DIVERS - Fan fiction
La résurrection d'un héros
C'est une fanfiction qui se situe juste après la fin de Halo 3.
Prologue
Le noir profond de l'espace pénétrait l'esprit du capitaine Wallace à travers la vitre principale du pont du vaisseau, ses heures de sommeil se faisait de plus en plus courtes, c'est pourquoi il se laissait parfois bercer par le calme et la sérénité que peut apporter le vide. Juste avant qu'il ne sombre dans le pays des rêves, un signal sur son tableau de bord attira son attention. Un voyant rouge clignotait avec rage et un son aigu se fit entendre. Le signal d'une balise de détresse était affiché : "Sierra-117". Il fronça les sourcils et se disait qu'il avait déjà entendu ce nom quelque part. Mais vu que son cerveau ne voulait pas lui fournir les informations necessaires, il se dit qu'il devrait mieux aller voir ça de plus près. Il leva la tête et donna un ordre à ses sous capitaines :
- Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on a capté un signal de détresse, donc faîtes moi les manoeuvres d'approches habituelles, je vous transfère les coordonnées.
D'un mouvement de doigt, les coordonnées stellaires s'affichèrent sur les écrans des sous capitaines, l'un des deux se leva et annonça :
- Babord à 20 degrés, moteur à 50% décroissant à 0 jusqu'à la cible ! déclara t'il avec sérieux.
Le second sous capitaine, lui, réveillait les soldats spécialisés pour la récupération spatiale, et leur demandait de s'équiper pour être prêt dans les 10 minutes.
Tout cette agitation fut interrompue par l'intervention du « scruteur », l'homme chargé de surveiller l'espace environnant :
- Je détecte un gros vaisseau sur mon radar ... Non, une partie d'un gros vaisseau ...
- Une partie ? Comment ça ? Il a explosé ? interrogea Wallace
- Non, il semble qu'il soit coupé net, les capteurs sont clairs là dessus : il n'y a pas de débris ou trace d'explosion.
La discussion fut troublée par l'apparition soudaine d'un hologramme sur la droite du capitaine, il représentait une femme aux longs cheveux, avec un nez un peu aplati et les yeux bridés. C'est une I.A de septième génération, la toute dernière technologie en terme d'intelligence artificielle. Résultante d'une collaboration étroite entre les humains et les élites. Elle prit soudainement la parole :
- Tiens, il semble que nous ayons des invités ( elle sourit puis reprit ), et d'après mes analyses, ce vaisseau n'est pas dans ma base de données et nous n'avons pas reçu de papier nous indiquant la disparition d'un vaisseau quelconque ... Vos ordres mon capitaine ?
- C'est déjà fait. Dis moi Clarence, où est ce que tu trainassais encore ?
L'I.A l'ignora comme si elle avait quelque chose à cacher, mais elle resta droite, comme à l'habitude elle regarda son supérieur avec un air interrogatif, légèrement pueril. Wallace soupira, il en avait assez de cet amas d'octects qui n'en faisait qu'à sa tête ... Plus c'est évolué, plus c'est capricieux.
- Bon, affrète un vaisseau pour une équipe de récupérati...
- Déjà fait, interrompit Clarence avec un air plus mature et sérieux, ce sont tes hommes qui sont lents, je ne peux rien y faire ...
* * *
Le lieutenant Stucker et son unité étaient fin prêts, tous leurs équipements étaient chargés dans le Pélican Explorer, version hermétique du mythique véhicule aérien permettant des sorties dans l'espace. Les soldats semblaient réveillés pour la plupart, certains somnolaient encore un peu mais restaient tous sur le qui vive, tous attendant le signal pour embarquer. Stucker haussa la voix et commença :
- Bon les gars, ceci est une mission de sauvetage, le signal d'une balise de détresse a été capté par le Poste de Commandement, notre capitaine veut voir qui est à l'origine de ça, donc vous avez intérêt à me trouver ce colis. Nous allons pénétrer dans un vaisseau coupé en deux, donc non pressurisé par endroits théoriquement, alors déguisement obligatoire !
Et le lieutenant s'attarda sur les détails, jusqu'à que Clarence les avertisse qu'ils devaient décoller, chacun content de pouvoir enfin se dégourdir les guibolles après ce long voyage de surveillance autour de la galaxie Orion, les soldats entrèrent dans le Pelican avec joie. Une fois rempli, le pilote du vaisseau annonça le décollage.
Après différentes manoeuvres d'approche, dû au mouvement de la moitié de vaisseau qui flottait irrémédiablement dans l'espace, la formation put commencer son exploration de l'épave. Ils arrivèrent dans un couloir encore pressurisé, mais sans apesanteur.
- Et beh, c'est archaïque ici, t'as vu la configuration des couloirs un peu ? On se croirait au moyen age ... lance un des soldats en rigolant.
- Ouais, t'as raison, il a quel age ce vaisseau d'après toi ? 50, 100 ans ? répondit son coéquipier.
- Ouais, pas loin ...
- C'est fini vous deux ? Vous en avez pas marre de parler ? On est en mission je vous rappelle. Corrigea le lieutenant Stuckers avec autorité.
- Chef, oui chef ! renvoyèrent les deux perturbateurs.
Le soldat Djarnkovski en tête de file tient entre ses mains une U.P ( unité portable ) qui lui permet de tracer le signal que produit la balise. Une flèche sur l'écran donne la direction à suivre et le nombre de mètres restant. Soudain, l'éclaireur rompit le silence :
- Chef, c'est la porte de droite, le signal est au plus fort, et l'U.P m'indique qu'il n'y a aucune présence de l'autre côté.
- Bien, préparez vos armes au cas où, ordonne le Lieutenant Stucker, John, tu peux m'ouvrir cette porte ?
- À vos ordres chef, fait t'il en s'approchant de la porte.
Le reste de l'unité l'entoura et prit une position réglementaire de couverture pour que rien ne vienne le perturber. Après quelques instants, il reprit :
- Il semble qu'il n'y ai aucune alimentation, il va falloir la faire sauter.
- Et bien fais toi plaisir va !
Le soldat John sortit de son sac à dos un ensemble de charges C10, silencieuses mais d'une puissance dévastatrice, et les posa sur les endroits stratégiques de la porte que l'on peut trouver dans tous les bons manuels tactiques de l'UNSC, il planta une amorce et demanda à l'unité de reculer. Une fois tout le monde à l'abri, il écrasa le bouton rouge sur la droite de son U.P, ce qui fit exploser les charges. Comme prévu, la porte fut projetée contre les murs métalliques du couloir de tout son poids dans un fracas à réveiller le plus mort des morts. Et chose inattendue, une voix féminine se fit entendre, avec un timbre légèrement synthétique.
- Ah ! Enfin vous voilà, ça fait 47 années que je poireaute pour que des secours arrivent, la guerre vous a ramolli on dirait !
Un silence morbide s'en suivit, les soldats se regardant les uns et les autres vérifiant si cette voix n'était pas le produit d'hallucinations dues aux horribles repas que sert la cantine du vaisseau. L'un d'eux demanda avec de grands yeux étonnés :
- J'ai pas rêvé, non ?
- Euuuh, non, on dirait pas ... répondit son partenaire de droite.
- BON ! Magnez vous, sinon je vous botte le cul, il y a un soldat qui a besoin de vous. beugla la voix féminine.
L'unité s'approcha prudemment de l'entrée pour ensuite se coller au mur juste à la droite de la nouvelle ouverture. Le soldat de tête sortit une mini-caméra qu'il plaça au bord de l'entrée de la mystérieuse salle. Une image s'afficha sur son U.P pour laisser apparaître une sombre salle, entièrement vide à l'exception d'un tube cryogénique éclairé par la lueur violacée artificielle d'une femme reposant sur un piedestal. C'était une intelligence artificielle, mais elle semblait moins avancée que les I.A actuelles. Elle semblait en colère, peut être à cause de la lenteur des secours. Elle prit alors la parole :
- Bon, c'est bon, vous avez vu qu'il n'y a pas de danger ? Mes batteries sont bientôt à plat, et pareil pour le tube cryogénique de John. Donc sortez nous vite d'ici.
Le lieutenant commençait à en avoir assez du comportement de l'I.A capricieuse et lui rétorqua en sortant sa tête :
- Identifiez vous !
- Je suis Cortana, anciennement l'intelligence artificielle du vaisseau Pillar Of Autum et actuellement la partenaire de la marmotte derrière moi, je vous transmets mes codes d'identification sur l'un de vos appareils. Satisfait ?
Des données furent reçues comme par magie sur l'U.P de Djarnkovski, avec toutes les caractéristiques de l'I.A. Son code ne semblait pas correct, peut être obsolète, mais le lieutenant ne s'en souciait pas, il lui demanda :
- Cortana ? La Cortana dont tout le monde a parlé après la guerre ? Celle qui a accompagné le Héros ?
- Euh, oui, j'imagine. Il serait peut être temps que je mette à jour mes flux RSS moi ... Ce trou est tellement paumé qu'on a même pas de connexion extérieure ...
Le lieutenant Stucker et ses soldats réalisèrent qu'ils se trouvaient devant les deux plus grands acteurs de la guerre finie depuis un demi siècle. Ils se levèrent et s'approchèrent sans réelle méfiance, tout le monde les connaissaient, certains de réputation, d'autres en avaient entendus parler durant les cours d'histoire de l'école millitaire. L'un d'entre eux commença soudain avec un air interrogatif :
- Mais ... Vous n'étiez pas censé être mort durant la fuite de l'affrontement final ?
- Et bien il semble que non, bon, vous voulez bien nous aider maintenant ? répondit elle avec une impatience plus que prononcée.
Les soldats s'approchèrent de plus en plus pour voir finalement apparaître une armure MJOLNIR MARK VI reposant dans un tube cryogénique, sa couleur kaki était à peine perceptible à cause des différentes rayures qui rythmait ses courbes cassantes. Elle devait mesurer près de 2 mètres, ce qui imposait une présence et un respect instinctif. L'I.A entama alors un monologue :
- Bon, je l'appelle depuis je ne sais combien de temps, mais il semble qu'il ne m'entende pas, l'unité de cryogénisation ne répond pas aux commandes extérieures, certes elle le garde à la température requise pour une hibernation prolongée, mais elle ne veut pas s'ouvrir pour qu'il finisse son cycle, sortez le tube d'ici pour qu'on puisse le réveiller. Je crois que John est impatient de voir ce qu'est devenu le monde qu'il a sauvé.
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Chapitre Premier
Ishaär
0955 heures, 14 mars 2602 (Calendrier militaire)/ Galaxie Orion, non loin de l'étoile Bételgeuse/ Vaisseau Path Of Peace, salle de réanimation
Allongé dans un lit, le Major (comme certains aiment l'appeler) démuni de son armure, était encore dans les vaps, son long sommeil cryogénique avait atteint son système nerveux, mais la médecine ayant évolué avec le temps, il ne devrait avoir aucune séquelle. Il était recouvert de différentes couvertures, des tubes sortaient de ses bras, certains lui volaient du sang, d'autres lui insufflaient la vie par divers produits et vitamines. Il restait immobile, tel une batterie vide qui se rechargeait.
Le capitaine Wallace était cloué sur son siège, incapable de débiter le moindre mot, il fut comme foudroyé quand il apprit du lieutenant Stucker la survie miraculeuse du plus grand héros de l'univers avec l'Arbiter : Spartan-117. Il continuait à écouter le rapport que lui présentait l'homme en charge de la récupération du naufragé. Une fois terminé, le lieutenant sortit pour aller discuter de la nouvelle avec ses subordonnés. Wallace resta encore derrière son bureau, réfléchissant à la façon d’annoncer cette bombe à ses supérieurs pour avoir la meilleure promotion possible. Soudain il entendit l'appel d'un technicien sur la ligne interne du vaisseau. Il décrocha :
- Ici le Capitaine Wallace.
- Mon capitaine, nous avons fini les réparations que vous nous avez demandé, l'unité de combat MJOLNIR est remise à neuf et l'I.A a été mise à jour. Quels sont vos ordres ? Répondit-il avec fierté, content d'avoir pu remettre en état une armure si délabrée.
- Insérez l'I.A sur le réseau secondaire du vaisseau et demandez lui de se rendre dans mon bureau. Ensuite, vous pourrez aller vous reposer, vous avez bien travailler, fit le Capitaine avec un grand sourire.
- À vos ordres, mon capitaine ! puis il raccrocha.
Wallace se permit un soupir, attendant sagement que le technicien finisse l'injection de Cortana dans les serveurs du Path Of Peace. Et une minute plus tard, elle apparut comme par magie sur le tapis en face de lui. Sa lumière violacée était toujours présente, les symboles glissant le long de son corps en guise d’habits restaient identiques à l'habitude, seule sa performance était plus conséquente. Elle commença :
- Remarquable ! Voilà donc ce que les hommes ont pu faire en 47 ans ! Ma puissance s'est multipliée par 10 et on peut maintenant se balader dans les vaisseaux comme les humains. Prodigieux !
- Ce ne sont pas seulement les humains, les élites ont aussi participé à l'élaboration de ces technologies, les alliances que nous avons conclu avec eux sont solides maintenant. Ajouta t-il
- Je sais, j'ai déjà reçu les informations par l'I.A principale du vaisseau.
Un nouvel hologramme fit irruption à côté d'elle, Clarence venait d'arriver, elle cria dans un excès de colère :
- Reçu ? Volé oui ! Tu m'as immédiatement piraté quand je t'ai détecté dans le système ! Tu te prends pour qui ?!
- Ah, tiens, on dirait l'I.A flemmarde qui m'a laissé entrer dans ses dossiers. Je suis d'une ancienne génération, et tu n'as pas été fichu de m'arrêter ... Mais où va le monde ? Rétorqua Cortana avec dédain.
- Humpf, ce ne sont pas tes commentaires qui vont changer le fait que tu es un vulgaire programme archaïque... grogna Clarence
- Ca suffit maintenant, taisez vous et écoutez moi, cria le capitaine. Clarence, ceci est un ordre, sors de cette salle.
Elle sortit sans même écouter son supérieur. Wallace était de plus en plus exténué, il commençait à songer sérieusement au remplacement de Clarence, mais il le savait, il ne pourrait pas, il s'était trop attacher à elle. Il se reprit, se leva et entama la conversation :
- Bien, je t'ai fait venir ici pour que tu me dises ce qu'il s'est exactement passé après votre fuite. Je veux un rapport complet sur ces 47 dernières années.
- Si c'est ce que vous voulez ...
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- En essayant de nous enfuir à bord d'un vaisseau de l'explosion d'un Halo, nous avons eu la malchance de nous trouver dans le morceau qui n'a pu faire le saut dans le Sous-espace. Il a été coupé en deux, comme la frégate dans laquelle vous nous avez trouvé.
- Pardon ? Ce n'est pas la même que vous avez utilisé durant votre fuite ? Interrogea le capitaine Wallace.
- Non, tout porte à le croire, mais on ne vous attend pas vraiment depuis 47 ans comme a pu vous le préciser l'un de vos soldats, la chance n'était toujours pas de notre côté ... Malheureusement, nous nous sommes écrasés sur une planète ... Mais il a fallut que ce soit, « cette » planète. répondit Cortana avec effroi.
Wallace émit un gloussement nerveux, « cette » planète ? se disait-il, de quoi veut elle parler ?
Devant cette question dont il n'avait pas la réponse, il s'obligea à lui demander plus de détails :
- Quelle planète ?
- Nous avons découvert qu'elle s'appellait Ishaär, je ne connais pas sa position, et je n'en avait jamais entendu parlé auparavant, mais ...
- Mais ?
- Mais il ne vallait mieux pas qu'on l'a découvre. Continua l'I.A
- Ah ? Mais explique moi bon sang, tu tournes autour du pot depuis tout à l'heure, je suis ton supérieur et je t'ordonne de faire ton rapport dans les règles.
- Bien, je vais tout vous dire. Asseyez vous dans votre fauteuil. Ca va être long. Fit elle avec un regard sombre, perdu dans un des coins sombres de la pièce.
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3 semaines après la fin de l'opération « Destruction du parasite », 8 février 2554 (Calendrier militaire)/ Position inconnue
Ils erraient depuis plusieurs semaines dans le vide infini de l'espace, le vaisseau ne cessait de pivoter sur lui même avec un rythme que les capteurs de Cortana trouvaient de plus en plus ennuyeux. John lui continuait de roupiller alors qu'elle restait à surveiller l'arrivée d'un signe lui prouvant la présence d'une quelconque frégate. Soudain, l'un de ses capteurs se décida à lui faire la cour en lui fournissant des données enfin « interessantes ». Ce n'était pas ce qu'elle espérait mais c'était toujours bon à prendre, il avait détecté une planete, les relevés spectraux et thermiques indiquaient qu'elle était viable, elle cru un moment que c'était la terre, mais l'approche progressive de cet astre lui prouva le contraire.
Elle semblait habitée, de grandes fondations recouvraient sa surface, ce qui lui donnait une couleur plus sombre que leur planète natale. Perdue dans ses analyses, Cortana n'avait pas remarqué que l'apesanteur de sa découverte voulait se lier à eux et les attirer vers elle, elle aurait voulu lutter, mais elle n'avait rien en sa possession pour cela. Les réacteurs étaient mort car une moitié du vaisseau s'était barré elle ne savait où avec le générateur principal, donc elle commença à espérer qu'ils survivraient à l'impact.
John hibernait, il était encore dans son tube cryogénique alors que son vaisseau porteur tombait en chute libre vers une planète inconnue. Il ressentait des petits chocs électriques, une voix criait sans cesse : « John ! John ! Réveille toi ! John ! », mais il était exténué par toute les luttes acharnées qu'il a mené pour sauver sa peau. Il refusait de se réveiller, mais il y fut contraint quand il reçu un choc si terrible qu'il sentit ses côtes du flanc droit se casser une par une. La douleur, par son étreinte perverse, lui pillonait le corps de toutes parts mais il tentait d'y résister. Il ouvrit soudainement les yeux, alluma d'un geste ses lampes latérales situées sur son casque pour voir apparaître à travers la vitre de son tube cryogénique la salle qu'il avait quitté précédemment pour le pays des rêves, mais il n'avait pas le temps pour observer, il fallait qu'il sorte. Malgré le fait que son corps était maintenant sérieusement atteint, il poussa de toutes ses forces la porte de sa prison de verre, il était encore engourdit par sa cryogénisation, mais son corps sur-entraîné et modifié lui permettait de passer outre. Les gonds cédèrent pour libérer l'armure imposante, la première chose qu'il fit était de récupérer la puce sur le piédestal contenant sa coéquipière, il l'inséra dans la cavité prévue à cet effet derrière son casque. Une fois fait, elle commença immédiatement le bilan médical de son porteur, elle commença :
- Aïe, tu as 6 côtes cassées mais heureusement qu'elles ne sont allées percer l'un de tes organes, tu n'y aurais pas survécu ...
- Je m'en fou ! cria John. Où sommes nous bordel ?! Pourquoi tu ne m'as pas réveillé comme je te l'avais demandé ?
- Je te précise que j'ai fait ce que tu m'as dit, mais c'est toi qui n'a pas voulu te réveiller, alors lâches moi les octects ! répondit avec fureur Cortana.
John fut choqué, il ne l'avait jamais entendu parler comme ça. Elle était d'habitude plus calme et posée, mais là, son caractère était bien plus extravagant et prononcé, le Major voulu lui demander ce qui n'allait pas, mais il fut pris de court :
- Hein ? Mais qu'est ce qu'il m'arrive ? Je ne suis pas censée parler comme ça ...
Il eu une pause, elle semblait s'analyser elle même, puis elle reprit calmement :
- Il semble que le choc est endommagé ma puce ... Mon centre 06 est déréglé.
- Ton centre 06 ? Qu'est ce que c'est que ce truc encore ? Se demanda John, perplexe.
- C'est en gros ce qui me règle ma personnalité, ce sont des variables que j'ai choisi lors de ma création, mais que je ne peux modifier par la suite. Et ne me demande pas pourquoi, je n'en sais rien. lui rétorqua t'elle.
- Alors tu n'as plus la même personnalité si je comprend bien ?
- Bah c'est pas tout à fait ça, c'est plus complexe, disons que je suis la même, mais que j'ai une émotivité plus prononcée, moins ... Formelle, disons.
- Bon, tant que tu n'es pas détruite, ce n'est pas grave, explique moi plutôt ce qu'il vient de se passer. Dit John en prenant le MA5C qui avait volé dans un coin de la salle avec l'impact.
- Il semble que nous nous soyons écrasés sur une planète inconnue. Elle est viable mais inhabitée selon mes premiers relevés, mais rien de sûr. La première chose que nous devrions faire est de te soigner, d'après les plans de cette moitié de vaisseau, il y a une infirmerie, une armurerie et une salle de stockage alimentaire, un coup de chance, n'est ce pas ? Dirige toi vers l'infirmerie, je vais t'indiquer le chemin.
John l'écouta, il ne pouvait faire que ça de toute façon, et il s'approcha de la porte. Ne voulant pas s'ouvrir automatiquement, il dut la forcer avec sa puissance surhumaine. Une fois assez entrouverte pour s'y glisser, il sortit pour ensuite entrer dans un couloir sombre, et totalement coupé du monde extérieur car à chaque extrémités du couloir se trouvaient une porte fermée. Une flèche sur le bas de son interface-casque lui indiquait la porte située à sa droite.
Le corridor semblait pencher, il dut gravir une faible pente tout en ouvrant quelques portes pour enfin arriver à son objectif : l'infirmerie. C'était le bazar, les lits étaient retournés, et tout les flacons en plastique était par terre ( aucun n'étaient en verre car le règlement l'interdisait ).
Après quelques piqûres et autres bandages, il se dirigea vers l'armurerie pour s'équiper d'un fusil à pompe M90a CAWS avec 30 de ses grosses cartouches calibre 8, un fusil de combat BR55HB SR plein avec ses chargeurs et pour finir un plein de munitions pour son MA5C. Armé jusqu'aux dents, il dévala la pente pour arriver devant la porte qui séparait le couloir du « dehors ».
Que se trouvait-il derrière ? Un danger ? Une félicité ? Et bien la seule façon de le savoir était de sortir, se disait-il.
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Chapitre Second
La Planète Inconnue
1457 heures, 8 février 2554 (Calendrier militaire)/ Ishäar / Site du crash
La porte s’ouvrait difficilement, le Major était temporairement aveuglé par la lueur du soleil, avant qu’un voile protecteur ne vienne s’esquisser sur sa visière. Il était dans une jungle verte et prolifique, où, d’après les premières analyses de sa coéquipière, y vivait bon nombre d’espèce animale, ou plutôt « forme de vie extraterrestre » comme aime dire Cortana. Le Major, concentré, pointe son arme dans le vide, cherchant désespérément une cible, il commence :
- J’ai un mauvais pressentiment Cortana, tu es sûre qu’il n’y a pas de problèmes ? Mon instinct me dit le contraire …
- J’ai déjà dit des bêtises dans le passé ? répondait-elle avec ennuie …
La pause qu’a marqué le Major eu un effet plus que retentissant, Cortana reprend :
- Comment ça tu hésites ?! Bien sûr que non !
- Tout est relatif, ma chère. Renvoya le major d’une voix monotone avec une pointe d’ironie
- Pas besoin de prendre tes airs d’abrutis, c’est pas ça qui va faire avancer le Schmilblick. Remues tes guiboles, on a de la marche. Durant notre descente, j’ai eu le temps de repérer une grotte non loin de là, ce sera notre « checkpoint », expliqua Cortana
- Tu veux pas non plus en faire un jeu vidéo aussi ?
Cortana ignore cette remarque, et affiche une indicateur de distance sur la visière de son hôte.
- 50KM ?! Tu veux pas non plus me demander de renter sur terre à pied aussi ? grogna le Major
- Je ne te savais pas si râleur, elle marque une petite pause puis reprend, en route.
Méfiant, le Major entame sa marche et pénètre dans la forêt, d’une densité inquiétante. Mais cela ne plait pas à John, ce genre de terrain est mauvais pour sa visibilité et ses capteurs. Malgré la technologie de pointe dont est constituée l'armure MARK IV, évoluer dans un environnement aussi dense est difficile, en ce qui concerne la recherche de cible bien sûr. Car il n’a aucun mal à se camoufler pour passer inaperçu, mais de qui, ça il ne sait toujours pas.
Après deux longues heures de marche, moulte insectes et feuillages, il arrive à une cascade. Le soleil, ressemblant étrangement à celui de leur système solaire natal, bombardait par ses rayons avec douceur l’eau coulant dans la rivière. Après une vérification supplémentaire des alentours, et d’une analyse de l’eau, il se ravitaille et en profite pour se réhydrater. Frais comme un Gardon et prêt à reprendre sa marche, il réamorce son rythme métronomique, certes un peu ennuyeux.
Une heure est passé, John sent petit à petit les effets de ses longues heures d’effort, les jambes en coton, le souffle court, la bouche pâteuse. Il décide alors de faire une pause en s’appuyant sur un arbre, d’une taille plus que raisonnable, comparable aux plus grands arbres de la terre.
Exténué, il grignote un barre énergétique récupérée dans l’infirmerie du vaisseau, il souffle en mettant sa tête entre ses mains, assis. Cortana entame :
- Fatigué, mon grand ? Tu as déjà vu pire je pense.
- Oui, mais avec 6 côtes cassées, c’est pas la même chose, répond le Major, essoufflé.
- Pauvre de toi, je me demande bien pourquoi tu t’es engagé dans l’ar… DERRIERE TOI !
Le Major a peine le temps de réagir qu’il se prend un énorme coup sur le dos, son bouclier énergétique s’anime avec fureur et tente d’encaisser l’intégralité du choc, sans succès. John est en l’air, à trois mètres du sol, mais il ne le réalise qu’une fois à terre, là où la douleur s’empare de son corps et de son esprit. Dans un cri de douleur abominable, Cortana enchaine immédiatement :
- Fuis ! L’arbre va nous tomber dessus !
John, à moitié sonné, ne réalise pas tout de suite la situation, mais par instinct, il tire sa carcasse le plus vite et le plus loin possible. Ayant à peine le temps d’esquiver l’arbre, chutant à toute vitesse, sur lequel il s’était précédement appuyé, un autre coup aussi rapide que l’éclair lui arrive sur la nuque. In extremis, il évite et se lève aussi vite que lui permet son corps, encore affecté par le choc. N’étant plus conscient de ses gestes, dans un état animal, instinctif, il met en joue son MA5B vers le premier mouvement qu’il aperçoit. Une, deux, trois rafales de cinq balles fusent dans la forêt, déchiquetant uniquement une masse de feuilles vertes.
- Je n’arrive pas à bien le verrouiller, ça se déplace à toute vitesse, les capteurs s’affolent ! John, tire-toi de là, on a aucune chance d’en sortir vivant si on continue comme ça. Crie Cortana
Le Major resta silencieux, concentré sur sa survie. Il commence alors à exécuter une retraire « stratégique » ( Citation du manuel UNSC des bleusailles du Sergent Johnson : « Courir, aussi vite que possible, sans se retourner, en zigzagant et en évitant de faire dans son froc » ). Mais il esquisse juste, car il tombe nez à nez avec une créature, un mammifère apparemment, à poil semi-long vert. Il devait faire un bon mètre et une bonne centaine de kilos de plus de John, armure comprise. De longs bras prolongés par des griffes de 40 centimètres semblaient lui servir d’arme, il avait aussi de petites jambes qui lui permettait d’atteindre des vitesses impressionnantes. Il n’a nul autre choix, il doit l’affronter, et cela le plus vite possible car : soit il fuit et il avertit ses petits camarades, soit le Major se fait trancher la gorge.
Haletant, le Master Chief attrape un couteau situé sur la sein gauche de son armure. Il se jette sur la bête avec toute la rage qui lui reste. La bête tente d’esquiver, mais la folie meurtrière du Major prend le dessus, il l’attrape par le bas de sa patte avant droite. Grâce à son armure, il arrive à la faire tomber tout en évitant les 2 coups de griffe que l’animal a tenté de lui infliger. Il plante alors son couteau de toutes ses forces à la base des pattes, près de l’abdomen. Le monstre hurle de douleurs, et parvient à se relever pour tenter de fuir mais le Major ne l’entend pas de cette oreille, malgré ses 6 cotes cassées, il commence à la poursuivre. La bête blessée supporte moins bien sa blessure que son poursuivant, ce qui l’a ralentit au plus haut point. John saute sur le dos de sa proie, tel un prédateur. Les yeux dans le flou, il plante sa lame dans le tas, espérant que ça fasse mouche.
Après un trentaine de coup de couteau, dans un rythme de plus en plus lent, la bête succombe dans un affreux cri. L’armure du major est recouverte d’un sang violacé, avec une odeur écoeurante. Le filtre à particule de l’armure situé à l’entrée d’air s’active, effaçant l’immonde émanation de la carcasse du monstre. John se traine difficilement vers un arbre, Cortana ne dis plus un mot depuis bien 5 minutes. Le Major, tapote son casque en essayant de prononcer le nom de Cortana mais son état physique ne lui permet plus aucun effort. John s’évanouit.
***
Yngwie en a assez de travailler dans le champ. Son père, N’Graal, l’oblige chaque jour à cultiver la Protode, légume fort apprécié des Bwik. La sueur coulant sur son étroit front commence à l’énerver, il regarde à sa gauche, pour s’informer de la position de son père. Il n’est plus là ! Yngwie en profite pour s’enfuir par la clôture Est. Après un petit bond furtif, et quelques minutes de marche, il se retrouve dans la forêt longeant son village. Il la connait comme sa poche, il a du passer autant de temps dans cette amas d’arbre que dans son école, si ce n’est plus.
Le petit Bwik avance donc
gaiement dans les bois, soulagé de ne plus avoir à travailler. Il s’arrête pour réfléchir à ce qu’il allait faire :
- Bon, je vais allez attraper des poissons dans la rivière, ou je vais à mon repère secret ?
Choix bien difficile, après quelques réflexions thèse/anti-thèse, il se décide à aller dans son repère secret, une cabane construite dans un arbre.
Après dix petites minutes de marche, il s’approche enfin de l’endroit qu’il convoite. Le sourire au lèvre, il se dit qu’il est bientôt arrivé, mais sa joie est vite gâchée par une vision d’horreur : Son repère est détruit.
- AAAH, MAIS C’EST QUOI CETTE EMBROUILLE ! Genre on m’a pété mon repère ! Qui c’est qui a fait ça ? !
Yngwie saute et gesticule dans tout les sens, vociférant toutes les insultes lui passant par la tête, l’air incontrôlable. Mais il parvient à se calmer au moment où une odeur nauséabonde vient titiller ses narines.
- Berrrk, c’est quoi cette odeur, ça sent le IuoIuo ! Je savais pas qu’on les sortait aujourd’hui ?!
Mais ses pensées sont déphasé avec la réalité, la carcasse gisante à une bonne trentaine de mètre de lui soutient cette réalité.
- Mon dieu ! Un Bhohorbo ! FUITE !
Yngwie se cache derrière un arbre, observant la bête, immobile.
- Il est mort ? Car s’il n’est pas mort, il ne peut être que vraiment « mort » de fatigue.
Les fines lèvres du Bwik esquisse un sourire.
- Ahahaha, que je suis marrant, même dans les situations les plus dangereuses et rocanbolesques, j’arrive à placer de l’humour, ahaha…
Yngwie est interrompu par un bruit métallique étouffé, comme par un sol feuillu. Ses deux grandes oreilles se dressent de surprise.
- Gné ? Qu’est ce que c’est que ça ?
Il entre-aperçoit l’extrémité d’un bras, curieusement massif, et d’une couleur fort douteuse : Kaki avec une lègère teinte violacé.
- Beerrrk, niveau art nouveau ce gars est vraiment en avance.
Il s’approche prudemment, tout en observant le Bhohorbo du coin de l’œil. Au fur et a mesure de son approche, il voit apparaitre devant lui la chose la plus impressionnante de sa vie. Non pas par la taille, mais plutôt par la classe que dégage le morceau de métal.
- Ouaaah, la couleur est hyper space, mais qu’est ce qu’il pète la classe ! Hey, mais c’est du sang ?! C’est lui qui a tué le Bhohorbo ?…
Yngwie l’observait attentivement, fasciné par la chose.
- Il est pas mort j’espère…Vite, je vais chercher Papa !
Yngwie se précipite alors vers son village pour avertir son père, et même s’il risque de se faire taper sur les doigts.
***
« … Il fait sombre par ici … Je me sens … Si léger … Est ce que je suis mort ? » un long silence se marque « … Tant mieux. »
***
- Papa, tu crois qu’il va mourir ? fait Yngwie, le jeune Bwik.
- Zut, lâche moi, et laisse moi réfléchir ! lui rétorque son père, N’Graal.
- Mais je veux savoir Papa ! Il pourra nous aider à défendre le village, il a tué un Bhohorbo !
- Si c’est pour qu’il s’en sorte comme ça à chaque fois, non merci, on se passera de ses services …Et jeune homme, comment ça se fait que tu n’étais pas dans le champ ? Hein ?
- Moi ? Bah, euh… J’avais entendu des bruits suspects dans la forêt, donc je me suis dit que j’allai vérifier… répond timidement Yngwie
- Ne te fou pas de moi, je sais très bien que tu voulais ne pas t’acquitter de tes tâch…
- Papa ! interrompit son fils
- Ne me coupe pas la parole quand je te sermonne ! vocifère le père de colère.
- Mais Papa ! Le monsieur il bouge !
N’Graal se retourne immédiatement dans un bond légendaire, cachant son fils derrière lui par instinct.
- N’aie pas peur mon fils, papa est là !
– Pourquoi, je devrais avoir peur ? rétorque son fils sans gène.
– Va vite chercher ta mère dehors, on ne sait pas ce qu’il va nous faire ! ordonna t’il à sa progéniture.
Le petit accourt vers la porte, attrape la poignée pour l’ouvrir d’un coup sec. Un petit tas de Bwik s’effondre à terre, sonné par leurs chutes soudaine. Yngwie, surpris fait un pas rapide en arrière, une grosse voix, pourtant féminine, retenti alors :
- Alors comme ça vous écoutez aux portes ?! Petits malfrats, je vais vous apprendre la politesse !
– Cassos ! La grosse Yelle est là ! Le petit tas se résorbe en un clin d’œil pour maintenant former un petit groupe de Bwik courant au loin.
Le fils se jette sur sa mère :
- Maman ! Maman ! Le monsieur a bougé ! Papa est complètement flippé, il m’a demandé de t’appeler !
– Oui mon fils, j’arrive.
La mère entre dans sa demeure, où est « entreposé » le morceau de métal précédemment ramassé dans les bois.
Posté le : 10/08/2010
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