Veuillez patientez...


DIVERS - Fan fiction

Halo Tome I : L’avènement des Covenants

Prologue


En 2525 l'humanité domine l'espace. Les voyages en sous-espaces ont permis à l'Homme de coloniser d'autres mondes. En effet, cette technologie permet aux vaisseaux d'aller à une vitesse plus grande que la lumière. L'essor est total.

Mais tout n'est pas réussi. La surpopulation sur Terre a causé d'innombrables troubles. Une course aux colonies s'est enclenchée pour déporter la population, engendrant des guerres et des factions renégates. La décennie de 2160-2170 a vu des groupuscules comme les Koslovics et les Friedens s'opposer à l'UNSC, la branche militaire de l'UEG (United Earth Government, c'est à dire les nations unies de la Terre). Une opération sur Mars menée par les marines de l'U.N.S.C. permis de mettre un frein à ces rébellions. Mais ce n'est pas fini. Les rebelles existent toujours et sont toujours une menace. Et c'est pourquoi le projet Orion, connu aujourd'hui sous le nom de projet Spartan II, a été mise au point en 2511. Le docteur Catherine Halsey en a eu l'idée. C'est elle qui, avec l’aide du capitaine Keyes, a orchestré l'enlèvement d'enfants de six ans présentant de grandes capacités. Sous la bénédiction de l'UNSC, elle et la section 3 ont formé ces enfants, les ont transformés en surhumains par des augmentations génétiques, améliorant leurs aptitudes physiques, visuelles et intellectuelles. Ces hommes et femmes, opérants dans l'ombre, ont pour mission de défendre la Terre, de défendre les humains. Cependant, ce projet est top-secret, connu seulement des scientifiques de la section 3, de l'UNSC et de quelques militaires. Les Spartans agissent dans l'ombre. Mais tout va changer en cette année 2525 où l'Histoire de l'humanité va connaître un tournant majeur.

30 Janvier 2525, 11h00 heure locale. Bulle Locale, Terre, siège de l’UNSC

La pièce est spacieuse. Une table ovale se trouve au centre avec une dizaine de chaises. Un écran tactile recouvre un mur. Un homme est assis. Il est en uniforme militaire. Des galons sur ses épaules informent qu’il est amiral. Une plaque sur sa veste dévoile que c’est l’amiral Hood. Une autre personne est assise, à côté du premier : le capitaine Keyes. Il y a plusieurs autres personnages de l’Etat-major assis et une femme est debout, à côté de l’écran.

« - Messieurs, dit-elle, bonjour. Je suis le major Walter. Si vous êtes réunis ici, c’est parce qu’un vaisseau inconnu est apparu sur nos capteurs, au-dessus de la colonie de Harvest. Dès lors nous avons tenté d’établir un contact. Nous avons donc envoyé des diplomates et avons découvert que le vaisseau appartenait à une alliance de races extraterrestres. Cette alliance est extrêmement puissante. Leur technologie est bien supérieure à la nôtre. Une guerre serait difficile surtout avec nos conflits internes. Les pourparlers sont encore en cours, mais la situation est instable. Nous avons repéré des mouvements spatiaux suspects en bord de notre empire.

- Ne serait-ce pas seulement les rebelles ? demande Keyes. Ils croulent de partout.

- Ces mouvements sont effectivement dans des zones rebelles pour certaines. Répond le major. Mais je ne pense pas. Les signaux émis par ces transports ne ressemblent à rien. Ils ne sont pas humains. Il va falloir se préparer à l’inévitable.

- Et comment ? Demande un général. S’ils sont si puissants, comment faire ? Et avec les rebelles sur les bras…

- Nous pourrions négocier avec eux, dit Hood. Après tout, nous sommes tous humains. Si les covenants nous attaquent, les rebelles aussi seront en guerre.

- Et de plus, renchérit Keyes, nous avons les Spartans.

- Effectivement, affirme Walter. Avec votre accord, nous allons commencer à les mobiliser. Néanmoins, il faudra un certain temps : des équipes sont en mission contre les rebelles. Mais le sergent John-117 et son équipe devrait peut-être être disponible pour éclaircir ces agissement. Et nous avons l’escouade delta, dans la Travée de L’Attique, qui sera prête à agir. »

Les hommes approuvent.

« - Très bien, alors mobilisons les armées, conclue Hood. »

Chapitre I: une mission de routine dites-vous?


8 Février 2525, 23h25 heure locale. Travée de l’Attique, planète rebelle Kitona I, dunes de sable

Je dois dire que ce n'est pas facile d'être un Spartan. Mais j'aime bien: beaucoup d'adrénaline et on est des êtres supérieurs non? Je me présente, Spartan Léo-015. Je porte une armure Mjolnir IV standard noire, que j’ai personnalisée. Théoriquement, Léo n'est pas mon vrai nom, mais les autres me nomment ainsi en mémoire de Leonidas Ier de Sparte : lors d’un entrainement de haut niveau, j’ai été pris de colère et j’aurais presque détruit l’installation de combat en simulation. J’appartiens à l’escouade Delta. C’est la deuxième unité à être sur le terrain après celle du sergent John-117, le premier des Spartans II ainsi que notre chef à tous en un sens. Lui, il commande la Bleue Team composée de Kelly-087 et de Samuel-034. Enfin bref, ce n'est pas le sujet.

Ce n'est pas le moment de penser à ça du haut de ma dune où je suis. Oui je suis sur une dune de sable de Kitona I, une planète couverte d’un désert sans fin et aux mains des rebelles. La peste soit d'eux ! Ils se disent pour le peuple, mais ils ne font que tout ravager et détruire. Enfin, ce n'est à moi et mon sniper qu'ils vont faire peur. Ainsi qu'à mon coéquipier, le Spartan Bryan-118 et notre chef d'escouade Claude-116. Normalement, nous sommes six mais nôtre chef n'a pris que Bryan et moi pour cette opération, jugée comme simple. Après tout, nous ne devons qu’entrer dans un complexe, le nettoyer, mettre hors service des canons et laisser les ODSTs et les marines faire le reste.

Ah ! Il y a du mouvement. Voilà près de cinq heures que j'observe le complexe. Un bâtiment cubique en métal de six mètres de haut. Il ne se passait rien jusqu'à maintenant: une troupe de cinq hommes sort. Sans doute pour patrouiller.

« - Au rapport 015, dit le boss en escaladant la dune en rampant. »

Boss a une armure Mjolnir IV standard de couleur blanche. Il fait près de 2m 20, un colosse par rapport à mes 2m 10. Il porte trois grenades à fragmentations, un fusil de combat M392 dans le dos, un fusil à pompe dans ses mains et un magnum à sa jambe droite.

« - Il y a trois hommes sur le toit, répondis-je. Trois autres devant la porte principale. Et une patrouille de cinq hommes est sortie, elle part vers l'est.

- Parfait. Je rejoins Bryan pour les intercepter. Continu de les observer, on se retrouve dans quelques minutes.

- Compris chef. »

Ce qui est ennuyant en tant que sniper, c'est l'attente. Mais heureusement, je ne fais pas que ça. Généralement, j'étudie le terrain, élimine les gros ennemis à distance puis je prends mon fusil d'assaut MA37, ou mon magnum pour économiser les munitions de fusil. Ou sinon, j'aime bien prendre l'ennemi à revers, quand c'est possible, et l'éliminer à coups de couteau. Mes collègues sont de retour.

« -Bonne embuscade ? Demandé-je a Bryan.

- Parfaite, me répond-il. »

Bryan a aussi une armure Mjolnir mais elle est bleue. De plus, il l'a customisée pour un peu le booster et mettre une I.A. de sa propre facture. C'est l'informaticien/pirate du groupe comme vous voyez. Il a pour arme des grenades, un fusil à pompe et seulement un magnum.

« - Bien les gars, on vas y aller, dit Claude. O15, tu nous couvre d'ici, abat ceux du toit. Nous, on va avancer à couvert grâce aux pierres en contre bas et avoir ceux de la porte. Le Q.G nous a prévenu que cette base est souterraine, alors on ne se fit pas à la taille, elle regorge sans doute de rebelles. Assez parlé, en avant. »

Pendant que Claude et Bryan commence la descente, je vise la tête de la première cible.

« - Prêt Léo? Demande Claude par la liaison COM. Fait feu quand tu veux. »

Je ne me fais pas prier et tire. La balle fait mouche. Je vise rapidement l'autre avant qu'il ne puisse réagir et le tue. Au même moment, mes coéquipiers ouvrent le feu et éliminent les gardes de la porte. Arrivés à celle-ci, ils entrent.

« - Léo, reste en Stand-by, on n'en a pas pour longtemps, ordonne 116.

- Tu es sûr ? Demandé-je. C'est risqué. Tu as dis-toi même que ça grouillerait d'ennemis.

- Oui, mais il fait couvrir nos arrières. Terminé. »

Je n'aime pas ça. Se séparer en mission n'est jamais bon je trouve. Mais je n'ai pas le temps de penser à quoi que ce soir que mon radar détecte du mouvement. J'utilise mon viseur et remarque des véhicules légers en mouvement vers le complexe.

«- Boss, ici 015. Il y a du mouvement, qu'est-ce que je fais ? »

Aucune réponse.

« -Vous m'entendez ? »

Pour ma part, seuls des parasites se font entendre. Mon cœur s'emballe mais je me calme vite: c'est une embuscade. Des hommes descendent des véhiculent et envoient des grenades dans la base. Je mets alors en position et vise un moteur. Je tire. Rien. J'envoie une nouvelle balle et la voiture explose. Une autre fait de même. Les rebelles font feu vers ma dune mais leurs tirs sont hasardeux. Je me déplace sur la droite, vise et mets à terre un soldat. Il en reste sept.

« - Q.G., on est tombé dans une embuscade, vous me recevez ? Dis-je sur la fréquence de la base de l'UNSC.

- ...Ès mal s...dat. Répond un officier. Que... Sse t-il ?

- Bordel, ils utilisent un brouilleur. Je suis séparé du reste de mon escouade. »

Une roquette explose près de moi et fait volé du sable.

« - Je vais y aller, terminé, dis-je en coupant net la liaison. »

Après avoir éliminé le lance-roquette, je prends mon fusil d'assaut et commence à descendre, m'abritant derrière des rochers. Les balles fusent. Certaines s'éclatent sur mon couvert. Lors d'un arrêt de tir, je me lève et envoie salve. Je tue deux autres ennemis. A ce moment, je sors en courant de ma protection et sors mon magnum. Ils sont surpris de voir un être si imposant et terrifiant (cela ne fait que quelques temps que les Spartans sont en activité, nous ne sommes qu'une rumeur). L'un d'eux lâche son arme, lui valant la mort. Puis, arrivant au contact je donne un coup de poing dans le thorax de mon adversaire. J'entends un bruit de brisure. Ma visière s’illumine soudain de rouge. Un impact de balle dessine mon bras droit. Je me tourne face à mon agresseur et lui tire une balle en pleine tête. Ensuite, j'esquive un tir grâce à mes réflexes de surhomme et brise la main du dernier rebelle, le désarmant. Et je le prends à la gorge pour le questionner.

« - Comment saviez-vous pour notre opération ?

- Crève salopard, m'insulte t'il. Je ne parle pas à toi sal monstre. »

Je lui envoie mon poing dans le foie. Si je ne le tenais pas, il se serait plié de douleur. Il peut néanmoins hurler.

« - D'accord, d'accord, arrive-t-il à articuler. Nous avons une taupe dans l'UNSC. A croire que tout le monde ne croit à son image de protecteur de la paix hein ? Ricane-t-il. Cette personne nous a dit un gros était à faire. La capture des hommes de l'escouade serait intéressante. Et par la suite, il fallait faire croire à la réussir de la mission, pour prendre les ennemis par surprise.

- Merci, ordure, dis-je avant de lui rompre les cervicales. Q.G. Vous me recevez ? - Affirmatif. Une pleine liaison semble revenue.

- On dirait. Mon escouade doit en être la cause. Je viens d'interroger un rebelle. On a une taupe. Ils savent pour l'opération.

- Nom de Dieu. Bon très bien. Retrouvez votre équipe et accomplissez la mission. Puis rejoignez la force d'invasion, elle aura sans doute besoin de vous. Terminé.

- Compris, terminé. Boss, dus-je en le mettant sur la fréquence du groupe. Boss vous me recevez ?

- Ah, content de t'entendre Léo, répond Claude, des bruits d'une fusillade en fond. Bryan a piraté un tableau de commande pour rétablir les liaisons. C'était un piège et on y est allé comme des bleus.

- Ouais je sais. Donnez-moi vos coordonnée que je vous retrouve. »

Un chargement apparaît sur mon HUD. Deux seconde plus tard, un plan de la base se dévoile sur la visière ainsi que deux points rouges symbolisant mes équipiers. J'entre dans la structure, magnum en avant.

L'intérieur fait près de cinquante mètre carrés. Les lieux sont remplis de caisses ainsi que de cadavres, l'œuvre des autres. Alors que j'avance prudemment, j'aperçois un escalier sur ma droite. Je l'emprunte et descend. En bas, j'entends des coups feu. Je cours vers leur source et me retrouve dans le dos des ennemis.

« - Prenez ça enfoirés ! Hurle Bryan. »

J'ouvre moi aussi le feu. Les rebelles sont de court et finissent par vite être vaincus.

«  - Vous en avait mis du temps, dis Claude. Q.G., ici leader Delta, me recevez-vous ?

- 5 sur 5. Content de vous entendre. Je suppose que vous êtes avec 015 ?

- Affirmatif. 118 a commencé à désactiver les canons. Ce sera fait dans quelques minutes.

- Leader Delta, ici l'amiral Hood. Leur flotte nous a engagés. Les rebelles vous nous attaquer. Si on arrive à portée de leur canon, on va être mal. De plus, on a repérer d'important mouvement de troupes. Dépêchez-vous de désactiver les canons pour qu'on envoie des renforts. Terminé.

- Ne vous inquiétez pas amiral, terminé. Vous avez entendu les gars, dis Claude en se tournant vers nous. On va jouer au roi de la colline le temps de désactiver leurs joujoux. »

Et à peine ces mots dits que des tirs prévenants d'un couloir percutent mon armure.

« - Plastron endommagé, réparation conseillée, préconise Oméga. »

Oméga est une I.V. assez basique, mais elle est utile. Elle peut informer sur l’état de l’armure, des bouliers ou même sur l’avenue d’ennemis par les capteurs de mouvements. Elle peut stocker des données. En clair, elle est un précieux atout.

Il va falloir faire attention. Je me place à couvert derrière une caisse. Boss se met devant moi contre le tunnel, avec son fusil de combat, et Bryan est à mes côtés, avec son fusil à pompe. Des balles sifflent à nos oreilles. Je prends mo magnum et me lève. Mon premier tir rate, mais le second est meurtrier. Je m’accroupis pour recharger, mon HUD me montrant que le chargeur est vide. C’est alors que des points clignotent en rouge, en bas à droite sur ma visière. Mon radar détecte du mouvement sur la droite. J’arme mon fusil d’assaut et me mets en position pour les accueillir. Pour bien les recevoir, je dégoupille une grenade et la lance. J’entends des cris d’alerte, puis des cris de douleur. Profitant de la confusion, je sors de ma couverture et charge l’ennemi. Je brise la nuque du premier. Puis, je fais une roulade sur le côté, fauche les jambes d’un rebelle et luis enfonce mon couteau dans le cœur. Je me relève et tir une salve sur un troisième adversaire. Un quatrième s’apprête à me tirer dessus. Je me baisse et le tue en vidant mon chargeur.

« - C’est bon, dit Bryan en liaison COM. Q.G., les canons sont inactifs !

- Bien reçut Spartan, on vous envoie des renforts. Q.G. à toutes les troupes, commencez l’attaque terrestre.

- Il faudrait qu’ils se dépêchent, dit Claude. »

En effet, les rebelles se font de plus en insistant. Mais heureusement, des bruits significatifs s’entendent au-dehors. Et c’est à ce moment que des ODSTs arrivent. L’ennemi est pris en étau. Ceux qui survivent sont mis en déroute.

« - Alors comme ça, on a quand même besoin de nous hein ? Se moque un soldat de choc, le chef de l’escouade à parement.

- Tu veux qu’on le dise à ceux qui sont morts face à John ? Dis-je. »

Pour voir l’étendu des capacités des Spartans, Catherine Halsey avait fait s’affronter John contre quatre ODSTs. Deux sont morts et les autres gravement blessés.

« - Du calme, dit 116 en voyant que le soldat s’avancé, prêt à en découdre. On est tous dans le même bateau.

- Ouais c’est ça, réplique celui-ci. Quoi qu’il en soit, on un travail à faire. Et vous aussi. Le Q.G vous ordonne de trouver Jensen Kolvich. C’est un chef rebelle. Il le veule mort ou vif. Ce bâtard se trouve dans ces galeries, bonne chance. »

Et ils partirent. Claude vérifie ces données avec l’Etat-Major, puis demande à Oméga de créer une carte de la zone grâce à la base de données. Il est à un kilomètre à l’ouest, dans un hangar à speeder.

La traque commence.

Chapitre II : Chasse et bataille sur Kitona I


8 Février, 23h55 heure locale. Travée de l’Attique, planète rebelle Kitona I, Base rebelle

Omega nous a fournis un plan détaillé de la zone. Elle nous a calculé l'itinéraire le plus court pour atteindre le chef rebelle. Et c'est ainsi que nous avançons dans un dédale sans fin de couloirs et de salles. Peu d'ennemi se présentent à nous. Puis, au bout d'une demi-heure, nous arrivons à une bifurcation. Un chemin monte par un escalier vers une porte, un autre continu tout droit.

« - Ok, dit Claude après avoir analysé la carte. Léo, tu passes par le sommet. Ça va te mener sur une passerelle. Tu nous couvres. »

J'utilise donc l'escalier et franchi la porte. Effectivement, je me retrouve sur une passerelle, à trois mètres au-dessus des deux autres Spartans. La passerelle est large de deux mètres, soutenue par des câbles. Les murs, contrairement à qu´il y avait, sont rocheux. Les rebelles n'ont pas pris la peine d'aménager les parois. En contre-bas, les autres sont à couvert derrière des warthogs. La présence de ceux-ci montre que nous ne sommes plus très loin. Quatre ennemis gardent une grande porte.

Je prends mon sniper et l'angle discrètement. Puis je vise l'homme le plus éloigné, le marquant sur le radar pour informer mes coéquipiers de ma cible. Et à peine ai-je ouvert le feu et tué ma cible, que deux autres rebelles meurent. Et dans la seconde, un second tir de ma part assassine le dernier. Claude et Bryan avancent vers la porte. Mais c'est alors qu'un bataillon composé d'une vingtaine d'hommes, arrive en trombe par une entrée adjacente. Les tirs font un vacarme. Claude se jette en avant, rampe jusqu'à un abri et s'arme de son arme de proximité. Bryan, lui, prends son magnum et se met à couvert derrière des caisses. N'ayant aucun visuel, je marche le long de la passerelle. Je suis alors pris pour cible. Mais il n'y a aucun couvert, je suis donc forcer d'emprunter une porte sur ma gauche. J'entre dans une pièce petite. Un tableau de commande se trouve dans le fond, avec un homme l'utilisant. La porte se verrouille. L'homme détruit la console.

« - Il n'y a que toi et moi, dit-il. »

Il sort alors une arme étrange. Elle est en forme de U, tenue au niveau de la courbe. De couleur bleue avec des cristaux verts aux extrémités. Elle semble être un pistolet. Une lueur verte apparaît. Elle devient de plus en plus intensive avant de venir s'abattre sur moi. Je saute de côté, mais la lueur me percute sur le flanc. Une vive douleur me tiraille. Je lâche un hurlement et regarde à l’endroit de l’impact : mon armure, sur un diamètre de dix centimètres, à complétement fondue et ma chair est à vif, un morceau d’os apparait à un endroit. Couché sur le côté gauche, j’envoie une salve horizontalement. Le rebelle hurle à son tour : ses jambes sont amputées. Je me relève et l’exécute.

« - Boss, dis-je en liaison COM, avec une grande peine. Arg… Où en êtes-vous ?

- On n’a éliminé les assaillants. Bryan est en train de déverrouiller la porte, le chef rebelle est derrière.

- Compris… Je vais tacher… De vous rejoindre.

- Qu’est-ce que tu as ? S’inquiète-t-il.

- Je me suis fait toucher. Mais le biofoame va m’aider, terminé. »

Je m’injecte ainsi du biofoame. C’est une substance mousseuse blanche qui permet de stopper les saignements. Un soin d’urgence. Puis, je prends l’étrange pistolet et demande une analyse à Oméga : il ne ressemble à rien de connu. Les matériaux sont étrangers aux nôtres. Je décide de l’emporter avec moi puis passe par une porte située sur la droite. Je traverse un couloir. Armé de mon magnum, je tue un autre adversaire gardant une entrée. J’arrive dans une allée très large et remplit de containers. Le mur de droite est entièrement vitrée, me donnant une vue plongeante sur l’action se passant en bas. La pièce du bas est le hangar à speeders. Ces derniers remplissent la zone. Au fond de la salle se trouve un énorme trou menant à l’extérieur, au désert ou des explosions illuminent le ciel. Plusieurs rebelles, ainsi que Jensen Kolvich, visent Claude et Bryan qui sont à couvert.

« - Boss, je suis en position. Je peux faire feu.

- Compris, répond-il. Les combats font rage, il faut se dépêcher. »

A son signal, je détruis la vitre et mitraille les ennemis avec mon fusil. L’incompréhension permet à mes collègues d’abattre plusieurs ennemis. Je m’accroupis pour éviter une rafale. Des débris s’écroulent au sol, tout en bas. Des détonations résonnent et les murs tremblent : les rebelles se servent de lance-grenades. J’entends le chef rebelle hurler des ordres. Et au bout d’une dizaine de minutes, une énorme explosion se fait entendre. Elle provient de Bryan qui a détruit plusieurs speeders, détruisant les lignes ennemies. La zone d’action s’emplit de fumée et des flammes rongent le terrain. Je me relève une énième fois. Je vois alors Kolvich tenter de s’enfuir. Je le vise et tir. Mais un signal rouge clignote en haut à droite de mon HUD : je n’ai plus de munitions. Je lâche un juron, puis m’équipe du magnum et vérifie que j’ai des munitions. Mais il est trop tard, il a fui. Je saute par-dessus la vitre, rejoins mon équipe et je les informe du désastre.

« - Oméga, réagit Bryan, fais un ciblage électromagnétique sur le speeder de l’ennemi, c’est le seul à en avoir. On peut encore le traquer, nous dit-il. »

Un pélican atterrit alors à l’extérieur et un autre Spartan de notre équipe en sort. C’est Julien-037, l’expert en explosion. Il est équipé d’une armure rouge avec une sangle sur le torse remplit de munitions lourdes. Il a pour armes un lance-grenade, un lance-roquette et empoigne un fusil de combat.

« - Bonsoir messieurs, nous dit-il. J’espère ne pas vous déranger, mes on a une bataille à mener. Vous avez eu le chef ?

- Non, mais on n’a pas fini. On va continuer à le poursuivre. Q.G., ici leader delta. La cible nous a échappé, mais on a pu la localiser. Elle se trouve dans une structure vers le Nord.

- Castle rock. Compris leader delta. Cette fois-ci, vous n’avez pas le droit à l’erreur. Le Spartan 037 vous rejoint avec des marines, ils sont à vous. Les autres membres de votre équipe ont été envoyés dans une zone d’attaque. Ils vous rejoindront.

- Affirmatif, ils sont là. Compris pour le reste, on se met au travail terminé. On y va. »

On monte dans le pélican et donne les coordonnées au pilote. Je me place près de la rambarde, qui reste baissée, et observe les hommes. Il y a huit marines. Leur point commun est leur curiosité envers nous et une certaine crainte. Ils ont tous une armure standard, un fusil d’assaut, sauf deux soldats qui ont un sniper, et un magnum. Ensuite, je me tourne vers l’extérieur. Deux lignes se sont formées : un côté UNSC et un côté rebelle. Ces-derniers, ayant l’avantage de la connaissance du terrain et de l’expérience sur celui-ci, réussissent à maintenir leurs positions. Des tourelles se trouvent à intervalle réguliers, déversant un flot de feu et de balles sur les soldats de l’UNSC. Néanmoins, des ODSTs sont parachuté derrière les lignes. L’ennemi doit ainsi se battre sur plusieurs fronts.

Je sors alors de mon observation en sentant le pélican atterrir à côté d’une ligne de tank, de modèle Scorpion. Un officier s’approche de nous.

« - Spartan 118, hurle ce dernier pour couvrir les bruits des combats, les défenses anti-aériennes de la forteresse empêchent les pélicans d’avancer. Mais nous vous mettons une unité de tank à votre disposition.

- Merci, nous allons poursuivre notre mission. »

Nous débarquons et rejoignons trois Scorpions. C’est monstrueux machine de guerre sont équipés d’un puissant canon et d’une tourelle rotative, utilisée par un homme, permettant de supprimer les ennemis à proximité. Boss et Julien se placent sur le flanc droit avec quatre marines. Bryan et moi sommes sur le flanc gauche avec les quatre autres marines. Et nous avançons ainsi. Malgré notre position éloigné du front, des tirs mortiers arrivent parfois jusqu’à nous, mais ne causent aucun dégâts. Au bout de quelques minutes, nous arrivons à un passage escarpé, à flanc de montagne. Je regarde vers le bas mais relève vite la tête à cause du vertige. Nous continuons notre progression jusqu’aux paroles d’Oméga :

« - Contact multiples. »

Des mortiers nous tirent dessus. Le corridor où nous sommes est trop étroit. Le Scorpion d’arrière-garde est détruit en à peine quelques secondes. Nous répliquons, mais les mortiers sont hors de portée et des tireurs sont embusqués. Les Scorpions font feu sur les parois. Toute la falaise tremble. C’est alors que des rochers commencent à s’effondrer. Je saute en avant : l’un d’eux vient de tomber en contre-bas. A ce moment, un obus explose sur le flanc d’un tank. Celui-ci fait un tonneau et s’apprête à tomber. Etant sur sa trajectoire, je tente de me dégager, mais son canon me frappe de plein fouet dans le ventre et me propulse dans le vide. Bryan vient alors pour me rattraper, mais il chute avec moi sur près de trente mètres.

Ma visière se fissure. Mon torse me fait atrocement mal, le plastron de mon armure étant enfoncé. Et ma plaie au côté s’est de nouveau ouverte. « - Défaillance de la pille nucléaire, prévient Oméga, un autre choc entrainera une explosion. Défaillance de l’armure : plastron, gantelet droit et casque endommagés, réparation nécessaire.

- Ça va aller Léo ? Me demande Bryan en se relevant avec peine. Mon armure a souffert.

- De même. Boss vous me recevez ? Boss ? Aucune réponse à part des parasites. Bon, nous devrions continuer de progresser. »

Là où nous sommes, un autre corridor étroit s’offre à nous. Il y fait très sombre et la zone est très escarpée. Nous activons notre vision nocturne et avançons en longeant le bord de la falaise que nous venons de quitter. Nous entendons encore des bruits de combats pendant quelques minutes, puis plus rien. Après une tentative pour contacter les autres, je me résigne à laisser tomber.

« - A ouvert ! hurle Bryan. »

Nous nous plaçons derrière un grand rocher. Et au bout de quelques instants, des balles viennent s’écraser sur ce-dernier. Mon radar n’arrive pas à déterminer la position exacte des ennemis, mais ils sont encore embusqués dans les parois. De plus, la carte reste brouiller. En jetant un coup d’œil, je vois une gigantesque tour au loin. Ce doit être la forteresse et elle brouille les ondes.

« - Oméga, dis-je à l’I.V., fait un scan thermique pour déterminer la positions des ennemis et nous faire une nouvelle carte. »

Et en quelques secondes, celle-ci apparait. La zone particulièrement froide, les chaleurs permettent de déterminer la zone. Deux rebelles se trouvent sur la gauche et trois autres sur la droite. J’envoie les données à Bryan. On prend chacun un magnum et nous tirons sur les deux premiers rebelles. Après les avoir abattus, nous nous tournons vers les derniers. Mais nous n’avons pas un angle de tir suffisant. Bryan décide alors à envoie des grenades. Il en dégoupille deux, se lève et les lances. Une explosion sur le flanc de falaise mais l’autre entre dans un trou. Beaucoup de poussière s’en échappe et des rochers s’écroulent. Le relevé thermique ne détecte plus rien. Ensuite, nous reprenons notre marche et arrivons à des fondations : celles de Castle Rock. Elles sont en métal comme le reste de la tour. Elle ressemble à celle du Moyen-Age. Il n’y a aucun rebord pour pouvoir grimper. Même les parois rocheuses ont été lissées. Mais ce n’est rien, nous avons des grappins avec des câbles de titane. Repérant une corniche à cinquante mètres, j’en fais part à mon collègue et nous envoyons nos grappins. Une fois fixés sur la corniche, nous entamons la montée. Au bout d’un quart d’heure, nous entendons de nouveau des bruits de combat. Oméga lance de nouveau un scan thermique et détecte de nombreuses personnes dans la forteresse et dans les alentours. Des plaques IFF sont détectées par l’I.V. et elle repère Claude, Julien, et nos deux autres frères d’armes : Harper-048 et Johnson-227. Une bataille fait rage devant la porte de Castle rock.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons sur la corniche. Celle-ci mène à un balcon où se trouvent des tireurs d’élites. Je prends mon couteau, me faufile dans le dos du plus proche et l’égorge. Bryan fait de même avec un deuxième et lance son couteau sur le dernier. Puis, je me penche sur le balcon : un spectacle de chaos se dévoile sous mes yeux. Au loin, le ciel est déchiré d’éclairs de feu, provoqués par des explosions. Des aéronefs volent partout, la mort provenant du ciel. Et en regardant en bas, je vois des rebelles dans des tranchées résistant à une cinquantaine de marines et le reste de la delta. Il a deux Scorpions pour appuyer l’UNSC. J’analyse rapidement la situation. Nos forces doivent traverser un couloir moyennement large. En avançant vers le centre, ils s’heurtent à l’infanterie rebelle mais ils ont bonne position, un peu hauteur. Nos soldats sont donc fixés pendant que des tourelles les criblent de tirs en feu croisé. Je m’arme donc de mon fusil de sniper et me charge de ces engins. Au bout de quelques secondes les tourelles se taisent. Je vois alors, grâce à mon viseur, Boss me faire un signe. Il a vu que c’était moi. Ensuite, Bryan et moi envoyons nos dernières grenades sur les lignes ennemies, puis nous entrons dans le bâtiment par une porte : les rebelles nous tirent dessus. Nous entrons dans un large couloir noir. Il y a des colonnes de chaque côté ainsi qu’une porte à cinq mètres sur la droite. J’empoigne mon magnum, Bryan sors son fusil à pompe et nous avançons vers celle-ci. Arrivé à la porte, je me place contre un mur adjacent et dit à mon coéquipier d’ouvrir la porte. Une fois fait, il entre en premier et je le suis sur ses talons. Nous exécutons alors un saut de côté vers une caisse pour éviter un tir de roquette. Et ce tir vient de Kolvich. Je quitte mon abri pour me placer derrière un aéronef. La zone semble être un hangar comme celui de la base, mais contenant des vaisseaux spatiaux. Sur ma droite se trouve la sortie. Et sur la gauche, après d’autres aéronefs, un mur explose. Le reste de la delta entre ! Mais ils semblent poursuivis par des rebelles, je vois d’ailleurs des ODSTs les retenir. D’autres ennemis arrivent aussi au côté du chef rebelle. Ce dernier court jusqu’à un vaisseau.

« - Léo, hurle Claude, stoppe-le vite ! »

Je me déplace de côté et tente un tir, mais en vain. L’ennemi est nombreux et m’oblige à me mettre à couvert. Bryan, voyant ma difficulté, sort de son abri et fonce sur l’ennemi, les criblant de balle lourde. Julien et Johnson utilisent leurs lance-grenade et Claude rejoins Bryan. Pendant ce temps, Harper aide les troupes de choc. Je me déplace sur la droite et me trouve au bord du hangar. Mais Kolvich est déjà dans le vaisseau et commence le décollage. Je m’arme de mon fusil de sniper et vise un réacteur de l’engin alors qu’il commence son ascension vers l’espace.

«- Léo bouge ! hurle Claude »

Je stoppe ma respiration. Mon HUD m’informe que c’est ma dernière balle. Je vise bien et tir. Deux seconde de stress. Mais le vaisseau explose. Le chef rebelle est mort.

« - Vous avez apprécié le feu d’artifice ? Dis-je en rigolant.

- Bravo, c’est du bon boulot, félicite Boss. »

Mais tout n’est pas fini. Sur les six ODSTs venus avec la delta, seulement la moitié sont en vie. Nous venons à leur aide. Je vois Harper, avec son armure grise, son fusil d’assaut dans une main et un fusil de combat dans l’autre, en train de se battre comme un diable face à la vingtaine d’ennemis. Claude ordonne une formation delta : lui et Bryan se mette au centre avec les fusils à pompe, le fer de lance. Moi et Harper de chaque côté du tunnel avec nos fusils et Julien et Johnson, avec les troupes de choc, forment l’arrière garde avec les armes lourdes. Pour information, Johnson porte une armure rouge avec les mêmes armes que Julien.

Après quelques secondes, Claude lance la charge. Bryan et lui mettent à terre trois ennemis dans l’arrivée au contact. L’arrière-garde pilonne les adversaires avec les grenades, causant plusieurs morts ou blessés. Pendant ce temps, je couvre le fer de lance avec des tirs de suppression, Harper élimine les soldats avec son arme plus précise que la mienne. Au bout de quelques minutes, le tunnel retrouve son calme. Nous n’avons eu aucune perte. Claude prévient le commandement, puis nous informe d’une évacuation par des pélicans. Nous retournons tous dans le hangar et attendons l’extraction. Une fois à bord des engins, nous décollons pour un vaisseau en orbite de la planète. En regardant par le cockpit, je vois d’innombrable débris de vaisseau. Heureusement, peu semblent venir de nos appareils. Après plusieurs minutes de vol, nous arrivons à destination.

Chapitre III : premier contact


9 Février 02h05, heure locale. Travée de l’Attique, en orbite au-dessus de Kitona I, UNSC Transcendence, salle de briefing

On a eu quelques temps pour se reposer, puis on est partis pour la salle de débriefing. La salle est carré, uniforme. Un écran tactile recouvre un pan de mur avec une carte galactique. Une table se trouve devant celle-ci avec le capitaine du vaisseau, ainsi qu’une femme. Et bien sûr, il y a toute la delta en uniforme militaire standard.

« - Spartans, dis le capitaine, votre mission est un véritable succès. Vous avez tué un chef rebelle et en plus vous avez capturé un point stratégique avec Castle Rock. Bien joué. Mais vous n’allez pas encore pouvoir vous reposer. Une mission vous attend avec l’équipe de John-117. Le major Walter ici présente va tout vous expliquer.

- Merci capitaine, enchaine ledit major. Bien, comme vous le savez, nous sommes entrés en contact avoir une alliance de races extraterrestre. Nous entamons des pourparlers, mais on a repéré des activités étranges. Notamment dans la nébuleuse du Crabe, près de la planète de Klensal. Nous ne sommes pas sûr que ce soit eux, mais mieux vaut ne pas prendre de risque. Officiellement, vous opérez contre les rebelles d’Ex-Terra. Ce qui sera relativement vrai puisque vous les combattrez. Mais en parallèle, vous enquêterez pour savoir le fin fond de cette histoire. Quant à l’équipe de John-117, elle sera envoyée sur une planète voisine nommée Jartar. Si vous n’avez rien à dire, vous pouvez y aller.

- J’aurais une chose à remettre, interviens-je. »

Je m’approche du major sous les regards des autres et lui donne l’arme en forme de U. Elle l’observe avec perplexité. Ensuite, le capitaine et elle se regardent et nous disent de disposer, sans autres explications.

24 Février 2525, 09h22 heure locale. Nébuleuse du Crabe, planète rebelle Klensal, avant-poste de l’UNSC dans une forêt tropicale

Voilà près de quatre jours que nous sommes là, dans cette forêt immense et très semblable à l’Amazonie. La base est en plein cœur de celle-ci. Le camp est rempli de tente pour la centaine de soldat y vivant. Il y a aussi des sortes de hangars pour trois Scorpions, une dizaine de Mangouste (des quads biplace) et trois warthogs. L’avant-poste est protégé par une barricade de bois entourant toute la zone, ainsi que des murs de sacs de sables sur les entrées. Et aussi, il y a plein d’arbres tout autour de nous. Des immenses arbres cachant presque le soleil par endroits.

Pour ce qui est de notre mission, elle n’avance pas énormément. Aucune trace d’alien n’a été repérée. Enfin, on est ici que depuis quatre jours, mais appart des bataillons de rebelles, il n’y a rien. Et c’est pourquoi nous nous sommes scindés en deux groupes : Bryan et Julien commandé par moi au sol, pendant que les autres quadrillent l’espace, ainsi qu’une ceinture d’astéroïde proche de la planète. L’autre de Spartans nous a aussi avoué qu’ils sont dans la même impasse. Mais on ne perd pas espoir. Et aujourd’hui nous allons explorer une zone agricole, à l’est de notre camp. Des choses suspectes se sont passées là-bas. On va donc interroger les paysans et fouiller la zone.

« - Vous êtes prêts ? Demandé-je à mes équipiers.

- Toujours, répond Bryan. Mais j’espère qu’on va trouver quelque chose. Je commence à m’ennuyer des rebelles.

- Ah, moi je les aime bien, rigole Julien. »

Nous prenons un warthog. Julien conduit, Bryan est en passager armé d’un fusil de combat, qu’il a pris exceptionnellement pour le temps de rejoindre notre objectif. Quant à moi, je suis à l’arrière, maniant une tourelle lourde. La traversée de la forêt est pénible et assez difficile. C’est seulement au bout d’une heure que nous arrivons à la cime des arbres. Puis, ne détectant aucun ennemi, on continue notre route. Et c’est une immense plaine verdoyante que nous traversons. Il y a néanmoins des cratères qui jalonnent notre chemin par endroit : des restes de combat. Et en une demi-heure, nous arrivons aux abords d’un petit village d’agriculteurs. Je descends du véhicule.

« - Bryan, tu viens avec moi. Julien, tu vas d’abord cacher le warthogs, puis tu nous rejoindras. »

J’empoigne mon fusil d’assaut et Bryan reprend son fusil à pompe. Puis, nous partons en direction du village. C’est un rassemblement d’une trentaine de maisons de campagne contemporaines, faites d’un alliage de matériaux écologiques. Et des routes de terres forment un réseau reliant les bâtiments et les zones de travaillent. Malgré une certaine présence de technologie, le village et toute la planète en général reste assez rustique. Après ces rapides constatations, nous arrivons dans le village.

Plusieurs personnes marchent à nôtre rencontre. J’ordonne à Bryan d’établir le contact et de les interroger sur ce qui nous amène. Il est meilleur que moi dans la sociologie. Pendant ce temps, je déambule entre les bâtisses. D’autres personnes aux portes m’observent et des enfants cessent de jouer. Leurs regards expriment la curiosité mais il y a plus de peur qu’autre chose. C’est normal, les Spartans sont très imposants et terrifiants. Mais ils doivent aussi craindre une attaque ou une réquisition des terres. Après tout, qu’ils le veulent ou non, ils font partis de la rébellion d’Ex-Terra et peuvent être jugés comme rebelles.

Au bout de dix minutes, je reviens vers Bryan. Julien est avec lui et parle avec. Une fois à leur hauteur, ils m’informent que des rebelles patrouillent dans la zone. Mais 118 m’exalte en me disant que nous avons enfin une piste : des véhicules de formes et couleurs inconnues aux habitants sont passés près du village. L’un des paysans a dit qu’ils sont partis vers un temple souterrain, à trois kilomètre encore vers l’est. Nous retournons donc à notre véhicule et partons. Mais alors que l’entrée du temple est en vue, mon radar détecte du mouvement. Des lueurs vertes foncent alors sur le véhicule. Julien entame des manœuvres d’évitement. C’est alors que des véhicules nous rejoignent sur les flancs. Ce sont des engins mauves, flottant à une trentaine de centimètre du sol et ne pouvant accueillir qu’une seule personne. La personne l’utilisant est d’ailleurs bien étrange : elle est petite, porte un masque à la bouche relié à un réservoir dorsal. Et toute sa tenue est jaune. Il y a deux de ces machines de guerre. Je tourne la tourelle sur celle de gauche, pendant que Bryan prend pour cible celle de droite. Ces engins sont vraiment très rapides, même pour mes reflexes. Cependant, j’arrive à toucher le réservoir de la créature et elle explose. Dans le même temps, Bryan abat aussi sa cible. Et c’est à ce moment qu’une lueur bleue tombe sur le capot de la voiture. Hélas, ce n’est pas une simple lueur mais une grenade ! Elle explose au bout de trois seconde. Le souffle, allié à celui causé par l’explosion du moteur du warthogs, me propulse en arrière. J’atterris violement sur le dos, ce qui me sonne un moment. Néanmoins, je reprends vite mes esprits et me relève. Je vois Julien qui est déjà contre la carcasse du warthogs, mis en travers. Mais Bryan ne bouge pas. Je reprends mon fusil d’assaut et cours le rejoindre. De nouvelles grenades explosent tout autour de nous. Mas je ne sais pas d’où elles viennent. Mon radar semble brouillé. J’ordonne alors à Julien de faire des tirs de suppression vers l’avant, puis je soulève Bryan et le transporte jusqu’au couvert de fortune fournit par l’armature de l’automobile. J’enlève le casque de 118 et tente de le réanimer.

« - Ca va mal pour lui, fait-je à Julien. L’explosion l’a bien amoché et il a dû se prendre quelques tirs.

- Il va falloir appeler des renforts pour l’évacuer, juge Julien tout en tirant avec son lance-grenade.

- Sergent Wallace, dis-je par la liaison COM, ici delta vous me recevez ?

- Delta, ici le sergent Wallace, je vous reçois cinq sur cinq. Qu’est-ce qui se passe ? J’entends tirer.

- Affirmatif, on est tombé dans une embuscade. Mais on a un blessé, il faut l’évacuer d’urgence pour le soigner.

- Très bien, envoyer moi votre position et j’envoie un pélican. Terminé.

- Très bien, terminé. »

Une fois la liaison coupée, je me lève et épaule mon collègue. Après avoir vidé un chargeur, je me décale sur le côté et utilise le zoom dû à ma visière. Je vois une entrée faites dans un matériau gris et inconnue d’Oméga, avec une porte close. J’observe aussi deux installations de chaque côté de la porte. A première vue, ce dois être des tourelles. Et de plus, il y a une créature par engins. Ensuite, il y a des sortes de murs ovales, bleutés et partiellement transparents. Ils sont situés sur les flancs des tourelles. Et derrière ces murs se trouve d’autres de ces petites créatures. Je tir, mais le mur stoppe net les balles. Je tente une nouvelle fois, mais elles se stoppent encore. Néanmoins, le mur passe du bleue au rouge. Je suppose que c’est un bouclier et qu’il en train d’être surchargé. J’informe Julien, qui sort son lance-roquette pour détruire les boucliers. Et ça marche, les roquettes font tomber les protections et expose les ennemis à nos tirs. Et quels ennemis ! Ce ne sont que des couards qui s’affolent envoyant leurs défenses tomber. J’ordonne donc un assaut et on se précipite sur eux. En une minute on traverse la distance nous séparant. Je saisis mon magnum et élimine deux de ces monstres. Puis, n’ayant aucune résistance, je décide d’économiser mes balles en ne donnant que des coups de crosse. Et en quelques secondes, il ne reste plus aucun adversaire de vivants. Ensuite, nous retournons vers Bryan et nous entendons le bruit familier d’un pélican en vol.

« - Bonjour Spartans, dis un marines en sortant de l’engin lorsqu’il atterrit. Il y a eu une sacré fête à ce que je vois. Encore ces satanés de rebelles ? »

Personnes au camp ne connait notre réelle mission. Et nous nous sommes écartés du lieu de la bataille pour qu’ils ne voient pas les ennemis affrontés.

« - Oui, ils sont partout, lui répond-je.

- OK. Bon, on va ramener votre équipier. Vous venez aussi ?

- Négatif, on a quelque-chose à faire avant. On vous retrouvera plus tard. »

Et sans plus d’explications, Julien et moi tournons les talons et retournons vers l’entrée du temple.

La porte est elle aussi dans des matériaux inconnus, mais une rapide analyse montre que ce n’est pas les mêmes que ceux des extraterrestres. Il y a avec une lumière verte au centre. Une autre chose attire mon regard : une sorte de panneau de contrôle avec un unique interrupteur tactile. J’appuie dessus et la porte s’ouvre sur un couloir sombre s’enfonçant dans les profondeurs de la terre. Nous activons nôtre vision nocturne et nous nous engageons dans ce couloir, arme à la main. Julien passe en premier avec son fusil à pompe. Nous avançons ainsi pendant plusieurs minutes, traversant une succession de couloirs et de salles étroites. Mais à un moment, Julien voit des lampes bleues posées sur le sol. Nous approchons des extraterrestres. Nous continuons de progresser furtivement en étant accroupis. Et c’est en parcourant quelques centaines de mètres que nous les voyons. Nous sommes sur un promontoire et avons une vue plongeante. On observe donc une dizaine de ces petites créatures. Mais il n’y a pas qu’eux. Trois autres créatures sont présentes. Malgré la pénombre où elles sont j’arrive à distinguer quelques détails. Elles mesurent au minimum deux mètres de haut et ont des mandibules à hauteur de la bouche. Elles ont l’air d’être très coriaces et ont une forte physionomie. De plus, elles sont équipées d’armures bleues. Mais l’un d’entre eux en possède une de couleur blanche. En observant de plus près, j’observe que les petits monstres ont ces pistolets étranges en forme de U. Quant aux grands êtres, leurs armes sont aussi en U mais plus larges et longs. Et le blanc tient en plus dans sa main un objet. Je n’arrive pas à bien voir. On dirait une sorte de bâton. Mais j’arrête de les observer pour regarder tout autour de moi. Les ennemis se trouvent dans une salle circulaire très large. Il y a de multiples colonnes ainsi que des portes sur les côtés. Ils semblent vouloir les ouvrir. Et alors que je constate ce point, l’ennemi blanc met sa main sur son casque et semble utiliser une radio. Je ne comprends rien à ce qu’il dit. Ils parlent pendant plusieurs minutes, puis s’arrête.

« - Spartan-015, répondez ! »

C’est le Sergent Wallace. Son intervention me fait sursauter.

« - Quoi ?

- On a reçu des informations. L’UNSC a ordonné à tous les Spartans de se réunir immédiatement. Toutes les missions sont annulées. Vous devez rejoindre l’UNSC Charlemagne pour aller au lieu du rendez-vous. C’est urgent.

- Compris, on y va. »

Ce n’est pas le moment de faire une réunion, mais on est obligé d’y aller. J’aurais voulu m’occuper d’eux, mais il faut obéir aux ordres. Et puis, ma caméra intégrée à ma visière retranscrira notre mission.

Ainsi, nous abandonnons le site pour rejoindre l’extérieur.

25 Février 2525, 10h00 heure locale. Bulle Locale, Terre, siège de l’UNSC

« - Amiral, nous avons perdu tout contact avec la colonie d’Havest depuis plusieurs jours. Informe un officier. Des navires ont été envoyés pour enquêter. Seulement un en est revenu : l’UNSC Héraclès. Le capitaine du vaisseau nous a informés qu’une flotte extraterrestre a attaqué Harvest. Ce sont ceux avec lesquels on voulait parlementer. Ils ont fait débarquer toute une armée qui a réduit à néant les forces de la milice coloniale et a tout saccagé. Après ces faits, ils ont littéralement commencé à « vitrifié » les centres stratégiques de la planète. D’après nos experts, leur armement est basé sur du plasma surchauffé. Quoi qu’il en soit, une infime partie des colons ont réussi à fuir.

- La peste soit de ces monstres, injure l’amiral Hood. On ne sait même pas ce qu’ils sont.

- Maintenant si mon amiral. Ils se sont identifiés : c’est l’Alliance Convenante. »

Chapitre IV : briefing sur les ennemis et contre mesure


05 Mars, 11h25 heure locale. Travée de l’Attique, station spatiale d’opérations militaires, salle de briefing

Après nos péripéties sur Klensal, Julien et moi avons rejoint le reste de l’équipe sur l’UNSC Charlemagne. Bryan aussi est venu avec nous. Il s’est vite remis de ses émotions. Le vaisseau est vite passé en sous-espace pour rejoindre une station spatiale secrète. Et là-bas, on a retrouvé tous les autres Spartans-II. Immédiatement après être arrivée, nous entrons dans une salle de briefing. Dedans se trouve des dizaines de chaises. Et devant celles-ci il y a le docteur Catherine Halsey, ainsi que l’amiral Hood et l’amiral Hieronymus Michael Stanforth. C’est un homme d’une trentaine d’année. Son visage est sévère, marqué par la guerre. De plus, c’est lui qui dirige la section 3.

« - Bienvenue à la station Satina Spartans, dit-il. »

Mon équipe et moi s’installent au centre de la salle. L’amiral se lève et va vers un panneau tactile allumé. On peut observer les petites créatures que j’ai vues lors de ma précédente mission.

« - Ce que vous voyez, reprend l’officier, est un covenant. Plus précisément, un unggoy. Mais nos chercheurs les nomment grunts ou grognards. Ils sont petits et faibles. Les données visuelles issues de différentes équipes nous permettent de dire qu’ils ont une réserve de méthane dans le dos. Ils doivent être obligé de s’en servir pour pouvoir respirer. Ensuite, seule la présence d’un chef permet qu’ils restent sur un champ de bataille. Autrement, leur couardise les poussera à fuir. Néanmoins, méfiez-vous des grunts s’ils sont en groupe. Ils peuvent être très dangereux surtout avec leurs pistolets à plasma. »

L’amiral appuie sur une télécommande qui montre l’une de ces armes bleu-vert en forme de U.

« - Ces armes sont très puissantes. A ce jour, aucun alliage ne peut pleinement résister à un tir de plasma. Et de plus, grâce au lieutenant Léo-015 qui nous a procuré un pistolet, nous savons qu’il est possible de charger un tir. La puissance de celui-ci est alors décuplée, on estime qu’il est dix fois plus puissant. »

Certains Spartans se redressent. D’autres réfléchissent à ces informations. Mais personnes ne montrent de la peur ou une envie d’abandonner.

« - Et comment pourrons-nous nous défendre face à ces tirs ? demande John-117.

- C’est impossible, répond le docteur Halsey. Pour l’instant, nous n’avons pas de technologie pouvant contrer celle des covenants. Il faudra être agile et réactif pour esquiver les tirs.

- Et pour les non-Spartans ? réplique le sergent. Nous avons des armures plus résistantes qu’eux. Ce sera du suicide ?

- C’est pour ça qu’ils ont signé, dit l’amiral Hood. C’est pour que nous avons tous signé. Ecoutez, l’ennemi est largement supérieur à nous, mais il faut se battre. Tous les soldats le savent et ils sont prêts à mourir pour la Terre. »

John ne répond rien. Hood redonne la parole à Stanforth.

« - Bien. Un autre type d’ennemi connu est le Kig-Yars. On s’est peu de chose sur leurs manières de battre et leur fonctionnement. Néanmoins, on sait ceci : ils ont des boucliers énergétiques. Le Kig-Yars porte un objet au bras et lorsqu’il en a besoin, il en sort un bouclier rond. On ne connait pas le mécanisme de cet appareil. Ensuite, il a une physionomie étrange. Il a un corps frêle et une tête informe, faisant penser à un rapaces, d’où leur surnom de rapace par nos experts. Les rapaces servent surtout de soutient de ce que l’on sait. Ils ont aussi des pistolets à plasma, mais pas seulement. En effet, selon des registres de mission de la Bleue Team, ils possèdent une arme qui envoie des sortes de cristaux explosifs. Soyez donc extrêmement vigilant. De plus, nous savons qu’ils ont tous des grenades à plasma qui peuvent se fixer à n’importe quoi. Et enfin, il existerait une autre unité qui commanderait l’infanterie, mais nous n’avons quasi-rien sur eux. Bon et bien c’est tout. Nous ne savons que ces informations d’eux. Si vous n’avez pas de question, vous pouvez disposer et attendre vos prochaines missions. »

Alors que la salle commence à se vider, l’amiral interpelle la Bleue Team et la Delta. Nous allons donc le voir.

« - Spartans, j’ai une mission à vous confier. Il nous faut plus de détaille sur les covenants. Nous allons donc rassembler une force de frappe pour infiltrer l’un de leur bâtiment et avoir des données sur eux, d’où ils viennent et pourquoi ils nous en veulent. Et pour ce faire, nous savons où frapper : sur Origami Asteroid Field, dans le système Alpha Aurigae. Nous avons détecté des agissements covenants depuis quelques jours et de plus, nous venons de perdre contacte avec l’une de nos bases placées dans le secteur. Et d’après nos satellites espions, ils sont toujours dans la zone. Il vous faudra réussir à les attirer pour les aborder. Des unités d’ODST vous seront affectées ainsi que l’UNSC Charlemagne. Des questions ?

- Pourquoi nous ? Demande simplement Julien.

- Eh bien parce que vous avez une expérience contre ces êtres. Vous êtes les mieux placés. Les autres Spartans resteront en réserve au cas où vous n’en revenez pas ou en cas d’attaque de l’ennemi. D’autres questions ?

- Quand partons-nous ? Fait Kelly.

- Maintenant. »

14 Mars, 20h38 heure locale. Système Alpha Auriga, Origami Asteroid Field, installation civile

Origami Asteroid Fiel est un champ d’astéroïdes comme l’indique son nom. Des dizaines de milliers d’astéroïdes gravitent à deux cents mille kilomètres du soleil du système. Ledit système est dans un coin éloigné de l’empire humain. Tout porte à croire que ce théâtre d’opération est inutile, mais les astres spatiaux possèdent de nombreuses ressources. Ainsi, des complexes d’exploitation sont aménagés sur plusieurs astéroïdes. Puis, la croissance surprenante de l’activité ouvrière avait amené les dirigeants de l’UNSC à coloniser des astres pour que les travailleurs soient au contact de leur famille. Mais la perte de contact est très mauvaise. Outre les pertes civiles, la suppression des ressources issues de ces stations sera dure à gérer.

« - On arrive dans la zone de largage, informe John. »

Voilà près de quatre heures que nous sommes dans un pélican. Pour éviter tout risque de détection, il a été décidé que nous utiliserons un véhicule de transport léger. Et la stratégie est simple pour repousser les forces : nous allons envoyer un signal falsifié aux forces covenants. Et lorsqu’ils débarqueront, nous les attaquerons de plein front. C’est à ce moment qu’un vaisseau de l’UNSC arrivera pour larguer les troupes de choc et faire diversion.

Nous arrivons au-dessus de l’installation principale et sautons du pélican pour atterrir sur un sol blanc. Etant descendu en premier comme éclaireur, j’observe la zone. C’est un grand cube blanc de quelques kilomètres carrés. Je connais bien ces structures : les parois projettent des images virtuelles de verdure pour faire croire à une planète et non un astre. De plus, un système de lumière artificielle agit comme le Soleil avec un cycle jour/nuit. Pour revenir ç l’extérieur, il y a de chaque côté du cube des plateformes d’atterrissages, mais leurs entrées dans le complexe semblent fermés. Et ce serait dangereux de vouloir les ouvrir. Effectivement, je viens de remarquer des impacts sur les parois de toute la structure. Et de plus, une analyse thermique présente des points chauds. L’ennemi doit être à l’intérieur. Le mieux est de perforer le toit au niveau d’un sas pour entrer furtivement. Après ces analyses, je fais signe aux autres de venir et fait un rapport au sergent. Après analyse d’une carte mise à notre disposition, John décide de nous mener vers le centre où se trouve un sas. Une fois sur place, Sam perce un trou et nous entrons dans une salle rectangulaire blanche. Une porte se trouve en face de moi et je l’ouvre.

« - Nom de Dieu, lâche Claude. »

Un spectacle d’horreur s’offre à nous. Un petit couloir fait place à une énorme pièce où se trouve de la végétation, des fontaines et des allées menant à d’autres quartiers et des magasins. Deux étages s’élèvent vers un ciel artificiel. Mais ce qui est horrible, c’est les innombrables cadavres jonchant le sol. Du sang coagulé remplit les espaces entre les corps. A cela s’ajoute les lumières artificielles qui illuminent la pièce de manière macabre. Nous progressons à travers ce carnage jusqu’au une porte à double entrée. Mais des tirs nous obligent à nous mettre à couvert contre les fontaines. J’empoigne mon fusil de sniper et localise des cibles au premier étage. Heureusement, les ennemis ne sont que d’un côté et ce sont des grunts. Je commence donc une petite tuerie. Et après avoir tué quatre covenants, les survivants fuient.

« - Très bons tirs soldat, me félicite John. Bon, ils ont dû prévenir des renforts. Si nous trouvons leur chef, nous pourrons l’utiliser pour appeler un de leur vaisseau. On va donc monter au premier étage pour poursuivre les fuyards, go. »

Nous nous mettons au pas de course et empruntons un escalier. Une fois au seuil du premier niveau, nous arrivons sur un large balcon déversant des entrées d’habitations. Deux caches d’escaliers se trouvent à droite et à gauche de notre position. Le sergent décide de séparer l’escouade en deux : Kelly, Julien, Harper et lui partent sur la gauche. Sam, Claude Johnson, Bryan et moi avançons sur la droite. Nous montons jusqu’au second niveau qui débouche sur une grande salle avec une paroi fait de verre. Il y a plusieurs banc et espaces de loisirs. Et il y a aussi plusieurs covenants avec deux de ces créatures immenses rencontrées lors de notre dernière mission. L’un deux est rouge avec des épaulettes dorées. Cet être imposant semble hurler sur des grunts et rapaces. De l’autre côté, je vois le groupe de John se mettre en position et ce dernier nous fait signe de faire de même. Je me place donc derrière une jardinière en face de la verrière. De cette manière, la formation forme une cuve dont la seule sortie et de se jeter dans le vide. Et au signal de John, tous les Spartans font feu. Les balles de fusil d’assaut, de combat ou de pompe fusent de partout et transpercent de part en part les faibles grognards et rapaces. Néanmoins, ces derniers actives leurs boucliers et tentent de se regrouper en cercle. Quant aux chefs, un phénomène étrange se produit : au contact du plomb, leur corps s’illumine d’éclairs blancs et les projectiles ricochent. La conclusion est rapide : ils possèdent des boucliers cinétiques intégrés sur tout leurs corps. Cette protection leur permet de se mettre à couvert sans avoir subi de dommages. Un géant se met au centre du mur de bouclier pendant que l’autre charge Claude. Pendant ce temps, je m’équipe d’une grenade et la lance dans le cercle de rapace.

« - Lâche-moi enfoiré ! Hurle Claude. »

Il ne reste plus que le covenant blanc. Il tient Boss par le cou et va pour lui broyer la trachée. Mais Julien envoie une roquette bien placée qui ampute les jambes de l’ennemi tout en creusant un cratère de quelques centimètres. Il hurle de douleur et tente de ramper pour son salut. Cependant, John le soulève et le plaque contre la vitre pour l’interroger.

« - Que nous voulez-vous ? Demande le sergent. »

Le covenant ne répond pas. John remarque alors une sorte d’oreillette dans ce qui semble être une oreille. Il appuie dessus et une lumière verte s’allume. Puis, grâce l’I.A. Oméga, il intègre les capacités du petit objet à celle de son casque et nous envoie cette nouvelle application. « - Je suppose que c’est un traducteur.

- Comment oses-tu me parler infidèles.

- Ce n’est pas gentil de dire ça, réplique John en donnant un coup de poing dans le ventre du chef ennemi. Tu vas gentiment faire ce que je te dis et répondre à mes questions, compris ? Alors, qui es-tu et pourquoi cette déclaration de guerre ?

- Je ne parle pas à la vermine d’hérétique. »

Le Spartan lui empoigne la gorge et serre fortement.

« - Ma patience a des limites.

- D’ac…d’accord, dit-il et John lâche prise. Arg… Je suis le commandant Valérumee. Nos prophètes vous ont proclamé hérétique et dangereux envers la Foi. Ils ont donc proclamé une croisade pour vous exterminer. Ça te vas humain ? - Une croisade ? Hum. Nous allons y remédier. Et tu vas nous y aider. Appelle un vaisseau et dit lui qu’il te faut des renforts. »

Le commandant porte sa main à son oreillette et parle.

« - Voilà, mon vaisseau va arriver dans dix minutes.

- Parfait. Kelly, prévient l’UNSC Charlemagne pour qu’il se prépare à passer à l’action, dit-il à la Spartan avant de se retourner vers le covenant. Comment tes renforts vont débarquer ?

- Ils vont utiliser des transporteurs de type Spirit.

- Hum, il va donc falloir en capturer un, réfléchit-il puis il se remet face à Kelly. Dis au capitaine de larguer les ODSTs sur notre position quand j’en donnerais l’ordre. »

Une fois tout le plan planifié, nous bâillonnons le commandant et partons avec lui vers une plateforme d’atterrissage. Là-bas, John active la balise de détresse du covenant comme celui-ci lui a dit. Puis, je me positionne sur un promontoire pour utilise au mieux mon sniper. Les autres se cachent eux-aussi de part et d’autre de la plateforme. Le commandant est mis en évidence contre la porte d’entrée. Ce va être une grande embuscade, mais le fait d’être dans l’espace risque de rendre la situation plus compliquée. Effectivement, si un bout de l’armure est touché par un tir de plasma et qu’il fond, tout mon corps va exploser à cause de la pression. Il va falloir être prudent.

Au bout des dix minutes, un navire covenant sort du sous-espace. Il est mauve et immense. En zoomant, j’aperçois des tourelles sur ses flancs qui ont l’air terrifiant. Sa forme est difficilement descriptible. Et de toute façon, je n’ai pas le temps de mieux regarder car trois engins viennent à notre rencontre. Ce sont les transports qui ont une forme de fourche à deux dents. Ils sont mauves et disposent d’une tourelle pour leur défense.

Tandis qu’ils atterrissent, John lance le signal à l’UNSC Charlemagne. Le bâtiment arrive en quelques secondes pendant que nous nous occupons des forces au sol. Un terrible combat s’engage entre le vaisseau de l’UNSC et covenant.

« - Allez soldat, dans les machines, je veux trois Spartans par engins, ordonne John. »

Pendant ce temps, trente-cinq ODSTs débarquent. Le sergent en met sept par transporteurs puis ordonne aux autres de continuer à pacifier le complexe. A l’intérieur, je m’installe dans le tube gauche. Bryan est dans le tube droit et Julien est aux commandes. Les troupes de chocs s’arment de leurs fusils d’assaut et sont prêtes à en découdre.

Durant la traversé de l’espace, je constate par des rapports audios que notre vaisseau bombarde l’ennemi. Malheureusement il ne semble pas infliger de grands dommages. En effet, je reconnais ces éclairs blancs : les vaisseaux covenant ont aussi des boucliers ! Le combat est inégal, la flotte humaine n’a pas une telle technologie. La bataille va être difficile.

« - Spartans, dit le capitaine par la liaison COM. L’ennemi ne semble pas vous avoir détecté. Les ODSTs dans la ville n’ont pas de grandes résistances. Mais ce satané vaisseau possède des boucliers. Je vais devoir me replier ou tout le bâtiment va y passer !

- Compris, répond John. Une fois à l’intérieur nous n’aurons plus de couverture, alors vous en avez assez fait. Mais n’oubliez pas de venir nous prendre une fois la mission accomplie.

- Affirmatif, terminé. »

Et c’est juste après la fuite de l’UNSC Charlemagne que nous traversons les boucliers ennemis pour arriver dans un hangar.

Chapitre V : dans l’antre de la bête


20h59, heure locale. Système Alpha Auriga, Origami Asteroid Field, hangar de vaisseau covenant

L’adversaire ne se doute pas de nos intentions. Notre otage affirme que l’ennemi est éliminé et qu’il revient avec les renforts pour quitter la zone. Mais lorsque nous arrivons dans le hangar et que les tourelles font feu, l’ennemi découvre la supercherie et réplique. Pendant que les tourelles nous couvrent, les ODSTs, les autres Spartans et moi débarquons.

Immédiatement après, je me mets à couvert derrière des caisses. Trois soldats de chocs me rejoignent et commencent à faire feu sur l’ennemi. Je me munis de mon fusil d’assaut et les épaule.

Seuls des grunts s’opposent à nous. Cependant, au bout de cinq minutes les véritables guerriers arrivent.

« - Et voilà les élites, se moque Sam en liaison COM. »

Ils sont tous bleus et chargent nos lignes. Je vois alors Julien, Claude et Sam foncer à leur rencontre. Je sors de ma cachette et les appuie en affaiblissant les boucliers ennemis par mes rafales. Mais ça ne suffit pas et les trois Spartans doivent faire avec. Le combat est terrible. Mais même avec leur protection, ces covenants semblent aussi forts que mes coéquipiers et sont capable de bien se défendre.

Alors que je m’apprête à aller les aider, un tir érafle mon casque. Je lève les yeux vers une passerelle où se trouvent des rapaces équipés apriori de fusils de précision. Je décide de m’occuper d’eux. Hélas ces lâches se cachent en arrière lorsque je tire. Je grimpe donc sur une caisse et saute sur la passerelle. Je commence alors un carnage dans les rangs ennemis. Puis, j’épaule mon sniper et tue un grand guerrier qui prend le dessus sur Sam. Ensuite, j’élimine les derniers résistants ainsi qu’un autre guerrier. Puis, je rejoins les troupes, qui sont toutes intactes.

« - Bien, dit John, Bryan a réussi à pirater un ordinateur avec Oméga. Ils ont découvert la pièce la plus probable à être le poste de commandement. Nous allons y aller. Je veux que huit ODSTs restent en faction pour tenir la zone et couvrir notre fuite. Les autres, avec moi. »

Nous passons par une porte qui nous mène à d’étroits couloirs. Bryan et moi passons en avant comme éclaireur. Nous ne rencontrons aucun ennemi.

Au bout de cent mètres, nous arrivons dans une pièce qui semble être la salle de contrôle des tourelles. Un bouclier sur un côté permet d’observer l’extérieur sans être aspirer dans l’espace. Nous sommes en hauteur et une rampe permet d’accéder au pont inférieur où se trouvent les commandes. On se met donc à couvert puis j’observe l’ennemi. Il y a deux guerriers bleus ainsi qu’une dizaine de grognards. Ils sont en alerte et en position défensive.

« - Sergent, on s’occupe d’une broutille, restez où vous êtes.

-Compris. »

Bryan envoie une grenade flash. Des cris de stupeur nous informent que les ennemis paniquent, nous permettant ainsi de sortir de notre couverture pour causer un carnage. Après seulement quelques instants il ne reste plus aucun ennemi.

« - Bien joué les gars, dit John. Très bien, voici le plan les gars. Escouade delta, vous continuez, pendant ce temps, nous autres allons faire diversion en attirant les covenants à l’autre bout du bâtiment. Go ! »

Ainsi, nous poursuivons notre route dans un étroit corridor. Pendant que nous marchons, guidé par Oméga, on entend les bruits de plus en plus lointains des combats qui font rage derrière nous. Même sans les voir, je les imagine terrible comme les précédents. Je suis amélioré, je suis un suer-soldat. Mais toutefois, je ne peux m’arrêter de penser que cette guerre va être terrible. On a, les Spartans, des armures de pointes et pourtant les assauts sont difficiles. Alors comment va faire l’infanterie de base ? Des boucheries vont avoir lieux, je le pressens. Et en y réfléchissant, je dois l’accepter pour dévercer toute ma rage dans les combats. Simper fidelis !

« - Halte, s’exclame Claude en se mettant accroupi derrière une colonnes contre le mur. Une patrouille. »

On se place de part et d’autre de l’allée, couvert par des colonnes et leurs ombres. Et pendant que nous retenons notre souffle et que nous ne faisons aucun mouvement, cinq grognards et deux guerriers bleus marchent en direction d’une porte à quelques mètres de nous.

« - Placez-vous ici vermines, ordonne un guerrier. Ces lâches ne passeront pas. S’ils tentent de percer la porte, vous ferez votre boulot : les retenir en crevant, dit-il en riant. Puis, nous deux on leur tombera dessus par derrière. »

Après que les élites se soient cachés, Claude nous fait signe d’avancer avec le couvert des ombres. Et une fois éloigné de la section, Bryan envoie un message au reste des forces pour les prévenir. Mais tandis qu’il s’exécute, nous arrivons dans la salle de contrôle. Et il n’est pas difficile de savoir que c’est bien elle. Il y a des paneaux de contrôle holographiques de partout, des écrans de surveillance et une console, au centre, qui doit servir à manœuvrer le vaisseau. Un élite s’en occupe, tandis que trois autres donnent des ordres à des grognards qui s’activent sur les panneaux. Ensuite, niveau architecture la salle est grande et circulaire. Deux grosse colonnes encadrent la console de contrôle et le devant est entièrement vitré, permettant de voir où va le vaisseau.

« - Merde ! s’exclame Julien. On est en sub-espace.

- Simple complication, affirme Claude. On va s’emparer du vaisseau. John, dit-il par l’intercom. Comment ça se passe ?

- Les covenants se font insistants et on a perdu trois hommes, mais on tient. Et vous, où en êtes-vous ?

- On est dans la salle de contrôle, mais on vient de voir que nous ne sommes plus en espace conventionnel. Alors autant en profiter pour prendre le contrôle du bâtiment.

- Affirmatif, je suis d’accord. Occuper la salle puis voyez si vous pouvez le manœuvrer. Puis attendez nous, nous allons vous rejoindre. On déploiera les sas pour tuer tous les covenants. Je préviens l’équipe des hangars.

- Compris. Delta, terminé. O.K., c’est parti ! »

Bryan et moi-même nous nous déplaçons sur la droite, dans l’ombre. Johnson et Julien reste au milieu et Claude et Harper passent sûr la gauche. Au signal de Boss, nous attaquons. Les grognards sont pris dans des tirs croisés monstrueux pour eux. Mais pour les élites, leurs boucliers dévient toutes les balles et ripostent en chargeant le centre. Mais Julien sort rapidement son lance-grenade en envoie ces enfoirés en enfer. Toutefois, leur chef qui diriger le vaisseau se replie derrière la console, son armure ayant résistée à une telle explosion ! Mais Bryan et Claude contre-chargent avec fusils à pompe et le tuent.

« - John, ici Delta, dit Claude par liaison COM. On a nettoyé la zone, où êtes-vous ?

- On arrive, répond-il. Mais il y a beaucoup d’ennemi. Essuyons des pertes. Besoin de soutient !

- C’est vrai. Bryan, reste ici et voit ce que tu peux faire avec cette console. Les autres, en avant ! »

Nous empruntons une porte sur la gauche nous menant à un couloir. Après quelques mètres, nous franchissons une autre porte où un hangar se trouve juste derrière. Il est exactement comme celui où nous avons atterri. De plus, nous nous trouvons en hauteur par rapport au combat.

« - Julien et Léo, vous nous couvrez, ordonne Boss. »

J’épaule alors mon sniper, quant à Julien il arme son lance-grenade. Pendant ce temps, les autres sautent en bas et prennent les ennemis à revers. Cette attaque surprise sonne les covenants qui doivent désormais combattre sur deux fronts. Les grognards ne savent que faire et sont exterminés. Du côté des élites, ce n’est pas glorieux non plus. Effectivement, ils sont totalement submergés et les détonations dues aux grenades de Julien n’arrangent pas les choses. Ensuite, pour ma part je vise efficacement les guerriers ayant une armure de couleur différente que bleue. En effet, au vue de ce qui s’est passé dans la salle de contrôle, les couleurs déterminent la puissance de l’armure, ainsi que logiquement le grade de l’officier. Donc, je vise prioritairement ces créatures à la tête. J’en abats un, puis mets en joug un seconde mais son bouclier résiste. Toutefois, il se fait abattre par Sam. Puis, tandis que j’angle mon tir sur un autre, des troupes ennemis débarquent sur la passerelle sur laquelle on est et nous prennent à revers. J’empoigne donc mon fusil d’assaut et sème la mort et la désolation dans leurs rangs. Il faut dire qu’il n’y a que de misérables grognards pour me tenir tête.

Enfin, au bout de quelques minutes le silence revient. La Bleue Team, deux ODSTs et le reste de la Delta nous rejoignent sur la passerelle. Ensuite, nous retournons dans la salle de contrôle où nous y trouvons Bryan avec trois autres ODSTs.

« - Au rapport, dit Bryan. Ces hommes ont essuyé une contre-attaque des forces ennemies. Comme vous le voyez, ils ont souffert.

- Modère tes paroles, rascaille, crache l’un des rescapés avec irritation.

- Quant à moi, continu Bryan sans tenir compte du soldat, j’ai réussi à hacker les systèmes de surveillance : il e reste qu’une poignée de covenants retranchée dans la salle de machine. Et je crois commencer à comprendre leur langage. De plus, grâce à Oméga nous avons identifié, approximativement, la destination de ce vaisseau : Uttuku, quelques parts dans le nord de la Travée de l’Attique.

- Pensez-vous que ce soit leur planète d’origine ? demande John avec avidité.

- Je n’en sais foutrement rien chef. Mais si ils voulaient aller là-bas, c’est pour une raison. Ce monde n’est pas une colonie, donc il n’y a pas d’humain à combattre. Peut-être est-ce une base ? Je ne saurais vous en dire plus, leur base de données ont été partiellement détruite par leur chef lors de notre assaut de cette salle.

- Mince, réplique 117. Bon, ne nous lançons pas une attaque suicidaire de cette mystérieuse planète. Nous devons d’abord rap… »

Le sergent est interrompu par une secousse violente qui nous projettent tous au sol. Les parois tremblent, tout le vaisseau tremble comme s’il était animé d’un démon obscur. Puis soudainement, des sons et des lumières pouvant être assimilés à des alertes retentissent dans tout le bâtiment.

« - Nom de Dieu, jure Bryan qui a réussi à rejoindre le panneau de contrôle. Il fallait sans douter, ils ont saboté les machines ! Nous allons nous écraser.

- Quoi ? hurle Sam. On est en plein sub-espace !

- Ouais, on est dans la merde, confirme Bryan avec un petit rire. »

Puis, pour rendre la scène encore plus périlleuse, une large fissure apparait à la vitre. D’elle en émane une lumière d’un blanc intense. Mais je me rends vite compte qu’il s’agit de couloir spatial que nous utilisons qui est en train de se fissurer. Et à peine me dis-je ces mots, que la fissure éclate, telle une explosion des plus puissantes renvoyant le navire dans l’espace conventionnel. Hélas, cette déflagration a causé d’innombrable dégâts. Des feux se propagent de partout, les panneaux affichent des multitudes de donner, dont je devine que ce ne sont pas de bonnes nouvelles. Mais ce n’est pas le pire. Alors que le vaisseau chute vers une planète relativement petit, je constate que les covenants sont entrain de l’assiéger avec trois bâtiments de guerre…


Chapitre VI: combattre ou mourir


14 Mars, 21h36, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, vaisseau covenant en chute libre vers Féris Field

«- Il nous faut aller à des capsules de sauvetages ! hurle Sam.

- Trop tard, dit calmement John. Il est trop tard. »

Tandis que le vaisseau continu sa chute infernale, nous essayons de nous retenir à n’importe quel objet solide. Mais les secousses s’accroissent de plus en plus au fur et à mesure que nous pénétrons dans l’atmosphère. De plus, le navire devient rapidement la proie des flammes à l’extérieur, comme à l’intérieur. Et en plus les barrières cinétiques sont totalement détruites : le bâtiment de disloque !

« - Bon… sang, arrive à dire Harper avant de se brancher sur toutes les fréquences. Marine, ne tirez pas... ne tirez pas sur le vaisseau. Il y a des soldats humains dedans ! » C’est ce que je pensais. Les secousses sont aussi dues par des tirs de DCA. Ça va mal se terminer. Et alors que je me dis ces mots, nous percutons des immeubles. Et puis, plus rien.

21h40, heure locale. Bras d’orion, secteur Voyager, camp fortifié de l’UNSC sur Féris Field

Le sergent Brandon Rilley observe le ciel. « Ce vaisseau en flamme est enfin abattu après tous ce que l’artillerie lui a mis dans sa tronche » pense le sergent. Cette journée est bien chargée pour ce combat de l’UNSC. En effet, les forces covenantes ont envahi la planète vers midi. Et depuis, les combats font rages avec une violence sans nom. Et le pire, c’est que le sergent, le seul haut-gradé survivant, doit poursuivre le combat sans savoir contre qui il se bat. Effectivement, les liaisons radios étant vite brouillées par les extra-terrestres, le commandement n’a pas pu transmettre les données, toujours confidentielles, à propos des covenants. Mais comme dit, le Rilley a autre chose à penser. Car depuis cette invasion, tout allez de travers. D’abord, la ville principale de la colonie, Morehope, qui tombe dès le premier assez, ainsi que des centaines de marines. Puis, la destruction totale depuis l’orbite de la station relais, coupant toutes possibilités de contacter les différentes poches de résistances par radio. Et enfin, cet énorme vaisseau kamikaze illuminant la nuit de ses flammes. Mais heureusement que les DCA sont encore opérationnelles.

« - Sergent, les créatures repartent à l’assaut ! »

Brandon Rilley détourne son regard sur ciel pour observer le camp. Il est situé sur le flanc d’une montagne, surplombant la ville en flammes. C’est la position idéale pour tenir un siège. Du moins pendant un temps car les provisions sont difficilement accessibles. Ensuite, il y a plusieurs tentes, toutes collées contre les parois rocheuses pour être à l’abri des bombardements. Les DCA sont placées de même, plus en hauteur. Leur champ de tir et réduit, mais elle a une ligne de mire plongeante sur l’espace aérien de la ville, ainsi que sur l’accès à notre camp. Et en parlant de cet accès, il est très étroit sur le début, puis s’élargit un peu plus à partir des premières tentes. De plus, des barricades sont dressées pour bloquer le passage et permettre des forces de se mettre à couvert.

« - Bien, alors allons-y, ordonne le sergent. »

Il empoigne son fusil d’assaut et rejoins ses hommes. Ils sont une dizaine à tenir les fortifications et le même nombreux à côté des canons pour tirer en hauteur. Et tous font feu sur une nuée de ces petites créatures difformes, commandées par ces grands guerriers semblables à des mastodontes. Heureusement, à chaque attaque il n’y en a que quelques un car, comme le sergent, tous les craignent. « Il faudrait être un titan pour ne pas avoir peur d’eux ! » se dit Rilley en voyant un dans sa lunette de visée intégrée à son fusil. Mais par chance, les extra-terrestres ne sont jamais arrivés aux barricades, ou alors en étant criblé de balles. Ainsi, les hommes sont à chaque fois relativement confiants lors des assauts et le sergent aussi. Or cette fois-ci, il a un mauvais pressentiment. En effet, cet assaut est différent des autres. Il y a plus de troupes de ces petites créatures. Rilley pense d’abord à un simple changement de stratégie standard, visant à les submerger. Mais un bruit sourd, un bruit d’explosion stoppe ses pensées et confirme ses craintes. C’est une diversion !

21h50, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, quelque part dans Morehope

Le bruit de flammes qui crépitent autour de moins assourdie mes oreilles. De plus, une odeur de calcinée envahit mes narines. Je constate ainsi que ma visière est totalement cassée. Je retire mon casque et me relève lentement. Un spectacle d’horreur et de désolation se dévoile alors. Partout, où que je regarde, règne la destruction. Il y a des buildings ravagés, tenant sur de maigres fondations. Des voitures détruites et des corps calcinés jonchent le sol. De plus, avec l’odeur du brulé on sent celle de la mort. Et même le ciel apparait comme un tombeau, illuminé par des flammes provenant de l’enfer des anciens combats. Ensuite, en regardant sur ma droite, je vois la carcasse du vaisseau, étalée sur plusieurs kilomètres et ne laissant plus rien debout dans son sillage. Et c’est alors que je remarque un ODST mort.

« - Repose en paix mon frère, dis-je avant de prendre son casque pour remplacer le mien. »

Puis, je tente de contacter les autres spartans, mais je ne reçois aucune réponse. Je n’arrive même pas à recevoir Oméga. Et alors que je vais réessayer, j’entends des bruits de combats vers le nord. C’est ainsi que, ayant toujours mes armes, je m’élance vers la source du conflit armé de mon sniper. Et Tandis que j’avance au pas de course, ce même spectacle de mort me suit de partout. Pire, il devient de plus en plus affreux au fur et à mesure que j’avance vers le lieu de l’affrontement. Les cadavres se multiplient, de toutes sortes ainsi que des impacts de balles et d'obus.

Enfin, après quelques instants j’arrive à l’aplomb d’une montagne et me mets à couvert grâce à des débris. Puis, j’utilise ma lunette pour voir ce qui se passe.

Des covenants assiègent un camp de marines. Il y a des grognards et quelques élites qui prennent les barricades du seul accès au camp. Pendant ce temps, un véhicule qui doit être un char bombarde directement l’intérieur du camp. De plus, des unités d’assaut munies de jet-pack escaladent les parois rocheuses en prenant à revers les soldats, pris dans des feux croisés. Ils tombent comme des mouches. Je vise donc rapidement les élites, et amène la mort dans leurs lignes. Puis, pour piéger l’ennemi je cache furtivement dans un cratère creusé par un bombardement. Et alors que six grognards et deux élites arrivent, je lance une grenade en plein sur un guerrier bleu. Mais elle ricoche sur son bouclier et explose sur ces petites vermines. Puis, profitant de la surprise, je quitte ma cachette, passe derrière eux et tranche le coup d’un guerrier avec mon couteau de combat. Ensuite, je lance son cadavre sur son frère et tire une slave sur les grognards. Une fois mort, je saute rapidement sur le dernier élite, le plaque au sol et lui casse le bras. Il hurle de douleur, mais réussit à se relever me donne un coup de coude en plein de le torse, fissurant mon armure et me coupant le souffle. Et en voyant, mon état il en profite pour ramasser son arme et me viser.

21h52, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, camp fortifié de l’UNSC sur Féris Field

« - Sals enfoirés ! hurle le sergent Rilley après qu’un extra-terrestre est tué un de ses hommes. Vous allez tous crever ! »

Voilà près de dix minutes que lui et ses troupes se battent. Une durée bien courte certes, mais pour tous c’est un enfer. Les forces ennemis ont réussi à prendre les barricades dès le début grâce à leur stratagème : distraire les humains pour qu’ils ne voient pas le mouvement de flanc alien appuyé par un tank. Et ça a marché. Ne moins de cinq minutes, les forces de l’UNSC ont dues se retrancher tout fond de la base pour avoir l’ennemi en face, et non pas partout. Hélas, c’est fini. Tous les soldats rescapés le savent, soit une poignée de cinq hommes dont le sergent. Mais ils tiennent. Pour vivre, pour leur famille et pour leur patrie la Terre. Ils mourront, mais pas sans avoir fait le plus de mal à l’ennemi.

« - Attention, hurle un soldat. Il rapplique en masse. »

Les derniers survivants sont à couverts derrière des caisses, attendant la charge ultime de ces immondes créatures. Et ce sont les petits qui attaquent d’abord. « - Les salauds, ils nous laissent espérant. Venez donc, vous les vrais guerriers que je vous arrache le cœur de votre torse » hurle mentalement Brandon Rilley. Malgré leur aspect fragile et le fait qu’ils semblent apeurés, les petites créatures tiennent et continuent de se déverser comme un flux ininterrompu, impossible à arrêter. Mais c’est alors que le sergent remarque une lueur sur sa gauche. Il tourne la tête et observe en contre-bas un autre combat. « Des renforts ! » se dit-il. Et au même instant, le flux est stoppé. Les aliens se replient pour quitter la montagne.

« - Merde ils vont se faire avoir, hurle Rilley. Les gars, il y a des troupes qui combattent l’ennemi en bas, c’est notre chance. GO ! »

Et sous son ordre, les soldats contre-chargent. Peut-être est-ce la dernière. Ils n’en savent rien. Ils savent juste qu’ils ne doivent pas faiblir et poursuivre le combat.

21h 50, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, aplomb du camp fortifié de l’UNSC de Morehope

Le covenant pointe son arme sur. Je suis totalement à sa merci. Mais alors que son doigt va appuyer sur la détente, un bruit sourd résonne dans toute la ville, amplifié par la montagne. Et alors que l’élite sursaute et regarde dans la direction du bruit, je profite de cette chance pour plonger sur mon ennemi. Je le désarme en lu brisant son poignet. Puis, d’un coup de pied au genou je le mets au sol. Et enfin, en tirant sa tête en arrière pour qu’il me voie, je lui tranche la gorge de mon couteau. Une fois cet adversaire achevé, je récupère mon arme et me remets en marche vers le camp, tout en restant furtif. Mais je m’arrête vite en voyant le char longer la montagne pour quitter la zone de combat. Et tandis qu’il passe, j’observe qu’il ne roule pas, il lévite ! Je reste un moment à le contempler alors qu’il disparait au loin, mais je reviens vite à moi quand j’entends de nouveaux bruits de combat. En effet, une troupe de cinq marines se battant à l’entrée du camp contre des covenants retardataires. Je reprends donc mon sniper et les soutient en éliminant deux élites. Puis, j’empoigne mon fusil et charge l’ennemi. En quelques, il ne reste aucun survivant.

« - Bon Dieu, dit un soldat. Mais qu’est-ce que vous êtes ! »

Le soldat porte des galions de sergent. De plus, il est relativement grand et à la claire. Ses yeux sont durs, dévoilant un réel passé de combattant. Mais paradoxalement, son visage est l’inverse : chaleureux, généreux. Aucune cicatrise ne défigure se fige entouré d’une barbe joignant ses oreilles.

« - Je suis le spartan Léo-015, sergent, dis-je. Mon équipe et moi étions dans ce vaisseau en flamme. Hélas, je ne crains que nous ne soyons séparés. »

Puis après ces mots, j’enlève mon caque pour leur montré que je suis bien un humain et qu’ils n’ont pas à avoir peur de moi.

« - Je suis le sergent Brandon Rilley. On a vu votre vaisseau. Drôle de manière de venir nous aider, réplique le sergent. Mais je vous ai vu abattre ces bâtards efficacement. Et tout ce que je veux, c’est sortir ce qui me reste de gars de cet enfer. Alors on un peut-être un compromis.

- Tout à fait. Aidez-moi à retrouver mes frères, et avec nous renverrons ces engeances-là d’où elles viennent.

- Alors c’est partit, conclut Rilley. » Nous partons donc. Mais on ne peut commencer les recherches n’importe comment. Et de plus, ce retrait soudain des troupes est inquiétant. C’est pourquoi je propose au sergent de reconquérir la station relais. Après tout, seule les antennes son détruite, je pourrai toujours me brancher et faire antenne avec mon armure.

« - Fait-elle aussi toaster ? ironisa le sergent. »

Une fois le plan accepté la troupe, avec moi en éclaireur, part en direction du nord,, la station étant à un kilomètre en haut de la montagne. Une fois là-bas, on empruntera un ascenseur pour grimper au sommet.

« - Cachez-vous, ordonné-je rapidement. »

Une patrouille ennemie passe juste devant moi. Mais heureusement les covenants ne remarquent rien. Puis, nous reprenons notre marche. Mais notre avancée est inlassablement stoppée par des patrouilles. Et ce n’est qu’une fois près de la station que je comprends pourquoi : la station est devenu une véritable forteresse covenante. Des troupes quadrillent le secteur et ils ont déjà implanté des structures pour remplacer les antennes.

« - Mais qu’est-ce… commence le sergent. »

Un bruit résonne de nouveau dans toute la ville. Le même que celui que j’ai entendu auparavant. Et je sais enfin sous origine : cette forteresse. Mais que préparent les covenants ?

« - On en pourra jamais arriver là-bas vivants, dit un soldat.

- C’est sûr, dis-je à mon tour. Mais il le faut.

- Hé, minute mon gars. Je n’enverrai jamais mes hommes à l’abattoir.

- Je n’enverrai jamais un frère d’arme à l’abattoir, rassurez-vous. Mais il faut infiltrer le complexe. »

Je me mets alors à analyser les lieux. Dommage que je n’ai plus mon casque, il m’aurait permis de trouver plus facilement des failles structurelles pour élaborer un plan. Mais je dois y arriver nom de Dieu ! Il faut que je réfléchisse allé ! Hé, mais qu’est-ce que c’est ? Ca y est je sais !

« - Vous voyez ce convoi, sur notre droite ? demandé-je. »

- Les enfoirés, ils ont des prisonniers.

- Sergent, il va falloir que vous me fassiez totalement confiance.

- Je crains le pire soldat.

- Je vais les attaquer. Mais ce sera du bluff. Profitant de la confusion, vous rejoindre les prisonniers. Puis, je ferai croire à ma fuite.

- Quoi ? Je comprends rien vous voulez que je sois prisonnier ?

- Oui. Vous aurez l’avantege de n’avoir aucun lien et de posséder un pistolet. Vous serez avec ces hommes pour voir ce que ce passe dans la station et préparer une attaque. Pendant ce temps, vous ( je m’adresse aux autres soldats) vous resterez ici à attendre le commencement des combats, puis vous attaquerez par surprise. Et quant à moi, je veillerai sur vous sergent.

- Et comment ?

- Je vais escalader la montagne. »

Le sergent hésite une fraction de seconde, mais accepte le plan. Nous nous mettons sur le champ en place, le convoi étant très près. Le sergent rampe parmi les décombres. Puis, une fois assez près des prisonniers, je lance mon assaut. Je charge les covenants en hurlant pour attirer leur attention. Et le plan marche à merveille : j’attire toute leur attention. Je tue un élite de ma lame, lui colle une grenade dans son armure et le lance dans le tas de grognards devant moi. La grenade explose et les tue ou les sonne tous. Puis, voyant le sergent avec les soldats, je prends la fuite. Utilisant le corps d’un élite sur le sol, je le propulse loin pour leurrer l’ennemi, l’obscurité régnant. Ensuite, je parcours une centaine de mètres avant de m’arrêter, vérifier que personne ne me suit et d’entamer enfin l’ascension de la montagne.

Posté le : 21/09/2013


👍

0

❤️

0

🔥

0

😮

0

🤣

0

😡

0


Il n'y a pas encore eu de commentaire pour cette création.