelles n’avaient rien d’amateurs, leur entrainement rigoureux valait amplement celui des sections de marines du CSNU, mais même ainsi ils furent incapables de faire face à la puissance et aux reflexes surhumains des Spartans. En deux minutes de parades, de feintes et de coups frénétiques le détachement d’embuscade complet fut décimé. Sur la fin du corps a corps un homme tenta de s’enfuir, il fut impitoyablement rattrapé par une lame de combat. Lorsqu’il s’effondra en avant, le couteau fiché jusqu’a la garde dans le crane les quatre Spartans se dressaient seuls, essoufflés et couvert de sang au milieu de la coursive jonchée de corps brisés. Tandis que la spartane revenait en arrière pour récupérer son équipement et ses armes Harode et les autres couvrirent la zone des leurs, s’efforçant dans le même temps de recouvrer leur calme par de grandes inspirations. Lorsqu’ils reprirent leur avance elle lui toucha discrètement l’épaule avec un signe de tête tout aussi discret. La cage d’ascenseur était proche.


La passerelle de commandement était étrangement silencieuse, un silence de mort y régnait depuis la fin des hurlements. Car en plus de filmer chaque dispositif de surveillance était équipé de micros qui avaient permit a tous ceux présent d’assister pleinement au massacre. Chandler était blême, sous le coup de la stupeur comme tous les autres. Il lui fallut plusieurs secondes pour se reprendre et s’arracher à la contemplation morbide des images. Il se dirigea aussitôt vers l’une des consoles du pont, écartant au passage son opérateur.

-« Capitaine, que faites vous ? » demanda L’amiral, la voix rauque.

-« Je vais verrouiller toutes les cloisons étanches entre eux et le hangar, c’est le seul moyen de les bloquer Amiral, sinon nous ne pourrons pas les éliminer »

-« Allez-y. » Colsongrave toujours très calme malgré son effroi intérieur se tourna vers l’officier Com, tandis que le Commandant manipulait les commandes. « Dites au colonel Franck d’oublier mon ordre précédent. Et que j’autorise personnellement l’emploie d’armes lourdes et de grenades pour venir a bout des intrus. »

Jusque a présent les fusillés du colonel n’avaient pas usé d’armes lourdes ou de grenades a main de crainte d’endommager les systèmes interne du Thor. Cependant même si cela causait quelques dégâts il fallait s’y résoudre songea l’Amiral. Sinon ils ne pourraient jamais arrêter les machines à tuer qui dévastaient actuellement le vaisseau sous ses yeux.


L’équipe Silver parvint au pied de l’ascenseur sans autre accrochage. Celui qui commandait se vaisseau était malin son constata Clark : l’alimentation du système était coupée bloquant portes et cabine, néanmoins ca ne représentait qu’un contre temps mineur. D’un signe il indiqua à Zac de faire sauter l’obstacle. Celui-ci tira de sa besace magique un nouveau peins d’explosif C12 et l’appliqua a la jointure des deux volets de l’accès, y inséra un détonateur et fit de nouveau signe aux autres de s’écarter. Les deux volets furent soufflés dans la cage d’ascenseur vide avec une force prodigieuse au moment de la détonation. Harode se pencha par l’ouverture emplie de fumée puis regarda Clark avec un signe interrogatif.

-« Faut grimper trois niveaux plus haut »

-« Comprit, couvrez moi. »

Le Lieutenant passa son arme en bandoulière et saisit le premier barreau de l’échelle qui passait a proximité de l’ouverture. Il entreprit aussitôt de gravir les trois niveaux, dépassant avec méfiance les portes fermées sur son trajet. L’obscurité dans la cage d’ascenseur était totale mais elle ne l’incommodait pas. Parvenu a destination il actionna le mécanisme de sécurité des doubles portes, débrayant ainsi le moteur qui les maintenait fermées, puis il calla fermement ses jambes dans les barreaux de l’échelle.

Dans le même temps Shanna l’avait rejoint, sautant dans le vide elle avait saisi le câble d’acier et utilisé pour grimper au dessus de l’ouverture. La elle bascula en arrière pour se retrouver la tête bas, les jambes nouées autour du câble. Sur son signal Harode tira sur la porte, la faisant s’ouvrir en silence. Six militaires rebelles se tenaient embusqués dans le couloir, couchés au sol ou plaqués contre les murs dans l’espoir de prendre au dépourvue les Spartans. La tireuse d’élite balaya le couloir d’une longue rafale de SMG des l’ouverture des portes. Rafale à la quelle vint s’ajouter une autre de MA5B, tirée par le chef d’équipe depuis sa position, au ras du pont. La plus part de ceux qui les attendaient moururent sans pouvoir tirer mais deux y parvinrent tout de même avant d’être tués. La majorité de leurs balles manquèrent largement leur cible mais l’une d’entre elle ricocha sur le sol et trouva l’épaulière gauche de Harode. L’impacte le déséquilibra et il se rattrapa promptement. Fort heureusement le projectile ne fit que ricocher sur la plaque de protection, y laissant néanmoins une profonde entaille. Quittant leurs postes de tirs ils passèrent le seuil de l’ouverture et se mirent en position de couverture pendant que leurs deux autres équipiers les rejoignaient rapidement.

-« Maintenant tout droit sur cent mètre, la porte donnant accès au hangar est au fond de cette galerie. » Indiqua Clark aux autres.

Sans dire mot les quatre Silver reprirent leur avance, longeant les parois de la galerie, guettant le moindre signe d’embuscade. Mais il n’y avait personne, même l’équipage semblait avoir quitté la zone et Harode eut un pressentiment inquiétant. Pressentiment confirmé lorsqu’ils se trouvèrent finalement face à une porte anti explosion/dépressurisation abaissée barrant toute la largeur de la galerie.

-« Clark, tu peux l’ouvrir ? »

Le spécialiste informatique étudia les cloisons et la porte pendant quelques secondes a la recherche d’un point de branchement. Sur le mur droit un panneau entouré d’un bandeau jaune et noir attira son attention. Il l’ouvrit et examina l’installation qu’il protégeait.

-« Possible, je dois pouvoir me raccorder. Mais ça va prendre quelques minutes, couvrez moi. »

-« Comprit. »

Shanna et Zac se placèrent le long de la paroi gauche tandis que le Lieutenant se plantait accroupi juste devant Clark pour lui offrir une protection supplémentaire pendant qu’il travaillait. Le panneau ouvert par le Spartan protégeait le dispositif d’ouverture électronique de secoure de la porte. Cependant manipuler directement la commande était inutile, il fallait d’abord pénétrer dans le système informatique central pour mettre hors service les commandes à distance de cloisonnement des compartiments. Il glissa la fiche de connexion de son unité portable dans le port intégré a la commande de secoure et entreprit de se forcer un passage dans le réseau. Les logiciel d’intrusion employés par les membres de la Section trois étaient de loin les plus puissant et les plus efficaces jamais créés. En grande partie parce que le Docteur Halsey, la mère du programme Spartan II et brillante scientifique en était leur créateur. Clark les lança donc a l’assaut du réseau.

Les autres membres de l’équipe attendaient patiemment que leur spécialiste informatique ait terminé son travail, observant avec attention la galerie devant eux. Un bruit de pas étouffé et de cliquetis métallique attira immédiatement leur attention. Des hommes tentaient de se glisser aussi discrètement que possible dans l’un des couloirs transversaux, espérant visiblement les prendre par surprise. C’est raté les gars !! Songea distraitement le chef d’équipe en callant solidement la crosse de son fusil contre son épaule. L’instant d’après deux homme se jetèrent en travers du passage en tirants a tout va, une manœuvre des plus suicidaire face a des Spartans sur le qui vive.

Ils furent promptement réduit au silence, mais d’autres entreprirent de tirer au jugé par de la le coin de mur. Harode s’efforça de se tasser au sol en entendant les balle ennemis rebondirent sur la porte derrière lui. Les quatre commandos leur retournèrent un contre feux aussi nourris que possible, les forçant à rester à l’abri. Harode éjecta le magasin vide de son arme pour y placer un nouveau, avec un claquement satisfaisant. Mais avant qu’il n’ait pu manœuvrer le levier d’armement du MA5B. Un long et puissant jet de flamme s’éleva depuis l’angle du couloir, en direction des Silvers. L’ennemi avait apparemment décidé de ne plus prendre de gants. Le jet du lance-flammes fut heureusement trop court pour menacer directement les Spartans, mais la température de la galerie grimpa significativement. Le porteur de l’arme se risqua à se décaler pour ajuster son tir, mais avant qu’il ait de nouveau pressé la gâchette une balle de magnum tiré précipitamment par Harode lui déchira le mollet gauche, le contraignant à s’abriter de nouveau. Un fusillé en profita pour sortir a découvert, lancer une grenade et replonger a nouveau derrière le coin de mur avant que l’un des silver n’ait le temps de l’abattre.

Zac, était le plus proche du projectile et il lança instinctivement sa jambe droite en avant pour repousser l’explosif. Il frappa la grenade avec le plat de sa semelle, la renvoyant directement a l’envoyeur. Son geste l’avait déstabilisé et il tomba lourdement sur le dos, néanmoins il obtint l’effet désiré, ou peut être pas tout à fait. Renvoyer avec force l’explosif à fragmentation dépassa le couloir ou s’abritaient les fusillés pour exploser juste après. L’angle du mur les protégea des effets directe de la détonation mais pas des éclats qui ricochèrent un peux partout. L’un d’eux en particulier trouva le réservoir du lance-flamme dont le porteur avait été blessé. L’espace d’une seconde le couloire et la galerie principale s’embrasèrent lorsqu’ils furent envahit par une boule de feux vorace et grondante. Elle se rétracta presque aussi vite quelle était apparue, se limitant a un brasier intense dans le couloir ou s’abritait l’ennemi. Quatre torches humaines s’arrachèrent à cet enfer, titubant et rampant dans la galerie principale avec des hurlements propre a glacer le glacer le sang, même pour des Spartans. Ils les abattirent miséricordieusement.

Clark pour sa part continuait de travailler sur son unité. Les protections du réseau du croiseur étaient un peux plus évoluées et plus solide que celle de la base qu’il avait passé la nuit précédente, mais pas encore assez. Finalement après trois minutes il put librement envahir le système contrôlant les portes antis explosion/dépressurisation. Avec un grand sourire il s’attacha à expulser l’opérateur de la passerelle qui avait le système en main pour en prendre le contrôle à sa place.


Sur le pont le lieutenant Baliard se redressa étonné, tous ses systèmes venaient de lui échapper, se mettant a agirent tous seuls. Baliard constata horrifié que les portes de sécurité entre les intrus et le hangar étaient toutes en train de se déverrouillées alors que toute les autres se verrouillaient.

-« Commandant. Les portes antis explosion ! Elles échappent à mon contrôle. »

Chandler et Colsongrave furent immédiatement derrière l’opérateur.

-« Que dites vous Lieutenant, comment ça elles échappent a votre contrôle ? » demanda Chandler inquiet.

-« Exactement ce que je viens de dire mon Commandant. Regardez ! Je n’ai plus le contrôle des dispositifs de cloisonnement interne du vaisseau. Quelque un d’autres les manipule. »

-« Il ont piratés notre système informatique ! Bon dieu mais qui sont ces type bon sang ? » Laissa échappé Chandler avant de se reprendre. Ce n’était pas le moment des se poser se genre de question, plus tard oui mais pas maintenant. « Vous pouvez le stopper Lieutenant ? »

-« Désolé Commandant, Il a du interrompre toutes les connexions sortante de ma console avec le système informatique, je ne peux rien faire a partir de ma console. Il faudrait accéder au réseau depuis l’ordinateur central et en tant qu’administrateur pour le combattre directement et reprendre la main. »

-« Faites-le, demandez aux gars de la section machine de vous filler un coup de main. »

-« A vos ordres. »

L’officier salua et quitta au pas de course le pont. Chandler se retourna vers l’Amiral.

-« Ca va prendre du temps Monsieur, je ne sais pas si le Colonel Franck pourra les contenir. S’ils peuvent prendre le contrôle de nos systèmes, je ne sais pas non plus quels dégâts ils peuvent encore nous causer. »

-« Nous ferons un contrôle complet des systèmes des que nous aurons quitté le sol Commandant. Pour le moment ces gens semblent plus intéressés par l’idée de nous quitter que celle de s’attarder sur place. Le dispositif du Colonel dans le Hangar est il en place ? »

-« Oui. Si ils arrivent jusque la espérons que cette fois les hommes du colonel pourront les stopper »

Les deux hommes retournèrent près de l’afficheur tactique. Les images actuelles montraient obstinément une porte blindée encore fermée, Pour le moment.


-« La, voila. C’est bon ça s’ouvre. Toutes les portes d’ici au hangar sont déverrouillées et je suis en train de faire verrouiller les autres, histoire de leur compliquer la tâche. » Annonça Clark sur la liaison.

En effet, derrière le groupe la lourde porte commença à s’ouvrir. D’abord ce fut les volets blindés qui regagnèrent leurs positions d’attente puis la porte elle même dont les deux moitiés se rétractèrent lentement dans le pont et le plafond. Clark rangea son unité portable et se redressa pour se mettre lui aussi à tirer sur les rebelles qui attaquaient par un autre couloir. Un coup d’œil par-dessus son épaule lui permit de constater que le passage était à présent libre. Il allait en informer Harode lorsqu’il fut violement éjecté en arrière. Deux balles de Fusil d’assaut venaient de s’écraser coup sur coup contre son plastron blindé le projetant en arrière. Il ne les avait absolument pas vu venir et seul l’exceptionnel résistance des nouveaux plastrons de leurs tenues et le faite que les balles aient ricochées avant de l’atteindre lui valut de pas être tué ou gravement blessé. L’impacte au sol fut néanmoins brutal et il jura copieusement sur le Canal Com.

Surpris par le brusque flot d’injures les autres se tournèrent vers lui pour le découvrir étalé sur le dos, les quatre fers en l’air.

-« Le passage est ouvert. » Dit il simplement en se remettant debout.

Harode opina et fit signe de décroché. Mais avant de se replier il attrapa deux de ses grenades, les dégoupilla avant de les expédier en direction de l’ennemi. La double explosion leur donna assez de temps pour filler. En passant la porte Clark remarqua pour la première fois depuis qu’ils étaient à bord les caméras de surveillance discrètement encastrées dans le plafond et abritées derrière des bulles de verre blindé. Passant sous l’une d’elle il gratifia ceux qui les observaient depuis l’autre bout d’un point tendu, le pouce en l’air accompagné d’un petit signe de tête narquois.


Il y avait eut une grande clameur de joie sur la passerelle lorsque sur l’image ils virent tous l’un des monstres être brusquement jeté au sol. A n’en pas douter il était mort ! Seulement elle mourut presque aussi vite lorsque celui-ci se releva sans difficulté, visiblement offusqué. Chandler se tourna vers ses hommes surpris par la clameur. De faites tous semblaient plus intéressés par l’afficheur que par leurs propres instruments. Le Capitaine leur adressa un regard sévère et lourd de menaces qui les convainquit tous de se remettre au travail. Chandler renifla et se retourna vers l’Afficheur juste à temps pour voir le geste désinvolte du Commando alors l’image, celui qu’ils avaient cru mort. Turner, toujours présent inspira brutalement, serrant les points violement à cette insulte calculée. Sur l’image les quatre intrus franchirent avec aisance et rapidité les cinquante derniers mètres les séparant de la porte menant au Hangar. Aucun soldat ne leur barra le passage, la zone étant verrouillée encore quelques secondes plus tôt aucune troupe n’avait pu s’y rendre. En revanche Franck avait massé tous ceux qu’il avait pu réunir rapidement dans le Hangar caverneux pour les attendre. On va voir si tu fais encore le malin très longtemps ! Pensa Turner férocement.

Chapitre Neuf : Par les airs et par la terre


13 juin 2525 1910 heure. Sas de dépressurisation numéro hui, croiseur de combat rebelle Thor of Hammer, chantier de construction des forces rebelles, planète Yatorn. Après au total plus de trente minutes de combat les Spartans de l’équipe Silver parvinrent finalement à rallier leur objectif. L’équipe se plaça de part et d’autre de la première porte. Une pression sur la commande d’ouverture la fit s’ouvrir. Le sas de décompression était long d’une demis douzaine de mètres, contenait des casiers de combinaison spatiale et se terminait par une autre porte blindée, donnant elle directement dans le Hangar. Pendant que ses équipiers montaient la garde Clark s’avança dans le sas pour vérifier l’accès blindé.

-« L’accès est déverrouillé, on dirait qu’ils n’ont pas encore repris la mains sur leur systèmes. »

-« Comprit, reviens par ici » Répondit harode puis il pivota vers Zac « Tu peux la faire sauter ? »

Son spécialiste en explosif jeta un œil sur la porte puis lui glissa un regard perplexe.

-« Pourquoi la faire sauter si elle n’est pas verrouillée ? »

-« Pour mettre un peux plus d’ambiance. Je suis certain qu’ils nous aurons préparé un petit comité de réception. »

-« Je vois » Zac se tu une seconde ou deux, le regard braqué sur la porte avant de reprendre. » C’est une porte anti explosion/ dépressurisation d’au moins vingt centimètres avec un doublage en titane. Il est possible de la faire sauter, mais ça va nettoyer mon stock d’explosif.»

-«Fait le, j’ai besoins que ce soit aussi spectaculaire et violent que possible. »

-«D’accord.»

-« L’idéal » intervint Shanna « serait de savoir ce qui se passe dans le hangar. Je n’aime pas l’idée de me jeter comme ça dans une attaque frontale sans avoir une petite idée de ce qu’il ya en face. »

-« Moi non plus.» répondit Harode en surveillant toujours la galerie.

-« Y a un moyen. » annonça Clark joyeusement. « Regardez au plafond, nous avons des admirateurs secrets » dit il en désignant de son arme une demi sphère transparente.

Le Lieutenant s’approcha pour mieux distinguer la caméra. Il laissa pendre son fusil d’assaut en bandoulière pour tendre la main droite vers le dispositif. Même le verre blindé ne put résister à la force du Spartan. Il écrasa sans difficulté la protection pour attraper directement la caméra.

-« Dit bonne nuit ! » Murmura-t-il pour lui-même avant d’écraser le système entre ses mains. Puis se retournant vers son équipier. « Un réseau de surveillance interne, hein ? Tu peux t’y glisser pour jeter un œil de l’autre coté ? »

-« Ha, homme de peux de fois va ! Bien sure que je le peux. » Répliqua l’informaticien sur un ton léger.

-« Alors fais-le. »

Il ne fallut pas plus de deux minutes au Spartan pour se glisser une nouvelle fois dans le réseau et s’attaquer cette fois a la vidéo surveillance.

-« Voila j’y suis ! Tu avais raison Chef. Ils nous ont bel et bien mis sur pied un petit comité de réception. » Tout en parlant il zoomait sur la barricade a l’écran. « A trente mètres de la porte ils on installé un genre de barricade de fortune avec je dirais a vue de nez une bonne soixantaine d’hommes appuyés par trois VRL Warthog équipés de calibre cinquante. »

Harode se pencha per dessus son épaule pour observer l’image.

-« Hum, je vois. »

-« Oui et moi je vois notre ticket de sortie. » reprit Clark. « A quarante mètres derrière la barricade il y a un transport de troupe Pélican, sur la plateforme. » Il se tourna ver son supérieur « On le vol ? »

-« Et comment, on ne va pas se priver ! Bon écoutez tous. On n’a pas le temps de mettre au point une tactique compliquée alors on va faire simple, rapide et efficace. » Ses trois compagnons opinèrent. « Voila comment on va procéder : Zac fait sauter la porte, l’explosion devrait les déstabiliser, on attend trois seconde pour expédier trois flashbang dans le tas. Des que les grenades ont sauté on Sprint. Shanna tu prends par la gauche, Zac par la droite. Clark et moi on passe au centre. Notre objectif est le Pélican sur la plateforme d’envol, quarante mètres derrière l’ennemie, on se regroupe la bas. Des qu’on y sera je me glisserais aux commandes, pendant que je lance les moteurs vous nous couvrez. »

Nouveau hochements de tête. Le plan ne brillait pas par sa finesse mais bien souvent les plans les plus simples étaient les meilleurs. En l’occurrence l’explosion du sas et des grenades leur donnerait l’avantage de la surprise, le reste était affaire de rapidité et de précision. Deux choses dans lesquels les Spartans excellaient.

« Très bien. Zac les charges ? »

« En place, prêtes à sauter. J’ai mis six peins de C12 ! Tu voulais que ce soit efficace et impressionnant, je te le garantie »

« Je te crois sur parole. Alors mettons nous au travail. »


De l’autre coté du sas, O’connor Franck, colonel des fusillés du Thor of Hammer était nerveux, très nerveux. Tout autant que les quelques soixante hommes et femmes en arme qui attendaient avec lui derrière leur abris de fortune. L’effectif complet des fusillés du Thor s’élevait a six cent hommes. Un effectif suffisamment conséquent pour faire face a peux près n’importe quelle situation normale. Malheureusement les évènements des dernières heures n’avaient rien de normales et ils avaient contraint Franck à répartir son détachement au travers de se qui représentait mis bout a bout presque trente kilomètres de coursives. De faite ses hommes étaient trop dispersés lorsque les intrus s’étaient manifesté une bonne demi-heure plus tôt. Immédiatement il leur avait ordonné de converger vers la menace pour la stopper, mais il ne s’attendait pas à ce que la situation évolue de cette manière. Toutes ses années de service d’abords chez les Marines, puis dans les Forces de Libérations Coloniale ne l’avaient pas préparé à quelque chose d’aussi brutale, une situation aussi illogique. Avec six cent combattants sous ses ordres, bien entrainés et bien équipés il n’aurait pas du avoir de difficultés à neutraliser seulement quatre éléments hostiles, d’autant plus qu’il disposait de l’avantage du terrain. Certes la dispersion de mes forces a amoindrit leur capacités mais pas au point de se faire botter le cul de cette façon tout de même ! Se dit-il rageur.

Et pourtant chaque groupe qui parvenait au contacte des intrus subissait des pertes anormales, quand ils n’étaient pas purement anéantis. Ca n’était pas logique, ca n’aurait pas du arriver. Malheureusement c’était le cas. Les premières estimations (Basse selon lui) donnaient quatre vingt treize mort et une cinquantaine de blessés, presque vingt cinq pour cent de son effectif total pour zéro pertes dans le camp adverse. Purement incroyable !! Il avait suivit a distance leur progression a l’aide des caméras et lorsqu’il avait comprit leur objectif il avait ordonné a ses troupes de le rejoindre dans le hangar. Il espérait ainsi pouvoir y masser suffisamment d’hommes pour faire jouer pleinement sa puissance de feux et sa supériorité numérique. Une soixante seulement avait pu le rejoindre, car malheureusement l’ennemi s’était également mit à jouer avec les systèmes informatique du Thor et en avaient profité pour fermer toutes les cloisons étanche du vaisseau, hormis celle qui les arrangeait. Du coup le reste de ses hommes étaient coincés, incapable de les rejoindre. Pour arranger un peux la situation il avait fait installer une barricade de bric et de brocs a trente mètres de la porte du sas et sortit de leur garage, sous le hangar trois Warthog pour utiliser leur calibre cinquante en appui. Franck hocha la tête, confiant. Il avait donné ses ordres : Tirer dès que quelque chose bougerait ! Primaire mais efficace. Logiquement rien ne pourrait traverser le champ de tir et s’en sortir vivant. Il en était certain, c’était impossible et ne cessait de se le répéter. Néanmoins une petite voix persistait dans un coin de son cerveau à lui demander si il en était sur ou si il essayait seulement de s’en convaincre.

A cet instant deux choses se produisirent : La première : Zac enclencha le détonateur de ses charges, qui explosèrent. La deuxième : le pont vint brutalement à la rencontre du visage du colonel. Jusqu’alors le Spartan n’avait jamais utilisé plus d’une seule charge de C12 pour faire sauter les obstacles. Mais cette fois il en avait placé six ! A l’explosion la porte blindée fut pulvérisé, son encadrement et une partie de la cloison déchirée vers l’intérieur du hangar, ouvrant un trou béant de presque cinq mètres de diamètre dans la paroi. En sus de produire une impressionnante colonne de flammes grondante la porte et se qui l’entourait fut réduit en une myriade shrapnels de taille variable qui furent projetés avec force a travers le vaste espace du hangar. A trente mètre la pluie de fragments s’abattit comme une tempête sur la protection improvisée. Et si la plus part des soldats présent furent protéger par la barricade et leur équipement une dizaine d’entre eux furent sévèrement touchés, dont six mortellement. Et la puissante onde de surpression avait suffit à projeter tous ceux debout au sol.

De l’autre coté du Sas détruit les Spartans sortirent des renfoncements ou ils s’étaient abrités pour lancer a travers la fumée les trois grenades paralysantes qu’ils venaient de dégoupiller. Les trois cylindres alvéolés traversèrent les airs avant de rebondir au sol et d’exploser. Non létal ces armes étaient conçus et utilisés depuis des siècles pour désorienter et aveugler temporairement quiconque se trouvait a porté. La désorientation résultait de l’onde de choque sonique du a l’explosion et l’aveuglement d’un flash blanc surpuissant. Les trois engins remplirent parfaitement leur office, semant un peux plus la confusion parmi les troupes rebelle encore en état de combattre. Des la détonation de leur engins les quatre supers soldats de la section trois sprintèrent à découvert, les fusils crachant. Atteindre la barricade ne leur prit que quelques secondes, ils la franchirent aisément d’un bon lâchant au passage quelques rafales pour abattre les gêneurs et forcer les autres encore désorientés à garder la tête baissée. Passant a la hauteur du Warthog central Harode laissa tomber, au passage sur le plateau arrière du VRL son avant dernière grenade a fragmentation. Il avait déjà parcourut une vingtaine de mètre lorsqu’elle dévasta le véhicule reconnaissance, faisant éclater le tambour a munition de la tourelle et le réservoir de carburant.

L’instant d’après ils atteignaient le transport de troupe pélican. Tandis que ses trois équipiers se retournaient pour couvrir leur fuite Harode s’élança dans le compartiment arrière. Il tomba face a face avec un homme en tenue de vol, a demi groggy et lui balança un point dur comme l’acier en plein visage. Le spartan y avait mit toute sa force, et la tête du malheureux explosa sous la force de l’impacte. Le bras sanglant jusqu'à l’épaule le Lieutenant se précipita sur la porte donnant accès au cockpit. Lorsque l’accès coulissa de coté il eu juste le temps d’apercevoir le pilote assis dans son siège qui brandissait de sa main gauche son pistolet, le visant par-dessus son épaule droite. L’homme pressa deux fois la détente de son arme avant que le spartan ait pu esquisser un mouvement d’évitement. Seul le fait qu’il se tenait de trois quart par rapport à la porte lui sauva la vie. A cette distance les grosses balles de magnum auraient percé son plastron s’il s’était tenu nettement de face, au lieu de ça elles ricochèrent. La première néanmoins arracha l’étui de son couteau de combat avant d’endommager son épaulière gauche. La seconde elle lui entailla le biceps gauche avant de terminer d’arracher l’épaulière déjà malmenée. Ses reflexes fulgurants lui permirent néanmoins de sortir de la ligne de tire de son adversaire avant que le troisième coup ne parte. Se plaquant dos à la cloison avant du compartiment passager il porta instinctivement la main à sa blessure en réprimant un cri de douleur. L’entaille était superficielle et saignait à peine, mais la douleur était cuisante. Le pilote lui continuait de tirer sans réfléchir jusqu'à ce que la culasse de son arme claque a vide. Le Lieutenant profita de l’occasion pour se ruer dans le cockpit. Du bras droit il écarta l’arme encore fumante et du gauche, malgré sa blessure il asséna un coup de point, tel un coup de marteau sur le sommet du crâne du pilote. Seul le casque de se dernier lui évita le sort funeste de son compagnon. Faisant fit de la douleur qui lui cuisait toujours le bras gauche Harode arracha l’homme assommé de son siège et le jeta sans ménagement dans le compartiment arrière pour s’installer a sa place. Il commença immédiatement à basculer les coupes circuits sur la console de bord pour lancer les moteurs de la machine, et tandis qu’ils se réveillaient il glissa les sangles du harnais de sécurité par-dessus ses épaules pour les boucler.

Au dehors Clark, Shanna et Zac abattait quiconque apparaissait dans leur champ de vision. L’effet des grenades Flashbang durait encore mais il commençait à s’estomper et certain fusillé commençaient à leur retourner leur feux. Tandis qu’il engageait un nouveau chargeur dans son arme Zac avisa une palette de missile AGSM 10 entreposée contre la cloison tribord du hangar, un peu en dessous du niveau de la plateforme ou le pélican se trouvait. Attrapant le dernier peins d’explosif qui lui restait il y glissa un nouveau détonateur a distance et l’envoya d’un geste adroit au pied des munitions stockées. Dans leur dos les moteurs du transport gémirent de plus en plus fort, bientôt Harode leur ordonna de se replier à bord, se qu’ils firent sans attendre.


Franck grogna en se mettant à genou, tout son corps lui faisait mal, ses yeux le brulaient et ses oreilles bourdonnaient furieusement. Il n’avait aucune une idée de comment il s’était retrouvé entendu au sol, sur le ventre. L’instant d’avant il regardait la porte du sas et l’instant d’après il était couché sur le pont, complètement groggy, du sang dans la bouche. Petit à petit sa vision commença à recouvrer son acquittée normale, lui permettant de distinguer les choses autour de lui. De toute évidence tous ses hommes avaient été frappés par la même chose que lui. Péniblement il se releva, s’appuyant lourdement sur son fusil en raison de ses jambes flageolantes. Les bourdonnements auditifs n’avaient pas cessés, mai un autre son commença à percer par-dessus : Un gémissement de propulseurs Tournant la tête de droite à gauche, plissant les yeux le Colonel entreprit d’en chercher la source, jusqu'à tomber en arrêt sur le pélican. Un autre coup d’œil à la porte du sas lui apprit ce qu’il s’était finalement passé. Lâchant un juron bien sentit il tira le levier d’armement de son arme et mit en joue le transporteur, le criblant de projectiles. Le geste était futile, il le savait. Une balle de fusil d’assaut ne pouvait physiquement pas endommager le blindage du pélican, mais c’était la seule chose qu’il pouvait faire. L’appareille disgracieux s’éleva de la plateforme et piqua du nez pour sortir du hangar. Les tirs du colonel et d’autre fusillé l’accompagnèrent jusqu'à ce qu’il ait disparu de leur champ de vision. Furieux Franck jeta son arme de coté pour faire le point et joindre la passerelle. C’est a cette instant que le monde lui explosa de nouveau au visage !

Des que le transporteur eut dégagé du hangar d’appontage Zac avait une nouvelle fois pressé la commande du détonateur a distance. Le C12, bien que puissant n’avait pas la force des explosifs entreposés sur la palette. Les missiles AGSM 10 étaient des armes anti navire à l’image des missiles Archer, et bien que leur taille soit moindre ils embarquaient tous de même une ogive explosive de presque cent cinquante kilos d’explosifs brisant. Assez pour percer le blindage de n’importe quel vaisseau plus petit qu’une frégate, et il y avait dix missiles de stockés au moment de l’explosion. La boule de feux résultante pulvérisa et carbonisa tout se qui se trouvait présent dans le hangar au moment de la détonation, parvenant à s’échapper du vaste compartiment par l’ouverture dans la coque elle grimpa le long du blindage laissant derrière elle une longue trainée noire avant de se dissiper. L’explosion fut assez puissante pour faire trembler l’ensemble de la structure du vaisseau et percer le pont blindé, lui permettant de ravager une partie du garage situé dessous.


Sur la passerelle la secousse avait été également clairement ressentit et Chandler, installé dans son siège s’affairait déjà à gérer la situation.

-«Rapport de situation. » Aboya-t-il.

-« Grosse explosion d’origine indéterminée dans le hangar d’appontage numéro six. La plus part des capteurs interne sont inopérant mais ceux qui fonctionnent toujours indiquent que les systèmes anti incendie se sont déclenchés. » Répondit son second. L’homme porta la main a son oreillette quelques secondes avant de reprendre. « On signale aussi une perte de contact avec le colonel Franck et ses fusillés. ».

Chandler le remercia d’un signe de tête, portant les yeux sur le tableau d’avarie de la passerelle, le hangar y clignotait bien furieusement en rouge, indiquant son statu mal en point. L’officier tactique fit pivoter son siège pour interpeller son Commandant.

-« Commandant, mes capteurs m’indique un appareille en phase d’éloignement. L’ordinateur l’identifie come un transporteur type D77 pélican, d’après mes donnés il a quitté le hangar six juste avant l’explosion. »

Chandler réprima une grimace haineuse et pivota vers l’officier gérant la section de la défense antimissile.

-« Lieutenant Raphi, abattez moi cet appareille avant qu’il ne soit hors de porté. »

-« Impossible Commandant, les tourelles ne sont pas démasquées, je n’ai pas de ligne de tir sur l’engin en fuite. »

Colsongrave, entendit la remarque du lieutenant et adressa un signe de tête au Capitaine du Thor.

-« Occupez vous de votre navire Thomas, nous allons nous en charger. » Puis se tournant vers Turner. « William, que nos batterie AA abatte cette appareille des que possible. »

-« Ca va ne va pas être possible non plus Amiral. Nous avons évacué les personnels de contrôle des batteries il y a peux, elles sont toute configurées en mode automatique. Ce qui veut dire qu’elles ne tireront que sur des appareilles qui n’émettent pas notre code IFF crypté. Hors se pélican nous appartient, donc... » Howard fronça les sourcils mais le Colonel reprit. « La seul chose que nous puissions faire est de dérouter nos patrouilles à leur poursuite. »

-« Faites le Colonel. »

-« A vos ordres. »

Tandis que William s’occupait de transmettre ses ordres l’Amiral se porta a la hauteur du siège de commandement.

-« Dans combiens de temps pouvons nous quitter le chantier Commandant ? »

-« Encore quarante trois minutes Amiral, l’explosion a déclenché un incendie et percée le pont du hangar mais ça ne remet pas en cause l’intégrité structurelle du navire, nous pourrons décoller des que les centrales seront nominales. »

-« Parfait, toutefois je veux que tous l’équipage qui n’est pas indispensable aux procédures de décollage ou à la lutte contre l’incendie s’équipe de compteurs Geiger et inspecte le bord des maintenant »

-« Amiral ? »

-« Réfléchissez Thomas : Ces gens ne sont certainement pas montés à bord les mains vides. Ils avaient certainement pour objectif de détruire votre vaisseau, hors pour y parvenir il n’y a que deux possibilité : Un sabotage sur l’un des systèmes principaux ou la pose d’explosifs. La première est peux probable dans la mesure où Zarkof et ses hommes ont passé les dernière heures à travailler et a tester ces même système, ils seraient forcément tombés sur le sabotage. Quand à la pose d’explosif, si tel est le cas ils n’ont pu que poser des charges nucléaires a bord. Rien d’autre n’est assez petit pour être facilement transportable et assez puissant pour abattre un croiseur de cette taille. »

-« Je comprends monsieur, mais ça reste un sacré travail. Dans la mesure où nous ne savons pas depuis combien de temps ils étaient a bord, ils ont pu aller d’un bout a l’autre du Thor par les couloirs de maintenance. Les charges peuvent être n’importe où. »

-« Je sais, mais nous pouvons déjà commencer par chercher autour des endroits ou ils ont été repéré pour la première fois. »

-« A vos ordres Amiral. »

Colsongrave lui adressa un signe de tête avant de retourner auprès de son responsable de la sécurité.

-« Un groupe de transport qui ramenait une partie des opérateurs des batteries AA Sud se dirige vers nous. J’ai donné instruction à son escorte de se dérouter et de prendre en chasse les intrus. Il ne s’agit que de deux Sparrowhawk, mais ils devraient pouvoir venir à bout d’un simple pélican. En sus j’ai une patrouille terrestre qui se prépare. »

-« Souhaitons qu’ils parviennent à les neutraliser William. » répondit Howard

-« Oui monsieur. »


A bord du pélican les quatre spartans pouvaient enfin souffler un peux, tandis qu’ils franchissaient le périmètre des installations. Personne ne leur tira dessus, après tout ils volaient dans un appareil appartenant aux rebelles. Cependant le Lieutenant se doutait bien que ça ne durerait pas. Le commandement insurgé devait remuer ciel et terre pour trouver un moyen de les intercepter, raison de plus pour ne pas trainer. Harode poussa un peux plus la commande des moteurs. A l’arrière, dans le compartiment passager ses trois équipiers s’étaient installés dans les sièges après s’être précipité a bord du transport au décollage. Le radar de vol pépia dans le cockpit lorsque deux spots apparurent droits devant eux. Harode se pencha sur ses commandes pour tenter de les apercevoir en directe. La nuit commençait à tomber au dehors et malgré sa vision améliorée il eut du mal à accrocher les deux petits points qui venaient vers lui. Sur ses gardes il modifia sa trajectoire pour les éviter, surveillant attentivement leur réaction. Comme il s’y attendait ils dévièrent également leur trajectoire, afin de les intercepter. Le commandement ennemi avait réagit encore plus rapidement qu’il ne l’avait craint. A mesure que la distance diminuait il perçut de plus en plus nettement les appareille ennemis, des Sparrowhawks.

-« Nous avons de la compagnie : Deux jets rebelles a douze heure, ça risque de secouer un peux ! »

Harode tendis la main vers la commande d’armement des ses armes. Le Pélican emportait un double canon rotatif de cinquante mini mètres, tout comme ses adversaires, mais eux étaient beaucoup plus maniable que lui. Lorsque la distance entre les trois appareille tomba en dessous deux mille mètres les tirs commencèrent à fuser. Le lieutenant esquiva, attendant d’avoir la meilleure visée possible avant d’actionner la gâchette sur le manche à balais. L’un des ses adversaire tira au même instant mais son tir passa trop haut, celui de Harode en revanche l’atteint de plein fouet, les balles explosive et perforante trouèrent son blindage. Gravement touché l’appareille obliqua vers le sol, trainant derrière lui une longue colonne de fumé noirâtre. Cependant le spartan ne pouvait tirer que sur une seule cible à la fois ce qui laissa le deuxième Sparrowhawk libre de le viser et de le mitrailler à sa guise. L’essentiel de ses obus manquèrent leur cible mais plusieurs attinrent le moteur deux, perçant son cratère de protection. Les avertisseurs sonore se mirent à retentir dans le cockpit alors que le lieutenant faisait rouler son appareille, en toute hâte pour décrie un tonneau. L’instant d’après les deux engins se croisèrent. Le saprtan se lança dans un abrupt virage sur l’aile, dans l’espoir de revenir dans le dos de son agresseur avant que celui ne fasse de même. Peine perdue, l’agile chasseur était visiblement piloter de main de maitre et harode n’eut d’autre choix que d’obliquer vers les montagnes bordant le plateau pour tenter d’y semer son poursuivant. Dans le compartiment passager Zac se leva et sortit la mitrailleuse lourde de son logement au plafond pour la mettre en batterie. Shanna s’allongea au sol, se callant du mieux possible pour mettre en position son M99. Clark n’ayant aucune possibilité de tirer contre la menace s’accrocha fermement a l’une des poignées du plafond et attrapa Zac par la ceinture pour le retenir au cas où il chuterait. Des l’instant ou leur poursuivant entra dans leur champs de vision la mitrailleuse de douze, sept se mit à cracher ses projectiles. Cependant la visé était compliquée par les mouvements relatif des deux appareilles qui plongeait, viraient et cabriolaient en tous sens. Dans le cockpit le lieutenant manœuvrait énergiquement ses commandes pour échapper a son poursuivant, tout en jetant des coups d’œil inquiets et régulier aux indicateurs du moteur deux. Sa température et sa pression interne grimpaient dangereusement et il ressentait des vibrations de plus en plus prononcées dans les commandes.

-« Harode, stabilise toi trois seconde a mon signale. » Demanda Shanna sur le réseau Com.

-« Reçut. »

Quelques secondes passèrent avant que la spartane ne donne le signale.

-« Maintenant ! »

Aussi tôt le Harode ramena le manche à balai en position normale et vola en lignes droite pendant trois interminable secondes avant de se remettre à manœuvrer. Dans l’intervalle Shanna qui avait jusque a présent fait de son mieux pour aligner sa cible mouvante verrouilla le jet et tira quatre cartouches en alliage de titanium. Filants presque aussi vite que la lumière les projectiles eurent un effet destructeur en frappant leur cible. A l’origine le M99 Stanchion avait été conçu comme un fusil anti véhicule, même si Shanna l’employait essentiellement contre des cibles humaines à grande distance. La force cinétique des impactes des cartouches pulvérisa simplement le blindage, infligeant des sur contraintes brusques et fatales a la structure du Jet. Ce fut comme si l’appareille s’était brusquement heurté à un mur invisible, en pleine manœuvre. Coupé dans son élan il chuta en vrille, totalement hors de contrôle. Sonné le pilote parvint tous de même a s’éjecter avant que son jet ne s’écrase sur la montagne.

« Ennemi neutralisé. » avertit Zac.

Harode acquiesça, et reprit un profil de vol normal. Néanmoins les vibrations, la température et la pression du moteur endommagé ne diminuèrent pas pour autant, au contraire. Revenant au dessus du plateau Côtier il obliqua vers le sud, coupant au plus court en direction de leur longsword. Mais brusquement une explosion tonitruante secoua le transport lorsque le moteur deux rendit finalement l’âme. L’explosion arracha par la même occasion l’aile droite et cribla le flanc de l’appareille de débris, y compris le moteur quatre, situé a l’arrière. Les commande semblèrent vouloirs bondir des mains du pilote et Harode lutta plus furieusement encore pour les garder sous son contrôle. Malgré tous ses efforts le lourd transport vacilla dans sa course avant de s’engager dans une vrille a plat lorsque le moteur quatre explosa a son tour. La force centrifuge cloua le lieutenant contre le flanc droit du cockpit alors qu’il essayait toujours au milieu du concert de hurlements des signaux d’alarme de reprendre en main le pélican. Coupant les moteurs intacts du flanc gauche, il sortit les aérofreins et s’efforça désespérément de sortir du tourbillon infernal. Finalement voyant l’altimètre défiler a toute vitesse il comprit que c’était sans espoir. Se raidissant il hurla sur le réseau Com :

-« Accrochez vous Spartans, ca va secouer un brin ! »

Cinq seconde plus tard le transport en perdition toucha lourdement le sol. Rebondissant deux, puis trois fois avant de continuer à glisser en crabe dans une gerbe de terre, de roche, de débris de métal incandescents et de fumée. Le bas déchiré de la coque s’accrocha dans une roche plus solide que les autres, entrainant l’épave dans un double tonneau destructeur qui finit d’arracher l’aile et les deux moteurs restants. Finalement l’engin détruit s’arrêta, hésita quelques secondes sur le flanc et retomba durement sur le ventre avec un craquement métallique retentissant.

A l’intérieur de l’épave Harode fut incapable de bouger durant de longue secondes, puis se ressaisissant il repoussa de coté la console de vol qui s’était décrochée de son armature au dessus de sa tête. Dégrafant le verrouillage du harnais de sécurité il s’extirpa du siège du pilote en titubant. Sa blessure a l’épaule recommençait a saigner quelque peux et le lançait. Faisant face à la porte il pressa la commande d’ouverture. Le volet commença s’écarter avant de s’interrompre, le moteur visiblement grillé. Glissant ses mains gantées dans l’entrebâillement il tira de coté, forçant l’ouverture. Le compartiment arrière avait visiblement souffert. Lorsqu’il pénétra dans celui ci Zac et Clark se relevaient avec difficulté en s’appuyant sur les parois dévastés.

-« Tout est ok ?» Demanda Harode.

-« Je te dis ça dans une minute. » répondit Clark alors que Zac lui faisait signe qu’il allait bien également. « Au fait tu avais dit secouer comment ? »

-« Si t’arrive encore à sortir des questions foireuse dans se genre c’est que tu dois aller bien. »

-« Faut croire. »

Une chose frappa alors Harode : Seul Clark et Zac avait répondu a sa question.

-« Shanna ? » Appela-t-il en fouillant le compartiment passager du regard, jusqu'à la trouver assise par terre, avachie contre la cloison.

-« Shanna ? » demanda t’il de nouveau inquiet de son silence, en se penchant sur elle.

Pas de réponse, elle était inconsciente. Avec précaution il la saisit dans ses bras et l’étendit sur la seule banquette encore intacte. Et sentit la panique poindre en lui, il s’imposa de l’écraser prestement, il devait faire les choses dans l’ordre, Dans l’ordre ! Se répéta-t-il fermement.

-« Clark, Zac. Elle est blessée, je vais avoir besoin d’un peu de temps pour faire le point sur ses blessures. Sécurisez la zone du crash. »

-« Roger. » répondit Zac avant de quitter l’habitacle en boitillant, suivit de Clark qui apparemment était le seul à s’en être vraiment tiré sans blessures.

Le Lieutenant inquiet, peut être plus qu’il n’aurait du pour son équipière se retourna vers elle pour dresser un diagnostique rapide. Les Spartans étaient tous de vraies machines à apprendre en plus de leurs autres talents et le Docteur Halsey avait proposé à ceux que cela intéressait de les instruire plus profondément dans des domaines autres que militaire. Quelques un avaient accepté dont Harode qui s’intéressait à la médecine. Ce n’était pas précisément le domaine de prédilection du Docteur mais elle s’était fait un plaisir avec l’aide de Déjà de l’instruire et de lui fournir livres et puces de données sur le sujet, et lui avait étudié avec ardeur. Bien qu’il n’ait pas encore passé les examens le certifiant Harode avait de faite les qualifications d’un médecin. Des connaissances qu’il avait acquis précisément pour se genre de situation et qui avaient contribué a ce que l’adjudant John 117 le sélectionne pour mener l’équipe Silver.

L’avant bras droit de Shanna faisait un angle anormal, il devait être fracturé en au moins deux endroits. Elle avait également le plastron de plié, enfoncer vers l’intérieur, mais plus inquiétant encore il constata que son casque était déformé. Suffisamment pour que les sur contraintes en aient fait éclater la visière blindée. Harode ôta son propre casque et le posa de coté pour se pencher sur le visage de son amie. Un certains nombre de coupure superficiel le zébraient et elle avait les paupières closes, sa respiration semblait également laborieuse et sifflante. Par ailleurs un filet de sang perlait au coin des ses lèvres. Harode sera les dents inquiet, c’était mauvais signe, peut être une hémorragie interne et des dégâts aux poumons. Saisissant son couteau de combat, le seul qui lui restait, il trancha rapidement et avec précision les lanières qui maintenaient la cuirasse endommagée en place et la jeta de coté. Immédiatement la respiration de la Spartane devint plus aisée. Il lui ôta également son gant droit pour pouvoir lui prendre le pou, il lui sembla régulier, quoique un peux rapide. Pendant les deux minutes suivantes il s’attacha à inspecter ses autres membres a la recherche de fractures ou de plaies, il fut soulagé de ne pas en trouver d’autre. Il lui fallait maintenant réaligner l’avant bras et l’immobiliser en position. Ses yeux se posèrent sur la M7 de Shanna, plus précisément sur son chargeur. Il l’éjecta et fouilla dans la cartouchière autour de la taille de la spartane pour en sortir un autre. Il les posa tout deux de coté avec un rouleau de scotch issue de la trousse de secoure. Puis il saisit l’avant bras et d’un mouvement sec, rapide et précis le remis en place. Shanna malgré quelle soit inconsciente eut un hoquet de douleur étranglé lorsqu’il procéda. Mettant en place les chargeurs de part et d’autre du membre brisé il les attacha avec le scotch, terminant ainsi son atèle improvisé. Il lui tata une nouvelle fois le pou, il était plus rapide qu’avant, mais pas encore au stade d’en devenir véritablement dangereux. Il aurait pu lui injecter du Biofam pour stopper temporairement l’hémorragie qu’il redoutait, malheureusement les bombonnes de mousse avaient souffert des chocs et étaient inutilisables. La meilleure chose à faire désormais était de rejoindre au plus vite le Longsword et son équipement d’urgence.

-« Clark, Zac ? J’ai terminé. Comment se présente la situation ?»

-« Rien en vue pour le moment Harode. » répondit Clark. « Quelle est la gravité des blessures de Shanna ? »

-« Potentiellement mortelle. » Admit-il avec difficulté. « Nous devons rejoindre notre appareille le plus vite possible. Zac viens ici, récupérer l’équipement de Shanna »

-« Reçut. »

Le démolisseur en chef des Silvers s’empara du paquetage et du fusil de la blessée pendant que Harode la prenait dans ses bras. Quittant le site du Crash les trois hommes se dirigèrent vers le sud, en se rapprochant de la côte aussi vite que possible.


Svenson Observait d’un œil songeur, inquiet même l’affichage tactique de la passerelle. Le drone de reconnaissance furtif s’était rapproché considérablement de la planète. Assez pour distinguer très nettement l’intense trafique surface/Orbite qui avait lieu entre le chantier et les vaisseaux de transport en orbite. Cela semblait confirmer l’hypothèse que les rebelles avaient décidé de quitter Yatorn, se qui signifiait logiquement que le Croiseur allait également la quitter. Et le Fire Bird n’avait toujours pas de nouvelle des Spartans ! Jansen ignorait si les Spartans avaient rempli leur mission ou non. Dans le doute il était de son devoir de partir du principe que non. Il se détourna de l’afficheur tactique du destroyer pour se tourner vers son second.

-« Thomas, je n’aime pas l’agitation qu’il y a la bas. Je crains qu’il ne s’agisse d’efforts à tout craint pour évacuer en quatrième vitesse. »

L’homme délaissa le Bloc de donnés qu’il consultait et opina gravement.

-« Je suis d’accord avec vous Commandant. Nous mettons en œuvre le plan d’urgence ? »

-« Nous allons commencer par nous rapprocher discrètement, toutefois rétablissez l’alerte Alpha sur le vaisseau. Nous aurons peut être besoin de nos armes sous peux. »

-« A vos ordres. »

Tandis que Hollson s’occupait de remettre l’équipage aux postes de combat Svenson se porta à la hauteur de la console de son navigateur.

-« Joseph, vous m’avez entendu. Nous allons nous rapprocher de Yatorne. Calculez une trajectoire en vous basant sur le faite que nous n’utiliserons que notre propulsion auxiliaire pour la poussée de base, je veux aussi que nous utilisions Aillonad comme catapulte gravitationnelle. »

-« Bien Commandant. »

Svenson regagna son fauteuil. En se servant de l’attraction gravitationnelle de la géante gazeuse et en utilisant seulement sa propulsion auxiliaire il escomptait acquérir assez de vitesse pour se rapprocher rapidement de la colonie sans faire appel a ses moteurs principaux et ainsi demeurer aussi furtif que possible. Si les Spartans avaient échoué il lui faudrait larguer la dernière ogive nucléaire qui lui restait et ce en exploitant au maximum l’effet de surprise. Cela signifiait qu’il devrait lancer a courte porté. Sur le tableau d’alerte du Destroyer les témoins de chaque compartiment virèrent tous les un après les autres au vert. Lorsque le dernier passa également au vert Hollson pivota dans sa direction.

-« Equipage aux postes de combat Commandant, tout les compartiments isolés et verrouillés. »

-« Excellent. Monsieur Duprés ? »

-« Trajectoire calculée Commandant et transmise a la timonerie. »

-« Parfait. Chef Owens, en avant. »

-« A vos Ordres Commandant. »

Suivant la trajectoire calculée par le navigateur, le patron d’embarcation lança le destroyer dans le contournement d’Ailloniad.


Quinze bonne minutes s’étaient écoulées depuis que les trois soldats avaient quittés l’épave de leur pélican, ils avaient marché aussi vite que possible, Clark en tête, dans le rôle de l’éclaireur et Zac en queue pour surveiller leurs arrières. La nuit était maintenant totalement tombée sur cette partie de la planète, et contrairement à celle précédente il n’y avait pas d’éclairs pour parasiter leur vision nocturne.

-« Contacte à six heure! » annonça Zac.

Immédiatement ils se baissèrent, parmi les buissons rachitiques. Harode posa délicatement son amie au sol et se retourna pour mieux observer se qu’avait vu Zac. Sans un mot il lui indiqua les points lumineux qui venaient d’apparaitre à l’horizon. Le Lieutenant porta ses jumelles électroniques à ses yeux pour mieux en distinguer la source. Des véhicules tout terrain, trois se dirigeaient vers l’épave dont certains morceaux brulaient encore. Ils agissaient comme une vraie balise pour guider la patrouille terrestre.

-« Si ils rejoignent l’épave, ils vont forcément se rendre compte qu’elle est vide et donner l’alerte. »

-« Ouai Zac, mais je crois qu’il y a moyen de les retarder un peux. Passe-moi le Stanchion. Je vais leur donner a penser. »

Harode était loin d’avoir le talent de Shanna ou de Linda mais il était tout à fait capable d’atteindre des cibles aussi aisées que ces véhicules, se déplaçant lentement a seulement cinq kilomètres de distance. Avant de se mettre en position de tir, il vérifia le chargeur, il y restait sept cartouches, largement de quoi faire. Il visa d’abord le premier engin, un Warthog et pressa la gâchette a deux reprises, il passa ensuite au camion qui le suivait et lui distribua trois projectiles avant le lâcher les derniers sur le warthog de queue. Les évacuateurs thermique du fusil s’ouvrir violement lorsque la dernière cartouche quitta le canon, dissipant l’excédent de chaleur dans un chuintement. Comme pour le Sparrowhawk les résultats furent spectaculaires. Aucun des trois engins ne pourraient plus jamais rouler et quatre personne furent blessé. Ceux qui étaient indemne se dépêchèrent de sauter à terre et de se mettre a couvert pensant que les tirs venaient de l’épave du transporteur à quelques centaines de mètres d’eux.

Satisfait de la réaction de l’ennemi le lieutenant se redressa et rejeta le lourd fusil à Zac puis retourna auprès de la Spartane. Avant de reprendre leur marche il vérifia une fois de plus son pou, Il avait encore augmenté et son visage commençait à blêmir, une fois de plus il serra les dents. Le groupe reprit sa marche et bientôt ils arrivèrent enfin en vue de la côte. Ils reconnurent instantanément l’endroit : il s’agissait de la baie ou la nuit précédent ils s’étaient heurtés à la patrouille. Harode allait ordonner de continuer lorsqu’une vingtaine de silhouettes apparurent brusquement, sortis de nulle part à environs deux cent mètre d’eux, près du bord de la falaise. L’avant poste ! Comprit il, l’équipe devait se trouver à proximité de l’accès de surface de l’avant poste qui surveillait la baie. Les trois spartans se tassèrent au sol, invisible dans la maigre végétation.

-« On les élimine ? » demanda Clark.

Le chef d’équipe réfléchit quelques secondes, silencieux avant de répondre.

-« Non, ils ont certainement été appelés en renfort de la patrouille. Ils sont trop nombreux pour que ce soit rapide et discret, laissons les continuer. Par contre nous allons faire un passage par cet avant poste des qu’ils auront le dos tourné. »

Ses deux équipiers lui lancèrent un regard interrogatif.

-« Ce poste a un accès à la baie. Nous l’emprunterons pour rejoindre le niveau de la mer, parce que je ne tiens pas à essayer de descendre la falaise avec Shanna sur le dos dans le noir. De plus avec autant d’hommes de sorti, il ne doit plus rester grand monde dans la structure, surement pas assez pour nous arrêter. »

-« C’est un coup de dés. » Observa laconiquement Zac. Il jeta un coup d’œil a la blessée et ajouta. « Mais nous n’avons guère le choix. »

Clark opina d’un signe de tête.

-« Très bien, dans cas attendons qu’ils s’éloignent un peu. »

Patiemment ils attendirent que les fusiliers rebelles s’écartent et s’enfonce dans le plateau, une fois qu’ils eurent disparus derrière une colline les trois commandos se glissèrent furtivement jusqu'à l’accès, vigilants. Visiblement aucune sentinelle ne montait la garde à l’extérieur. Ils débouchèrent sur une étendue de terre boueuse qu’un chemin de terre cahoteux desservait. A environs vingt mètres du bord de la falaise une pente s’enfonçait dans le sol pour aboutir à une porte en acier corrodée. Harode passa Shanna a Zac et lui fit signe de rester derrière Clark et lui. Avec précautions ils s’engagèrent dans la pente, se plaçant de part et d’autre de l’encadrement du battant en acier ils écoutèrent pendant quelques secondes. Aucun bruit ne venait de l’intérieur. Avec plus de douceur que jamais Clark ouvrit le battant de la porte, l’accès donnait sur un couloir d’une douzaine de mètres brillamment éclairé. Ils s’y engagèrent lentement, Harode avait reprit en main son fusil a pompe. Au bout de dix mètre il avisa une porte frappé du symbole reconnaissable d’un escalier, il l’indiqua d’un signe de tête à son compagnon. Mais alors que ce dernier ouvrait la porte en question un homme en treillis de campagne passa l’angle du couloir. L’homme se figea et resta interloqué par l’image surréaliste des soldats géants dans la galerie. Le Lieutenant l’abattit promptement d’une cartouche en pleine poitrine, le cadavre fut rejeté en arrière et alla heurter le mur avec violence. Immédiatement, plusieurs portes dans le couloir s’ouvrirent a la volée sur des hommes et femmes en treillis, surpris. L’équipe ne s’attarda pas davantage dans la galerie. Clark ouvrit la voie dans l’escalier, Zac se glissa a sa suite tandis qu’Harode tirait sans discontinuer pour les couvrir. Dernier à pénétrer dans la cage d’escalier il laissa derrière lui, dans le couloire l’une de ses deux grenades incendiaire, puis il referma prestement l’épais battant de la porte. Il y eut un WOOSH sonore lors de l’explosion de la charge de Thermite, Instantanément la température dans l’espace confiné du couloir bondit à plus de deux mille huit cent degrés Celsius, carbonisant quiconque se trouvait dans le rayon d’action de l’arme. La cage d’escalier peux éclairée courait sur toute la hauteur de la falaise, l’escalier en métal descendait par paliers, en longeant les murs, laissant un puis sombre au centre de la structure. Laissant les cris des mourants derrière lui le lieutenant repassa a l’avant de l’équipe pour la descente. Les fusils braqués en contre bas ils dévalèrent les marches à toute vitesse, dans un concert de bruit métallique assourdissant. Mais soudain Harode releva brusquement le point. Une porte venait de grincer en s’ouvrant, en dessous d’eux. Stoppant l’équipe sur le palier sur lequel elle se trouvait, il se pencha par-dessus la rambarde. Huit niveaux en dessous d’eux il aperçut des ombres se mouvants rapidement dans un silence tout relatif. Attrapant la dernière FlashBang qui était accrochée a son harnais, il la dégoupilla, laissa la cuillère sauter et attendis quelques secondes avant de la lâcher dans le puis. L’arme de neutralisation détona avec encore plus de violence dans l’espace réduit. Les ombres cessèrent de bouger et les spartans reprirent leur descente. Plus bas ils découvrirent huit hommes sonnés, affalés sur les marches qui gémissaient de douleur, ils les tuèrent sans pitié en passant. Débouchant sur le palier d’où les hommes avaient surgis Harode procéda de la même façon que pour le niveau supérieur. Sa grenade incendiaire empêcherait quiconque encore vivant à cet étage de suivre l’équipe.

Quatre minutes plus tard ils débouchèrent enfin au niveau du sol, face à une nouvelle porte en acier qui fut rapidement ouverte par un puissant coup de botte. Les Silvers se plaquèrent aux murs, de part et d’autre de la porte, hors de la ligne de tir d’un éventuel tireur embusqué. Rien ne vint Clark jeta un coup d’œil prudent par delà le chambranle, puis fit signe que tout était dégagé. Les trois combattants investirent immédiatement la pièce. Dans un coin de ce qui devait être en faite un garage Harode avisa deux warthog qui y étaient garés S’approchant des VRL il constat que les clefs de contacte étaient posées sur la planche de bord du premier. D’un signe de main il interpella Zac.

-« Installe Shanna a la place du passager, et mets toi à la tourelle. »

-« Compris. »

Le Lieutenant s’installa dans le siège du conducteur et lança le moteur pendant que Clark se callait tant bien que mal entre la tourelle et les places avant. Une fois assuré que tout le monde était a bord et que Shanna était bien sanglée Harode fit quitter au tout terrain son emplacement. La sortie du garage était dissimulée à l’extérieur par un simple filet de Camouflage tendu par-dessus deux battants en tôle. Une brève rafale de l’énorme mitrailleuse suffit à faire sauter la serrure, l’instant d’après le Warthog s’écrasait contre les battants, les envoyant voler hors du passage. Les pneus mordirent profondément dans le terrain meuble et trempé de la baie lorsque le 4x4 chargé s’élança vers le large.

Tous feux éteints ils roulaient à tombeau ouvert, slalomant entre les bras d’eau de mer lorsqu‘une gerbe de sable et d’eau mêlée jaillit soudainement sur leur droite. Immédiatement Zac fit pivoter la lourde tourelle avec un chuintement hydraulique en direction de la menace. Une douzaine d’hommes, certainement la patrouille qui s’était dirigé vers l’intérieur du plateau se dressaient au sommet de la falaise derrière eux et leur tiraient dessus. L’artilleur pressa les doubles détentes de la mitrailleuse multitubes et leur expédia une longue rafale de balles traçante de calibre 50. La distance étaient déjà de presque cent cinquante mètres et elle continuait d’augmenter a chaque instant mais les traçante jaune frappèrent juste, déchiquetant trois hommes et forçant les autre à se jeter a terre. Pour les contraindre à garder la tête baissée Zac continua de tirer de brèves rafales en direction des fusiliers. Toutefois cela n’empêcha pas l’un d’entre eux de tenter sa chance au dernier instant avec un lance roquette Jackhammer. Tirée précipitamment le projectile fendit l’air et vint exploser une dizaine de mètres devant le Warthog, projetant sur ce dernier et ses passagers une vague de sable et d’eau. Mais bientôt le véhicule et ses occupants furent hors d’atteinte des tireurs. Harode poursuivit à vitesse maximal, jusqu'à ce qu’ils parviennent enfin a l’extrémité de la baie, il ralentit, braqua et dérapa plus qu’il ne tourna pour emmancher l’étroite plage qui bordait les falaises vers le sud.

Posté le : 14/12/2009


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