PARASITE - ORIGINS

Chapitre 1 : Au Commencement, il y eu l'atome...

Un atome. Seul. Au stade le plus primaire de son évolution. Puis un deuxième. Un troisième. Petit à petit des dizaines, des centaines, des milliers d'atomes se regroupent en une seule entité. 

"- Ca marche monsieur !"

L'évolution est en marche. Les minuscules petits atomes ne cessent de se regrouper, toujours plus rapidement. Trop rapidement. Les atomes se regroupant, forme des molécules. Ces molécules, à leur tour, se divise, se multiplient, se regroupent selon un cycle devenu mécanique.

"- Il ne cesse de croître monsieur ! Son mécanisme de division cellulaire est optimal !
- Quel est son état ?
- Je dirais qu'il n'en est qu'au début. Mais attendez une seconde...Qu'est ce que...
- Que se passe t-il ?
- Je...C'est impossible...
- Que se passe t-il Scrour ?!"

Les molécules grandissent, s'alignent, forment des structures, des complexes d'une formidable architecture. Chaque élément a sa place. L'harmonie s'installe et demeure, au fur et à mesure que la croissance opère. Les atomes s'emboîtent, se déboîtent, se déséquilibrent, se rééquilibrent dans une harmonie parfaite. 

"- Il y a...Il y a...un...problème...
- Comment cela ?!
- Sa phase de mitose...C'est impossible...Comment peut-il...
- Scrour ! Nom de Dieu, expliques toi !
- Les cellules ne se divisent pas normalement monsieur...
- Tu désires vraiment que je m'énerve ?! Craches le morceau Scrour !
- Le mécanisme de mitose, chez un Covenant normal, permet à une cellule mère de se diviser en deux cellules filles selon des phases très précises...La prophase, la métapha...
- Je sais tout cela Scrour ! Quel est le problème ?"

L'architecture se fait plus précise. Les molécules forment désormais des réseaux, se scindant en multiples routes, des corps solides, des corps liquides. Chaque élément se voit attribuer des caractéristiques physiques. 
La première phase est terminée. 

"- Je ne peux expliquer monsieur, regardez par vous même..."

La deuxième phase débute. Les corps solides se regroupent en devenant un ensemble compact, la première carapace contre le monde extérieure...

"- De la peau ?! Il ne vit que depuis deux minutes ! Comment peut-il déjà constituer une peau ?! Scrour, imbécile, qu'as tu fait ?!
- Rien du tout monsieur ! J'ai respecté scrupuleusement le protocole ! "

La peau est désormais en place. Les réseaux se tournent alors vers l'intérieur. Les tissus musculaires se créent. Avec eux, le pouvoir de créer une pression, d'user de force physique. De se mouvoir.

"- Scrour ! Il bouge !"

Les réseaux se développent alors pour créer un système d'autorégulation des pensées, des idées. Une tour de contrôle du corps. Un cerveau. Soudain, il prend conscience qu'il peut réfléchir. Et il aime ça. Il aime surtout la sensation que cela lui procure. Mais ce n'est qu'a ce moment là, qu'il se rend également compte qu'il a des désirs, des besoins. Des besoins primaires. Il a faim. Très faim. Terriblement faim.

"- Scrour, il grandit encore ! Le caisson va céder ! Sonnez l'alarme ! Code Plasma ! Code Plasma !"

Il grandissait. De plus en plus. Le plaisir que cela lui procurait était sans limite. La pression qu'il exerçait sur le caisson se fit plus forte. La vitre trembla. Vacilla. Sa croissance semblait ne plus pouvoir s'arrêter. La vitre se brisa en même temps que l'alarme retentit. Sa prison réduite à néant, il s'éclipsa hors de l'amas de bouts de verre. Parallèlement, l'évolution suivait son cours. Les connexions électriques entre ses neurones prirent une toute autre tournure. Il ressentit sa faim plus violemment. Il sentait une présence sans savoir si elle était amie ou ennemie. Qu'importe, il devait se nourrir. Il pouvait se nourrir. Le Tout Puissant venait de lui faire cadeau de l'instinct de survie.
Sans réfléchir, il se rua sur cette présence. S'en rapprochant, il se rendit compte qu'elle devait mesurer plus de sept fois sa taille. S'en rapprochant, la faim allait croissante, passant d'un stade douloureux à un stade de folie extrême. 

"- Aidez moi ! A l'aide ! Il m'attaque !"

Il bondit sur sa proie. La présence esquissa un mouvement. Il ne devait pas le laisser s'échapper. Est ce qu'on laisse échapper sa nourriture ? Ses neurones, analysant sans cesse la situation, lui intimait les déplacements à faire, les actions à accomplir. Et, chose surprenante, son corps lui obéissait. C'est ainsi qu'il passa sous la table, grimpa le long du mur pour finalement se retrouver au plafond. Ses yeux cherchait constamment le meilleur angle pour observer sa proie. En attendant le moment propice pour bondir sur lui. Pour attaquer. 

Scrour se jeta à terre. Il voyait le fusil à plasma à l'autre bout de la pièce. Il devait l'atteindre. Sa vie en dépendait. La Chose l'observait. Il le savait. Tremblant de peur, il se précipita au devant de la table de laboratoire, marchant sur les débris de verre, renversant les meubles pour la ralentir. Peine perdu. Empoignant le fusil à plasma, il se retourna.

Ce fut le signal. Il bondit. Tombant sur le malheureux, il tenta une intrusion dans son corps par la bouche. Mais cette présence se débattait. Une violente douleur le propulsa à terre, accompagné d'un son rauque aux allures de requiem pour les morts. Ce fut la douleur de trop. La folie prit le contrôle de son corps. Ce fut le noir complet.

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Quand il repris conscience, il était toujours dans la salle de laboratoire. L'alarme qui vomissait son avertissement avait cessé. Tout était calme. Le silence était complet. En se relevant, un détail l'interpella. Il était...beaucoup...beaucoup...beaucoup plus grand. Autre détail pour le moins inattendu, des sortes de tentacules dépassait de son buste. Deux au niveau du tronc supérieur, et deux au niveau du bassin. Chose d'autant plus étrange, son cerveau les commandait comme au reste de son corps. Comment avait-il pu passer d'un stade de petit être organique à celui d'un colosse de sept fois sa taille initiale en à peine si peu de temps ? En se concentrant sur la salle en elle même, en écartant l'aspect post-apocalyptique du laboratoire, les bureaux renversées, les chaises détruites ou encore les caissons en verre brisés, il prit conscience que la présence n'était plus là. Où pouvait t-elle bien être ? 

Il la chercha un moment, soulevant des gravats, faisant valser des débris. Rien. Il regarda machinalement dans une vitre. Le reflet qu'il vit l'interpella. Le reflet du miroir était une chose d'environ 2.70m. Solidement battit, elle ne ressemblait en rien à tout ce qu'il avait pu imaginer jusqu'a maintenant. Elle l'observait, ses tentacules frémissantes, avec un air surpris. 

Les idées se bousculèrent dans sa tête. Les éléments se reconstituèrent. Des voix résonnèrent dans sa tête. Il se souvenait de la lutte contre la présence, de sa faim terrible. Il se souvenait de cette douleur et de ce cri rauque. Il essaya de se rappeler ce qu'il s'était passé après. Mais rien. Rien du tout ne lui revenait. 

" - Code Plasma ! Code Plasma ! "
Le Code Plasma. Qu'est ce que cela pouvait bien être ? 
" - De la peau ? Il ne vit que depuis deux minutes !"
Serait ce de lui qu'on parle ? En quoi le fait d'avoir une enveloppe corporelle serait quelque chose d'étrange ?
" - Il ne cesse de croître monsieur ! "

Oui c'était sur. C'est de lui qu'on parlait. Mais qui était-il ? Que lui voulait-on ?
Puis tout devint clair. Cette faim insatiable. Cette croissance soudaine. Sept fois sa taille initiale. Sept.
Il faisait la même taille que la Présence. 
Il avait prit son corps. Voila pourquoi il ne se souvenait de rien. Il assimilait encore ce nouvel hôte. La sensation qui découla de cette prise de conscience fut pour lui orgasmique. Il pouvait se multiplier. Il savait ce que cela impliquait. Il était la parfaite création du Tout Puissant.
Pourtant une question le taraudait toujours. Qui était-il exactement ? Il sortit du laboratoire. Déambulant dans des couloirs qui se ressemblaient tous, il erra un long moment allant de découverte en découverte. Des prisons de verres étaient présentes dans toute les salles. A l'intérieur, des organismes semblables à lui. Mais au fur et à mesure qu'il les libérait, il prit conscience qu'aucun n'avait survécu. Ainsi donc, il serait le seul ? Voila pourquoi il semblait si exceptionnel.
Il voulait s'enfuir désormais. Il se dirigea vers l'entrée du laboratoire.
C'est arrivé à l'entrée du complexe, déserte également, qu'il lut l'inscription. Du langage forerunner. Cela l'étonna. Comment arrivait t-il à décrypter les dessins sur le mur ? Et plus encore, comment arriver t-il à le comprendre ?
Pour la première fois depuis sa création, ses neurones ordonnèrent à son semblant de bouche d'user de la parole.

"- Laboratoire n°174 : Projet Inferi Redivivus."
Il se regarda dans une vitre à proximité.
"- Alors voici donc mon nom. Inferi Redivivus. Du Forerunner."
La simple prononciation du mot Forerunner lui inspira du dégoût, sans qu'il sache pourquoi. Peut-être un précepte du futur ? Il continua à lire : "Installation 04".
Un rire s'empara de lui. 
"- L'Installation 04. Hum..."

Tout les éléments étaient en place. L'histoire avait désormais une chronologie. Et l'avenir ? Il allait l'écrire.
"- Inferi Redivivius. Trop complexe dans cette langue."

Il regarda autour de lui. Au pied d'un bureau à terre, des dossiers gisaient au sol. Il en prit au hasard.

" - Système solaire n°456896. 8 planètes. 1 race intelligente. La Terre. Les Humains."
Le dossier était accompagné d'une traduction en forerunner.
" - Inferi Redivivus. Le Fossoyeur."

Il avait un but, il avait désormais un nom.

Chapitre 2 : Puis vint la molécule...

"- Grand Inquisiteur, le Secteur Est est vide !
- Excellent, soldat."
- Nous n'avons rien fait Monsieur. Il n'y avait personne à notre arrivée.
L'Inquisiteur scrutait les colonnes massives de l'Installation 04. "Etrange que les Covenants n'est jamais atteint cette galaxie, pensa t-il. Avec leur technologie, ils auraient pu poser le pied ici bien avant nous. Les Prophètes sont des imbéciles de n'avoir pas ordonné une prise complète de ce système stellaire.

- Grand Inquisiteur ! Grand Inquisiteur !
Un soldat apparut à l'angle d'un couloir. Essoufflé et tenant dans sa main un holodisque, il posa les mains sur ses genoux pour reprendre son souffle.
- Que se passe-t-il soldat ?
- J'ai trouvé ça Monsieur.

Il lui tendit l'holodisque. L'Inquisiteur le prit et ordonna :

- Neuronex, lis moi ça.

L'IA prénommé Neuronex apparut dans le gant de L'Inquisiteur. Les données téléchargées, une image apparut. Des chercheurs s'affairaient autour de gigantesques caissons en verre. Neuronex prit la parole :

- C'est l'holodisque de sécurité de l'Installation 04 Monsieur. D'après mes sources, la dernière transmission date d'il y a un mois. Cette vidéo a été prise après cette période.
- Des rapports d'informations ?
- Non rien hormis quelques dossiers sur une nouvelle race potentiellement intelligente qu'on a trouvé dans un système éloigné. Les...Humains...

Un soldat maugréa :
- Une race de plus. Allons bon. On a déjà pas assez de problème avec ces foutus Covenant. Maintenant, faut qu'on se farcisse des....Humains...
- Cette installation est une installation Forerunner monsieur. Apparemment, ces derniers d'entre eux effectuaient des expériences mais impossible de savoir sur quoi. Les données sont cryptées avec des codes dont je ne comprend pas la signification.
Un des soldats s'écria :
- Putain ! Tout ça pour rien ! On va se faire bouffer tout cru par les Covenant si on a pas ces codes bordel ! On est les derniers Floods encore en vie putain ! LES DERNIERS !!!!
- SILENCE !!! 
La voix de l'Inquisiteur résonna comme un hurlement entre les colonnes de l'Installation. 
- LES COVENANTS NE MARCHERONT JAMAIS SUR LE PEUPLE FLOOD !!! JAMAIS !!! OUI, NOUS SOMMES LES SEULS SURVIVANTS !!! OUI, NOUS N'AVONS PAS LA TECHNOLOGIE DES FORERUNNER NI MEME CELLE DES COVENANTS !!! MAIS NOUS NE LES LAISSERONS PAS PRENDRE NOTRE SYSTEME SOLAIRE !!! "NOUS FAIRE MANGER TOUT CRU" ???!!! C'EST MOI QUI VAIS VOUS MANGER TOUT CRU SOLDAT !!! NOUS AVONS ENCORE NOTRE DIGNITE !!! NOUS NE MOURRONT PAS SANS NOUS BATTRE !!! ET CE, AVEC OU SANS CODES C'EST COMPRIS ???!!!

Un silence de mort suivit cette tirade. Novanex disparut dans la combinaison du Grand Inquisiteur sans esquisser ne serait-ce qu'un battement de cil. Après quelques secondes, le soldat rebelle se plaça au garde à vous, bientôt imité par tout le reste de l'équipe.

- Pardonnez moi Grand Inquisiteur. Je ne voulais pas vous offenser. Vous avez raison. Je me battrai à vos cotés jusqu'a la mort ! Gloire aux Flood !
- GLOIRE AUX FLOOD !!! reprirent en coeur les soldats. 
- Fouillez le périmètre ! Nous avons déjà le téléporteur ! Trouvez moi une manière de briser ces codes et nous rentrerons chez nous ! acheva Le Grand Inquisiteur.

______________________

Il avait tout observé. Tout entendu. Le Fossoyeur regardait, depuis le plafond, tapis dans l'ombre, la petite équipe de soldats avançant dans l'Installation 04. Ainsi donc il existait une autre civilisation que les Forerunner. Plusieurs même. Les Covenants. Les Floods. Les espoirs du Fossoyeur grandissaient. Il savait désormais qui était ses ennemis . Il savait aussi que sa multiplication pouvait débuter. Ces "Floods" serait les premiers. Les autres viendrait. Mais il ne faut pas se précipiter. Agir intelligemment est préférable. D'abord se concentrer sur cet "Inquisiteur". Les quelques cellules qu'il avaient réussi à sauver des caissons ; ses Enfants ; allaient lui être utiles. Ces soldats feraient un festin de roi pour eux. Ils ont tellement faim. Comme il l'avait répété des centaines de fois, il essaya de faire le vide dans sa tête. Puis il essaya. Une première fois. Sans succès. Une deuxième. Nouvel échec. Tentant de se concentrer toujours plus, il essaya une nouvelle fois. Ce fut un succès. Le contact mental avec toutes les cellules de l'installation fut établie. Il sentait les cellules avoisinantes, connaissait leur positions, ressentait leurs envies. 

" - Marchez vers ces soldats, mes enfants. Régalez vous."

Une sensation de bonheur intense le secoua de part et d'autre de son corps. C'était le bonheur que tous ses enfants lui transmettaient. Un merci de soulagement.
Ils sont en marche.
Lui doit se concentrer sur l'Inquisiteur. Ce Flood ne ressemble pas aux autres. Il semble plus intelligent, plus fort. Cet hôte ci lui est réservé. Quittant sa cachette, il entreprit la filature de l'Inquisiteur. Ce dernier avait prit un autre chemin que le reste de son équipe. " Une folie, pensa le Fossoyeur. Se séparer de son groupe est la dernière chose à faire dans ces conditions." 
Il le suivit jusque que dans la salle des Cryo-ingénieurs. 
" Etrange, pensa t-il. Quel est l'intérêt de vouloir utiliser des caissons cryogéniques ?"
Soudain, sans que le Fossoyeur n'est eu le temps de comprendre, la porte de la salle se verrouilla et l'Inquisiteur, se retournant, pointa son fusil à plasma sur lui.
" Un piège ! C'est un piège ! Il m'a vu depuis le début ! "
D'un bond, il évita une première rafale de tir qui vint s'abattre sur le mur avec un bruit strident.

" - Tu pensais vraiment que je ne t'avais pas vu, Créature du démon ?

Les rafales repartirent de plus belle. Le Fossoyeur tenta de reprendre contact avec ses enfants. Il avait besoin d'aide. Ce fut un échec supplémentaire. Il avait déjà du mal au calme alors en pleine action ! Il n'avait pas le choix. Il passa à l'attaque. Ses tentacules prirent la forme de pointes acérées. Avec une force de titan, il se rua sur l'Inquisiteur avec une rage de démon. Ce dernier, surpris, n'eut que le temps d'effectuer une roulade. Le Fossoyeur tenta de planter ses griffes dans le torse de son adversaire mais ce fut l'acier qui l'accueillit. En se retournant, il vit le Flood qui le regardait, fusil pointé sur lui. Les deux combattants s'observaient désormais.

" - Qui es-tu ? dit l'Inquisiteur, la voix tremblante. 
- Je suis le Fossoyeur.
- D'où viens tu ?
- D'ici.
- Que veux tu ?
- Ta vie.

L'Inquisiteur avala sa salive. Il remarqua que son bras tremblait. Impossible. Comment lui, le plus grand chef Flood de tout les temps, pouvait t-il avoir peur ?
Le Fossoyeur le remarqua. 
Ce dernier eut soudain une prise de conscience extraordinaire. Une idée de génie.

- Je peux t'aider, annonça t-il. Sans prendre ta vie.
L'Inquisiteur parut étonné. 
- M'aider ?
A cet instant la porte Nord de la salle s'ouvrit. Les soldats Floods rentrèrent paniqués. 
- IL FAUT FERMER CETTE PORTE !!!

Ce qu'il firent donc. En moins de 10 secondes, la porte était verrouillée. Le Fossoyeur en profita pour se connecter avec ses enfants. Essai réussi du premier coup. Ses Enfants étaient là, juste derrière la porte. Il sentit alors la colère. Une certaine folie. Il devait la contenir. Si son plan marchait, il aurait gagné. 
Les soldats, qui s'étaient retournés, poussèrent un cri d'horreur. Certains tombèrent à terre de stupéfaction. Un courageux, arme au poing, vida son chargeur sur le Fossoyeur qui esquiva en sautant au plafond. Les soldats se relevèrent, prêt à tirer. 

- STOOOOOOP !!!!
La voix de l'Inquisiteur résonna dans la pièce avec la fermeté d'un roc. Se tournant vers ses soldats, il annonça :
- Il peut nous aider.
Les soldats le regardèrent interloqués. Personne n'osait parler.
L' Inquisiteur prit la parole.

- Fossoyeur, je ne sais pas d'où tu viens, ni même ce que tu es, ni même quelles sont tes intentions, mais tu me propose de l'aide. J'en conclue donc que tu n'es pas un ennemi. 

Le Fossoyeur jubilait intérieurement. Cet imbécile était en train de tomber dans son piège. 

- Si tu as tout entendu comme tu le disais tout à l'heure, reprit l'Inquisiteur, tu sais que mon peuple va mal. Nous sommes les derniers survivants du peuple Flood. Nous vivions autrefois sur Das Minar, une planète situé à plusieurs mille d'ici, dans le système solaire d'Erasmos. Mais les Covenants ont détruit notre monde, et nous avons dû fuir. Loin. Très loin. Trop loin. Nous avons appris depuis peu que les Covenants ont déserté le système d'Erasmos. Mais notre vaisseau n'est pas assez puissant pour effectuer le voyage de retour. Notre IA nous a dit que cette Installation détenait un système de téléportation conçu par les Forerunner. Nous en avons besoin pour retourner sur notre planète.
- Je peux vous aider, répondit le Fossoyeur, et vous donner bien plus encore...

Il devait passer à l'action. Maintenant. Refermer le piège.

- Bien...Plus...?
- La vengeance.
- Expliques toi.
- Je peux vous donner quelque chose pour éliminer définitivement les Covenants. Une arme.

Ca va marcher. Il le sait. Il y est presque.

- Une arme ? Laquelle ?
- Nous.
- Vous ?
- Oui. Nous.
- Je ne comprend pas.

Le Fossoyeur ruminait. Cet homme est décidément vraiment stupide. Il tombe directement dans son piège.

- Mes enfants sont derrière cette porte. Si vous les laissez entrer, ils vous donneront le pouvoir d'éradiquer le menace Covenant. Définitivement.

Un soldat prit la parole. 
- T'es malade ou quoi ?! Grand Inquisiteur ! Ces trucs vont nous bouffer ! Ils vont nous désosser et nous digérer lentement !
- Mes Enfants ne vous feront pas de mal si je ne leur demande pas, reprit le Fossoyeur.
- Quel est la contrepartie ? rétorqua l'Inquisiteur.

Les soldats n'en croyaient pas leurs oreilles. Comment leur chef pouvait-il leur faire ça ? Le soldat rebelle s'exclama : 

- Allez vous faire foutre ! Je laisserais pas ces choses me bouffer ! On est à deux doigts de la paix !
Pointant son arme sur le Fossoyeur, il déclara :
- Pour les Floods...
Un coup de feu retentit. Le soldat tomba au sol, la vie l'ayant quitté. Les soldats regardèrent l'Inquisiteur, l'arme au poing, qui venait d'abattre un de ses hommes. 
- Tais toi, dit-il simplement. Tu parles de paix sans savoir ce que c'est. A quoi sert de vivre en paix si l'on vit dans la peur ? Je ne veux pas de ça. Alors, quelle est la contrepartie ?
Le Fossoyeur aurait voulu hurler de rire. Voir ces créatures sous évolués se disputer et se détruire elles même était jouissif. Mais son plan n'était pas encore accompli. Il devait attendre encore un peu.

- Je veux utiliser le téléporteur. 
l'Inquisiteur eut une seconde de réflexion.
- C'est d'accord. A la condition que tu me garantisse que les Covenants seront morts et enterrées.
Les soldats se regardèrent sans comprendre.
- J'en fais le serment, répondit le Fossoyeur.

Ca y'est. il avait gagné. Maintenant, ces imbéciles allaient laissés entrer ses Enfants.

- Ouvrez la porte.
Les soldats regardèrent leur chef avec étonnement. Ils n'étaient absolument pas convaincus par les arguments du Fossoyeur.
- OUVREZ LA PORTE SOLDATS !

A contrecoeur, les soldats se dirigèrent vers la porte. Peut être la chose parlante avait raison. Peut être qu'ils vaincrait les Covenants avec la Chose Parlante. L'espoir renaissait pour les Floods. Leur civilisation ne s'éteindrait donc pas. C'est la seul solution qu'ils avaient...
Ils ouvrirent alors la porte.

" C'est le moment mes Enfants. bon appétit. " dit le Fossoyeur par télépathie.
Les parasites s'infiltrèrent dans la salle et sautèrent sur les soldats. La mort défèrla sur les soldats Flood avec la rapidité du serpent. Ces derniers, paniqués, ne surent pas quoi faire. Le Fossoyeur profita de ce moment d'inattention et bondit sur l'Inquisiteur en lui plantant ses tentacules dans la poitrine. Ce dernier le regarda avec incompréhension.
- Pauvre imbécile, jubila le Fossoyeur. Tu pensais vraiment que je vous aiderais ?
- Tu...avais...promis...
- Et je tiendrais ma promesse. Les Covenants mourront. Comme toutes les autres créatures de cet univers. Nous les tueront jusqu'au derniers. Et nous deviendrons les rois d'un nouveau monde....Et je vais te faire un cadeau. Le nom de ton peuple sera le nom du mien. Les "Floods" deviendront les maître de l'Univers. Mais tu n'en fais plus partie.

La vie quitta l'Inquisiteur. Les derniers soldats qui luttaient encore furent parasités par les Enfants du Fossoyeur.
Le Fossoyeur avait réussi. Il a désormais une troupe de soldats sous ses ordres. 
L'invasion vient de débuter.